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La bonne cogne.


Les flots sont calmes. Parfois. Idem pour l'équipage. C'est rare. La sérénité. Surtout dans un groupe jeune. Où tout l'monde se check. Où personne s'connait vraiment. Personne fait d'concession. Héhé. Z'ont raison. Les concessions c'est pour les gamines. Enfin... C'est paisible. J'ai lâché la barre. L'ai donnée. Et j'observe.
Tout l'monde s'affaire. Sont marrants. A leur manière. Même Tahar. A sa manière.

Drôle de bande. Ouais. Des alpha et des oméga. Différentes personnalités. L'plus extraverti, m'semble qu'c'est l'Bishop. 'Fin extraverti. J'sais pas si c'est l'bon mot. L'est comme un gosse. Ouvert au monde, à l'expérience. J'me fais pas flouer. L'type est sous défonce. Régulière ET constante. Mais n'empêche. Derrière ses iris astrales, y a un gamin malicieux. L'genre qui toture des insectes. En toute innocence. C'est pas un tueur l'doc. Enfin. Physiqu'ment parlant. Il le sait. Et y tente d'faire des efforts. J'l'ai vu là tantôt. Qui tentait la castagne. Les bases. S'en sortait. L'a un potentiel, c'est clair. Mais y a du ch'min. Et j'me sent bon samaritain aujourd'hui. J'vais aider. Héhé.

D'où j'suis, j'capte son r'gard. Lui fait un signe. Le r'joins. Sur l'pont d'l'écume. L'plus large des deux rafiots. Bishop me mate d'derrière ses brilles. Sans trop comprendre. J'tente d'le mettre en confiance. L'impression qu'le reste d'l'équipage s'méfie un peu. D'moi. J'f'rais de même.

J't'ai miré, sur l'pont. Tout à l'heure. T'attrapes un bon gauche.

L'a pas l'air d'piger. Ou y fait genre. J'enchaine donc.

J'm'y connais un brin dans la cogne. J'peux t'filer des tips. Si ça t'tente.

J'lui fais mon plus beau sourire. L'sait pas encore, mais c't'une proposition malhonnête.
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Le soleil brille, les nuages ont déserté le ciel qui nous fait donc admirer son magnifique bleu. Les voiles sont hissées, le vent souffle et fait avancer ce magnifique bateau qu'est l'Ecume. Une effluve atteint mes narines. Micha doit être en train de préparer le repas. Mmmhh, j'ai hâte ! Mais va falloir tuer un peu d'temps d'ici là car j'me fais juste un peu chier. Préparer des médoc ? Comme si j'avais pas assez travaillé ces derniers temps. Faire des expériences ? Pas l'imagination. L'herbe que j'ai fumée taleur doit pas être assez forte.

Alors j'attends. J'fais un tour d'horizon des gens sur le pont. J'vois Joshua et Marisa, les deux jumeau/jumelle, jamais bien compris c'qui fallait dire dans le cas là. Toujours ensemble ces deux là. Y'a l'Tahar qui cause avec Sonja. Qui drague pardon. Y'aime les femmes le Capitaine, les vraies. Mais j's'rai pas dire c'qui préfère entre les formes d'une demoiselle ou celle d'une bouteille d'alcool. Beaucoup de buveurs chez les Saigneurs. Moi j'dis qu'la boisson c'est pour les fillettes. Ca t'apporte quoi à part de dégueuler le lendemain ? En plus c'est pas comme si tu t'sens aussi bien qu'quand tu fumes. C'est pas comme si tu planes aussi haut qu'avec ces p'tites pilules. Fin bref. Les goûts et les couleurs ...

J'continue mon observation et j'vois Jacky qui conduit l'engin. L'Archipel Vert est notre destination. Il passe les commandes à Noah. Et le v'la qui m'copie, regardant le people présent sur le pont. I'm'regarde. J'le regarde. I'm'regarde. J'le regarde. Un signe de main de sa part et il m'vient m'taper la causette. Si le Capitaine était pas Capitaine, j'crois que ça serait Jack le chef. Si Tahar à dix sur dix au niveau d'la classe, du charisme, Jack doit bien atteindre les neuf et demi. Une vraie gueule d'ange. On a pas causé beaucoup tout les deux, à mon grand regret. 'Dois s'dire la même chose p'tet. Il engage la discut.

Alors comme ça j'ai du punch ? Thanks dude. Il marque un arrêt. Il veut une réponse ? T'veux qu'j'dise quoi ... 'Ouais' ? Alors i'r'prend. C't'un connaisseur d'la bagarre. Un peu comme moi quoi. Uhuh. Allons-y camarade, tout conseil est bon à prendre.

"T'men voudras pas trop si j'abîme ta gueule d'ange ? Uhuh."

J'ai appris ces dernières heures qu'on était pas des grands blagueurs chez les Saigneurs. Alors j'tente -désespérément ?- d'leur faire changer d'avis sur l'humour. Quoi d'mieux qu'une bonne rigolade ? Il s'marre. Tu vois Bishop, tu peux leur faire changer d'avis sur les blagounettes. J'me lève d'la chaise, car ouep, j'étais assis tout de temps. J'dépose les lunettes car pas envie d'les péter et car j'pense que ça fait mal un bout d'verre dans l'globe. Je serre les poings. Un p'tit sourire.

"J'suis prêt Prof !"

Un peu d'enthousiasme. Finalement, on dirait qu'j'vais pas m'faire chier à attendre la bouffe.
    Un fanfaron le Bishop. Un bon. Qu'a rar'ment l'air d's'faire chier. Fort d'c'qu'il a appris, y m'fais un garde.
    Correct. juste, la garde. Le gauche en avant. Le jab. Pour la vitesse. Le droit en r'trait. Pour la force. Académique. Il a bien r'tenu. Néanmoins, j'laisse choir, en pr'nant la pause:

    Bonne garde. Tiens là.

    Séant, la droite part. Perce sa garde. S'écrase sur sa tronche. Pour lui laisser une expression perplexe sur l'visage. Comme si y s'sentait trahi. Héhé. J'répète donc.

    J't'avais dit d'la t'nir...

    Y r'ssert. S'raidit. Ouais. Maint'nant y s'protège pour d'vrai. On peut commencer. J'ai un plan pour lui. Un programme d'entrainement. L'est pas question d'faire l'prof" de danse. D'lui dire comment qu'on bouge. Et quand. Ou comment qu'on frappe. Tout ça, ça s'fait sur l'tas. Non. si y a un truc qu'j'peux lui apprendre, si y a même un truc à apprendre, c'est c'qui va suivre. Par contre c'est pas l'genre d'truc qui s'explique. Pas tout d'suite. J'fixe le gus dans le mire. Y m'rend mon r'gard. Décidé.

    Maint'nant, casse moi. Hésite pas. Parce que j'ferai d'même.

    J'arme une droite pas pour rire. Qui démarre. Qui cherche à passer la garde. Ce qu'elle n'fait pas. Alex a mis toute sa volonté dans l'arrêt. Bien joué. Mais croire qu'c'est fini, j'éviterais... Si j'tais lui. Ma droite r'part déjà. Profitant du succès premier du Doc'. Qu's'est un peu r'laché. Et ma droite touche. La pommette. Et j'enchaine. Un pain. deux. Puis douze. Qu'en pense l'disciple? J'en sais rien. Mais j'espère qu'y commence à en chier. Et à râler sec. A m'en vouloir. A mort.

    Parce qu'c'est l'but.
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    Et Bing, et boum, et bang. T'appelles ça un conseil toi ? J'en prends plein la gueule ! La garde aura tenu qu'un coup. Il m'fout tellement sur la tronche que c'est plus mon cerveau qui dicte mes actes mais plutôt mon instinct d'survie. Et croyez moi quand j'vous dis que celui-ci est pas très affuté. Mes mains se situent par-ci par-là, essayant, tant bien que mal, de parer les patates que j'déguste. Sans succès. Et puis t'façon, on est plus à un coup près. Couperet ... Si j'en avais un sur moi, j'te trancherai volontiers tes dix doigts. Pas sûr que ça plaise au Capitaine tout ça mais il l'a bien chercher non ?

    'Ouais euh Bishop, si tu veux j'peux t'entrainereuhhh'. Et PAF ! Tu l'as vu v'nir celle là ? Voila, en une phrase, le cours de Jack. Et j'apprends quoi moi avec ça ? Que c'est le premier qui frappe qui gagne ? Tu permets qu'on entame un deuxième round ou alors tu m'tues maintenant ? Il est temps d'se r'saisir car on file à la catastrophe. Et si j'suis aux portes de l'Enfer, bien qu'j'y crois pas à ces conneries, y'aura personne pour m'sauver. Le coup arrive. La garde, si tant est qu'il y en ait encore une, ne sert plus à rien. Alors le seul truc qui m'passe par la tête c'est d'se baisser pour éviter l'crochet. Succes ! ... And Fail ! Car y'a l'uppercut qui suit juste derrière et qui m'claque les dents. J'pense qu'y'a une molaire qu'a pété. Tu vas m'le payer ça. Au centuple ! Bon. Essayons déjà d'lui rendre la monnaie d'sa pièce et puis on en reparlera.

    Ma tête remonte, bascule en arrière et j'dois fermer les yeux pour pas qu'les rayons du soleil m'éblouissent. J'recule d'un pas, de deux. J'relève les paupières. Jack a pas perdu d'temps. La molaire a jarté d'la gencive. Faudrait pas l'avaler. Keuf ! Petit toussotement histoire de faire partir la dent d'la dedans. Et histoire de faire d'une pierre deux coups, j'l'envoie en pleine bouche du Jack. J'ai pas vraiment vu où s'qu'elle a atterri mais j'sens qu'c'est le moment, c'est l'instant. J'enchaîne une dizaine de coup de poing aussi désordonné les uns qu'les autres. J'sais pas dire si ça touche car j'sens plus rien. Marie-Jeanne et la tonne de hit reçus doivent avoir affecté une certaine zone du cerveau. Je sens, maintenant, que j'ai fini mon échauffement. Tu vas goûter à la fureur et à la folie du Bishop !

    "J'vais t'la bousiller ta gueule d'ange !"

    J'balaye l'espace devant moi à l'aide du gauche. Si y'a qu'eque chose à parer, ça sera d'bonne augure. Et le droit part tout droit. Take it !
      C'est ça! Monte, Rage! Monte! Cogne frère, cogne. Lâche donc tous ces concepts stupides qui t'crèvent la tronche. Qui t'l'emplissent de trop. Vire moi donc tout ces "tu peux pas". Ces manières. Ces habitudes. Pour qu'il ne reste en fin de compte qu'une chose. Un colère. Froide. Réfléchie. Destructrice. Univoque.

      Alex s'en est bouffés des pains. J'y ai mis toute ma science. Héhé. Et ça paye. Finalement. Le gus en a sa claque. Et tape. Plus pour apprendre. Plus pour faire ce que je lui d'mande. Mais pour m'filer c'que j'mérite. Un grosse beigne. Sale et vicieuse. Faite pour défaire. Faite pour faire mal. Faite pour casser. Casse donc. Cherche pas. Y a rien à trouver. Dans c'monde. C'qui l'compose. L'seul truc vrai, c'est ta volonté. Ta volonté d'survivre. Une fois qu't'auras compris qu'une bonne garde, qu'un bon mouv', qu'une belle technique, c'est du luxe, t'auras pigé. Si d'pair, tu captes qu'l'essence, c'est juste le pourquoi, pas l'comment, tu d'viendras grand. Petit.

      Et donc elle arrive. J'la vois. Elle s'rapproche. Une bonne gauche qui suinte la hargne. J'l' accueille avec l'sourire. Avec philosophie. Sans même chercher à contrer. Faudrait pas galvauder l'expérience. Faut qu'Alex découvre. C'est l'heure d'son susucre. La p'tite récompense. L'plaisir d'sentir ses phalanges qui broient un crane. L'plaisir d's'en rendre compte. D'se rendre compte du fait que casser un mec, c'est bon. Bon pour l'égo. Bon pour d'autres trucs. Indescriptibles.

      Môk

      Impact. Puissant. Même si insuffisant. Pour m'crever j'entends. Mais l'intention y était. Et c'est l'intention qui compte. L'temps s'supsend. Le doc s'rait étonner du résultat? L'a compris c'qui vient d'se passer? J'en sais trop rien. Mais l'résultat est là. Indéniable. Il peut. Ouais. Héhé. J'le mate. Grand sourire. En coin. Néanmoins. faut savoir faire preuve de r'tenue.

      Ben voilà. Suffit d'y mettre un peu d'coeur. Non?

      Héhé. T'iras loin Doc. Parole. T'as l'feu. Multicolore, le feu mais.. N'empêche. Et l'temps qui r'prend. Moi, j'lui en r'met une. A Bishop. Pas au temps. C'est pour l'principe. Bas ouais... Tu peux ou pas avoir compris. L'adversaire, lui, chang'ra pas.
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      Et c'est à ce moment que j'ai su. Que j'ai su que j'lui en avais foutu une en pleine gueule. Et j'espère qu'il l'a bien dégustée. J'espère qu'il en reprendra une. J'espère que j'vais lui faire cracher sa dent à lui aussi. J'ai la banane. Content le Bishop. Et je sais pas si c'est toujours comme ça mais, putain, je sens plus ma main. J'ai frappé tellement fort que j'ai du m'fracturer une phalange. Mais ça fait du bien. Et si c'était à refaire, j'frapperai encore plus fort, quitte à m'péter les cinq doigts.

      J'ai pas trop compris la leçon mais bon. Après tout, j'me dis qu'y'en avait ptet pas et qui voulait juste se battre. L'est surement comme ça le Jacky, bagarreur pour rien. Ou plutôt, juste pour le plaisir de s'mettre sur la tronche. C'est pas trop mon truc la baston mais si j'veux pas être le vieux crouton d'la bande, faut bien s'bouger l'cul et d'vnir plus fort. Car j'sens que dans un futur proche, on aura à faire à plus fort que nous. Ca s'ra autre chose que c'qui s'est passé à la Tanière.

      Jacky m'regarde. Et arbore un sourire qui pourrait presque concurrencer le mien. Uhuh. Bientôt, ta gueule d'ange sera entachée d'un beau bleu. Et chaque fois que t'appuieras dessus, tu t'rappelleras d'la force du Bishop. L'échange de r'gard et d'sourire ne dure qu'un temps et Jacky m'déballe un truc. Du coeur, d'la volonté, j'en ai en c'moment. J'en avais. Car je sais pas pourquoi mais ce seul coup équivaut, pour moi, à toutes les pichenettes que j'ai pris. Alors la colère est partie. A moitié.

      Mais le sourire cache quelque chose. Quelque chose de fort. Quelque chose qui fait mal. Et qui m'fait tomber sur le cul. Littéralement. Mal à la tête, mal au poing gauche, mal au cul, il semblerait que ce soit tout pour aujourd'hui.

      "J'suis cuit, tout comme l'repas de Micha à priori. Allons-y, j'te paye la bouffe. Uhuh."

      J'lui tends la main gauche, pour qui m'aide à m'relever. J'sais pas s'il à flairer l'piège. Pas un grand subterfuge de génie, j'dois bien vous l'avouer mais qui sait, sur un malentendu. En plus, c'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace. Allez Jacky, aide le vieux Bishop à s'remettre sur ses pieds tiens ...
        Héhé! Le vil. Y comprend vite. Trop vite? j'devrais p't'être me méfier... Faudrait pas qu'il m'pique mes spécialités. C'la dit y a du ch'min. Même s'il capte l'essence. A peine initié au plaisir sauvage de la cogne qu'il veut tenter les coups d'furet. C'est pas un mal. Limite l'inverse. Pas s'barricader derrière des pseudo-principes d'honneur quand on s'fout sur la tronche, c'est l'bon ch'min.

        L'truc, c'est qu'y voit pas très grand. L'a l'audace, c'est clair. Tenter d'me fourrer en losse, moi, faut des couilles. Sur un air de bon samaritain. Mais l'utilise pas les bonnes armes. A savoir les siennes. Ben ouais. Le Bishop, c't'un médic. Jouer aux coups d'sable dans les mires ou c'genre d'crasseries basse classe, c'est un manque d'envergure. Un gâchis d'talent. Lui qui pourrait taper des bazars étranges. Complexes. Fourbes parmi les fourbes. Des trucs d'intellos. Héhé. c'est probablement l'problème en fait. Ces intellos. Z'ont trop d'trucs dans la tronche. Difficile d'remplir un coup déjà pleine. C'est c'qui les limites. Niveau créativité. Leur carte-mère surchauffe trop. Faut rafraichir. Pour ça rien d'tel qu'une bonne douche froide.

        Et donc j'tend la patte vers celle ouverte du Bishop. Innocent. J'la lui sert bien. Et j'tire. D'toutes mes forces. L'gus a pas l'temps d'dire ouf. Y vole déjà. Et j'le lâche. A la douche Alex. Il prend un belle trajectoire. Hop. Par d'ssus bord. Et Plouf. Héhé. J'crois qu'ça signe la fin d'la première leçon. J'me penche, sur l'bastinguage. Pour voir sa p'tite trogne qu'émerge. D'vait s'douter qu'faire jouer mon amour du prochain inexistant, c'tait quitte ou quitte. Héhé. Et un apprentissage d'plus. Pas sous-estimer j'ai dit. Enfin. Voilà. J'le mire qui barbote. C'est mignon.

        T'as d'bonnes idées. Maint'nant, faut les muscles pour les exécuter. Pour ça, rien d'mieux qu'la nage.


        J'doute qu'il apprécie. Mais c'est pas l'but d'un entrainement. Qu'il kiffe. Non Non. Sur ce. C'est l'heure de la bouffe. ... Héhé. Sacré Alex.
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        La main tendue, j'attends. Et le Jacky fait exactement c'que j'veux. Le con. I'm'sert bien fort la pince et j'prépare une bonne droite qui risque de lui faire encore plus mal que celle d'avant. Mais le Jacky est malin. J'me doutais bien qu'un truc aussi attendu marcherait pas. Alors je vole. Haut et loin. Et Bishop va dire bonjour aux poissons. Le con.

        Pendant qu'j'suis sous l'eau, j'me dis qu'feinter la mort ferait p'tet peur au Jacky. Puis j'me dis qu'i doit en avoir à peu près rien à foutre de la tronche du Bishop. Alors j'remonte à la surface et j'nage. J'regarde vers le bateau et j'l'aperçois en train d'me r'garder misérer. Le con.

        J'vois bien que ces lèvres bougent mais y'a pas d'son. Doit sûrement être en train d'dire une connerie, d'se moquer d'moi. Allez Bishop. Une. Deux. Une. Deux. On va y'arriver !

        N'empêche, j'me s'rais pas fais chier tiens. Une fois remonté, la bouffe. Une fois bouffé, le repos. Une fois reposé, ... C'est quand même un fameux gaillard le Jacky. Fort, cool, le p'tit mot pour rire, toujours prêt à aider le collègue. J'sais pas toi mais moi j'l'aime bien. Le con.