Alors que la bataille se termine, que les blessés se font ramasser à la petite cuillère et que les autres s'occupent de ranger le vacarme du champ de bataille, toi tu grommelles dans ta barbe comme à ton habitude.
"Pfff... Qu'est ce que je peux bien avoir soif... J'en ai mare... Pourquoi personne n'a d'eau sur lui...
…
Ah ! Mais qu'est ce qu'il fout là celui là ? Ah mais ! C'est une gourde que j'vois à sa ceinture !"
Tu mires le marine rachitique qui t'avait balancé beaucoup d'informations en te prenant pour un vieillard à moitié fou. Ce guss là tente de se faire la malle et bien comme il faut. Tes pauvres soldats remuent tellement la terre pour nettoyer le bordel qu'ils n'y voient rien et qu'il t'ait trop dur de leur crier d'ouvrir leurs globes. Il ne te reste alors qu'une solution : courir après ce foutu gosse qui se croit assez malin pour t'échapper.
"Oui vas t’essouffler après un gosse aux jambes aussi fraiches et fortes qu’un Super colvert alors que les tiennes, de guibolles, ne tiennent encore debout que par le plus grand des hasards. C’est vrai que tu as tes chances. Fais en encore qu’à ta tête, de toute façon, on a l’habitude depuis l’temps qu’on lit tes aventures. "
Mais dans quelques heures, tu te diras quand même qu'encore une fois tu auras été stupide de ne pas tenter de te faire entendre. Encore ta sale manie de foncer dans le lard. Il t’aurait suffit de gueuler une bonne fois aux révolutionnaires à côté du guss pour l’arrêter. Vrai que ça t’aurait crevé la voix déjà bien abimée par le manque d’eau, mais quand même… Par rapport aux futures conséquences que ta sale réaction de têtu, se péter la voix révèlerai du miracle. Mais non, toi tu n’en fais qu’à ta tête et tu cours pour tenter de le rattraper. Cette bêtise là, de courir après la mouette, tu la payeras comptant ; avec la TVA à 99% et sans plus valu*. Mais ça, tu ne le sais pas encore. Alors tu fais marcher tes guibolles, traversant la plaine à toute vitesse pour ne pas perdre de vue le gosse entrant déjà dans le crâne. Tu sautes par dessus les carcasses, enjambes les traces de sang et les armes abandonnées, zigzague entre les mares de gerbes du géant. Puis tu arrives enfin à l'entrée.
Une petite bouche noirâtre sombre laissant à peine passer quelques rayons de soleil te permet de faire les premiers pas à l’intérieur du grand crâne. La mouette est entrée par cet accès. La mouette ne sortira pas sans toi. Il te faut absolument lui prendre cette satanée gourde d’eau.
"Ahah c’est vrai que tu as soif, tu serais prêt à tuer pour ne serait-ce qu’une goute d’eau. T’as l’air beau tiens, la langue pendante et la gueule abimée par la déshydratation. Oui c’est ça, recommence à courir, tu n’es pas encore assez épuisé. Mais ralentis un peu quand même c’est dangereux le coin où tu t’es embarqué. "
Non pas que tu aies envie que le gosse te sème encore plus, juste que tu préfères laisser le temps à tes globes de s'habituer à la noirceur du couloir.
De grands murs de terre t'entourent de tous parts, creusés à la pelle par des générations de chercheurs d'or venus mourir ici à la recherche d'un rêve inaccessible. Mais toi, de tout ça, tu ne prêtes aucune attention, trop focalisé sur ce foutu marine dont tu aperçois l'ombre au loin. Tu lui coures après jusqu'à ce que sa silhouette disparaisse à la croisée de trois tunnels.
"Tu vas faire quoi là ? La jouer à la pile ou face ? Tu n’as jamais été chanceux de toute façon. Suffirait que tu mires un peu tes pieds pour voir juste à côté les traces de son passage. Mais non, t’es un peu trop bête quand même. On mettra ça sous le coup du manque d’eau, on est sympa. "
« Foutu marine, où est ce que tu es partis ? Am Stram Gram Ce sera cette route là.*
Tes guibolles se remettent à cet exercice dont elles commencent à avoir l'habitude : la course inutile. Tu faufiles ton corps entre d’innombrables murs de terre jusqu'à te perdre en te demandant pourquoi tu as mis ta carcasse dans ce dédale. Le souffle court à cause de ta trop grande course, les lèvres asséchées par le manque d'humidité, les yeux abîmés par la présence de sable virevoltant, tu te retrouves encore dans une sacrée galère.
"Pourquoi tu cours encore ? Alors que tu l’as perdu depuis longtemps ? Tu le fais exprès c’est ça ? D’éteindre ta substance grise ? Fuis l’ami, il te reste encore une chance ! Non ? Tu préfères continuer à tracer ton chemin en comptant encore retrouver ce foutu gosse ? "
Tu continues à courir, encore et encore. Inlassablement. Tu ne comptes même plus les heures que tu passes ainsi. De temps à autre, tu crois apercevoir le gosse avant de t'apercevoir quelques mètres plus loin que ce n'était que ton imagination. Ton cerveau commence peu à peu à fondre sous la chaleur insupportable des tunnels sans que tu ne t'en aperçoives.
« Pfff. Crève de chaud là dedans, j'vais où maintenant ? Pfff c'foutue mouette, j'vais lui faire la peau si je le retrouve. J'en ai mare de courir, un raccourci, vite »
"Tu comptes faire quoi ? Défoncer le mur ? Tu crois vraiment que le gosse est derrière ? Ah oui, tu t’dis qu’il a pris le chemin de droite hein.Oui vas y, explose tes mains contre le mur, fatigue toi encore plus, tu ne l’es pas assez. Et surtout, ne fais pas gaffe à l’or enfouie que tu déterres, ce serait gâcher du temps."
BANG BANG BLING COUING.
« C'quoi ça ? Hmm c'jaune ? Pff, ça se mange ? Y'a de l'eau dedans? D'leau jaune? Solide? Pff si j'croque j'verrai bien.
"Pfff... Qu'est ce que je peux bien avoir soif... J'en ai mare... Pourquoi personne n'a d'eau sur lui...
…
Ah ! Mais qu'est ce qu'il fout là celui là ? Ah mais ! C'est une gourde que j'vois à sa ceinture !"
Tu mires le marine rachitique qui t'avait balancé beaucoup d'informations en te prenant pour un vieillard à moitié fou. Ce guss là tente de se faire la malle et bien comme il faut. Tes pauvres soldats remuent tellement la terre pour nettoyer le bordel qu'ils n'y voient rien et qu'il t'ait trop dur de leur crier d'ouvrir leurs globes. Il ne te reste alors qu'une solution : courir après ce foutu gosse qui se croit assez malin pour t'échapper.
"Oui vas t’essouffler après un gosse aux jambes aussi fraiches et fortes qu’un Super colvert alors que les tiennes, de guibolles, ne tiennent encore debout que par le plus grand des hasards. C’est vrai que tu as tes chances. Fais en encore qu’à ta tête, de toute façon, on a l’habitude depuis l’temps qu’on lit tes aventures. "
Mais dans quelques heures, tu te diras quand même qu'encore une fois tu auras été stupide de ne pas tenter de te faire entendre. Encore ta sale manie de foncer dans le lard. Il t’aurait suffit de gueuler une bonne fois aux révolutionnaires à côté du guss pour l’arrêter. Vrai que ça t’aurait crevé la voix déjà bien abimée par le manque d’eau, mais quand même… Par rapport aux futures conséquences que ta sale réaction de têtu, se péter la voix révèlerai du miracle. Mais non, toi tu n’en fais qu’à ta tête et tu cours pour tenter de le rattraper. Cette bêtise là, de courir après la mouette, tu la payeras comptant ; avec la TVA à 99% et sans plus valu*. Mais ça, tu ne le sais pas encore. Alors tu fais marcher tes guibolles, traversant la plaine à toute vitesse pour ne pas perdre de vue le gosse entrant déjà dans le crâne. Tu sautes par dessus les carcasses, enjambes les traces de sang et les armes abandonnées, zigzague entre les mares de gerbes du géant. Puis tu arrives enfin à l'entrée.
Une petite bouche noirâtre sombre laissant à peine passer quelques rayons de soleil te permet de faire les premiers pas à l’intérieur du grand crâne. La mouette est entrée par cet accès. La mouette ne sortira pas sans toi. Il te faut absolument lui prendre cette satanée gourde d’eau.
"Ahah c’est vrai que tu as soif, tu serais prêt à tuer pour ne serait-ce qu’une goute d’eau. T’as l’air beau tiens, la langue pendante et la gueule abimée par la déshydratation. Oui c’est ça, recommence à courir, tu n’es pas encore assez épuisé. Mais ralentis un peu quand même c’est dangereux le coin où tu t’es embarqué. "
Non pas que tu aies envie que le gosse te sème encore plus, juste que tu préfères laisser le temps à tes globes de s'habituer à la noirceur du couloir.
De grands murs de terre t'entourent de tous parts, creusés à la pelle par des générations de chercheurs d'or venus mourir ici à la recherche d'un rêve inaccessible. Mais toi, de tout ça, tu ne prêtes aucune attention, trop focalisé sur ce foutu marine dont tu aperçois l'ombre au loin. Tu lui coures après jusqu'à ce que sa silhouette disparaisse à la croisée de trois tunnels.
"Tu vas faire quoi là ? La jouer à la pile ou face ? Tu n’as jamais été chanceux de toute façon. Suffirait que tu mires un peu tes pieds pour voir juste à côté les traces de son passage. Mais non, t’es un peu trop bête quand même. On mettra ça sous le coup du manque d’eau, on est sympa. "
« Foutu marine, où est ce que tu es partis ? Am Stram Gram Ce sera cette route là.*
Tes guibolles se remettent à cet exercice dont elles commencent à avoir l'habitude : la course inutile. Tu faufiles ton corps entre d’innombrables murs de terre jusqu'à te perdre en te demandant pourquoi tu as mis ta carcasse dans ce dédale. Le souffle court à cause de ta trop grande course, les lèvres asséchées par le manque d'humidité, les yeux abîmés par la présence de sable virevoltant, tu te retrouves encore dans une sacrée galère.
"Pourquoi tu cours encore ? Alors que tu l’as perdu depuis longtemps ? Tu le fais exprès c’est ça ? D’éteindre ta substance grise ? Fuis l’ami, il te reste encore une chance ! Non ? Tu préfères continuer à tracer ton chemin en comptant encore retrouver ce foutu gosse ? "
Tu continues à courir, encore et encore. Inlassablement. Tu ne comptes même plus les heures que tu passes ainsi. De temps à autre, tu crois apercevoir le gosse avant de t'apercevoir quelques mètres plus loin que ce n'était que ton imagination. Ton cerveau commence peu à peu à fondre sous la chaleur insupportable des tunnels sans que tu ne t'en aperçoives.
« Pfff. Crève de chaud là dedans, j'vais où maintenant ? Pfff c'foutue mouette, j'vais lui faire la peau si je le retrouve. J'en ai mare de courir, un raccourci, vite »
"Tu comptes faire quoi ? Défoncer le mur ? Tu crois vraiment que le gosse est derrière ? Ah oui, tu t’dis qu’il a pris le chemin de droite hein.Oui vas y, explose tes mains contre le mur, fatigue toi encore plus, tu ne l’es pas assez. Et surtout, ne fais pas gaffe à l’or enfouie que tu déterres, ce serait gâcher du temps."
BANG BANG BLING COUING.
« C'quoi ça ? Hmm c'jaune ? Pff, ça se mange ? Y'a de l'eau dedans? D'leau jaune? Solide? Pff si j'croque j'verrai bien.
Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Ven 2 Mar 2012 - 16:30, édité 8 fois