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Duel au sommet du Crâne

La tension est palpable. Union John est habituée au grabuge, à la castagne du dimanche d'après la sainte taule. Pourtant, maint'nant c'est différent. Malgré la paix apparente qui plane, ça chlingue l'arnaque. Derrière les gibus, les r'gards suintent, au taquet. Qui va lancer l'premier coup dans c'te pétarade qui s'prépare? Qui sont les amis, les ennemis? Ouaip' ... Pas facile la vie. Porté par ses pensées pensive, j'me carre une bouffarde dans l'fond d'la gorge. L'piquant du "desesperado cigarillo", tiré à un pékin sympa l'soir avant, m’envenime et j'suis bien. Ouais, l'orage est pour bientôt. Ouais, on en s'ra acteurs, tout comme le groupe de mariolles qu'on s'est mis à dos. Les gus de la jonque, et leurs potes, en planque sur l'île. On leurs a piqué un truc précieux, sont pas contents. Mais c'est Cessez-l'feu. Alors on se contente d's'adresser des p'tits r'gards qui veulent tout dire. C'est l'destin, c'est écrit. Les comptes vont se régler, très bientôt. C'est p't'être pour ça qu'le Cap' est en pleine négoce avec le Chef d'Union John. C'est p't'être pour ça qu'les gens ont l'air inquiets. C'est p't'être pour ça qu'j'suis heureux.

Jack!

On crie mon nom. Hope. La tigresse s'impatiente, marre de glander. Vrai qu'on est pas ici pour qu'j'me r'mette d'ma gueule de bois. Ca tape. Ma trogne, et l'soleil. Malgré la mer, à coté. On est au bateau. On chope l'or, c'lui d'l'Archipel. Une nouvelle lampée, une dernière taf'. Le cigarillo s'écrase sur l'sable, la bouteille est rangée, je chope le sac. On peut bouger. Noah reste là, s'occupe, Hope, Reyson, Maya et Alex emboite le pas. On y r'tourne. La ville, sa banque. Son saloon. Sa gnôle. Hm. J'mate Hope. Gentiment. La môme a été balaise hier. Elle a calmé les âmes quand il l'fallait. Elle r'marque mes mires. Moi j'me sens mal, et j'vomis. Sans lâcher l'sac. Sans faire de crasses. Très proprement. Un jour j’arrêterai d'boire. Demain, ouais, demain.

Not'retour s'fait sans heurt, et sans copain. Les r'gards sont toujours lourds, et l'Cap' toujours occupé. Pas d'traces d'nos amis hostiles par contre. Semblent avoir disparus, tous en même temps. Héhé. C'est pour bientôt. Alors qu'on arrive d'vant la banque, l'seul bâtiment entretenu avec la prison et l'saloon, on stoppe net. Il est là, face à nous, tranquillement assis sur le toit. Reyson, qu'nous montre chaque jour que Gui fait qu'il est un sanguin sagouin, sort recta sa lame, mais Hope l'arrête, à nouveau. Maya, elle, me mate d'son oeil vide et bave, d'sa voix freaky:

Je crois qu'il veut nous parler.

J'crois aussi Maya, j'crois aussi. Et j'doute pas qu'ce soit intéressant. Tout l'monde se calme, mais pas vraiment. Une faim d'violence et d'pillage nous prend, alors qu'nos proies s'rappellent à nous. Il descend, léger.

Duel au sommet du Crâne Troubadourbyinfernalfin

La proie s'approche, mais ne craint rien. Apparemment. Malgré le masque. Il cache peut-être un visage, mais un visage qui ricane. Non, celui là est à l'aise. Ignorant?

Vous avez quelque chose qui nous appartient.

Non, plus maintenant.

Il se fige, semble inspirer profondément. Il est contrarié. Héhé.

C'est très, très fâcheux. Mais cela ne change plus rien, maintenant.


L'masqué tend son bras vers sa poche. dans l'même temps, je me mets en garde, une poêle apparait dans les mains de Hope, le sabre de Reyson brille et Alex est prêt à bondir. Quand à Maya... et bien, Maya semble manger du chocolat fondu. ... Lui, il ralentit son mouvement. Lentement, il fait sort un morceau de papier chiffonné qu'il lance à mes pieds.

C'est un carte. Elle indique la position de notre campement. Nous vous y attendrons, "Saigneurs des Mers"!


J'sens d'l'ironie dans ces derniers mots. Ils savent qui nous sommes. Soit, c'est à la portée du premier pélo v'nu. Mais ça ne les effraient pas... 'Sont soit très forts, soit très cons. Dans les deux cas, j'prendrai plaisir à écraser mes phalanges serrées dans leurs faces. Les concasser, lentement, avec grande industrie. Ça va vraiment être bien. Le gus masqué se retourne, mais nous laisse une dernière baverie.

Vous ne savez pas à qui vous vous attaquez.


Puis, il disparait très vite derrière les dunes, là-bas, au loin. Même pas peur. J'me tourne vers les autres. Idem pour eux. Héhé, patience mes bons Saigneurs. Elle arrive, la sainte torgnole. Elle arrive mais d'abords, on a du pognon à faire. Chouette plan de base, donc. Nous entrons dans la banque.
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    J'ai toujours la haine, au sujet d'hier soir. Alors, pour ceux qu'ont pas suivi, voilà ce qui s'était passé. Moi, homme affamé, commençais à manger un plat à base d'mouette, mais une ancienne connaissance se débarrassa d'mon assiette. Alors, suivant l'exemple de tout homme affamé, je voulus sauter au cou du criminel, car oui, c'tait un crime d'gâcher un tel repas. Avec la faim pour moteur, je me jetais sur lui, mais je m'fis poêler la gueule par Hope ! Comment peut-on arrêter un homme qui a faim, et avec un ustensile de cuisine qui plus est ? Sacrilège ! Calomnie ! Famine ! Mais heureusement pour elle, elle calma l'jeu avec un p'tit festin. Et le regard d'Jack semblait appuyer les actions d'la demoiselle. Malgré tout, je gardais cette p'tite bosse sur un coin d'ma tête, et j'la lui rendrai bientôt, très bientôt.

    Mais hop hop hop, revenons à aujourd'hui. Ah, ce jeu de mot était pourri ? En tout cas, elle a intérêt à Hope de ne pas être dans les parages lorsqu'mon estomac m'rappellera son acte. En parlant d'organe interne, celui d'Jack sembla lui dire qu'il avait ingurgité plus que nécessaire, la preuve il s'mit à dégobiller. Au moins, il le f'sait proprement. Il m'rappelait un peu Jimmy, sûr qu'il s'entendrait bien avec lui, avec un barman à côté. Mais passons, nous v'la d'nouveau dans la ville, mais avec plus d'bagage cette fois. J'savais même pas qu'on avait toute cet or dans l'bateau. Faudra peut-être que j'le visite un peu la prochaine fois.

    On arrive à la banque, où un énergumène d'hier nous attend. Enfin, j'pourrais extérioriser un peu cet agacement du r'pas. La lame déjà dehors, mais Hope m'arrêta encore une fois. Elle en avait pas marre ? Rabat-joie ! Mais tandis que l'ennemi descendit et que la conversation entre lui et Jack débuta, je compris doucement que l'affrontement s'ra irrémédiable. D'ailleurs, Jack l'remarquait aussi, son sourire l'prouvait. De plus, cette petite altercation déboucha sur une invitation. Quelle gentillesse de leur part, même pas b'soin de les chercher, mais quelle audace aussi, faudra leur apprendre à qui ils ont affaire, même si nous ne savions pas non plus à qui nous nous confrontions.

    Mais avant les festivités, un banquet nous attendait. Hein ? Les banques font pas ça ? Mais pourquoi ça s'appelle une banque alors ? En plus c'est tout près d'la route, on pourrait croire à une banque route… Bref, nous devions d'abord nous occuper d'ça. Et bien qu'la déco était aussi en bois ici, l'entretien semblait être plus poussé qu'dans les autres bâtiments. L'confort des clients passait avant l'reste. Pourtant, le regard du banquier devant notre sac plein d'or était plutôt inconfortable. Il demanda si c'tait d'l'argent volé, d'l'argent sale. J'avais bien envie d'répondre qu'on l'avait lavé, mais Jack était plus rapide. Il demanda quelle était la différence entre sale et propre, l'or reste de l'or non ? A cela, l'homme ne répondit rien et étudia l'or avant d'se rendre à l'évidence, c'tait du vrai. L'client est roi, il a toujours raison, et l'employé n'a d'autre choix que d'chercher les billets pour faire l'échange.

    En parlant d'billet, j'aimerais bien prendre l'allé simple pour la planque des ennemis. Le retour dépendra de c'qui adviendra là-bas.
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Je suis toujours pas de bonne humeur. Toujours pas. Allez savoir pourquoi, j’aime toujours pas cette putain d’île de Cow Boy. A raison. On est au milieu d’une sacrée bande de tordus miliciens révolutionnaires sortis du trou du cul du monde pour faire la loi dans un patelin ou il fait plus bon vivre. Quand en plus on commence à pendre pour un peu tout et n’importe quoi, ça donne pas envie d’y rester trop longtemps. Puis, faut le souligner aussi, être sur un pan de terre qu’arbore fièrement une sorte de montagne qu’à la forme d’un crâne, ça sent aussi vachement le pâté. Z’avez compris que ma mauvaise humeur me pousse à me méfier de tout le monde et de n’importe qui.
Surtout de Reyson. Parce que ce con, je sens qu’il va me faire payer le coup que je lui ai filé la veille, et que se faire ce genre de bassesses quand on est dans une même galère, ça me fait pas rire. Il connait pas encore le pouvoir de l’afro, je garde un œil sur lui pour sa propre sécurité. Et parce que franchement… Voilà.

Je vous reparle pas de la rencontre de tantôt, de cette discussion pleine de profondeur, du vomi de Jack, du chocolat de Maya, du problème du doc ou de la bosse de Reyson. Non, tout ça, vous le savez déjà.
Vous savez déjà qu’on a croisé un type pas mal louche qui nous prend vraiment pour des billes, que Jack vomit trippes et boyaux depuis ce matin parce qu’il a une gueule de bois monstre qui fait passer Pinocchio pour un rigolo, que Maya a enchainé les tablettes avec un air de sociopathe dégénéré, que ce cher Alex ne sait plus nager depuis la veille selon les dires de certain et que Reyson a une jolie coquille sur le coin du front qui lui donne… un genre.

Tout ça pour dire qu’on est dans la banque, qu’on y entre avec des pierres qui brillent pour en ressortir avec des billets plein les poches. Comme prévu, notre petite trouvaille à l’archipel fait des merveilles. Mais ce qui nous intéresse, c’est pas de savoir qu’on va pouvoir s’acheter tout plein de truc tout cool, fouetter les gens avec des liasses de billets ou nous éventer avec quand il fera trop chaud. Non, ce qui nous intéresse, c’est d’aller là où le plan nous indique d’aller pour dérouiller du connard. Parce qu’il faut le dire, taper sur du con, c’est une activité ludique et sympathique, ça défoule, ça entretient. Bref, on aime.
Et on aime tellement qu’on y va sans trop savoir ce qui nous attend, qu’on est plus ou moins d’accord pour ça parce que le salaud masqué de toute à l’heure nous a bien fait chier, qu’on est pas content qu’on nous prenne pour des crétins. Alors dans le doute et parce que je suis sans doute la plus préventive de tout l’équipage des Saigneurs, j’attrape Jack par le bras :

« Bois ça. »

Je tends une gourde à Jack, parce que sa gueule de bois commence à me faire de la peine et que le doc est occupé avec Reyson pour lui remettre le front comme à l’origine. Il sent ce qu’il y a dedans curieux de savoir si j’ai décidé de l’empoisonner, mais non. Il sent surtout que c’est du whisky que je lui redonne pour que la descente soit moins brutale et qu’il décuve à un rythme plus humain. On aimerait pas que le second se retrouve dans une boite après notre rencontre face aux autres rigolos parce qu’il a trop mal aux cheveux pour savoir aligner les coups.
Je lui demande de boire ça d’une traite, et je le rassure en lui disant que dans dix minutes, il sera tout frais comme le repas que j’ai dans mon sac et qui va faire plaisir à tout le monde. Le zig tout content de cette nouvelle, on se remet en route tous ensemble, comme une chouette équipe, sur les talons du meneur du jour en l’absence du vrai meneur qui parlemente pour son copain le bosco.

En moins d’une heure, on sait qu’on est très proche du camp ou on doit se rendre, qu’on a fait tout le trajet et qu’on est échauffé pour commencer à casser des tronches. Ironiquement, je remarque après coup que le campement de ces guignols se trouve au sommet de cette putain de tête de crane de merde qui me fait dire que c’est pas du hasard, c’est pour avoir la classe si on doit se battre ici. Bah ouais « combat au sommet du crâne », ça fait quand même balèze comme gros titre.
On approche toujours, on commence à entendre les bruits qu’on entend habituellement dans un campement, genre le couteau, les quelques rires gras, les discussions entre Roger et Bob à propos de leurs caravanes respectives.

Comme d’hab, avec les Saigneurs, on organise pas nos entrées. Pour le coup, on y va plutôt cool, on apparait simplement et on se stoppe pour adopter des positions qui déchirent la classe (parce que, quand même, on est les saigneurs bordel de merde), on sort les armes, on regarde un peu les gars sur qui on va devoir taper. Alex a déjà la bave aux lèvres, Reyson le sourire sadique, Jack a le teint moins vert, Maya dévore son chocolat en gardant sa face de psycho.
Tout va bien.

« Bon, allez les connards, par qui on commence ? »

Mh. Au vu des sourires malsains, c’est tous en même temps. Et bizarrement, je sens que le grand noir chauve et mastoc là-bas, il est pour moi. Il a pas l’air d’humeur.

Mais moi non plus, le suis pas.
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Le mal par le mal. Drôle d'logique. Universel pourtant. Et l'univers est farceur, que j'pense, en gloupant l'remède sournois. Putain qu'c'est bon. Ca m'retape aussi sec, si bien qu'les dernières goulées sont plus pour l'plaisir qu'pour la cure. Jack est un homme neuf. Encore une fois.

Nous avançons, droit vers la cime. Le sommet, le crane. Végétation aussi rare que âpre, pente harassante. Mais le pied est bon, et il apparait. La masse d'os qu'doit être pierre maintenant, ses deux globuleux énormes, son air menaçant mais vide. Une tronche dure géante. Ici, plus d'arbre, plus d'ombre. Un vrai cagnard, un bagne. Puis, l'odeur douce d'une soupe au sable qu'on fait mijoter, l'ambiance bonne enfant d'un camp'ment d'bandits d'grands ch'mins. Nous sommes arrivés. Les kra-plantes sèches s'écartent autant qu'elles s'écrasent, laissant couler not'avancée sans aucune friction. Et les tronches de gars nous apparaissent, en comité d'bienv'nue. Champagne.

Ils sont cinq. J'les soupçonne d'être plus nombreux. L'reste d'la troupe est probablement en embuscade.
J'check un chauve bien bronzé pas sympa
Spoiler:
, un gus à gibus qui sent pas la délicatesse
Spoiler:
, une sorte de muchacho armée d'une épée qu'elle est très jolie et qu'j'en ferais bien un porte chapeau pour dans ma cabine
Spoiler:
, même si j'ai pas de chapeau. Reste deux, le clown masqué qu'est v'nu nous lancer cette demande de suicide collectif, et un autre gus, à l'air mauvais et traître, sournois
Spoiler:
.

Une belle bande de naze. Héhé. L'ambiance monte d'un cran. Tout l'monde veut participer à la fête. J'sers mes poings, mes jointures doivent blanchir. J'scrute avec attention, en attente d'un tremblement d'lèvre, d'une bavade. Au premier indice de discours, j'lance l'assaut. C'est ma technique préféré. Les bavards d'abords. C'est l'grand chauve qui s'y colle. Y s'tourne vers l'ahuri mauvais traître et sournois, et lui fait.

Boomy. Tu salues?

C'est donc son nom. Boomy... Boomy fait un sourire malsain au chauve.

Mais bien sur Mo.

Puis il sort de sa poche un truc qu'je distingue pas d'suite. L'soleil pointe d'ssus, et j'aperçois c'qui r'semble à un mini escargophone, juste la couleur est bizarre. La bestiole est rouge vif. M'fait penser à Tahar dans sa drôle de forme. Boomy nous lance alors un sourire qu'en dit long et pas sympa, puis caresse douc'ment la tête du bestiau. J'aime pas du tout, et sans savoir c'qui s'trame, j'sens l'piège.

Poussez-vous !!!!


L'escargophone gueule tout à coup. Un cri strident. Comme un sourire qu'on écrase. Auquel six autres cris répondent, juste autours de nous, les Saigneurs. J'mire! les mêmes bêtes nous cernent, planquées, posées sur des paquetages à la tronche sans équivoque. J'saute de coté, les autres aussi, peut-être, maic c'est trop tard. Les escagrof' la ferme, et six jolis paquets font leur travail.

BOUM!!!

Spoiler:
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Evidemment, l’endroit puait à plein nez le gros piège bien grossier qu’allait au moins nous faire très mal. Ça sentait mauvais, mais ça, c’était quelque chose qu’on savait depuis qu’on avait quitté le centre-ville pour venir jusqu’ici. Rien de nouveau, rien d’inquiétant non plus pour des têtes brulées dans notre genre qu’avait pas grand-chose à foutre d’une vie, d’une mort, ou tout un tas de trucs dans le même thème.
Alors naturellement, quand Boomy fait son apparition avec son sourire sanguinaire et que Mo lui demande de nous accueillir, on entend directement que ça va pas être aussi convivial qu’on le voudrait, et que « saluer » dans leur langue doit pas vouloir dire « secouer vivement la main pour dire bonjour ».
Forcément, quand le soleil à contre-jour nous cache ce que va faire notre adversaire du moment, on voit rouge. Jack le premier. Mais moi, je sens un truc qui va pas nous faire plaisir. Un truc que j’ai déjà manipulé, un truc qui fait boom, et qui fait mal. Comme ces chiens capables de savoir s’il y a des explosifs, mon nez m’a souvent permis de deviner la présence de poudre. Je ne saurais pas dire ou exactement, autour de nous en tout cas.

Et que malgré tous les bons réflexes de Jack, qu’a senti le truc venir lui aussi, le truc pas frais en tout cas, la bonne chose à faire, ce n’est pas de sauter en l’air.

Ni une ni deux, je tends ma poêle en l’air et l’abas sauvagement sur le sol. A un endroit précis, là où le sol craquelé aura toutes les chances de rester compact. Et d’un coup sec, franc, la plaque de sable et de terre se soulève devant moi, du triple de ma taille au moins. Elle s’immobilise en l’air et retombe sur moi, embarquant sur son passage les Saigneurs à mes côtés qui commençaient à vouloir s’enfuir.

Badaboum.
On a pas le temps d’admirer parce qu’on a du sable dans les yeux et que ça pique, qu’on est déjà sous terre en train de me haïr très fort parce que franchement, ça craint. Mais on est en vie, et j’en suis certaine. Bien entendu, le poids de la terre commence à faire lourd et l’air n’arrive pas jusqu’à nous. Qu’importe, il faut maintenant retourner à la surface. Je tâtonne à droite, j’attrape une main. Je sais pas qui j’attrape, mais il va venir avec moi. Et je me relève d’un coup avec lui, en soufflant un bon coup pour enlever le sable et la terre. On tousse, parce que, quoi qu’on puisse en dire, ça fait pas du bien aux bronches d’être enterré vivant. Mais on est vivant.
Celui que j’ai attrapé ? Reyson. Ça veut dire qu’il en reste trois des miens là-dessous et qu’on a pas le temps de trainer. Jack et Maya s’en sortent tous seuls, comme des grands. Je vois une touffe de cheveux dépasser du sol. Je m’en saisis et tire à nouveau. Celui que je déterre, c’est le doc. Il me regarde avec un air de benêt, le visage recouvert de boue, et me fait un sourire en montrant mes tifs du doigt. Je renifle, je sens le cramé. J’ai la haine.

Tellement que je sens une vague de colère monter en moi. Si forte, si puissante, qu’elle s’inscrit sur mon visage en me donnant un air patibulaire derrière mes lunettes. Ma coupe afro frétille, fait des étincelles, avant que je choppe le doc par le col de sa chemise pour le faire tournoyer au-dessus de ma tête et le balancer sur le grand au chapeau blanc. Le tout en hurlant avec une voix mélodieuse :

« GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Pif, paf… Pouf. Le doc a fait son atterrissage pas en douceur, moi je bondis sur le grand chauve black avec la poêle en l’air, je l’envoie sur le sommet de son crâne, en hurlant toujours parce que je suis très très en colère. On entend un « clong » sonore qui lance les hostilités.
Il n’en faut pas plus à Boomy pour relancer ses copines en direction du navigateur, ou encore pour Speedy Gonzales (le gars en sombrero) pour se ruer vers l’autre bretteur de notre équipage. Le doc a déjà son nouveau copain pour passer ses nerfs. Moi, je choppe tout ce que y’a sur mon passage, et je me retrouve à distribuer des coups avec les liasses de billets sur la tronche à Mo.
Je note surtout que ce pauvre gars, tabassé allègrement à coup de billet et de poêle bronche pas des masses, et qu’il a l’air d’en avoir rien à taper.

Tout ça pour dire que lorsqu’il réussit enfin à répliquer, qu’il me colle son poing en plein dans le ventre et que j’en viens à décoller du sol pour atterrir à quelques mètres avec le souffle coupé… Ça fait mal. Mais ça fout encore plus en rogne.
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    Les Saigneurs, un équipage de barge d'après certains, mais j'préfère appeler cela c'la virilité. Bon, y avait pas que des mecs dans l'groupe, mais la coupe afro fait viril, et le chocolat… Non, le chocolat fait pas viril. Mais elle a des seins, donc la virilité générale accepte. Comme quoi, on est pas sexistes, suffit d'avoir c'qui faut où il faut. Et v'là la belle bande de joyeux lurons qui gambade vers un piège tellement gros qu'il ne pouvait être évité. Puis, avec le décor western, on pouvait pas faire le cow-boy qui s'dégonfle, et si on a d'la chance, on pourra s'faire appeler Lucky, même si on a pas de Luke… Hey Jack, on peut faire d'mi-tour chercher un Luke ? J'en ai b'soin pour ma blague ! Non ? Ok, tant pis.

    Ainsi, on s'retrouvait au sommet du crâne de l'île qu'avait choppé la grosse tête et qu'aimait faire boom. Ah non, le boom v'nait d'en face. Un escargot qui volait vers nous, on était deux seuls à rester debout, Hope et moi. Elle avec la poêle en main, moi ma lame, on était prêt à le bouffer, l'escargot. Fais nous une bonne sauce avec, ça remplacera la mouette ! Si vous aviez vu la scène, pleine de virilité. L'équipage sautant de tout côté, seuls deux personnes encore d'bout face à l'adversité, tenant jusqu'au bout, droit et fier comme des cons qui savaient pas que ça f'rait boom. Pourtant, le r'gard de l'objet criait Bastille et on sentait les feux d'artifices, mais non, un cran de retard on avait. Par la suite, on préférait appeler ça de la virilité auprès du reste de l'équipage, ça l'fait mieux voyez ?

    La suite, pas b'soin de vous l'raconter. Hope fait ce qu'elle sait faire le mieux : utiliser sa poêle. Vous vous souvenez que je devais me venger d'elle ? Nouvelle raison pour ça : elle a sali mes vêtements ! Du sable partout, tout l'monde éternue, … Et puis, tout à coup, chacun trouve son adversaire, la partie commence enfin. Pour moi, c'était Curtis devant, celui avec le chapeau.

    " Écoute-moi Reyson… "

    " Curtis. Le chapeau… magnifique. "

    " Ah tu trouves aussi ? Je l'ai acheté à… "

    Et v'là qu'il est déconcentré et que comme un fourbe ? Non, comme un gars viril, je saute à l'assaut de mon ennemi qui pare le coup, lame contre lame. Bon, ok, avec la distance il avait l'temps de se préparer et même de faire un bout du ch'min vers moi. Fallait que j'revois ma stratégie. Pendant c'temps, tout le monde avait commencé les festivités. Une liasse de billet qui vole, comme quoi les cuistots font plus attention à la nourriture qu'à l'argent qui permet de l'acheter, un doc qui a la hyène, enfin la haine. L'intérêt de ce détail ne servant qu'au jeu de mot, je passerai les raisons de sa colère. P'têtre parce qu'il ne fait qu'voler d'un côté à l'autre, et ce à chaque fois qu'l'on croise des ennemis ? Soit pour attaquer, soit pour être attaqué. Là, je crois qu'il v'nait de prendre un coup, vu qu'il v'lait près d'moi. Tandis que du côté de Jack, des booms retentissaient à intervalle régulier. Moi j'dis qu'il va faire un troisième œil dans l'crâne s'il continue comme ça, et que s'il y arrive, y va même s'mettre à crâner… Mais du moment que les explosions s'approchaient pas trop, j'disais rien.

    Tiens, la cuistot se prend pour l'doc, elle décolle aussi maint'nant. Ou c'est qu'elle a un peu d'souci ? Hey, c'est moi qui doit me venger, pas un autre qui la tue ! En plein milieu du combat, j'tente un mouvement sur l'côté, vers l'ennemi d'Hope, pour essayer d'trancher l'air, mais Curtis bloque mon coup avec sa lame, et d'l'autre main il sort son pistolet, vise et tire. In extremis, j'évite en m'jetant en arrière, mais la balle m'prit quelques mèches. D'abord mes vêtements, puis mes ch'veux, qu'est-ce que j'ai fait ?

    " Hope, tu vas devoir manger encore un peu, je suis occupé. "

    Ca fait bizarre de lui dire ça, car d'hab c'est elle qui nous donne à manger, même si c'est plutôt pour nous dire d'attendre un peu, le temps qu'elle finisse la cuisson. Enfin vous m'comprenez.

    " Comme tu veux pas m'écouter, je te fatiguerai jusqu'à ce que tu sois obligé de m'écouter. "

    Pas le temps de répondre "ah vraiment ?" qu'il r'part à l'assaut. D'ce côté, c'est chaud. Du côté d'Hope, elle prend cher. Du côté des booms, c'est forcément chaud aussi, les explosions sont pas connus pour être de basses températures, côté Doc c'est un envol, côté femme virilement acceptée c'est chaud…colat…
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Micha sauve la mise. Coup de poêle, Masta motte terreuse qui s'élève. Mauvaise idée. Mauvaise et pleine de panache. Faut pas trois secondes: on est enterré vivant. C'est l'dernier mot qui compte. J'sens à travers la chape qui nous écrase autant qu'elle nous couvre la chaleur du boum juste au-dessus. Tout le monde la sent. Mais la surface se r'froidit, les vents de l'enfer se calment. Et surgit l'heure pour les Saigneurs de sortir de tombe! Je bondis. Mon poing soutenu par ma poussée fracasse le sol brulé, mes poumons s'emplissent de l'air chaud extérieur. C'est bon mais ça brule.

Un cri retentit. C'est Micha qui pète un plomb. Sa tignasse est en feu, ça ne lui plait pas. Alors elle s'précipite rosser Mo. C'est beau à voir cet entrain. J'sourirais presque. Mais pas le temps. L'air se fend dans ma direction, j'l'entends siffler. J'tourne la tronche. J'vois Boomy devant, son bête sourire, puis deux p'tites boules qui foncent droit vers moi. Pas b'soin d'penser, j'présens. Les explosions, les gadgets tordus à shrapnels, le style du Boomy. J'me précipite sur la droite, vers un rocher bizarre, qui r'semble à un os. Les joujoux explosent, juste où j'étais. Boomy en lancent d'autres. Il est rapide, ses lancés surtout. Boomy ne me cible pas uniquement. Y couvre la surface, adapte ses lancés pour couper mes retraites possibles. Son rythme est soutenu. J'ai pas l'temps d'armer une attaque à distance. Et pas moyen d'l'approcher. Ses jouets pètent chaque fois plus près, à l'endroit même où mes fesses se trouvaient une seconde plus tôt.

Un sourire mauvais s'affiche sur la tronche du castard, en face. L'artificier m'lance un r'gard torve, en même temps qu'une poignée d'autres bombes.

Gnihohi !! Et si on changeait le timing, gnhi ?

Sur le coup, j'grille pas. J'vois juste trois bombes qui filent. Une droit vers mon pif, les deux autres prêtes à m'couper la r'traite, sur la gauche et la droite. J'm'apprête à filer sur l'arrière, mais les jouets gueulent c'te p'tit cri déjà entendu plus tôt, d'une même voix. Arf! Y peux aussi les déclencher à loisir! Tout explose d'un coup, à plus ou moins un mètre d'ma tronche. Triple boum. D'quoi creuser l'plancher, soul'ver un nuage. Boomy est satisfait. Y r'garde d'un oeil amusé et sadique la poussière qui s'tasse, l'étendue d'sa destruction. Héhé. Il s'étouffe tout à coup. L'a avalé de travers. On y voit à nouveau clair, et j'suis toujours debout. Tout c'qu'il y a d'plus en forme. L'poil un peu rosé, pour sûr. Comme la peau. Quelques croutes carbonaxes par-ci, par-là. Pas d'quoi s'effrayer.

Run this Krapax Way!

Y sursaute! S'rend compte. Trop tard. Trop vite. Ma course est déjà lancée. Suis sur lui, prêt à fondre, poing rougeoyant à l'épaule. Boomy fait une drôle de tronche et moi j'envoie. L'parpaing qui m'sert de poing s'écrase vitesse grand V dans son pif, qui fait un drôle de bruit.
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Arg, putain. J’ai mal au ventre. Et Reyson qui veut bien venir m’aider mais qu’est un peu occupé par le gus au chapeau. Et ARG, ça fait mal. J’ai pas le droit à une pause, c’est comme ça dans un combat. Pas le temps de me remettre de mes esprits, pas le temps de passer. Mo se rue vers moi, tout poing prêt, et tente de m’assener un bon coup qui fait encore plus mal. Je me relève souplement et accueille son coup avec mon avant-bras, qui dans un mouvement aussi souple, le fait glisser sur le côté.
Mo se laisse pas décourager, il a l’habitude de la castagne, il enchaine. Mais on comprend très vite qu’on a le même niveau, qu’on a la même force, qu’on envoie tous les deux du pâté et qu’on se vaut. Alors il m’attrape par la taille soudainement et me soulève au-dessus de lui. Il va m’envoyer rencontrer le sol, mais je préfère éviter ça. Je fonce dans son dos, tête la première, et je tire avec mes bras. Emporté par ma force, il est contraint de me lâcher. Je tombe à terre, mais je perds pas le nord : J’attrape ses jambes et tire très fort pour le faire basculer vers l’avant.
Ça manque pas. Il tombe. Et je me redresse pour m’assoir sur ses fesses, attraper ses jambes et les coincer sous mes bras. Dans notre position, je serais bien capable de lui déchirer deux ou trois muscles. Il cri. Prise de soumission héhé. La souplesse, c’est pas pour lui. Bien dommage Mo, c’est bien beau d’être musclé, mais maintenant, t’es raide comme du bois et tu souffres, hahahahahahahaha !

Bon, faudrait voir à pas trop rigoler. Mo est plus fort que moi. Plus mastoc. Plus musclé. Alors, il lui faut que quelques minutes pour réussir à se dégager de ma prise. Il tire violemment sur ses jambes et m’envoie épouser le sol. J’ai lâché, il se relève avec difficultés, parce qu’il a mal. Je fais pareil. Je vais pour me tourner vers lui mais il me colle une taloche qui me fait perdre mes lunettes et ma dignité, mais ce qui suit me plait pas plus. Son autre main s’écrase sur ma face et me colle dans les mires du sable qui s’enfoncent bien comme il faut et qui se met à gratter, à faire rougir, à faire mal, à me mettre à terre. D’instinct, mes paupières se ferment, m’interdisent de les ouvrir, me forcent à être aveugle. A genoux, par terre, j’attends que ça passe, mais pas Mo. Je sais qu’il bouge à côté. Je sais ce qu’il fait. Je sais pas, mais je sais.

Au-dessus, sur ton dos, son poing.

Je le sens venir, le coup direct, sensé me fracasser le dos, me briser en morceau. Je le sens venir. Et j’anticipe. Je peux pas voir, mais je le sais. Et je glisse sur le côté en l’évitant de justesse, tandis que Mo écrase sa grande main dans le sol sableux. Les yeux toujours plein de terre, je sais pas quoi faire, surtout, je comprends pas :

« Qui a dit ça ?!
- Qui qu’a dit quoi ?
- Mais, ça ! T’as pas entendu ?
- … Non. »

J’ouvre un œil pour essayer de voir. Les grains rentrent un peu plus, c’est l’angoisse. Je me mets à pleurer comme une nouillasse. Mais j’endure la douleur pour pouvoir regarder, comprendre, savoir. Faut ce qu’il faut. Et endurer, je sais. Alors, je me relève et essaye de rester concentrer, malgré mes mires qui me gueulent d’arrêter mes conneries, parce que ça fait un mal de chien.
Et cette voix, c’était celle d’un homme, qui m’a décrit le mouvement. Et quand j’entends la sienne, je la reconnais.

« Mais bordel, si, c’est toi qu’a causé ! »

Il a pas l’air de bien comprendre. Il me prend pour une tarée parce que non, il n’a rien dit. Rien de rien. Je suis folle, c’est ça. Mais j’ai pas le temps d’en tenir compte. Mo m’attrape par les bras et me hisse sur ses épaules. Et cette fois, il réussit son coup, il me lance à terre violemment. J’amortis comme je peux, je mange du sable, ça craque sous la dent. Ça fait mal, aussi, mais c’est accessoire. J’ai pas le temps d’avoir mal, bordel.
Je tombe à côté de moi poêle que j’ai lâché tantôt. Mo sait. Mo comprend. Il comprend que je vais lui maraver sa putain de gueule à l’aveugle. On se relève, on charge. Tous les deux. Poêle à la main, poing à la main. Et en même temps.

Son poing s’imprime dans ma joue et m’en fait voir de toutes les couleurs. Ma poêle prend la forme de sa tête tellement j’y suis allée fort. On se regarde, on bouge pas trop. On essaye de comprendre. A mon oreille, des murmures inaudibles me font tituber. Mo à son genou qui plie, la tête qui tourne. Il pose la main à terre en essayant de rester fier. Je tiens pas. Plus. Je tombe en arrière avec la joue qui me lance, une molaire qui bouge, les yeux aveugles et à moitié folle. J’entends la terre qui se soulève. Mo m’a rejoint dans ma pause. On a l’air sacrément con. Mais on peut pas, on a mis tout ce qu’on avait dans ce coup, c’est la fin du premier Round. On s’est dit ‘autant en finir vite’. Pour du vite, c’était du vite. Faut croire que l’un comme l’autre, on a beau être en colère contre le monde, on a pas assez les crocs pour en venir à bout aujourd’hui. Mauvais réveil, mauvaise semaine, mauvaise humeur. L’inquiétude, le temps, la vie, la folie. Ça bouffe la volonté.

On reprendra au Prochain Round... Ah ?

Ah non, Mo a l'air décidé à revenir, il a pas le temps de faire sa pause. Je l'entends bouger. Mais j'ai pas la foi, là. Et merde...

« Reyson, bouge ton cul s’il te plait. »
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    Pas l'temps de r'garder à gauche ou à droite, mon r'gard se d'vait d'rester focaliser sur Curtis. Comme il l'avait montré, il ne me laissait aucun temps d'répit, même pas une seconde pour r'garder comment s'débrouillent les autres. Cuistot, t'a intérêt à tenir, car c'est à moi de t'donner une rouste ! J'pouvais même pas entendre les affrontements parallèles car seuls les rencontres de nos lames parvenaient à mes oreilles. L'un après l'autre, on lançait une attaque, l'autre parait et contre-attaquait aussitôt. Une bataille qui pouvait durer une éternité. Nos forces se valaient, mais le combat n'en était que plus éclatant. Tuer des p'tits enfants qui ne savent même pas t'nir une épée et on hérite du nom de monstre. Mais si ces enfants sont des adultes d'notre niveau, qu'ils ont une certaine renommé, on obtient l'rang de monstre démoniaque, sanguinaire, diabolique, … Le Cap'taine avait déjà l'deuxième, le sanguinaire, mais pour une toute autre raison que j'préférais oublier.

    " Tu n'arriveras pas à t'échapper si facilement de cette situation. Vas-tu m'écouter, ou doit-on continuer ce combat ? "

    " Tu devrais savoir que je n'écouterais jamais un marine ! "

    " Je n'en fais plus parti ! "

    Quoi ? Il avait abandonné la marine ? Pourquoi ? Profitant de ma surprise, il se lança encore une fois à mon assaut, lame en avant. Qu'importe qu'il n'en fasse plus parti, il en était, c'était déjà d'trop. Reprenant mes esprits, je parais avec Shusui. Non étonné, il continua en pointant son pistolet sur moi. Deux fois la même stratégie ? Me prenait-il pour un idiot ? Avant qu'il n'appuie sur la détente, je m'baissais légèrement et envoyai mon pied faucher les jambes d'Curtis. Mais il l'savait, il m'connaissait, il s'doutait que j'allais pas m'laisser refaire avoir, et il savait même comment j'allais réagir. Ainsi, il bondit en arrière, faisant un salto tandis que son pied, pris dans son élan, dit bonjour à mon faciès au passage. Alors que j'tombais à terre, un peu plus loin, il atterrit en reprenant :

    " Tu n'as pas changé, toujours à attaquer les points d'appuies au lieu de là où ça fait mal… "

    Dans l'même temps, la voix de Hope parvint à mes oreilles, me demandant de bouger mon cul. Tournant la tête, je vis qu'elle était juste à côté de moi, allongée aussi. On fait la sieste ? Pas assez viril pour tenir un combat la cuistot ? Erf, j'avais oublié que j'étais dans la même situation là. Retirons ce que j'ai dit de votre mémoire, ok ? En tout cas, j'pouvais pas l'aider, j'avais mes propres oignons dont il fallait m'occuper. Par contre, un p'tit coup de pouce j'pouvais. Sans prévenir, mes doigts s'plantèrent dans la hanche d'la d'moiselle. Quelques hormones ' vigueur et elle ne sentira plus la douleur qu'elle a emmagasinée jusqu'ici, contrairement à son adversaire. Mais à s'méfier, son corps est toujours autant blessé, une plaie restera une plaie, un os brisé restera une plaie aussi. Jeu de mot à entendre, évidemment. Au passage, j'lui injectais des testostérones. Raison officielle : ça développe la musculature, et donc les muscles. Conclusion, ça devrait aider. Raison officieuse : pilosité dans les effets secondaires, car tout ce qu'est viril entre dans les testostérones. Une Hope à moustache, ce s'rait sympa non ? On s'relève tout deux, dos à dos. Chier, j'pourrais pas voir le résultat… pour l'moment. Par contre, c'est normal si le type devant moi n'a plus le chapeau classe et que c'est plus Curtis ? M'dis pas qu'on s'est trompé d'côté en s'levant et qu'on est face au mauvais gars ? Merde, vais prendre cher par derrière…
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Le corps de Boomy s'écrase quelques mètres plus loin et soulève de la poussière. Il a joué, il a perdu. Faut savoir rester à sa place, ici plus qu'ailleurs. Pas faire le requin quand on est qu'un gros thon. Héhé. Gros ton, marrant ça. J'm'apprête à tourner les talons, à m'rappliquer dans les combats d'mes compagnons d'mauvaise fortune, mais non, j'en fais rien. Boomy vient r'muer. Il s'relève, péniblement. J'mate sa tronche. J'éclate de rire. Son air pervers et ses yeux sournois sont toujours là, mais son visage à viré façon monsto. C'est plus un pif qu'il se mange, c'est une énorm'bosse violacée. Turgescente. Hahaha ! Haha! Ha! Hahaha! Qu'il est moche.

Mais il est debout.. Je n'aime pas l'travail pas fini, j'y r'tourne donc. Mon poing s'arme comme il faut. Je fond sur lui. Jubile déjà. J'arrive au contact. Une lueur mauvaise passe dans les yeux de Boomy. L'impact n'a pas lieu. A la place, un souffle chaud me balaie. M'expulse. Je sens les brûlures, la chaleur infernal, la douleur. Boomy s'est sacrifié dans un dernier acte kamikaze. Il a fait péter une bombe directement dans sa main, quand j'étais au plus proche. Je roule sur le sable, atteint, mais pas mort. Arf. Il me faut un peu d'temps pour me r'prendre. Me rel'ver. J'mire en face. On y voit pas à deux pied, là, où s'tenait droit Boomy juste avant. Y a plus rien qu'de la poussière. Du sable en suspension. C'était audacieux Boomy. Audacieux. Pas suffisant. Je souris. La nuage retombe un peu.

Gnihohi! Ne te réjouis pas trop vite. J'ai subi un entrainement spécial: je résiste aux explosions!


La poussière s'est dissipée. Boomy est toujours debout. Bien droit. Mais... il est totalement cramé! Ses ch'veux cramés. Ses vêtements cramés. Sa tronche toute noir. Pour un type qui résiste aux explosions, il se l'ai quand même sérieusement bien mangée! Son bluff est total'ment con. Y veut pas assumer qu'il s'est viandé sur son timing. J'aime pas qu'on s'foute d'moi. J'vais l'casser! Mais Boomy prend déjà l'initiative. Une chiée d'projectiles dang'reux volent droit vers moi. J'évite, facile, mais ça n'fais que commencer. Boomy vient d'sortir une sorte de poupée d'l'enfer. Un jouet qui se dirige vers moi mécaniquement. Après trois pas, il pète!!! Et genre bien! J'évite à nouveau, mais j'vois la même poupée, plus p'tite, qui continue d'me pister. Elle pète elle aussi, tout en libérant un poupée encore plus petite. Di'D'jos! Plus elles sont minis, plus elles boum forts, les rosses.

Tu es dans la zone héhé !


Boomy fait crier son escragophone rouge, et sous mes pieds, dans l'sable, pètent c'qui semblent être des bâtons de dynamite. J'l'ai pas vu v'nir. L'bougre m'a coincé là où il le voulait et m'explose. Ciao. Je perds conscience.

...

Je reprends conscience. J'suis en haut. Dans les airs. Comme un oiseau. J'vois tout. Le crâne, le campement, Union John, là-bas. Y a aussi Micha', Reyson, Maya, Alex qui mettent des pains. Qui s'en prennent. Puis là, y a ... Boomy. Il me mate tout en jonglant. J'devine c'qu'y tient. Et là, dans les airs, en chute libre, suis une cible parfaite. Faut changer ça.

Flying Krapax!


Ma patate fantôme part. Pas vers Boomy où qui qu'ce soit. Non, elle part dans l'air, la où j'l'ai envoyée. Et moi, sans appui pour tenir l'recul d'c'te technique, je change de direction. J'vais droit vers l'orbite du crâne! Une nouvelle explosion retentit, là où j'me trouvais juste avant. Héhé. Éviter dans l'grand ciel, facile pour Jack. J'me ramasse, gentiment, sans grand fracas, dans l'crâne. Un regard, autours. C'est gigantesque, ici. J'sais pas à qui appartenait c'te tronche, mais ce d'vait pas être un gus que t'abordais en disant: "Salut pd!".
L'sol est bizarre. C'est d'l'os, mais en plus dur. Vachement plus solide. Tellement qu'même moi j'pense pas pouvoir l'briser, l'craquer, l'abîmer. Parfois, vieux rime avec force. Parfois.

Un bruit brise la contemplation. Ça vient des naseaux, qui communiquent avec la tête. C'est Boomy.


Gnihohi!


Il apparait. Enfin, juste sa tête. L'castard tient à rester en r'trait.


Je n'm'attendais pas à ça, mais ça m'arrange. Gnhihohihihi! J'ai piègé le crâne! Il y a cent kilos d'explosifs, un peu partout, autours de toi! Même toi, Sans Honneur, tu n'y survivras pas!


Malgré moi, mes mires check les alentours! Remarquent direct les pains collés là, et là, et là, et là! Partout! il bluffe pas! Me tourne vers Boomy, il est déjà loin, j'l'entends qui glisse le long d'la paroi pour quitter la tête. Puis, cet infâme cri, auquel toutes les bombes répondent d'une même voix! J'suis piégé. ... Tout explose.

Je ne veux pas mourir.





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Putain. Putain de putain. Fermez-vos gueules, bordel…

M’hein ?
Qu’est-ce qui m’arrive ? J’en sais rien. Je me sens comme… mieux. Mais vraiment. La douleur, je la connais plus. Elle est lointaine. Et la fatigue est partie en même temps que tout le reste. Mes muscles tendus le sont moins, juste prêts. A frapper. Encore. Et encore. Et toujours plus fort. Parce que je suis plus forte. Une musculature qui ferait pâlir d’envie un bodybuilder. Je me relève d’un coup, là, fraiche. Comme tout.
Et je regarde devant moi, dos à Reyson. Et je vois pas Mo. Mo me voit pas. Mais par contre, le copain de Reyson, je le fixe bien. Et il comprend qu’il y a quelque chose de différent chez moi. Genre… Cette gueule de monstre moustachu et ce corps qu’est presque aussi massif que le sien. Je ressemble à Anthrax, en plus féminin, un poil moins poilue et surtout plus grande. Et je le vis mal. Mon adversaire a la sympathie de ne pas exploser de rire. Rien que pour ça, je le tuerai pas, mais il va morfler.

Reyson derrière-moi, je peux penser que mon cul est couvert. Je le pense, j’agis. J’agis et je gueule :

« Ferme les yeux ! »

Et je balance par terre des petites billes de Harissa qui explose près de nous. Curtis s’est approché et a renifler ça, l’air de rien. Puis, la poudre lui est montée aux yeux, et il a reculé en pleurant à moitié. Moi, ça me fait plus effet depuis longtemps, je suis immunisée héhéhé. Je me retourne et ma main se pose sur le sommet du crâne du Reyson :

« Baisse-toi ! »

Je lui dis ça, je lui dis rien. De toute façon, j’appuie sur sa tête si fort qu’il n’a pas le choix. C’est drôle, j’ai jamais eu autant de muscles. C’est pas pour me déranger : ressembler à une catcheuse sous injection de béton, c’est pas top top, mais je vais pas râler, ça m’aide pas mal. Assez en tout cas pour que Mo se bouffe ma palme dans la tronche. Palme pleine de petites billes de Harissa qui ne manquent pas de s’éclater et de rentrer par quasiment tous les orifices du gus. Ouais ouais, cri. Cri bien fort pour que tes copains comprennent qu’on en a marre…
Et je relève Reyson, l’air de dire « un service pour un service : c’est à toi mon gros », mais avant ça, mieux vaut prévenir que guérir, surtout dans le coin :

« Quand ça sera fini, t’auras intérêt à me rendre mon physique d’origine, Muchacho. »

Et je le dépasse, j’arrive jusqu’à Mo et l’attrape par le bras. Mon autre main passe sur ses jambes et je le soulève au-dessus de ma tête avec tant d’aisance qu’il hallucine lui-même et en oublie l’effet de la Harissa quelques instants. Et là, de colère, je le balance à terre. Et badaboum, on entend une putain d’explosion, en dessous. Je sais pas si c’est moi qu’ai fait ça. Mo me regarde, surpris. Moi, je me dis que c’est la testostérone, que j’ai visiblement la plus grosse. Hinhinhin. Tu parles d’une virilité, Reyson, t’es une lopette !

Enfin, je dis ça, mais on commence à s’inquiéter. L’explosion fait écho, en dessous, et le sol se craquèle de tous les côtés, sous nos pieds, là. Et c’est pas forcément tout de ma faute. Je lève le nez : Plus de Jack. Et à entendre le putain de cri sous nos petons, le Jack est en dessous. Là. Dans l’antre de l’enfer de la mort qui tue. Une œillade à Reyson, une autre à Mo, on a tous compris que rester dans le coin, c’était la chute assurée. Et personne n’a envie de chuter. Alors je fonce vers Maya et la hisse sur mon épaule, et puis je fais pareil avec le doc et je gueule à Reyson qu’il va bouger son cul bordel de merde.
Mes copains ont tous eu leurs combats, et le coup de pouce de Reyson fait de moi la plus à même à courir vite pour fuir vite. La course est amorcée et on sent déjà sous nos pieds le sol qui se fend, qui se fait plus dangereux, plus chiant. Et je manque de passer à travers, mais un saut d’athlète plus tard, ma fuite continue de plus belle.

Toujours aussi facile pour Jack ?
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    La réponse après la pub, ou mon récit, s’il vous intéresse plus que la pub.

    Bon, j’devais avouer que je n’aimais pas trop la tournure des événements. Malgré l’originalité et l’amusement qui s’détache d’la moustache d’Hope, je lui avais injecté un peu trop d’virilité, tellement qu’elle se prenait pour l’homme de la situation. Aucun sexisme d’ma part, c’est l’expression qu’est comme ça. Comme quoi, les expressioneurs, ou les créateurs d’expressions, l’étaient, eux. Que c’est vilain, macho, pas bien, et que ça me ressemble pas… Si ? Mais non, tu confonds avec Jack qu’est plus là, et heureusement car sinon il aurait pu m’contredire. On s’amuse dans l’piège de l’ennemi, dans l’campement au bas du crâne, alors que l’autre a préféré monter plus haut. Qui a la grosse tête ? Jack ou l’île ? Bonne question.

    Mais revenons à Hope, voulez-vous ? Pour me remercier comme il s’doit, elle fit d’moi sa marionnette. Elle avait pas tout compris la minette. Pour dire remercier, faut faire quelque chose que l’autre va apprécier. Où est l’bon côté dans l’fait d’être son jouet ? D’abord fermer les yeux pour je n’sais quelle raison, pouvais pas l’savoir vu que j’voyais plus rien. Ensuite, se baisser. Ca y est, j’ai compris ! Elle allait m’sodomiser et j’devais pas voir car sinon j’la laisserai pas faire ! Tu croyais m’avoir ? Comme si j’allais m’baisser et t’tendre mon cul, faut pas rêver. Mais l’rêve vint à moi, car une pression sur ma tête m’fit m’baisser quand même. Pauvre de moi…

    Ou riche de moi, vu qui s’est rien passé de tel. Et heureusement, on aurait perdu un ou deux lecteurs. Peut-être même un narrateur tien. Qui voudrait raconter ça ? Mais bon, oublions tout ça, c’est pas arrivé. Et lorsque j’pouvais d’nouveau voir, Hope à moustache me demanda d’lui rendre son corps ensuite. La cuistot semblait pas être très futée. Même si elle était une femme à la base, et elle l’était toujours quoi qu’un peu plus viril, il n’y avait pas d’solution miracle. L’ennemi d’la moustache reste le rasoir. Ah, elle parlait aussi d’la musculature et tout ? Du pack complet ? Alors là… Attendre que la testostérone arrête d’agir et beaucoup manger pour faire disparaître tout ça ? Arrêter d’faire toute sorte de sport ? Ou bien de l’œstrogène marche pour la rendre plus féminine ? La poitrine risquerait de pousser au passage, ça irait pas avec la coupe. Et puis, pourquoi vouloir abandonner cette virilité ? Plusieurs personnes rêveraient d’être comme ça, alors pourquoi ? C’tait une femme, pouvais pas comprendre… Au moins, la virilité c’est droit et pas tordue. Aussi bien le terme imagé que le membre, et même l’image du membre tiens. ‘fin, ça dépend des moments, mais tu as compris l’idée.

    Une explosion s’fait entendre. L’crâne se met à vibrer. L’sol aussi, comme si l’fait que l’os tremble le reste d’l’île suit. Un frisson c’est contagieux, surtout sur l’île au crâne d’œuf. Enfin d’homme, mais de très grand homme alors, vu la taille. D’autres explosions retentirent, la terre trembla de plus belle, comme si un énorme séisme nous frappait, qu’la foudre nous tombait d’ssus. Quoi que, ce peut pas être un homme, aucun homme peut être aussi grand, même celui qu’a la plus grosse tête. Le sol se mit à se fissurer, alors qu’tout l’monde s’regarder, histoire d’voir si quelqu’un n’avait pas remarqué ce qui s’passait. Remarque, qui voudrait avoir une si grosse tête ? Pas pratique pour passer inaperçu, mais surtout, une trop grande bouche, il pourrait même pas délecter une mouette convenablement, que je le plains. Hope prit ses bagages et la poudre d’escampette par la même occasion. Curtis m’regarda l’air de dire qu’j’allais pas partir comme ça, mais une fissure s’forma entre nous. Pourtant le crâne… Frustrant le changement d’sujet hein ?

    Curtis commence à courir vers moi, avec la ferme attention de sauter par-dessus le trou qui s’formait. Je tranchais l’air, lui envoyant un arc de cercle qu’il para aisément avec sa lame, mais cela le ralentit suffisamment pour qu’le trou s’agrandisse de telle sorte qu’il puisse plus passer. Encore des explosions, plus fortes que les précédentes, cette fois les entrailles d’la terre grondaient. Plus personne s’regardait, tout l’monde courait, fallait partir d’ici l’plus vite possible. Chacun pour sa peau, à part Hope et ses affaires. Pas l’temps d’voir si les alliés suivent, faut foncer. Mes jambes dopées aux hormones étaient d’une grande aide pour ça.

    Mais bon, je sais ce que vous attendez tous. Comment Jack a fait pour s’en sortir ? Et là, ceux qu’ont choisi la pub au début vont r’venir exprès pour découvrir la réponse. Et bien, il avait pas qu’la grosse tête comme l’île, il avait aussi la tête dure, comme l’île… Hey, partez pas, c’tait une blague, r’venez, j’vais vous dire la vérité ! En fait, il a…
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Le feu envahit la cavité osseuse. Il en envahit la moindre parcelle. Il brûle le peu qui s'y trouvait. Des chaises et des caisses, que le souffle des explosions à déjà réduit en charpies. Tout ça s'réduit à néant d'vant mes yeux. Mais moi je reste là. Je regarde la destruction qu'm'entoure, sans en crever. D'bout par cette simple pensée:

Je n'veux pas mourir.


J'le vis sans l'comprendre. C'est comme une évidence. Ma volonté m'protège, suffisante pour me couper de la chaleur et le chaos. C'est ultime. J'apprécie beaucoup. Les derniers débris se consument. Le feu s'éteint. Et je repense aux autres fois. Ces moments où j'ai eu cette impression. Hinu Town. Reverse Moutain. C'était trop faible pour être évident. Maintenant ça ne l'est plus. J'ai un pouvoir en moi. Un pouvoir qui s'affirme comme tout puissant. Héhéhé.

Et tout s'apaise. Seuls quelques petits foyers téméraires subsistent ça et là. Et moi. Debout et indemne. Plus fort. Héhé. J'ai une de ces pèches. Je vais redescendre, trouver ce guignol de Boomy et lui foutre la dernière claque de sa vie. Je vais le concasser en tout petits morceaux. J'm'apprête à l'cavaler, bave aux lèvres, mais j'tique. J'pense à c'qu'il a dit, à l'endroit. Pourquoi le crâne était-il piégé? Si piégé? Il n'y avait rien ici. Ils n'ont pas tenté de nous y retrancher d'ailleurs... Rien n'colle. J'tire rapide une cibiche, l'allume et la tise, et mon r'gard tombe sur la réponse à mes questions. C'est un renfonc'ment, dans la paroi. Si j'l'ai pas vu plus tôt, c'est parce qu'on l'avait planqué. Mais avec l'explosion, l'cache a brulé. J'm'approche. Me penche. Y a deux coffres, un gros et un p'tit. J'pousse le gros. Lourd. Rien qu'au poids, j'ai pigé: c'est d'l'or. Héhé. Mais j'oublie. Ma mire est invariablement attirée par le petit coffre. Il est vach'ment bien décoré et il transpire un truc pas net. J'le chope, tente d'l'ouvrir. L'est verrouillé. J'tire, un peu, beaucoup, passionnément, il s'ouvre.

Un temps.

J'avale ma salive. J'admire. Dans la boite, un drôle de truc. Et pourtant, j'sais ce que c'est. Pas de doute. C'est un fruit du démon. Le même que pour Tahar, Alex, Reyson. C'est truc magique qui t'rendent mastoc, mais lourd comme une pierre. Y a pas a tergiverser. Le pouvoir, c'est tout. J'empoigne l'brol qui r'ssemble à une sorte de pomme, mais en plus funky et j'croque. ... C'est pas mauvais. Y a un p'tit goût d'moisissure noble, comme dans les aliments un peu passé. Faut êt'connaisseur, mais ça s'apprécie. L'trognon goute moins bon, mais j'mange quand même, faut jamais laisser. ... Bizarre, j'ressens rien d'particulier. Soit. C'est p't'être à retardement. Pas grave, j'aurai pas b'soin d'ça pour crever les aut' zig. Mes deux paluches s'ront suffisantes.

Mes mires mettent un peu d'temps à s'habituer à la lumière du soleil. J'plisse pour qu'ça r'vienne et j'observe autours. L'orbite du crâne est un bon pigeonnier. D'là on voit à peu près tout. Les bagarres diverses. Micha, qu'semble avoir changée, Reyson qui prend l'avantage, Alex qui galère avec son nouveau pouvoir et Maya qui ... Arg non j'veux pas voir ça. Cette nana est vraiment trop creepy. Puis j'vois le héros du jour: Boomy, qui s'faufile à la sournoise vers Micha et Reyson, s'toire d'leur offrir un cadeau probablement. Héhé. Pas cette fois. J'vais pas faire l'erreur d'lui laisser l'initiative. Pas cette fois.

Je prend mon élan. Cours. Saute. Mes mains chauffent. J'ai Boomy dans le viseur.

Flying Krapax; exécution !

Uns à uns, mes pains partent, crachant leur onde de choc droit vers Boomy. J'risque de pas faire mouche à tous les coups, alors je blinde. Un, deux, douze pains qui le ciblent! Lui, il lève la tête, droit vers moi. C'te tronche qu'il fait. On croirait qu'il a vu un fantôme. Mais c'est que le début. Y l'comprend qu'à moitié lorsqu'le premier impact s'fait juste à coté d'lui. L'second par contre le rate pas et Boomy s'fait caler au sol comme un vulgaire cafard. Puis arrive le troisième impact, et les autres. J'arrive plus à voir s'qu'il s'mange. Le choc soulève des masses de sables, de poussières, qui m'crèvent la vue? J'retombe sur la terre ferme en aveugle, mais sans trop d'casse et j'me dirige vers l'calvaire du Boomy. L'nuage s'dissipe à m'sure qu'je progresse, jusqu'à m'planter juste au d'ssus du gus. Il a morflé à mort, et sa tronche r'ssemble maint'nant à une éponge sale. J'me pose sur lui, à califourchon.

L'mec a la face tell'ment gonflée qu'il peut plus voir qu'd'un oeil. J'le laisse voir donc: mon grand sourire qui fend en deux ma gueule.

La méthode.

Une ruée de coups vicieux s'abattent en pagaille sur le haut du corps du pétaradeur. Ca prend le temps qu'il faut, le temps qu'je veux. Quand ma délicieuse rage se calme, y r'ssemble plus à grand chose. Un pantin désarticulé, qu'j'envoie valser loin, loin dans l'décor, d'un coup d'patte. J'me tourne vers l'reste d'l'assistance captivée ou pas, j'ai l'impression qu'mon aura exulte la casse, en mode crasseux, mauvais. Eux aussi doivent le sentir. Ceux des autres, là, qui restent et doutent.

Reste qui à finir? J'viens d'trouver une cache pleine d'or dans c'te crâne, et j'aim'rais bien pas d'voir porter tout seul.
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Putain, bordel de merde. Bon sang d’bois de foutre dieu.
Je saurais pas quoi dire pour l’expliquer, mais c’est la grosse lose. Je sais pas ce qui se passe, je pige pas tout. Et y’a toujours ces murmures dans ma tête qui me foute des grosses angoisses. Et c’est sans causer de la disparition soudaine du second. On sait pas où il est, ni ce qu’il fout, ni s’il est en vie. Je sais pas. Un peu. Peut-être. J’imagine qu’un mec comme lui peut pas mourir aussi bêtement. J’imagine juste, parce que j’en sais rien. L’instinct. Ou un truc du genre. Même quand l’explosion nous parvient, quand le souffle nous dégage les oreilles, quand le crâne commence à plus trop ressembler à un crâne, je me dis que Jack peut pas mourir. C’est Jack, bordel.
Alors on est là, tous les quatre à mater devant nous en essayant de trouver un signe de vie. On essaye, on regarde. On a perdu de vue nos loustics qu’ont bougé pour fuir l’endroit en pensant s’être débarrassé de nous. Mais on se débarrasse pas des saigneurs, putain. Je préfère rien dire, ni rien ajouter. J’ai le pressentiment qu’on risque de recroiser ces cons-là très bientôt. Et c’est pas pour me mettre de bonne humeur, surtout s’ils ont amoché Jack avec leurs conneries. On va se faire taper sur les doigts, vaut mieux ramener le second entier, un peu. Et alors là, on attend et d’un coup, il ressort. Qui ? J’en sais rien, je vois qued. Mais l’intuition me dit que c’est bon, ça passe.
Alors, quand la silhouette du Jack se dessine enfin, je me retourne pour raser ma moustache. Faut pas déconner. Le couteau, et hop. Et les autres regardent le show sans broncher, vachement impressionné par les patates que met l’autre idiot. On sait que Jack, c’est pas un gars a faire chier. On le sait depuis longtemps, on a vu avec Anthrax comment ça se passait, déjà. Maintenant Boomy a compris, lui aussi. C’est bien rentré dans son crâne. Alors, youpi, on applaudit la performance, et Jack nous cause :

« Reste qui à finir ? J'viens d'trouver une cache pleine d'or dans c'te crâne, et j'aim'rais bien pas d'voir porter tout seul. »

De l’or ? Les cœurs s’affolent. Chouette. Faudrait penser à récupérer le flouz qu’on a dans nos poches et un peu partout ailleurs. Mais chouette.

« Les autres ont filé. Y’a plus qu’nous. »

Jack est informé, les autres aussi. On s’active pour aller chercher le coffre que Jack a dit. Et les deux autres mecs de l’équipage se chargent de prendre le trésor pendant qu’on s’active pour rejoindre le navire…

Et clik !…
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Alors comme ça, z'ont détallé comme des rat-bites? Les vils p'tites filles. J'suis chaud moi!! J'viens d'faire l'expérience de l'invulnérabolitité! Ça met en verve. Mon corps, mon âme crie au le combat, à la casse! Et eux s'sont carapatés... Dans quel monde on crèche, j'vous jure. Si même un malhonnête pirate peut plus espérer un combat mano à mano jusque mort s'en suive, j'crois plus en rien.

Des mires, j'balaie les alentours. Du souffle, j'calme la bête qu'est en moi. Les Saigneurs s'en sont sorti. Exemplaire. Alex est un peu amoché, mais s'marre. Transfo' comme ça, en semi-bestiole, ça lui donne encore une meilleure tronche. Reyson s'rapplique. Apparemment l'avait pris de la distance. Maya est l'cul sur le sable, elle bouffe un choco-candy. J'essaie d'pas penser au comment qu'elle a taché sa robe en vermeil. Avec Maya, vaut mieux pas trop s'poser de question. Puis y a Hope, qu'a... pris du galon sur l'échelle de la mâle attitude. C'est... c'est d'la moustache que check sous ton pif, baby? Arf. Tous les jours que Guy fait, t'apprends un truc faut croire. Micha' est un homme. C'est dit.

Bon, ben on va pas rester là à s'matter comme des tapettes! On prend l'magot et on file!

Tout l'monde est d'accord. Parfait, j'commence à soiffer. J'ai l'picolant. Not'troupe prend l'chemin du crâne, pleine d'entrain. Un classique Saigneurs. C'est qu'on pue la joie d'vivre nous. Un vrai hymne à la vie! A la notre surtout! On débarque dans l'masta skull par les naseaux, pour investir la cavité pensante. Et j'me sens bizarre, Hou ! Ma carcasse frétille, j'ai un pèche d'enfer. L'impression d'galoper! Soit. Calmos Jack, Calmos. T'sais c'que t'as bouffé, t'es sujet au changement. Mais faut garder la surprise. Les talents cachés, ça doit rester dans la botte tant que ça sert pas.


V'la l'coffre les gars.

Il est toujours là. Petit, solide. J'm'approche, l'sous-pèse. C'est lourd héhéhé! De l'oseille en masse héhé! La journée aura pas été perdue! Ca m'rend content, tellement qu'tambourine mon torse d'mes deux poings fermés. ... les aut' me mirent bizarre. J'arrête. ... C'était bizarre. C'est vrai. Sur l'temps d'faire le mariole, Alex s'permet un vérification. A g'noux, y tente d'ouvrir le coffre. C'est verrouillé un bouclier gravé. Y nous jette un r'gard qu's'accompagne d'un sourire toutes dents dehors, qui fend son visage en deux. Faut pas trois s'condes, le v'la transformé en homme-chien d'prairie, ou un truc du genre. Le verrou cède sans problème. Il ouvre le coffre. On se penche. .. .. .. C'est beau! Superbe! Ca brille, ça éclabousse, ça mitraille sec! Le bec en cul, les globes en soleil, faut la voir la tronche des Saigneurs face au butin!
On ferme le coffre, Alex et Reyson s'chargent d'le transporter. Comme ça. Serviabilité ou concours d'la plus longue tige? J'sais pas, c'est deux là dév'loppe une relation bizarre. Puis on s'barre, en roulant des mécaniques. Et on se dit qu'on a accompli d'belles choses aujourd'hui. Et qu'l'est temps d'rentrer.

Sur l'chemin du r'tour, un truc me taraude, hou! Au point qu'j'dois crever l’abcès. J'm'approche d'mon pote et compagnon afro: Mik' Hope, qu'marche en tête pendant qu'Alex raconte aux aut' une blague finaude sur un morse homosexuel qui rencontre un éléphant juif. J'me penche vers l'gus:


T'as mis l'Walter au jus pour ton secret phallique? J'veux dire, l'en pince pour toi l'bougre, risque de tomber sur un os? Hou!

VLAM!

J'me mange un coup d'poêle masta sur l'coin d'tronche. Barf, fille ou mec, le fond reste le même. Qué Rosse. Et sale caractère avec ça.. arf! Ouh!
Je te passe le r'tour. C'est pas funky. Du sable, des cactus, un lézard aussi. Puis la ville qui apparait. On s'dit qu'sachant pas trop c'qu'il en est du coté du Cap', on va l'éviter la ville , couper direct vers le bateau. Parce qu'à chaque jour suffit sa peine. On coupe donc. Le rivage apparait. La plage. Le bateau. Et le Cap'. Un Cap' pas seul. Enfin si. Comment dire.. Ouh!

...

Non mais le hou là va falloir arrêter! ... Hé, la fiotte qui m'écrit, t'm'en veux ou quoi? Moi, c'est arf, héhé à la limite. Pas hou. Hou, c't'un truc de singe! Puisqu'c'est comme ça moi j't'emmerde. J'délègue la narration. Juste , à lui... ou elle. Toujours pas compris.
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