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[FB : Ile d'Ithaque ] Le Poing Délicat [Pv : Serguei Suyakilo ]

Connaissez vous l'histoire de la princesse Andromaque ? Ce n'est pas une légende assez secrète des conteurs. Laissez moi vous parler de cette femme.

Andromaque était une jeune femme magnifique destinée à devenir reine d'une splendide et riche ile . Aujourd'hui encore personne ne sait si cette ile se trouvait sur le nouveau monde ou le paradis. Parmi les noms féminins que Bruce put entendre dans sa vie ; Andromaque est sans doute l'un des plus beaux. Et parmi les noms féminins que Bruce put entendre dans sa vie ; Sophie est surement l'un des plus tristes. Si je vous fait part de ces commentaires anecdotiques sur les prénoms féminins ce n'est pas pour rien...

Dans cette histoire vous serez amenés à connaitre des liens crées entre de nombreux marginaux. Vous aurez l'occasion de voir une rencontre entre un vieillard extraordinaire et puissant et un jeune sauvage qui s'uniront pour des aventures démentes. Vous saurez aussi pourquoi les prénoms d'Andromaque et de Sophie sont si évocateurs pour Bruce. Et en parlant d'évocation de sentiments ; peut-être que cette fois vous verrez toute l'étendue de la personnalité de cet antihéros.

Cette fois je ne vais pas commencer par le début et je vais simplement vous plonger dans un moment important de l'histoire. Essayez de vous imaginer.

Bruce se tenait devant un grand portail en fer noir à attendre le bon moment. Quelle était cette ile ? Quelle était la raison de sa venue ? Lui-même ne se souciait plus des réponses et pourtant celles-ci l'avaient menées à cet endroit précis et à ce moment précis... Le moment de sa vengeance. Le sauvage - habillé en vêtements de ville pour l'occasion - transpirait à grosse doute. Était-ce là un signe trahissant sa peur ? Bien sur que non ! Si on demandait à Carter de justifier cette réaction physique il dirait que c'est la chaleur ambiante l'unique responsable... qui serions nous pour en douter ? Bref, le marginal qui cachait ses armes à la ceinture était accablé par la "chaleur" qui l'empêchait de faire un pas. Il lui fallut plus de six minutes pour qu'il revienne à lui et décide d'en finir avec un homme spécial ; Le Conte !

Le Conte était un homme particulièrement doué pour se faire apprécier des habitants de son ile. Indétrônable et surtout inattaquable , on serait d'avis à se demander qu'est ce qui s'est passé dans la tête de Bruce pour qu'il se décide à tuer cet homme. Oh les raisons de " The Legacy " n'étaient pas illégitimes mais sa manière de faire était fortement regrettable et dangereuse. La question qui se pose est à présent : Pour qui cet tentative d'assassinat était-elle dangereuse ?

Dans la tête de Bruce cela ne faisait aucun doute qu'il arriverait à se débarrasser des hommes du Conte. Mais vous le savez à présent et vous me trouverez peut-être redondant mais en vérité je le dis : "Il n'y a rien de plus dangereux que l'orgueil !". Suivez bien mes paroles car ce que je vais vous décrire se jouera sur six coups décisifs. Bruce arrivé dans la cour de la grande maison du Conte prit son bâton avant de jouter avec six adversaires... Six membres d'une garde encore plus grande que vous ne pouvez imaginer. En à peine une minute de joute intensive la confrontation fut réglée d'avance ; en six coups. et bien sur si vous connaissez Bruce autant que moi je le connais vous devez vous douter de l'identité du vainqueur... Et ce dernier n'était autre que le Conte...

Chaque garde - six au total - gratifia Carter d'un coup bien placé qui l'envoya au sol ; terrain de son lynchage. Je ne pourrai vous décrire la suite sans grand intérêt. Le Conte pensa de la même manière en envoyant notre ami dans un endroit malfamé pour qu'il puisse subir sa colère. Il y avait une chose que le Conte détestait par dessus tout. Cette chose était que l'on nuise à sa réputation. Ainsi donc si Bruce devait mourir cela ne devait se faire aux yeux du peuple mais dans un endroit malfamé. "Meurs en silence et à l'abri de tous ", voici ce qui arriva à Bruce qui atterrit dans un endroit presque désert attaché à un poteau et regardant pendant des heures puis des jours des ivrognes sortir d'un bar en face... Parfois victime de la colère des gardes du conte ou des gros buveurs ; notre héritier de la violence se demandait si son calvaire aurait une fin...

Cela faisait deux jours qu'il subissait railleries et bastonnade et chaque jour il pensait en finir mais voyait un drôle d'homme assez vieux. Était-ce l'esprit de la mort ou bien une simple illusion ? Normalement Bruce n'en avait que faire mais son instinct - surtout aux frontières de la mort - l'empêchait d'oublier cet homme.

C'est à l'aube du troisième jour que Bruce subit les pires sévices. Alors qu'il se faisait détruire et qu'il se sentait mourir son instinct s'éveilla encore une fois. Pourquoi ...?

Restez alertes mes amis. Bientôt vous aurez la réponse à cette question.



    Se débarrasser de cet enfoiré de Comte, c'est encore une mission suicide ça. Alors forcément pour ce genre d'action impossible, la révolution a préféré envoyer ce bon vieux Sergueï. Au moins si ça loupe, personne ne sera attristé de voir ta trogne de vieux débri disparaître. Mais toi, tu t'en contrefiches, tu as pris l'habitude. En attendant, un événement que tu n'avais pas prévu est déjà apparu. Un genre d'acte qui change tes plans et qui t'a obligé à le prendre en compte. Sans jeu de mots.


    _________


    Un bar miteux d'une île miteuse. Assis sur une chaise poussiéreuse, tu te rinces le gosier d'un liquide assez fort pour ne pas risquer de te faire insulter. Ici le choix est simple, c'est celui entre une bouteille d'alcool immonde à 45 degré 3 et une autre bouteille tout aussi immonde à 43 degré 5. Le jus de grenadine, on ne connaît pas.


    La trogne tournée vers la fenêtre où un soleil suffoquant vient te brûler les joues, tu mires un gosse en bien mauvaise posture. La gueule encore plus sale que le reste des habitants déjà peu aimant avec l'hygiène, le gamin se trouve planté à une croix, la langue pendante, les frusques recouvertes de crachats et de tomates à moitié pourries par le cagnard.

    Le poing serré contre ton verre, tu rages de ne pas pouvoir aller l'aider, mais ton œil droit violacé te rappelle que désobéir à l'homme à ta droite ne peut pas aider à une bonne consistance physique. Ses longues bottes de cuir posées nonchalamment sur la table, à côté d'une des nombreuses bouteilles imbuvables du lieu à moitié vide, l'homme cache son visage entre son chapeau noir coincé sur son crâne et l'ombre du coin du bar.

    Dans le reste de la pièce, quelques pochards hurlent leurs insanités, que ce soit sur le cagnard, le pauvre gosse, leurs plans d'verdures cramés ou l'alcool dégueulasse. Mais toi, tu n'entends plus rien de ça. Deux jours maintenant, que tu restes là à digérer la vinasse, la gueule collée contre la vitre à attendre de pouvoir aider le gosse. Mais les ordres sont les ordres, et pour une fois tu tombes sur plus fort que toi comme patron. Pas moyen de désobéir, pas moyen de foncer dans le lard comme à ton habitude. Il faut la jouer délicat que le boss a dit. »Déliquoi ? » que tu lui as répondu. La discussion s'est arrêté là.

    Le gamin n'était pas prévu dans le plan, mais quand tu as entendu parler de cette histoire, de ce combat perdu comme celui d'une fourmi contre un enfoiré de Tamanoir, tu as joyeusement tiqué. Ce combat stupide t'a bien fait rire, pis il t'a donné envie d'aider le gosse. Forcément le patron n'était pas d'accord et son poing a volé contre ta caboche. Mais au final tu as gagné. Le gamin pourra être sauvé s'il est assez costaud. Il le sera. Enfin tu espères.

    Oser se frotter au Comte tête baissée et poings levés, c'est bien stupide que tu te dis, mais c'est beau aussi et compréhensible surtout. Forcément que ça t'a touché. Ça t'a rappelé ta jeunesse où tu pouvais tabasser un prince sans te soucier des conséquences. Heureusement depuis tu as grandi, vieilli et les rides ont remplacé ta jolie face d'ancien gamin.

    Reste qu'ici, la sale grimace qui te mange le visage n'ajoute pas de douceur à tes rayures prononcées. Tu crispes encore plus qu'à ton habitude car là, le gamin subit les coups depuis une bonne heure. Cette fois les enfoirés de pochards n'y vont pas avec le dos de la cuillère et tu sens bien que le gosse ne résistera pas longtemps.


    « C'est le moment ».

    _ « Non » que te répond simplement le patron.

    _ « Mais t'vois bien qu'il a déjà tenu plus de deux jours ! C'est l'moment ! »

    _ « Hmmm... Pfff sale vieillard édenté, fais c'que tu veux après tout. »


    Tu n'écoutes pas la suite, trop heureux de pouvoir lever ton cul sans t'en prendre une dans la trogne. Tu sors du bar d'un pas décidé, prêt à faire parler tes poings et à aider ce jeune gamin insouciant. Les pochards entendent la porte du bâtiment et se retournent surpris de voir ta tête de vieillard. Tu pourrais la faire dans la gentillesse, leur dire simplement de s'écarter, leur laisser une chance de s'en sortir sans bleus. Mais non. Tu es trop énervé pour ça. Ces sales enfoirés méritent bien une petite leçon pour s'être autant énervé sur le gamin.


    _ « Qu'est ce que tu fous là vieillard, y'a rien à voir ! »

    _ « Ta gueule. » que tu réponds poliment en envoyant au premier guss un joli poing d'amour entre les dents. Forcément ses amis du club des AA n'apprécient pas. Pas du tout même. Toi tu te dis juste qu'il en reste trois dont deux avec des battes de baseball et que le premier des vivants se sent d'humeur à frapper ta trogne. Forcément tu évites le coup et tu contre-attaques d'un bon Skull's rage comme tu as toujours aimé les faire. Ils étaient quatre, il n'en reste que deux. Et ils frappent en même temps ces cons. Se parant eux même leurs attaques. Leurs battes se fracassent l'une contre l'autre et alors même qu'ils subissent le choc de leur propre coup, tu en profites pour cogner la tête des deux guss l'une contre l'autre.

    Le gamin n'a plus à subir les brimades de ces imbéciles. Le patron est resté cloué à sa chaise dans le bar, te mirant de la fenêtre, ça doit vouloir dire que tu n'as rien fait de mal.


    _Salut gamin. Attaquer l'Comte aussi bêtement m'a bien fait rire. Alors j'vais te rendre ta liberté. Mais si tu veux réussir à avoir cette ordure, va falloir la jouer plus malin.

    Tout en déblatérant, tu te mets à desserrer les noeuds du gosse pour lui rendre sa liberté.


    Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Lun 14 Mai 2012 - 17:51, édité 4 fois


      Bruce peinait à le voir mais c'était bel et bien l'homme qu'il voyait tous les jours.

      Ce vieil homme avait les allures et la prestance de la Mort. Bruce divaguait et prenait Serguei pour l'incarnation même de la faucheuse. Son vieux corps et son visage - pardonnez moi l'expression - ravagé n'aidaient pas notre torturé à se sentir mieux. Imaginez la surprise de Carter lorsque la "Mort" se mit à mettre à terre ses tortionnaires les uns après les autres ! Notre ami sauvage qui peinait à demeurer dans le monde des vivants voyait un spectacle digne des plus grands combattants. Comme lors de la rencontre avec Old Crow, les instincts de Bruce se mirent en éveil et lui firent ressentir deux sentiments qu'il n'éprouvait que rarement : La peur et l'admiration.

      Au moment de la courte et mais belle bataille opposant le révolutionnaire barbu aux hommes du Conte, Bruce qui divaguait encore identifia Serguei. Serguei était bien loin d'être l'incarnation de la Mort... C'était la Guerre !

      La Guerre sait se montrer impitoyable et surtout magnifique pour qui est capable de l'apprécier. Quand " Guerre " en eut fini avec les " imbéciles " si bien nommé par ses soins elle vint libérer " The Legacy " de ses liens. Tout en parlant il défaisait les liens qui allaient sauver une bête... Des mots prononcés par Serguei le Magnifique, Bruce n'entendit que :



      " Salut gamin. Attaquer l'Conte... m'a bien fait rire. Alors j'vais te ... ordure, va falloir la jouer plus malin. "

      Alors qu'il aurait du entendre :

      " Salut gamin. Attaquer l'Conte aussi bêtement m'a bien fait rire. Alors j'vais te rendre ta liberté. Mais si tu veux réussir à avoir cette ordure, va falloir la jouer plus malin. "


      Je n'essaierai pas de lui trouver d'excuses mais Bruce laissa très vite la peur l'envahir suite aux paroles entendues. Par peur donc il fixa Serguei et cria tel une bête. Mais ce n'est pas tout, il le frappa du poing droit avec la force du désespoir et se mit à courir vers la ville ; l'endroit qu'il tentait de fuir. Oui mes amis, Bruce divaguait complétement. La course du Marginal était lente, sa respiration était faible et bruyante et sa vue était fortement réduite ; Bruce était bel et bien devenue une bête sur le point de rendre l'âme. Il ne savait plus ou il était alors qu'il avait parcouru cette ile pendant des jours. Il pensait qu'il était seul et poursuivi par une incarnation apocalyptique alors qu'il se heurtait aux habitants effrayés par sa présence. Ne pouvant plus discerner la réalité des illusions, Bruce se mit à frapper des innocents dans la foule qui se montrait trop agressifs à ses yeux.

      Ne pouvant plus discerner la réalité des illusions, Bruce tenta de se concentrer sur les raisons de sa venue à Edenia. Pourquoi était-il venu ici ...? Comment tout cela avait-il commencé ? Qui était l'organisateur de sa chute ? Toutes ces questions eurent pour réponses Le Conte ! Il lui fallait trouver le Conte plus que tout avant de mourir ou de sombrer dans la folie. Carter redoubla d'efforts pour rester lucide mais il y avait quelque chose qui l'en empêchait : son instinct ! Son instinct tentait de l'avertir du réel danger mais le sauvage n'arrivait pas à comprendre le message. A chaque croisement de rues Bruce sentait que " Guerre " ou " Mort " - peu importe son nom - le surveillait, le suivait, l'attendait. Était-ce une impression ou la réalité ? Il n'était pas assez lucide pour le savoir. Tout ce qu'il voulait c'était fuir Serguei alors que son instinct lui disait au contraire d'aller à son encontre.

      Cette course dura environ quatre minutes avant que Bruce ne tombe au sol à cause de la fatigue. A terre et faible tel un enfant, le grand " The Legacy " se mit à ramper au sol en plein milieu de la rue en demandant de l'aide. Lui qui s'était attaqué au Conte et crée la panique dans les rues espérait encore recevoir de l'aide. Tout ce qu'il souhaitait c'était un peu de considération ; beaucoup trop demandé pour ses actes passés. La plupart des passants fut indifférent à sa douleur et les rares passants qui daignèrent lui accorder de l'attention lui firent payer son comportements par quelques coups... Pour Bruce c'était comme s'il n'avait jamais quitté le peloton. Avec le peu de forces qu'il lui restât il rampa vers une rue déserte et s'y reposa pour souffrir ou mourir en silence.

      C'est alors qu'apparu devant lui une silhouette qu'il connaissait bien pour l'avoir fui pendant plus d'un quart d'heure... Il ne pouvait pas bien le distinguer mais cette silhouette avait les allures et la prestance de la Mort... A la vue de cette silhouette Bruce jeta un œil à une cicatrice de brulure - sur la main gauche - avec un air triste ; juste après il eut un léger sourire.


      * Excuse moi on dirait que je ne vais pas pouvoir tenir ma promesse... *

      S'il fallait en finir ainsi... Autant finir avec un sourire sur le visage même plein de tristesse et de douleur.

      " J'emmerde le Conte... Tu pourras lui dire ca de ma part. "

      Bruce " The Legacy " Carter se livra complétement à son ennemi avant de succomber... Se doutait-il seulement que les choses prendraient une tournure bien plus folle après ces péripéties ?

      L'histoire commença à ce moment précis dans cette rue déserte et plus jamais elle ne s'arrêta. Comment évolua-t-elle ? C'est une chose que je ne pourrais vous dire maintenant... mais bientôt mes amis... Bientôt.


        Le gamin s'casse, baragouine, trébuche, court. Toi, tu le laisses faire. Tu fermes ton bec et tu observes. Le pauvre enfant a l'air bien secoué, tu ne te vois pas le buriner encore plus qu'il ne l'a été. Il se met à courir, mais tu ne te presses pas. Il est dans un bien mauvais état, il n'ira pas loin de toute façon.

        Tu le suis, quelques mètres derrières, zig zaguant entre deux giclées de sang, de crasse, de morve. Le gosse est si moche et si puant que tu ne vois en lui plus qu'un animal à la porte de la mort. Il hurle des insanités, délirant dans un monde que tu ne comprends pas. Et lui non plus apparemment.

        Il continue ainsi, titubant à chaque pas. Et puis il s'effondre. Enfin. Au milieu d'une ruelle noir et lugubre, tu le prends sur ton dos sans un mot et marches maintenant en direction d'une cabane située à l'autre bout de la ville. Les passants étonnés de voir un vieillard porter ainsi un cadavre sur l'épaule te mirent d'une drôle de façon, la plupart s'écartent de ton passage. D'autres te snobent du regard tandis que certains te mirent mi horrifiés, mi apeurés. Mais toi, comme à ton habitue, tu gardes ton allure de vieillard blasé et tu continues à marcher comme si porter un gosse à moitié mort au travers d'une ville était aussi banal qu'apporter des nems chez la grand-mère.

        Tu marches ainsi jusqu'à arriver devant une porte de bois salie par les années, la flotte et la moisissure. Une porte comme on en croise par centaine dans cette rue, sordide et aussi froide qu'un barreau de prison. Cette porte, tu ne la reconnais que grâce au nombre incrusté sur le mur à moitié déchiré dont tu crois réussir à déchiffrer un 9 et un 6.

        Tu entres à coup de pied dans ce qui sert de porte. Le patron, installé sur un côté de la pièce, le cul sur une chaise de bois dégarnie ne te mires même pas. Il se contente de continuer à rouler sa clope, écrasant simplement de ses gros doigts le tabac glissant au milieu d'une feuille de papier qu'il lèche salement avant de l'enfoncer entre ses deux lèvres.

        _...

        _Quoi ?!

        Tu lui cries ça aux oreilles, comme un gueulard sortant de l'ombre tout en mettant le pauvre gosse sur le matelat d'où bon nombre de ressort s'éparpillent en dehors du lit. Le boss ne te répond pas. Il te mire maintenant t'occuper du môme en te fixant de ses deux énormes yeux. Une paire de revolver qui glacerait le sang de n'importe qui. Même le tiens. Mais t'en as vu d'autres et ce n'est pas un sale regard qui t'empêchera d'acter tes convictions.

        _Ce gosse nous posera des emmerdes.

        Il te sort ça. Une chiure au milieu du lac des cygnes. Il impose de sa voix grave et tonitruante ses mots. Il en impose le boss, mais tu continues quand même à l'ignorer et à nettoyer le gosse, à soigner ce que tu peux comme tu peux. Tes cours de médecines sont maintenant loin derrière toi. Il ne te reste que de vagues souvenirs bien trop imprécis pour servir à quoi que ce soit. Tu fais tout de même de ton mieux, comme tu as toujours fait tout au long de ta vie. Avec les moyens du bord.

        Les jours passent ainsi, tu ne sais combien de feuilles tombent du calendrier. Le gosse commence peu à peu à perdre en fièvre, les bleus s'effacent, les pansements de fortunes s'enlèvent. Un jour où le soleil se lève plus tôt qu'à l'habitude, les mains du gosse se mettent à trembler, ses paupières se lèvent et ses oreilles s'ouvrent.

        _Bienv'nu chez les vivants. Tu m'as fait une sacrée peur. Mais t'as été résistant. J'ai bien cru que t'allais me clamser entre les doigts, mais ton corps a réagi, c'fut un dur combat que tu as mené là.

        Pas très sûr que son cerveau ne soit encore remis, tu ne lui laisses pas le temps d'analyser la situation, et tu reprens la parôle, pour analyser le choc.

        _Tu te rappelle ? Le poteau ? Les gardes et soulards ? Le Comte ?

        Tu pourrais lui laisser le temps de répondre, le temps de se reveiller, mais non. Tu réouvres ton bec, prenant cette fois l'air le plus serieux que tu aies.

        _Ecoute moi bien gamin. Tuer le Comte, lui faire payer ses péchés, c'est impossible comme tu as tenté de faire. Une fourmi ne tuera jamais d'éléphant en l'attaquant de front. Cet homme est une sale ordure, j'te l'accorde. Un genre de pourriture que j'aimerai pouvoir écraser d'mon poing contre un mur de béton. Mais même moi, je n'peux pas me permettre de foncer ainsi. Même si c'est un sale vendeur d'esclave, une pourriture comme on n'en voit plus; ça reste l'un des dirigeants de la ville. Il est connu de tous les habitants comme un personnage charmant, sympathique. Les bougres n'ont pas les yeux en face des trous... S'tu veux pouvoir lui faire payer, faudra que tu acceptes d'être discrêt. D'faire ça tout en délicatesse.


        Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Sam 2 Juin 2012 - 17:39, édité 2 fois
          Je me dois de vous faire quelques confessions sur Bruce " The Legacy " Carter.

          Bruce ne s'est jamais considéré comme un homme chanceux et pourtant il en avait de la chance. Comment pourrait-on décrire le fait qu'il ait survécu à tant de sévices sinon ? A quoi pourrait-on associer le fait qu'il ait rencontré Serguei si ce n'est de la chance ?

          Bruce ne s'est jamais montré reconnaissant envers les autres pour ce qu'ils lui apportaient. Cela résulte surtout de son orgueil démesuré bien entendu.

          Et vous le savez autant que moi, il est rare que Bruce demande de l'aide à qui que ce soit.

          Prenez bien en compte mes paroles car elles auront une grande importance pour la suite du récit. Reprenons ou nous avions laissé notre antihéros mais à un moment différent... Carter ne pouvait s'en douter mais ceux qui l'avaient sauvé s'étaient bien occupés de lui au point qu'il puisse guérir assez vite. Bien sur les ecchymoses multiples n'allaient pas disparaitre en un jour mais les plus légers commençaient à perdre de leurs superbes ; courant dans cet univers du One Piece ! Les cauchemars du blessé laissaient progressivement place à des rêves plus posés et l'image horrible du Conte laissait place à Sophie. Notre héros ne cessait de dire son nom dans son sommeil d' exprimer ses regrets vis à vis d'elle. Quatre jours... Il fallut quatre jour pour que Bruce revienne dans le monde réel et des son retour il vit une silhouette familière et chaleureuse... Celle de la Mort !


          _Bienv'nu chez les vivants. Tu m'as fait une sacrée peur. Mais t'as été résistant. J'ai bien cru que t'allais me clamser entre les doigts, mais ton corps a réagi, c'fut un dur combat que tu as mené là.

          * Le Conte n'en a pas fini avec moi. *

          Comme lors de leur première rencontre, Bruce était encore perturbé et n'arrivait pas à comprendre la situation.

          _Tu te rappelle ? Le poteau ? Les gardes et soulards ? Le Conte ?

          * C'est bien ce que je pensais. Il faut que je me barre d'ici... *

          Toujours sans dire un mot ou plutôt dans l'incapacité physique de parler, le sauvage faisait les gros yeux - apeuré par Serguei - et tentait de se lever du lit. La figure paternaliste qui se trouvait devant lui ne lui inspirait aucune confiance. De plus la dégaine de Serguei inspirait la fuite. Après tout ; que pouvait faire un vieil homme contre un bon et jeune guerrier ? Bruce malgré l'appréhension s'apprêtait à agir quand il sentit une aura plus imposante dans la pièce ; le regard de l'ancien venait de changer. D'un coup le coté fougueux de Carter fut dompté.

          Quoi de mieux pour le dialogue ? Serguei commença à révéler ses intentions.

          _Ecoute moi bien gamin. Tuer le Conte, lui faire payer ses péchés, c'est impossible comme tu as tenté de faire. Une fourmi ne tuera jamais d'éléphant en l'attaquant de front. [...] S'tu veux pouvoir lui faire payer, faudra que tu acceptes d'être discret. D'faire ça tout en délicatesse.

          * Je ne suis pas le seul à vouloir le descendre on dirait... J'ai eu de la chance de tomber sur ce vieillard. Je devrais le remercier. *

          - Je...

          Notre Bruce se sentit assez honteux envers - et excusez moi d'insister sur ce détail d'age - le vieux révolutionnaire et n'osa pas le regarder dans les yeux. Tel un enfant devant - vous m'excuserez encore une fois du terme - un ancêtre, " The Legacy " resta silencieux avant de se ressaisir comme à son habitude. Il montra sa gratitude avec sa classe naturelle.

          - Tu crois que j'ai besoin d'aide ? A qui tu crois parler l'Ancêtre !? Je n'ai simplement pas atteint cette pourriture de la bonne manière c'est tout ! Mais je l'aurais un jour... Je l'aurais...

          Regardant son sauveur droit dans les yeux, Bruce sourit en levant péniblement son bras et serra le poing devant lui.

          - Le Conte et moi nous avons une histoire à régler. Celui qui se met en travers de mon chemin qu'il soit jeune ou vieux je le bute compris !? Je te remercie de ton aide, tu verras que t'auras accompli une bonne action quand je ramènerai la tête du Conte demain soir.

          Le reste de la conversation n'aurait pas grand intérêt à être conté. Tout ce qu'il y a à savoir sur ce jour là est que Bruce disparut pour aller régler des comptes avec le Conte... N'étant pas de nature ingrate le futur pirate laissa un mot à son bienfaiteur ou il le remerciait pour les soins. Si je me souviens bien il lui avait écrit un mot assez direct qui disait : " Merci vieillard ! Je t'ai aussi pris quelques bricoles , sans rancune hein ! ".

          Et comme prévu Carter fit parler de lui des le lendemain lorsqu'il s'attaqua au conte avec la même ardeur que la première fois. Il n'avait pas compris la leçon et s'entêtait à se battre. Le combat contre les gardes fut très rapide et il se solda bien entendu par la défaite de notre ami. Bruce mit cela sur le compte de la méforme du moment. Le plus surprenant est que le Conte cette fois ne prit pas la décision de châtier l'homme et le balança dans la rue comme un détritus. Je ne vous le cache pas, " The Legacy " pensait qu'il allait mourir mais non pas cette fois. La correction qu'il reçut le premier jour fut mémorable pour lui mais il se refusa à abdiquer... Il revient le second jour avec une démarche plus furtive mais finit de la même manière.

          Et il en fut de même pour le troisième jour.

          Le quatrième Bruce peina à atteindre sa cible.

          Le cinquième jour il réussit à s'introduire dans la maison du Conte et arriva dans une salle d'entrepôt. Ne souhaitant pas se faire remarquer par les gardes il se cacha et s'il n'avait pas fait cela les choses auraient pu être différentes. Ce qu'il entendit fut fort intéressant.

          " - On est pas beaucoup aujourd'hui on dirait.

          - Ça va durer jusqu'à la fin de la semaine prochaine... Le Boss ne veut pas que les gens voient les nouveaux objets qu'il va vendre aux enchères... A ce qu'il parait il y aura même des nobles ! T'imagines les millions de Berrys que l'on pourrait se faire si on prenait une seule des œuvres ici ?

          - Ouais ! Concentre toi sur ton boulot au lieu de raconter des conneries... "

          Bruce ne prit pas en compte ce dialogue et ne lui accorda que peu d'importance. Tout ce qu'il avait retenu était qu'il y avait peu de gardes dans la maison. Il s'attaqua alors aux gardes et parvint en éliminer deux qui s'endormirent aussi tôt et se dirigea vers son ennemi... Il échoua encore une fois.

          Et cette situation continua jusqu'au septième jour... celui consacré au repos mais pas pour les braves. Cette fois Bruce réussit à éviter toutes les menaces avant de tomber sur la garde rapprochée du Conte. La bataille fut identique à celle de la toute première confrontation qui avait laissé Carter dans un etat pitoyable. Les coups étaient d'autant plus puissants qu'il n'étaient pas seulement physique mais surtout psychologiques. Pendant le lynchage Bruce voyait le visage de cette Sophie à qui il tenait tant et pensait à Serguei. Après tant d'échecs la mort était une extraordinaire délivrance pour lui... Mais elle ne vint pas. Les gardes du conte arrêtèrent de battre à mort notre ami et laissèrent leur employeur lui parler. L'orgueil de " The Legacy " lui fit se tenir debout face à son ennemi. Les deux hommes se regardèrent et l'un sourit...

          " - Tu ne souriras plus lorsque je t'aurai trucidé espèce d'enflure...

          - Tu as déjà essayé sur l'ile de Sandra et tu n'as pas réussi... Tu as essayé à Ithaque ; même constat. Et maintenant tu es devant moi et on en est toujours là. Tu ne me tueras jamais. Je suis intouchable.

          - Tu aurais du me tuer quand je me suis retrouvé au peloton.

          - Il y a différentes manières de tuer un homme Carter comme lui enlever ses ambitions ou sa fierté dans ton cas les deux. Tu es déjà mort. Gentlemen, escortez cet homme hors de ma villa ! "

          Bruce avait beau se débattre et hurler, il ne pouvait rien faire. Il ne l'avouerait pas aujourd'hui mais à ce moment alors qu'il injuriait le Conte et qu'il s'éloignait de lui, il pleurait. C'est dur de constater que l'on est impuissant. Mais vous savez ce qui est le plus dur dans tout ça ? C'est que cette fois l'héritier de la violence agissait par pur altruisme. Il fut balancé dans la rue tel une immondice et il resta seul dans la nuit... Se sachant impuissant face à cet homme qu'est le Conte, Bruce Carter se leva et prit une décision. Il marcha jusqu'à une demeure presque delabrée qu'il connaissait bien pour y avoir séjourné quatre jours. A son arrivée devant elle il souffla un grand coup avant de hurler à mort un mot : " Vieillard ". Ne voyant personne venir ouvrir la porte il frappa comme un fou dedans jusqu'à ce qu'un homme l'ouvre. Bruce lui parla.

          " Vous devriez me dire ce que vous lui voulez à ce Conte, je pourrais peut-etre vous venir en aide. Et j'ai justement un plan; épatant hein ? "

          Il sourit à la personne qui se trouvait devant lui avant de prendre une expression tres triste qui reflétait sa honte. Il avait le visage encore tuméfié mais essayait un maximum de paraitre noble. Il y eut un léger silence qui fut vite rompu.

          " Ouais c'est épatant... la vérité c'est que je suis désole et que j'ai vraiment vraiment besoin de votre aide... je vous en prie. "


          Vous souvenez vous des confessions que j'avais fait au début ? Bruce " The Legacy " Carter qui avait été brisé commençait à découvrir la véritable force qui nécessite bien plus que la puissance physique. Parfois se montrer fort implique de réaliser qu' " Une fourmi ne tuera jamais d'éléphant " comme l'a si bien dit un vieux révolutionnaire aux poings ravageurs.

            Foutu gosse. Aussi bête et insouciant qu'toi à son âge. Tu lui donnes une chance, tu lui offres la possibilité de s'alier à toi et de ne pas finir au fond d'une fosse commune après avoir tenté veinement une chose impossible : attaque le Comte de front. Mais cet imbécile n'en fait qu'à sa tête.

            _Ahahah tu m'rappelles ma jeunesse p'tit con.

            Ton rire gras et ravagé par les années sort de ta bouche si bien que tu as du mal à t’arrêter. Tu ris de sa bêtise. Mais tu ris surtout de la tienne. Ce môme, c'est toi à son âge, aussi bête et insouciant, alors forcément ça te rappelle les bons et les mauvais souvenirs. Surtout les mauvais, parce que les autres se sont fait oublier.

            Le gosse a de l'égo à revendre et lorsqu'il claque la porte, tu sais très bien qu'il ne reviendra pas avant de s'être fait limer tous les petits doigts par les gardes du Comte. Mais ça, tu t'en contrefous. Un gosse avec autant de râge, on pourrait lui couper les deux guibolles, lui arracher les bras et lui limer la langue, il continuerait toujours à vouloir mordre ses ennemis avec les dents qu'il lui resterait. Alors tu récupères le mot qu'il a laissé et te remarres un coup de toute sa drôlerie.


            _Qu'est c'qu'on peut être con quand on est jeune ahahah.

            Tu te rassois sur une chaise de la pièce un sourire amusé toujours accroché à ta trogne jusqu'à ce que le bosse ouvre la porte. Lui, n'a pas les lèvres perchées vers le haut et c'est en gueulant qu'il fait son entrée.

            _C'était ça ton plan vieillard ? Envoyer le gosse au casse pipe faire diversion pendant que je cherchais des informations ?

            _Ahahah l'est rapide ce gamin. Au moins il dit ce qu'il fait. Et il fait c'qu'il dit. C'est déjà bien.

            _Tu te fous de moi ?

            Comme seule réponse, tu lui balances à la trogne le mot que le gosse a laissé, préférant clore cette discussion. On n'emmerde pas le boss si l'on ne veut pas finir à l'hospice plus tôt que prévu. C'est bien connu. L'homme au chapeau lit le mot avant de le déchirer et de l'envoyer valser à l'autre bout de la pièce dans un ronchonnement que tu comprends comme « satané gosse ». Sortant un autre papier d'une de ses poches, il te mets la feuille entre tes mains avant de reprendre la parole :

            _Voilà le plan. J'suis appelé pour une autre mission. T'as intérêt à bien t'débrouiller et tu sais ce qu'il se passera si ça finit mal.

            Sans plus donner d'informations, l'homme repart de la pièce faisant claquer la porte au passage histoire de montrer qu'on ne l'emmerde pas. Mais ça, tu le savais déjà. Tu restes alors assis, pensif et te mets à lire. Un rictus de peur vient caricaturer ton visage déjà assez ridé. Tu te demandes comment cette idée a pu voir le jour dans l’esprit du boss. Il t'envoie à la mort, c'est sûre... Comment pourrais tu réussir quelque chose d'aussi risqué ? Tu te le demandes bien... Tes doigts se mettent à gratter le peu de cheveux qu'il te reste comme s'il pouvait en jaillir une idée pouvant t'aider. Comme si ton cerveau de vieillard pouvait imaginer quelque chose de plus réaliste... Tu as deux semaines pour trouver une idée, deux semaines pour te sortir du bousier dans lequel le boss t'a mis. Mais seul... Le chemin sera dur pour réussir à s'en sortir. Alors tu mises sur les jours prochains pour réfléchir à une idée.

            ...

            Les jours ont passé. On pourrait croire que tu les a filé ainsi, à t'arracher le peu de cheveux qu'il te reste à la recherche d'une idée salvatrice. Mais non. Rester le cul sur une chaise à te morfondre n'a jamais fait partis de tes principes et tu as préféré consacrer le temps que tu avais à chercher d'autres informations. Le gosse t'a aidé, à sa façon. L'a tellement remué ciel et terre chez le Comte qu'il t'a été plus facile de jouer l'espion. Grâce à lui et à l'attention que lui portaient les gardes, les portes étaient plus facilement ouvrables, les autres lieux moins surveillés. Ça n'a pas été de tout repos mais tu crois bien avoir réussi à trouver quelque chose. Une infime information, un mince espoir de voir un plan pas tout à fait suicidaire voir le jour.

            Maintenant tu attends. Parce que tu as bien observer le gamin se faire descendre une ou deux fois. Tu as bien vu sa râge jaillir à chacun des coups qu'il donnait, qu'il prenait. Et tu sais qu'il reviendra.



            Il est revenu. Tu l'entends aux poings s’abattant sur la pauvre porte et aux hurlements réveillant tout le quartier. Mais tu ne vas pas l'ouvrir, tu attends le temps qu'il faut. Le temps que ses poings se fatiguent à frapper une porte déjà bien abîmée et n'ayant rien demandée. Puis tu ouvres car tu sais qu'il ne lâchera pas prise tant que tu ne l'auras pas fait. Tu observes sa trogne déconfite par les blessures subies et la fatigue des jours passés. Il est moche, sale et son visage déformé par les coups. Lorsqu'il ouvre son bec, tu sais déjà ce qu'il va dire et ça te fait un mal de chien. Forcément tu te sens oblogé de répliqué et tu le fais sans délicatesse, le poing fermé sur son col, tu le soulèves de quelques centimètres, le mirant de tes deux yeux.


            _Tu t'excuses ?! Toi le gamin sûr de lui ?! Mais où est passé ta fierté bon sang ?! Regardes toi gamin ! T'es aussi tremblant qu'une minette devant le premier pirate raté ! Où est passé ta fierté ?!! Si tu veux réussir à rendre fou cet enfoiré de Comte, il va falloir retrouver cette rage ! Il va falloir la jouer discrète, mais garder cette foutue rage !

            Tu laches enfin son col et lui tournes le dos pour faire de la place sur le sommier.

            _Maintenant, récupère de tes blessures. Si tu veux je te dirai quel plan j'ai en tête.


            Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Sam 2 Juin 2012 - 17:41, édité 1 fois
              "Désolé j'ai mis du temps à réagir à tes réponses vieil homme... J'étais assez occupé par des objectifs que j'avais en tête. Du coup j'ai préféré éviter de poster un texte et faire une réponse directe. " Voici ce que j'aurais pu dire si j'étais Bruce et que je me sentais honteux d'avoir rejeté Serguei. Bruce ne savait pas comment présenter ses excuses à son bienfaiteur à cause de sa personnalité. Ce n'était pas son genre de se montrer faible... Son courage lui permit tout de même de dépasser les limites de son orgueil pour prononcer quelques mots. Imaginé sa stupeur lorsque Serguei, comme un père faisant la leçon à son enfant, lui prit par le coup et le monta littéralement en l'air ! Notre sauvageons n'était pas apeuré non, il était légèrement choqué. Que lui voulait-il ? S'était-il montré trop condescendant ? Était-ce donc la fin de ses offensives contre le Comte ? Toutes ces questions défilaient dans l'esprit du jeune homme dont le désespoir commençait à s'amplifier.

              _Tu t'excuses ?! Toi le gamin sûr de lui ?! Mais où est passé ta fierté bon sang ?! Regardes toi gamin ! T'es aussi tremblant qu'une minette devant le premier pirate raté ! Où est passé ta fierté ?!! Si tu veux réussir à rendre fou cet enfoiré de Comte, il va falloir retrouver cette rage ! Il va falloir la jouer discrète, mais garder cette foutue rage !

              Après avoir été relâché, Bruce regarda le sol avec insistance.

              _Maintenant, récupère de tes blessures. Si tu veux je te dirai quel plan j'ai en tête.

              Il venait de recevoir une belle leçon d'humilité d'un homme qui avait vécu... Serguei avait réellement vécu et ne pouvait se laisser faire par un jeune puceau de la vie comme un Bruce Carter ou un Drogo ! L'un des marginal se retourna et l'autre resta immobile en pensant à ses échecs. Et après quelques secondes, le faible marginal regarda le vieux et lui dit quelque chose qu'il voulait entendre.

              - Je suis désolé... Il marqua un léger temps. D'avoir à subir les réprimandes d'un vieux gâteux ! Je n'ai aucune envie de connaitre ton plan merdique espèce de vieil homme belliqueux ! Figure toi que si je viens ici c'est juste parce que j'avais faim...

              Bruce récupérait légèrement sa vigueur au fur et à mesure qu'il enchainait les insultes. Était-ce le but de Serguei ? Peut-être que oui ; peut-être que non. Tout ce que je peux dire c'est qu'après cet échange productif, la situation à Ithaque changea à tout jamais. Carter n'avait plus ce sourire qui le caractérise mais il gardait cette "classe" qu'il s'était attribué. C'est avec cette "prestance" qu'il partit s'assoieoir sur le lit. Il ne chercha pas à s'allonger comme un irrespectueux gamin... Avant de se reposer il voulait mettre cartes sur table. Je vous le dis comme si j'y étais, à ce moment Bruce prit une position de stratège avec mains liées et regard appuyé sur Serguei.

              - Avant de me joindre à toi et ton plan je voudrais te faire une confidence. Je veux te raconter pourquoi je veux faire tomber cet homme. Cela remonte à quelques semaines... Le Comte...

              Et à là il raconta toute son histoire et les raisons de sa haine envers le Comte. Il conta à Serguei l'histoire de sa jeunesse dans la mafia ainsi que la trahison de son parrain et père d'adoption. C'est à cette époque qu'il commit les quatre meurtres des mafieux de son ile et qu'il rencontra dans sa route une belle et jeune enfant : Sophie. C'était une petite fille espiègle à qui il sauva la vie et qu'il revit quelques mois après dans une transaction d'esclaves. La relatation des faits était terrible pour Bruce et elle ne cessait de le devenir un peu plus. Cependant malgré sa tristesse, celui que l'on surnomme " l'héritier de la violence " restait impassible et gardait ce ton calme ainsi que sa position de stratège. Il confia au vieil homme sa rencontre avec Old Crow et son combat pour sauver la jeune Sophie avant qu'il ne se heurte au Comte. De cette rencontre naquit une grande catastrophe et en tentant de l'empêcher, Bruce fut battu et laissé pour mort. Il ne dut son salut que grâce à l'aide d'un drôle d'ange dont je donnerai le nom dans une autre aventure... Il conclut sur cette triste note pourtant porteuse d'espoir.

              -...Depuis ce temps je cherche à faire payer cet homme et je l'ai retrouvé ici à Ithaque. J'ai échoué de nombreuses fois.... Vieil homme, je voulais te raconter ca pour qu'il n'y ait aucun malentendu. Je ne te trahirai pas et je ferai tout ce que tu me demandes. Toujours indisposé à se reposer. Alors quel est le plan ?

              Serguei aurait pu dire tout ce qu'il voulait et faire ce qu'il peut ; jamais Bruce ne se serait permis de repousser sa vengeance. Il fallait qu'il soit au courant du plan au plus vite. L'homme regarda son sauveur dans les yeux, sa vue était assez restreinte mais ce qui était important se trouvait dans les paroles du révolutionnaire. Bruce Carter buvait chaque parole de Serguei et se montrait admiratif à certains moments. Il faisait face à une personne extraordinaire et profitait de cette chance. La vengeance pouvait placer au second plan à présent... Elle pouvait se manger froide. Oui, ce proverbe allait bien à la situation car pour mettre fin à la vie du Comte il fallait faire preuve de beaucoup de calme et de sang froid. Quel plan mes amis ! Quelles idées ! En écoutant cela, Bruce s'assit sur une chaise dans la pièce et prit la parole.

              - Il y a différentes manières de tuer un homme on dirait bien... Mais cet homme a l'appui du gouvernement ce sera dur... Comment vous allez faire ?


              Bruce regarda Serguei avant de sourire...

              - J'entre dans un jeu qui me dépasse on dirait. Bien alors le plan serait mieux si on faisait ca... comme ca et que l'on s'attaquait plutot à ca... De plus si on essaie ceci il nous faudrait des...

              Bruce essaya d'apporter ce qu'il pensait être juste. S'en suivit alors quelques péripéties qu'un autre vieillard de conteur vous dirait surement mieux que moi ! Tout cela pour qu'au final Bruce " The Legacy " Carter se lève avant tendre sa main vers le vieil homme avec humilité.

              - Merci pour tout... Je suis avec toi vieil homme. Il est temps de faire tomber ce Comte !


              Voilà qui conclut le récit de cette histoire de Bruce et en introduit une nouvelle. Cependant vous devez vous poser une question qui est : quelle fut la conclusion de Serguei ? Je connais un conteur d'histoire qui pourrait vous la donner... Elle est fabuleuse !

                - Je suis désolé... Il marqua un léger temps. D'avoir à subir les réprimandes d'un vieux gâteux ! Je n'ai aucune envie de connaitre ton plan merdique espèce de vieil homme belliqueux ! Figure toi que si je viens ici c'est juste parce que j'avais faim...

                Tu souris de toutes tes dents jaunis par le temps, le tabac et l'alcool. Tourné de façon à ce que le gosse ne te voies pas, tes lèvres s'écartent vers le haut et ton regard de vieillard prend un air d'amusement. Qu'il est con ce gosse que tu te dis. Et ça te fait marrer.

                Mais le gosse ne s’arrête pas là et raconte son histoire, épanchant son cœur de ce lourd fardeau. Tu écoutes ses paroles en tendant l'oreille comme un vieillard attentif, comme un grand père paternaliste. Tu n'as pas fait souvent ça de ta vie, tu n'as jamais été le genre de personne à qui l'on veut conter chagrin mais ce gosse n'a que toi. Tu le vois bien. Alors ça te touche un peu forcément. Parce qu'au fond tu as un cœur. Il suffit juste creuser, longtemps. Le gosse te demande le plan et tu décides de le lui dire. Après tout vous êtes à deux sur cette affaire maintenant, alors autant qu'il soit au courant.

                _Le Comte va organiser une grande vente aux enchères où une statue qu'en toute une vie de travail tu n'pourrais t'acheter sera mis en valeur. C'est ce soir là que nous agirons. Ce s'ra difficile, il y aura tellement de gardes que même avec tes doigts, tu ne pourras pas les compter par dizaine. La sécurité sera si haute que chaque verre de terre entrant sera fouillé au corps. Mais on agira quand même. Et on réussira à lui faire payer sa cruauté. Crois moi. D'autres révolutionnaires viendront nous aider.

                Alors que le gosse te regarde avec un regard interrogateur, tu lui expliques le plan que tu as mis en place. Une idée folle, sacrément couillue, mais réalisable. L'enfant a l'air d'aimer ça, et il te propose même des améliorations. Il en a dans la cervelle et c'est temps mieux. Vous ne serez pas trop de deux pour réfléchir à cet acte qui tu l’espères restera gravé à jamais dans le crane des habitants de l'île.

                - Merci pour tout... Je suis avec toi vieil homme. Il est temps de faire tomber ce Comte ! 

                Cette fois tu ne caches pas ton sourire. Cette phrase te fait plaisir, c'est celle que tu attendais.

                _J’espère que tu les a bien accroché petit, parce que ça risque de saigner.

                Un large sourire vient conclure cette histoire. Celle d'un vieillard croyant avoir trouvé un gosse capable de grandes choses. La suite, tu ne la connais malheureusement pas encore, mais tu éspères qu'elle se passera bien et que le Comte finira par perdre son arrogance. Mais ça, le lecteur ne le saura qu'en écoutant la suite.