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Il fait jour. Mais je ne veux pas me lever. Je sens mes blessures soignées. Mais je ne veux pas ouvrir les yeux. Je sais que m'a amené dans un endroit sûr. Mais je veux rester endormi. Au calme. Seul, dans l'infini de mes rêves.
J'ai encore en souvenir... hier soir. J'ai peur. J'ai peur de moi-même. Du monstre que je peux devenir. J'étais prêt. J'étais capable et j'allais tuer quelqu'un de sang froid, je voulais le voir souffrir, je voulais voir son agonie... aveuglé par ma haine et mon désespoir, je voulais faire mal avec mes poings. Je ne voulais pas protéger, je voulais gagner.
Cet homme que j'ai voulu tuer, ce marine, a vu la chose que j'étais devenue... il a failli mourir de mes mains. Il a vu que j'avais tenté de mettre fin à mes jours, pour empêcher que cette atrocité ne redevienne réalité...
... et il m'a sauvé la vie.
Je comprenais maintenant pourquoi j'adorais l'Humanité. Il y a un potentiel en chacun de nous. Dans chaque être, même le plus affreux d'entre eux, il y a une part d'amour, de gentillesse. Un combat divin entre le bien et le mal duquel sort vainqueur le ciel... cet élan de bonté se réveille pendant un instant, et cela suffit pour montrer notre victoire.
Suis-je digne de m'appeler Gardien ? Au final, j'ai vu un homme meilleur que moi, malgré les choses qu'il a faites. Il m'a sauvé du précipice dans lequel j'allais sauter. Et il m'a proposé de le rejoindre.
Suis-je digne ? Puis-je vraiment supporter le poids de la mission dans laquelle je me suis lancée ? Peut-être qu'au final ce sont des êtres comme lui qui sont dignes d'être les défenseurs de ce monde...
... Quelle est cette forme au loin qui me fonce dessus ?
"DYLAÏ ! ARRÊTE DE DEPRIMER COMME UNE MERDE ET RELEVE-TOI !"
Lorsque Dylaï se reçut le coup de poing imaginaire de Cortez dans ses rêves, il se réveilla dans l'infirmerie de Shell Town en sursaut. Un médecin, un vieil homme barbu borgne, releva son monocle et s'approcha du lit du civil.
"Et bien, on se réveille enfin semblerait. Je dois avouer que vous aviez des blessures sévères..."
Il fit un geste de la tête et Dylaï remarqua ses mains et jambes bandées. Il avait mal en faisant le moindre mouvement, il s'était autant défoulé que ça... ?
"Je sais pas comment vous et Hiro vous êtes retrouvés dans un tel état mais ça a du barder ! C'est à croire que vous n'aviez aucune connaissance des limites de votre corps, j'ai passé toute la nuit à vous soigner. Mais le résultat en vaut la peine !"
Il sourit, se leva et tendit l'écharpe fétiche de Dylaï à celui-ci. Il venait de remarquer qu'il était à visage découvert et détourna le regard en baissant les yeux. Le docteur prit un air sévère.
"Je peux comprendre que vivre avec un tel visage doit être vraiment difficile mais vous lamenter ne changera rien à la situation. Vous ne pouvez que continuer à marcher à travers le chemin tortueux de la vie."
Tous deux hochèrent la tête et le civil reprit son écharpe. Se levant avec une certaine difficulté sous l'oeil perplexe de son soigneur, il reprit quelques vêtements de rechange et posa brusquement une question clé :
"Où est-il ?"
"Hiro Shima ? Pas ici. Il est reparti après vous avoir déposé ici... il doit être reparti vers le Leviathan."
"Je vois... merci."
"D'habitude, je vous aurais retenu ici vu votre état mais vous faites partie d'une catégorie d'hommes qui me dépasse... enfin, bonne chance."
Il sortit de l'infirmerie, son écharpe flottant au vent et ses différents bandages visibles. Il marcha vers la grande place. Il devait voir cet homme, Hiro Shima. Il devait le remercier. Il devait lui parler. C'était la chose la plus importante qu'il devait faire. Il ignora les discussions affolées d'habitants sur son chemin, il ignora les différents marines qui passaient. Il continuait d'avancer tout droit, vers le Leviathan...
Aussi fut-il surpris de voir un navire extrêmement abimé sur la Grande Place, des troupes marines qui circulaient de partout, des blessés partant se faire soigner, il y avait une agitation extrême à tel point que celui qui avait failli être arrêté ici se demanda : bordel, il s'était passé quoi après son combat ?
Il fut aussi surpris lorsqu'il vit Hiro devant le vaisseau, évanoui. Il se précipita vers le corps, étonné qu'il soit le seul à le remarquer au milieu de tout ce foutoir.
Il s'agenouilla auprès de lui, et put constater qu'il était vivant et avait subi peu de dommages : il dormait. Il avait été totalement épuisé par les événements d'hier... soit.
Dylaï jeta un rapide coup d'oeil autour de lui, et vit quelque chose qui pourrait peut-être bien le réveiller : un marchand de glaces.
Il prit le Marine qui commençait à se réveiller et l'emmena vers la glacerie, un endroit où ils pourraient discuter au calme.
Il prendrait vanille.
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Il fait jour. Mais je ne veux pas me lever. Je sens mes blessures soignées. Mais je ne veux pas ouvrir les yeux. Je sais que m'a amené dans un endroit sûr. Mais je veux rester endormi. Au calme. Seul, dans l'infini de mes rêves.
J'ai encore en souvenir... hier soir. J'ai peur. J'ai peur de moi-même. Du monstre que je peux devenir. J'étais prêt. J'étais capable et j'allais tuer quelqu'un de sang froid, je voulais le voir souffrir, je voulais voir son agonie... aveuglé par ma haine et mon désespoir, je voulais faire mal avec mes poings. Je ne voulais pas protéger, je voulais gagner.
Cet homme que j'ai voulu tuer, ce marine, a vu la chose que j'étais devenue... il a failli mourir de mes mains. Il a vu que j'avais tenté de mettre fin à mes jours, pour empêcher que cette atrocité ne redevienne réalité...
... et il m'a sauvé la vie.
Je comprenais maintenant pourquoi j'adorais l'Humanité. Il y a un potentiel en chacun de nous. Dans chaque être, même le plus affreux d'entre eux, il y a une part d'amour, de gentillesse. Un combat divin entre le bien et le mal duquel sort vainqueur le ciel... cet élan de bonté se réveille pendant un instant, et cela suffit pour montrer notre victoire.
Suis-je digne de m'appeler Gardien ? Au final, j'ai vu un homme meilleur que moi, malgré les choses qu'il a faites. Il m'a sauvé du précipice dans lequel j'allais sauter. Et il m'a proposé de le rejoindre.
Suis-je digne ? Puis-je vraiment supporter le poids de la mission dans laquelle je me suis lancée ? Peut-être qu'au final ce sont des êtres comme lui qui sont dignes d'être les défenseurs de ce monde...
... Quelle est cette forme au loin qui me fonce dessus ?
"DYLAÏ ! ARRÊTE DE DEPRIMER COMME UNE MERDE ET RELEVE-TOI !"
Lorsque Dylaï se reçut le coup de poing imaginaire de Cortez dans ses rêves, il se réveilla dans l'infirmerie de Shell Town en sursaut. Un médecin, un vieil homme barbu borgne, releva son monocle et s'approcha du lit du civil.
"Et bien, on se réveille enfin semblerait. Je dois avouer que vous aviez des blessures sévères..."
Il fit un geste de la tête et Dylaï remarqua ses mains et jambes bandées. Il avait mal en faisant le moindre mouvement, il s'était autant défoulé que ça... ?
"Je sais pas comment vous et Hiro vous êtes retrouvés dans un tel état mais ça a du barder ! C'est à croire que vous n'aviez aucune connaissance des limites de votre corps, j'ai passé toute la nuit à vous soigner. Mais le résultat en vaut la peine !"
Il sourit, se leva et tendit l'écharpe fétiche de Dylaï à celui-ci. Il venait de remarquer qu'il était à visage découvert et détourna le regard en baissant les yeux. Le docteur prit un air sévère.
"Je peux comprendre que vivre avec un tel visage doit être vraiment difficile mais vous lamenter ne changera rien à la situation. Vous ne pouvez que continuer à marcher à travers le chemin tortueux de la vie."
Tous deux hochèrent la tête et le civil reprit son écharpe. Se levant avec une certaine difficulté sous l'oeil perplexe de son soigneur, il reprit quelques vêtements de rechange et posa brusquement une question clé :
"Où est-il ?"
"Hiro Shima ? Pas ici. Il est reparti après vous avoir déposé ici... il doit être reparti vers le Leviathan."
"Je vois... merci."
"D'habitude, je vous aurais retenu ici vu votre état mais vous faites partie d'une catégorie d'hommes qui me dépasse... enfin, bonne chance."
Il sortit de l'infirmerie, son écharpe flottant au vent et ses différents bandages visibles. Il marcha vers la grande place. Il devait voir cet homme, Hiro Shima. Il devait le remercier. Il devait lui parler. C'était la chose la plus importante qu'il devait faire. Il ignora les discussions affolées d'habitants sur son chemin, il ignora les différents marines qui passaient. Il continuait d'avancer tout droit, vers le Leviathan...
Aussi fut-il surpris de voir un navire extrêmement abimé sur la Grande Place, des troupes marines qui circulaient de partout, des blessés partant se faire soigner, il y avait une agitation extrême à tel point que celui qui avait failli être arrêté ici se demanda : bordel, il s'était passé quoi après son combat ?
Il fut aussi surpris lorsqu'il vit Hiro devant le vaisseau, évanoui. Il se précipita vers le corps, étonné qu'il soit le seul à le remarquer au milieu de tout ce foutoir.
Il s'agenouilla auprès de lui, et put constater qu'il était vivant et avait subi peu de dommages : il dormait. Il avait été totalement épuisé par les événements d'hier... soit.
Dylaï jeta un rapide coup d'oeil autour de lui, et vit quelque chose qui pourrait peut-être bien le réveiller : un marchand de glaces.
Il prit le Marine qui commençait à se réveiller et l'emmena vers la glacerie, un endroit où ils pourraient discuter au calme.
Il prendrait vanille.