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Bouga-bouga.

(suite de 'Randonnée à emmerdes')

- Heu ...

Le temps de regarder, de faire le lien. Malgré tes os, malgré tes oripeaux noir et blanc sont ressemblants, hein. Tout ça. Puis le lien se fait, la seconde des Saigneurs ? La pote de Jack ? Enfin, Capitaine Calhugan. Capitaine Corsaire Calhugan. Ce détail ajouté au flingue que Micha retire de la bouche du pauvre gusse, ça fait gros lien.

- Ah ...

Puis ça détale, et on t'apporte à boire en claquant des genoux sous un sifflement moqueur/admiratif du barman (à distribuer selon les intervenants). Si l'intimidation ça marche, ça aide pas forcément à faire les choses dans l'ordre. Logiquement, ça remonte à l'envers de ce que tu lui as dit et il part chercher la patronne avant tout. Ou ce qui y ressemble le plus.

Le temps de siroter le p'tit décontractant, qui a bizarrement la même trogne que la boisson 'tribale' ingurgitée la veille, Pilou-pilou et Anthrax se radinent et se collent à tes basques. Visiblement, Jack est pas là. Visiblement, le gusse a préféré changer d'air plutôt que te suivre. Visiblement, il a quand même du trouver les animaux et a transmis le message. Et puis, à voir les deux culotte sur la tête de Pilou-Pilou, ils ont fouillé tes affaires.


- Michaela Hope ?

Une voix mâle, rauque. Lasse à la fois.

- Heureux de voir que vous n'avez pas suivi le même chemin que votre guide. Malgré quelques différences vestimentaires, cela va de soi. J'en déduis que les sauvages ne vous ont pas causé trop de tort.

Millie Mac Anus, responsable des ressources humaines, chasseur de tête à ses heures perdues. Devant ta tête, il voit bien que y'a un truc qui cloche. Foutu LDD, hein.

- Il est content que tu sois pas mangée.

Avec l'explication d'Anthrax qui se gratte les fesses sur la table - lui aussi a des puces maintenant - tu comprends mieux. Millie, lui, a pas l'air de capter grand chose. Tout cela, ça fait trop sauvage à son goût. Mais bon, vous êtes des vacanciers, et les vacanciers c'est toujours tordu. Alors se colorer les miches pour jouer au sauvage, tout en récoltant une ménagerie : pourquoi pas.

- Fais bientôt jour. On devait pas rentrer sans se faire gauler ?
- Je veux du soutien-gorge si j'dois vous ramener chez les sauvages : c'est le paiement journée.


Au moins, ça c'est clair.
    On verra ça tout à l’heure, et range ces culottes, j’ai pas envie de Monsieur Mac Anus admire ma dentelle... Et tant pis pour le retard, ils m’attendront…

    Ils m’attendront, ça veut dire que j’vais y retourner. Et ça fait sans doute pas plais’ à monsieur j’écorche ton nom délibérément… J’me gratte négligemment. Depuis tout à l’heure, j’me rends compte que ça me démange, et que ça me court partout. J’sais pas c’est quoi ces conneries encore, mais j’lance un regard furieux vers les deux zouaves qui peuvent pas se tenir tranquille. J’ai l’air d’une sacrée conne avec ma bande de poilus, là. Mais bon, j’suis vraiment plus à ça près.

    Jack est là ? Ou un autre couillon des Saigneurs ? Je dois leur parler à eux.

    Insolente Micha. Insolente. Mais c’est dans ma nature. Sans même le sourire faux qui va normalement avec les convenances. Pas que ça à foutre, voyez. Et vu que j’suis un peu sur les nerfs avec cette bavure touristique, j’ai un peu le droit d’être insolente. Mais j’m’approche, de lui, avec l’air faussement outré, avec mon cocktail à la main en le sirotant comme si j’étais importante. Et puis là, j’me dis que son truc, j'le connais déjà. Que ça m'a déjà mis la tête à l'envers... J'fais des rapprochements et je saute sur l’occasion, en bon parasite et pirate que je suis, pirate qu’a eu un bon prof dans le genre…

    Z'êtes en relation avec les sauvages pour l'alcool, pas vrai ? Vous savez faire le tri entre c'que vous voulez et c'que vous voulez pas... Mais... Vous savez, mon séjour commence vraiment pas bien, et j’pense pas que ça soit de la très bonne pub pour vous. Attaquer une cliente, qui loge à votre hôtel, plutôt réputé en plus de ça, qui plus est la seconde du nouveau corsaire… Ça fait pas beau sur le papier. Alors, vous allez m’expliquer c’est quoi ces conneries entre les sauvages et vous. Et vous allez me l’expliquer franchement…

    Pas de menaces et une intonation d’voix monotone. Mac Anus peut être tranquille pour l’instant. On verra après pour la suite.

    Et Anthrax, Pilou… Vous me traduisez à l’identique ce qu’il me bave, j’veux pas qu’il tente de m’baiser en jouant sur les mots.
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    [hrp : j'mets Mac Anus en noir, au final, j'avais pas vu que les couleurs d'Anthrax et les siennes se collaient, désolay =) ]

    Et en plus, elle parle aux animaux. Et ils lui répondent. Sur le visage de Millie, il n'est pas difficile de voir qu'il prend les Saigneurs pour une belle bande de zouaves. Il hausse un sourcil, s'éclaircit la voix. Il se gratte le menton, cherche la caméra cachée puis se résigne. Le plan de base était pas compliqué, vis à vis d'se payer la tête des sauvages et de les enfler avec les safaris. Rien de bien sorciers, alors les touristes qui se la jouent amis de la nature ils faisaient pas long feu. Sauf que là, c'était le Second des Saigneurs. Paye ta blague.

    - Le Capitaine Jack n'est pas là. Les autres non plus. Après, doivent trainer vos hommes, je n'en sais rien mademoiselle Hope. Mais avant de les retrouver, j'aimerais que vous signez cette décharge de responsabilité : il ne sera pas dit que nous ne prenons pas soin de nos clients.

    Anthrax se pose à côté de toi, se léchant ostensiblement les parties. Le papier que te tendait Mac Anus indiquait clairement qu'il avait rempli sa mission et que tu étais en sécurité maintenant. Il ne te facturait pas le séjour, tant que tu te plaignais pas. En bon responsable de la sécurité, il avait quantité de papiers du genre dans ses poches. Bien souvent, c'était lui qui cognait les touristes qui étaient un peu trop chiant. Mais ça y ressemblait un peu, au final.

    - Il veut pas qu'on l'enfle parce que tu t'es plantée toute seule, alors il veut que tu signes la paperasse. Après, tu dois savoir lire.

    -Nous, en relation avec les sauvages pour l'alcool ? Non. Pas du tout.

    Un hasard fortuit alors ? Ou tout simplement un résultat du pillage intempestif et quasi quotidien de leurs réserves. Fallait dire que les sauvages avaient pas l'air d'être des maîtres de la distillerie. Et puis ça lui ressemble bien à Millie, de les piller et de revendre ce qu'il a trouvé. Du fric, de l'oseille. Tout ça, ça l'fait sourire. Alors pourquoi cracher sur un peu plus ?

    - Nous ne faisons qu'organiser les safaris, mademoiselle, nous ne traitons pas avec les débris consangui ... les autochtones.

    Anthrax relève la tête, s'enlève les poils entre les dents.

    - Il a dit que non.

    Sous ton regard insistant, le singe hausse les épaules, roule des yeux, regarde Pilou Pilou qui est en train de renifler tes culottes en les rangeant.

    - Il dit qu'il ne fait qu'organiser les safaris. L'alcool, il a dit que non. Ah, et il a dit que Jack était pas là et que si tu voulais aller voir les autres, fallait bouger ton gros cul.

    Avec le sourire du singe, il était évident de voir que l'insulte était de son cru.

    - Mademoiselle Hope, puis-je avoir l'audace de vous demander ce qu'il vous est arrivé ?

    Même si son ton est mielleux et son sourire pernicieux, tu n'arrives pas à saisir le sens de ses paroles et c'est bien dommage car il essayait d'être gentil, pour une fois. Alors quand Anthrax te traduit ça, ça sonne beaucoup moins bien.

    - Il veut savoir ce que t'as foutu pour te mettre dans une merde pareille.

    Le lien est pas difficile à faire : t'es habillée en sauvage, t'as une foule de bestioles avec toi. De ce fait, t'as du trouver le village et te faire des copains. Si tu acceptais de le guider jusqu'à eux, ça l'aiderait pas mal, tu vois. Histoire que les sauvages ça devait commencer à manquer, à force de tailler dans la masse. Nul doute que le ton mielleux n'était pas là pour rien. Tout cela puait, et très fort.

      Hinhin…

      J’relève même pas la manière de parler d’Anthrax. J’sens bien que la traduction est approximative, et Anus doit bien sortir que cette traduction me convient pas masse. J’prends pas la peine de lire son truc qu’il me tend, ni même de le signer. On a le temps pour ça. On a tout notre temps.

      Ouais, avant de signer c’te connerie, j’vais attendre de voir le Capitaine, histoire de savoir c’qu’il en pense, voyez. C’pas contre vous, hein, je comprends bien que vous ayez envie d’enlever l’étau autour d’vos couilles mais faut la jouer fin, là.

      Me grattant la tête en fronçant les sourcils, j’fais mine de rien et tape une blague à Anthrax pour qu’il se marre. Pilou fait le tour des lieux, regarde un peu partout, grimpe même sur l’épaule du chasseur en face qu’à l’air de perdre un peu patience sûrement. Le lémurien est contraint de redescendre, mais loin d’se décourager, il tire une sale grimace à Mac Anus avant d’enrouler ma culotte sur la tête en turban de vizir.

      C’est votre guide qui m’a jeté dans la gueule du loup. Foi de moi. Les sauvages nous sont tombés dessus, et j’ai réussi à m’en sortir parce que j’ai une âme pure et innocente, et que je suis l’élue. Enfin, un truc de cet acabit-là. Et maintenant que je suis leur grande prêtresse, qu’ils sont fidèles et plutôt sympas, j’me disais que Jack serait content de le savoir et d’les adopter dans la grande famille des Saigneurs… Et que si j’apprenais que d’une manière ou d’une autre vous aimeriez tenter quoique ce soit contre eux, comme… Attenter à leurs terres ou leurs vies… Il se pourrait que j’en sois pas spécialement ravie… Et Jack m’adore, même s’il le cache bien. Vous aimeriez pas qu’il ait une dent contre vous, pas vrai ?

      P’tit pause, le temps qu’il comprenne les enjeux qu’y’a quand on prend pas le temps de répondre à ma question :

      On appelle ça conflit d’intérêt, dans votre langue, nan ? Donc… Quand j’vous demande d’m’expliquer votre problème avec l’humanité et les autochtones, vous commencez à m’expliquer c’est quoi vos délires avec la chasse aux hommes et l’exploitation des ressources, tout ça…

      Croisant les mains devant moi, rabattant une longue tresse en plume derrière mon dos d’un mouvement caricaturalement snob, j’enchaine.

      J’vous écoute, Mac Anus.  
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      "Hmm."

      Même si c'est pas traduisible, tu sens l'intense réflexion qui se trame dans son crâne. Il se gratte la barbe, prend un siège et s'assied en face de toi. Parler d'égal à égal, tout ça. Pour te mettre en bonne condition, te laisser croire qu'il a pas envie de te croquer. Qu'il a pas peur des Saigneurs, ça aussi.

      "Votre Capitaine ? Je crains qu'il ne soit parti dans la forêt, à votre recherche où à celle de ces Sauvages." ricane-t-il, plissant les yeux.

      "Jack est allé dans la forêt. Il le dit pas, mais j'pense qu'il devait avoir les poings qui le démangeaient, hé hé hé." te sort Anthrax en se frottant les mains.

      Mac Anus soupire, sourit. Puis son escargophone vibre, frétille. Il lève un doigt pour interrompre ta réponse et fronce les sourcils en hochant la tête. Il se mord une lèvre, soucieux ... puis se passe une main dans les cheveux. Il raccroche le combiné, à l'instant exact où un gros Quetzal franchit la porte du bar pour aller s'encastrer dans le mur. Et c'est à grand renfort de plumes qu'il s'écrase à terre, glissant mollement contre la façade qu'il vient de percuter. Tu en verrais presque des petits zozios lui tourner autour de la tête, à ce brave Marek.


      "Dan ... ger. Di ... Dieu !" qu'il te fait entre deux souffles d'oiseau blessé.

      Puis il sombre dans les vapes sous le regard perplexe de Mac Anus. Comme si deux singes ça suffisait pas.


      "Tu crois qu'on peut le bouffer ?" fait Anthrax, en touchant le bout de son bec.

        Le bouffer ? Nan.
        Mais !
        Anthrax…
        Il est presque mort !
        Réveille-le.
        Ho.

        Le singe choppe l’animal et le secoue de toutes ses petites forces, l’agitant comme un vulgaire hochet.

        DEBOUT LE PIAF !

        J’attends. Anthrax continue. Mais sans résultat. Marek reste inconscient avec la langue pendante, un truc qui m’fait dire qu’il a fait un voyage compliqué. J’sais pas d’puis combien de temps il est parti d’là-bas. Moi, j’ai mis la nuit. Mais à vol d’oiseau, ça doit être différent.

        Il veut pas. Je peux le tuer ?
        Nan. File le moi.

        Anthrax soupire, râle et me ramène le corps du volatile. J’le place sur mes genoux et le fixe. Il gémit. Piaille faiblement. Et là, j’lui tire sur une plume du bide, c’qui lui fait mal et le réveille un poil. De quoi reprendre un peu conscience.

        Marek, réveille-toi.
        Gné ? AH ! AAAAAH LE DIEU GORILLE !

        Marek bondit, agite les ailes, s’envole, rentre dans la tête de Mac Anus, retombe pile sur son bureau et se traine comme il le peut pour fuir l’endroit. Il soupire, la langue pendante, épuisé, apeuré…

        Le dieu Gorille ? Jack est là-bas ?

        L’animal me regarde. Avec deux yeux fous. Et tout d’un coup, il me saute à la gorge et me secoue dans tous les sens à me gueulant dans les oreilles :

        OUI ! IL A DETRUIT UN VILLAGE ET… ET… IL TE CHERCHE ! AAAAAAH ! IL VA ME MANGER !
        Mais non, dis pas des conneries… Il est peut être rustre mais pas à ce point.

        Finalement, j’rattrape Marek et l’incite à se calmer en lui grattant la tête, sous le regard médusé de Mac Anus qui doit s’sentir de trop. Bref, Marek reprend son souffle au bout de cinq longues minutes, alors que j’demande à Anthrax de me fournir un papier et un crayon. J’termine de griffonner deux trois mots le temps que l’oiseau se remette de son aventure. Et quand j’ai fini, j’lui reparle :

        Tu vas retourner là-bas et…
        NAN ! JE VEUX PAS !
        Marek, tu vas retourner là-bas et lui passer un message pour moi.
        Hein ? PAS QUESTION !
        Marek… Soit tu le fais, soit je laisse Anthrax te bouffer, et tu peux dire à dieu à tes rêves de voyage.

        Les larmes lui montent aux yeux. Ça, j’peux le comprendre. Quand on connait pas le Jack, dur de pas en avoir peur. Mais il se laisse faire parce que j’lui explique que cette lettre, c’est sa manière de pouvoir rester en vie, tout ça. Et qu’à partir du moment où Jack sait, Jack fera peut-être pas. J’lui attache la lettre autour du cou, pour qu’il soit évident même pour un Corsaire avec deux caches sur les yeux.

        Voilà. Bouge de là.

        Marek boude. Mais Marek part.

        Donc ? Nous disions ?
        Gngngnh. J’ai faim.

        Anthrax, lui, boude juste. On verra après pour la bouffe.
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        Mac Anus fait genre de voir ce que tu es en train d'écrire mais pas plus, ça serait un poil trop impoli sinon. Il t'offre un sourire poisseux puis attends patiemment que tu termines tes affaires avec ta ménagerie.

        "Je vois que vous êtes bien entourée, mademoiselle Hope." te fait-il, avec ce même sourire.

        Il comprend qu'il ferait mieux de répondre à tes questions, même si t'as pas compris ce qu'il a dit, et perd rapidement son petit air amusé. Pour lui, les sauvages sont à peine mieux qu'un sac de berries, et ça se voit. La meilleure espèce d'homme en somme.


        "Hum. Les sauvages. Voyez-vous, notre organisation est financée par un mystérieux donateur à tête-en-bulle si vous voyez ce que je veux dire." commence-t-il.

        "C'est quoi un type 'tête-en-bulle' ? Il dit que c'est lui le chef ... enfin au dessus de la grognasse décolorée." fait Anthrax, se grattant les fesses.

        Au moins il est clair. Vous êtes corsaires, lui il bosse pour un dragon céleste : venez pas les faire chier ou vous risquez de prendre plus cher. Tu vois le genre, sûr et certain de t'en boucher un coin.

        "Ici, c'est une agence touristique. Une organisation honnête qui vise à faire visiter cette île à la réputation si infâme aux courageux touristes. Pour cela, nous aimerions conserver les sauvages et tout ce qui va avec mais, malheureusement, si certains d'entre eux son réfractaires à la civilisation, d'autres s'y intéressent beaucoup. Et cette séparation des classes, si je puis dire, nous retombe dessus à nous envahisseurs blancs." te fait-il, avec quelques raccourcis presque crédibles.

        "Bla bla bla. Méchants sauvages attaquer nous car pas aimer technologie qui corrompt les autres copains sauvages. Bla bla bla." traduit le singe, rendant son discours bien moins subtil.

        "C'est pour ça qu'il ne faut jamais s'aventurer seul dans la forêt, mademoiselle Hope." conclut-il à merveille avec le même sourire qu'un peu plus tôt.

        "Et il continue encore en disant que t'es une gourde. Enfin, moi j'l'interprète comme ça hinhinhin. En plus il parle même pas du forfait ADI ... hu hu hu. Il se fout vraiment d'ta gueule !" ricane Anthrax, en se frottant les mains.

        Le singe en a apparemment un peu plus que ses congénères, à savoir Pilou-Pilou qui peine à ranger tes sous-vêtements, sous le crâne. Va savoir où il a pu entendre parler de ça. Mac Anus, quant à lui, comprenant que tu n'en as rien à faire du papelard, il le fait glisser sur le côté. Les gens comme toi déposent rarement plainte, faut dire. Mais on sait jamais. Et puis tu peux aussi faire ça juste pour les emmerder. Le tableau qu'il te peint est celui des pauvres touristes attaqués par les méchants sauvages, qui le ferait presque passer pour un ange. Mais impossible de lui coller cette étiquette vu sa réputation.
          Hinhinhin...

          Tête de bulle. La première image qui m'vient en tête, c'est Neetush. Ca fait un long moment qu'j'ai pas pensé à elle. M'a pas manqué. Alors j'fais un sourire mauvais en m'disant qu'il pense vraiment m'faire peur en disant ça, que j'devrais trembler comme une feuille. S'il voyait la marque que j'ai dans l'dos, s'il savait c'qu'on a fait aux sbires de St Glinglin y'a pas quelques mois, oh ça, Mac Anus ravalerait son p'tit air suffisant et les quelques berries qu'il tire de ce commerce. J'sais pas ce que fait Jack, j'sais pas c'qu'il attend, mais s'il veut raser une partie de l'ile (et de préférence celle ou je suis qui se considère comme "civilisée"), ça serait vraiment pas pour m'gêner.

          Vous savez d'où Jack tient son fruit ? D'un mystérieux bienfaiteur à tête de bulle. Et il lui a pas demandé poliment.

          Les choses sont dites. Qu'il sache qu'ça fait pas vraiment peur. Quand on y a réchappé pas une fois mais deux, on a plus très peur de ces fêlés avec des bulles sur la tête. On prend l'recul et on leur rit au nez. Ils aiment pas, mais, ma foi, faut bien ça pour être libre. J'me racle la gorge et rajoute avec l'air faussement questionnant :

          Et le passage que vous éludez carrément en mode semi-menteur qui veut pas assumer, sur la chasse à l'homme que vous organisez - que je sors pas de nulle part, hein, j'suis une grande maline, j'ai des sources - vous en dites quoi ?

          J'fais mine de l'écouter et parcours des yeux le papier qu'il m'a tendu au tout début. J'le plie, le fourre dans mon soutif et m'relève sans même le laisser finir. Ma foi, j'm'ennuie. Et j'ai d'autres chats à fouetter.

          Nan, en fait... J'crois qu'on va s'arrêter là. J'garde votre précieux papier et j'vous donnerais d'mes nouvelles. Moi, j'retourne me la couler douce là ou on me tire pas d'ssus parce que je suis pas péter d'thunes !

          Vilains reproches. Sifflement sonore.

          Pilou, viens donc. On va r'tourner voir nos copains.
          Culotte ? Un deal est un deal !
          Tu t'es pas servi quand t'y étais ?
          Han !
          Tu pouvais prendre celle de Maya aussi.
          VRAIMENT ?
          Bah oui.
          Mais elle est plus là, la borgne !
          Justement.
          Oh ! Trop bian !

          Bon dieu, c'que ça me d'mange.
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          Millan Mac Manus fronce les sourcils. Visiblement toute cette histoire commence à l’agacer. Ou alors il voit de moins en moins son profit dans cette histoire. Le profit, encore et toujours. Lui il a trouvé un bon contrat et une bonne paye. Mais si ça foire, ça lui tombe sur la gueule et vu le profil de mademoiselle la directrice ... erf. Il a pas envie de nourrir les pissenlits par la racine. La réaction normale face à l’annonce d’un Tenryuu, c’est visiblement pas la tienne. Il pose son dossier, regarde ta marmelade de poilus et soupire.

          « Bon. On va y aller franc-jeu mademoiselle Hope, et je crois savoir que ça vous ira autant que moi. On bosse pour un Tenryuubito et vous êtes Second de l’équipage du nouveau Corsaire. Techniquement, cela veut dire qu’entraver nos activités, ça revient à faire chier le Gouvernement. »
          qu’il te fait en se passant la main dans les cheveux.

          « Et ça, on le veut ni vous ni moi. Comprenez que la directrice a rarement loupé une cible, alors partez pas trop vite en besogne. » continue-t-il en rebalançant la charge sur le dos d’la patronne.

          « Et semi-menteur ... vous comprenez tout aussi bien que moi qu’il vaut mieux ne pas tout dire, hein. J’serais pas à mon poste si j’avais donné mon curiculum vitae à toute la clique. » grince-t-il, abandonnant son langage soutenu qu’il arborait pour le moindre des clients.

          Tu revois le chasseur de prime sous la surface, le chasseur de têtes à la violence à peine enfouie. Pas pour rien qu’il est là, les matons il les cogne. Et fort. Puis tu te lèves, et il fait mine de t’arrêter. Mine justement. Il s’arrête à quelques centimètres de ta peau, sourit et tu sens l’effort qu’il fait pour pas t’en coller une. Quoi qu’il dise, il a pas envie de se mettre un Corsaire sur le dos. Mais ce qu’il te dit à demi-mot ne t’échappe pas : ce qui le tient, c’est pas forcément la loyauté issue d’son contrat. Utile ? Peut-être que le fait de savoir que quand ça tournera au vinaigre il signera que pour sa propre pomme pourra aider en temps voulu ...


          « Retournez donc vous la couler douce, mademoiselle Hope. Vous en reviendrez bien assez vite ... bien assez vite ... »
          ricane-t-il d’un sourire mauvais en te saluant d’un geste de la main.

          Visiblement, t’es pas son seul cas d’la journée car aussi tôt que tu déguerpis, il quelques autre fiches du dossier ‘Saigneurs’. Vive les Corsaires, franchement ...
            S’il avait pas les couilles dans un étau en fer rouillé, il me frapperait.

            J’crois même qu’il me démolirait la gueule.

            Vrai.

            J’le sens. J’le vois même. Sa pulsion d’mort qui cherche à m’agripper la gorge pour me l’arracher. J’me contente d’lui faire mon plus beau sourire en tapotant la feuille dans mon soutif d’un air de dire « t’inquiète je gère copain », et j’tourne déjà les talons pour lui claquer la porte au nez. J’crois que je suis pas la seule à le faire clairement suer, ce matin. Il s’pourrait bien que tous les Saigneurs fassent bien leur taff.

            Ils usent jusqu’à la moëlle cette saloperie d’île touristique. Ils finiront bien par la bouffer toute crue, et y’aura plus rien à en tirer.

            Pilou m’pousse à r’tourner sur le navire pour faire le stock de culotte. Anthrax le mène jusqu’à la chambre de Maya, ou ils se servent copieusement. Moi, j’attends sur le pont en me grattant. L’temps qu’ils reviennent tous les deux, culottes autour de la ceinture comme s’ils étaient armés de la plus belle des parures, les deux prennent les devants pour aller sur la plage, mais je les interromps :

            D’abord, la Villa.
            Mais ?
            T’as dit les sauvages !
            Ouais !
            Et Marek ?
            Ouais, ils attendront. J’ai besoin d’une douche.
            Pfff, une douche. C’bien un truc de gonzesse ça.
            Et en plus, j’ai dit « ce soir, Pizza ».
            Et alors ? Jack est là-bas !
            Mac Anus croit que tu vas là-bas, même.
            Mac Anus, on s’en fou. Et puis, si y’a de la Pizza, Jack rentrera illico.
            L’appel du ventre ?
            J’ai faim.
            Fourbe ! Comme tous les gens de ton genre !
            Mon genre ? Les femmes ?
            Ouais ! Vous n’êtes bonne qu’à faire la cuisine !
            Et à porter des culottes.
            C’est comme ça que vous dominez le monde !
            Ouais, ça résume tout. Bon.
            Question : Jack, c’est de diminutif de Jackeline, pas vrai ?
            Pas du tout pilou…
            Quoique, Jack, c’est quand même une gonzesse ! Hinhinhin !
            Je lui dirais ça.
            NAN !
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