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Pirates contre marine

Un paysage de rêve, une ville reposante et de très brave gens. Voici les principales caractéristiques de Tanuki, une petite île de North Blue. Pour un homme cherchant de l’aventure, la tranquillité de cet endroit était fort pénible. Les derniers rayons du soleil disparaissent derrière les somptueuses montagnes, laissant place au rayon d’une jeune lune.

Les habitants de la ville commençaient tout doucement à rentrer chez eux, afin de dîner avec leur famille. Ce n’était pas le cas d’un jeune homme, dont les traits étaient cachés par un chapeau. En effet, n’étant pas de la ville, il cherchait désespérément une auberge pour la nuit. « Le Coin des Joyeux » semblait convenir. L’établissement était tenu par un homme en chair et sa douce femme, dont les charmes en faisaient rêver plus d’un.

Le jeune homme choisit une table près du bar. Dès que sa commande arriva, il dévora son repas comme s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. En mangeant, le voyageur tendit l’oreille.

Je suis bien content que l’on abrite une base de la marine ! Je commençais à en avoir marre de tous ces pirates !
Ah qui le dis-tu. J’ai entendu dire qu’un navire au port se charge de transporter les prisonniers.
Ouais, je l’ai entendu aussi. Selon mon beau-frère, le pirate que l’on a arrêté l’autre jour est à bord…C’est quoi son nom déjà ? Golavire...Galobir….ah non, Galowyr !

Ayant finis son repas, le voyageur s’intéressa à la discussion.

Pardonnez ma curiosité brave gens, mais savez-vous ce que transporte ce navire ?
Ben non, aucun marine n’a voulu nous le dire.
Moi je vous le dis, c’est sans doute des armes.
Possible, le nouveau marchand d’arme de notre île est l’un des meilleurs !
Si vous voulez en savoir plus étranger, interrogez directement un marine !

S’excusant, le jeune alla reprendre sa place un peu à l’écart, buvant un drôle de cocktail, une spécialité locale. Son attente fût récompensée, à croire que les dieux l’avaient écouté. Un jeune marine pénétra dans l’auberge. Celui-ci s’installa près de notre voyageur, et commença à boire.

J’ai bien fait de devenir marine ! Je peux boire sur chaque nouvelle île, voyager, et être payé !

Il ne fallait pas être un génie pour réaliser que la boisson déliait la langue de cet homme. A peine enrôlé dans la marine depuis quelques heures, notre homme, Charles Magnes, profitait de sa dernière journée de liberté avant un long voyage en mer. Son navire s’occupait du transport d’arme, sous le commandement d’un lieutenant, ou un gars avec un rang similaire. Après une quinzaine de verre, notre étranger réussit à tout savoir à propos de Charles.

M’en fait, t’appelle commeu toi ?
Noroma D. Seido. Mais chut, c’est un secret. Viens, on va aller prendre l’air …

Le souffle glacial du vent fit frémir Charles, simplement vêtu de son habit de marine. La nuit était déjà bien avancée, très avancée.

Faudrait m’conduire au navire vieux, sinon j’risque d’être de corvée de patate pour mon premier jour !

Son interlocuteur lui sourit, et l’aida à marcher. Ayant un peu trop bu, le marine ne se rendit pas compte qu’on le conduisait dans la direction opposé, près d’une ferme.

*BAM*

Après avoir proprement assommé Charles, le dénommé Seido le déshabilla et enfila ces vêtements. Rangeant ces propres habits dans son sac à dos, il salua son pauvre ami, non sans l’avoir ligoté et bâillonné.

Voilà ce qui arrive quand on parle avec un pirate...

Le sourire aux lèvres, il se dirigea vers le navire de la marine. Il était temps de s’amuser un peu. Une fois au port, on l'accueilli chaleureusement.

Halte là ! Qui êtes-vous ?
J'suis le nouveau Magnes, Chales Magnes. C'est mon nom quoi ...Suis nouveau ...Et suis pas saoul !

Le marine, un grand gaillard, laissa échapper un long soupir.

Allez monte Charles, on va te trouver un endroit où dormir. Demain, il y a encore du boulot à faire !
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Rain était debout, les bras croisés. Du pont, il pouvait avoir une bonne vue sur le port et tout ce qui s’y trouvait. Il connaissait bien cette petite île de Tanuki car il y avait passé plus de quatre ans, de 1617 à 1621. C’est ici qu’il était resté, peu après son arrivée dans la marine pour suivre les entrainements du dojo Dragon Soul. Son sensei lui avait appris tout ce qu’il savait actuellement en matière de combat. Sa façon de manier ses poings tranchants était due à son expérience, certes, mais toutes les bases lui avaient été enseignées ici. Avec le temps, il avait ses repères dans toute la ville et connaissait beaucoup de commerçant. Surtout le patron du bar, il faut bien le reconnaître. Il était accueillit à bras ouvert à chaque fois qu’il pénétrait dans l’établissement et le gérant aimait raconter à qui voulait l’entendre que si le marin n’avait pas été là pour engloutir une telle quantité d’alcool au fil des années, il aurait probablement du mettre la clef sous la porte. Bien évidemment c’était une plaisanterie, mais il y avait un fond de vérité. Beaucoup de ses payes étaient parties en fumée à force de vouloir impressionner les demoiselles. Mais aujourd’hui, il n’était pas là pour se détendre.

On lui avait donné une mission importante et il avait la ferme intention de s’en montrer digne. Le chantier du Léviathan avançait et on avait besoin d’armement en prévision du moment où il serait prêt à prendre la mer. Ou plutôt les airs à vrai dire. Enfin bref, il fallait de la force de frappe digne d’un tel bâtiment et l’armurerie de Tanuki était réputée pour être la meilleure des Blues. Il était assez peu courant qu’une telle tâche lui soit confiée. Il n’était que vice-lieutenant après tout. Certes, c’était lui qui était chargé du bon fonctionnement et de l’approvisionnement du chantier, mais tout de même, une telle cargaison pouvait faire l’objet de nombreuses convoitises. Du coup, il se sentait honoré qu’on lui ait fait confiance.


°°Peut-être même que j’aurais une promotion ! Faut pas que ça foire !°°

L’excitation le gagnait au fur et à mesure et même un petit peu de stress. Ce sentiment se manifestait rarement chez lui, il avait plus l’habitude de foncer tête baissée sans réfléchir aux conséquences. Mais là, il pouvait y avoir gros à gagner et encore plus à perdre. Il regardait ses hommes charger le navire en se souvenant de l’époque où s’était lui qui devait se charger des tâches ingrates. On lui avait confié une vingtaine d’hommes, à la fois pour défendre le matériel et pour le transporter. La plupart d’entre eux étaient des bleus et une grande partie ne s’était même jamais battue. Mais le nombre n’était pas négligeable et il était pour leur donner un coup de main, bien évidemment. Il ne laisserait personne tout gâcher sans réagir. Il restait encore quelques caisses et les hommes commençaient à fatiguer. Il décida de mettre la main à la pâte. Un peu d’humilité ne pouvait pas faire de mal après tout. Il avait été à leur place il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas le moment de prendre la grosse tête. Il descendit du pont et s’approcha d’un homme qui semblait peiner sous la charge. La surprise qui se dessina sur le visage du marin lorsque Rain attrapa un coin de la caisse le fit sourire.

Lorsque tout fut chargé, Rain, satisfait, alla inspecter les cales. Depuis le début du trafic, une dizaine de petits malfrats de bas étage avaient essayé de s’approprier un canon, un tonneau de poudre ou tout ce qu’ils pouvaient essayer de chaparder. C’était du menu fretin mais par mesure de sécurité, il les avait enchaîné et affamé afin de prévenir tout risque de rébellion. Il ne comptait pas les garder, ces petits pirates d’eau douce n’ayant même pas de primes sur leur tête, mais préférait les avoir à l’œil jusqu’à ce que la livraison soit effectué. Après s’être assuré que tout était en ordre, il se rendit à sa chambre. Ils partiraient tôt demain matin et un maître à bord se devait d’être en pleine forme, ne serait-ce que pour motiver ses troupes. En chemin, il croisa un groupe de cinq marins qui semblaient être en pleine discussion. D’après les bribes qu’il entendit, ils parlaient de sexe. Et oui, sur un bateau, les sujets de conversations n‘étaient pas très variés.


-Messieurs, je vous remercie de vous être porté volontaires pour être de garde cette nuit. La Marine est fière de vous! Vous veillerez à tour de rôle à ce que les prisonniers se tiennent tranquille.
-Quoi ? Oh noooon.... firent-ils en chœur.
-Hé si ! Je ne tiens pas à ce qu’une petite bande de vauriens viennent foutre le souk sur le bateau quand on sera en pleine mer ou avant le départ.

Niahaha! Qu'il était bon d’exercer un peu de pouvoir! Enfin, ce n'était pas bien méchant, il fallait bien que quelqu'un le fasse. Les marins, contrariés mais assez mature pour comprendre la nécessite de leur tâche, le saluèrent en hochant la tête. Bien que Rain soit loin d’être un tyran, il était leur supérieur hiérarchique et ils devaient obéir. La Marine, tu l’aimes ou tu la quittes, c’est comme ça. Et si tu la quitte, on te botte les fesses. Il restait encore une partie du chargement qui devait arriver le lendemain matin, après ça, on se barre ! L’excitation le gagnait et il sentait qu’il n’était pas prêt de dormir. D’un autre coté, il ne s’agissait pas de son équipage habituel et il n’avait pas ses compagnons avec qui s’amuser. Il se demanda s’il pourrait aller discrètement au bar, mais cela serait mal vu. S’il avait une petite chance de monter en grade, il devait se tenir à carreau, un fois n’est pas coutume. Comme un gentil petit garçon, il pénétra dans sa chambre, ôta sa chemise et se mit au lit.
    Quelques semaines avant que Galowyr ne rencontre Drogo à Luvneel.

    Cette fois-là, il s’était vraiment foutu dans une sacrée merde. Il s’était fait capturer par ces enfoirées de marine quand même. En plus pour une fois les emmerdes dans lesquelles il était tombé n’étaient pas de son fait. Enfin peut-être un peu … C’est vrai qu’il avait un peu exagéré avec l’alcool dans cette auberge, enfin faut dire que le gérant l’avait cherché. C’est vrai ça ! Appelé cette alcool le Dément parce qu’au bout de dix verres vous en êtes un, c’est comme lancer un défi à tout bon vivant qui passerait dans le coin, une provocation même ! Ce n’était pas non plus une très bonne idée de relever le défi, et de s’en enfiler une douzaine juste pour prouver que c’était de la publicité mensongère. Peut-être même une grosse connerie, surtout de se mettre à tabasser le patron à coup de tabouret parce qu’on a trouvé un cheveu dans son treizième verre d’alcool. Faire de même avec toutes les personnes présentes dans la salle pour ne pas se faire dénoncer n’était pas surement pas sa meilleur idée il en convenait. Encore plus si c'était pour hurler au premier marine croisé, un paquet de surnom particulièrement gratifiant allant de boule de pus à résidus de fausse couche en passant par suce-moelle. Oh non ça ... c’était marrant ! La seule chose qu’il avait fait de stupide, c’était d’avoir avoué ses crimes au représentant de l’ordre, pour lui montrer que contrairement à lui il n’était pas « une petite frappe ». Non ce n’était vraiment pas de sa faute sur ce coup là !

    Mais maintenant il avait l’air bien bête, enfermé dans sa minuscule cellule depuis deux jours. Il fallait qu’il se fasse la malle et vite, le bateau dans lequel il était enfermé devait vite mettre les voiles le lendemain et faire un séjour dans le QG de North Blue ne faisait pas parti de ses projets. Enfin c’était bien beau tout ça mais comment sortir. Ces idiots ne lui avaient pas enlevé son crochet mais ces mains restaient attachées et il y de gros barreaux entre lui et la liberté. Il n’avait même pas trouvé de moyen de briser la chaine qui menottait ses mains. Enfin de moyens efficaces, la trancher avec les dents s’étant avérer aussi douloureux qu’inutile, tout comme d’utiliser sa force herculéenne. En plus il lui fallait à tout prix quelques choses à fumer, il devenait fou. Ce n’était pas qu’il ne pouvait pas s’en passer, non ! C’était juste qu’il aimait beaucoup ça … Utilisant l’intégralité de ses capacités de réflexion, il échafauda un plan digne de lui. Tout en finesse. Il se mit à frapper sur les barreaux avec son crochet, créant un tintamarre de son métallique. Ce brouhaha avait, comme Galowyr l’espérait, exaspéré le gros Robert, surnom affectueux donné par les marines à leur collègues chargé de surveiller la cellule de Galowyr .Ce dernier ne tarda pas à se retrouver devant le pirate, de l’autre côté des barreaux.


    Qu’est-ce qu’tu fou le manchot là, tu veux que je te casse les reins. Dit-il en montrant la matraque qu’il avait attachée à sa ceinture.

    Vous pourriez vous rapprocher je n’ai pas bien entendu.

    Le gros Robert n’était pas du genre très malin et rapprocha son visage des barreaux pour répéter. Très mauvaise idée. Galowyr lui planta son crochet comme il pouvait dans le bas de la mâchoire hameçonnant le geôlier, puis il tendit et plia les bras à plusieurs reprises pour faire cogner la tête de son gardien contre les barreaux. Lorsque celui-ci fut hors d’état de nuire à qui que ce soit, Galowyr récupéra les clefs qui pendaient à sa ceinture. Avec un peu de mal il finit par ouvrir les portes de la geôle, tout en se demandant comment il pourrait bien se débarrasser de ce maudit lien. Ses mains ne pouvaient atteindre le cadenas qui retenait la chaine. Il y réfléchirait une foi dehors si il restait là trop longtemps il allait finir par être recapturé. Sans espoir de s’échapper, il s’élança dans le premier couloir venu espérant que les marines seraient comme les autres fonctionnaires du Gouvernement Mondiale, c’est-à-dire pas du genre à faire des heures supplémentaires … Soudain il entendit du bruit à l’autre bout du couloir.
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    Dernière édition par Galowyr Dyrian le Lun 28 Nov 2011 - 20:51, édité 2 fois
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    Le jeune pirate retenait un sourire. Pour le moment, son plan se déroulait comme prévu. Un marine, plus jeune que lui, l’accompagna jusqu’au dortoir. Celui-ci se nommait Henry. Il ne montrait pas de signe particulier. Pas de barbe ni moustache, cheveux noir coupé court, regard un peu perdu… Un jeune marine, bref.

    Toi qui connais le navire, Henry, tu me fais visiter un peu ? Je risque de me perdre si je ne connais rien …
    Mmm, d’accord, mais pas longtemps. Il y a des patrouilles partout, on va se faire engueuler si on traîne trop.

    Ainsi, en compagnie du marine, Seido visita le navire. On lui montra tout d’abord l’emplacement des cuisines, enfin, seulement l’entrée. Afin d’éviter les vols de nourritures, la porte était constamment gardée par quelqu ‘un. En ce moment, un homme massif au crâne rasé la surveillait. Ne préférant pas se faire trop remarquer, les deux hommes ne se rapprochèrent pas trop. Vint ensuite le tour du dortoir, une très large pièce contenant plusieurs lits superposé. Même à plusieurs mètres de la porte, les ronflements et autres bruits se faisaient entendre. Si le pirate avait été forcé d’y dormir, il n’aurait pas pu dormir, ayant le sommeil léger.

    Tu as déjà vu des cellules Charles ? Non, je vais te les montrer avant d’aller dormir alors ! Pour le moment, on n’a que deux prisonniers, un bagarreur et un petit voleur. Le navire n’est pas vraiment fait pour ça, avec seulement une vingtaine d’homme à bord…

    Alors que les deux hommes parcouraient un long couloir, Seido fût le premier à remarquer une silhouette. Il remarqua bien assez vite que ce n’était pas un marine. Son compagnon n’ayant encore rien remarqué, le pirate réfléchit à la suite des événements. Henry se rendit compte de la situation plus vite que prévu. Instinctivement, Seido dégaina son épée et la pointa en direction du pirate. Pourtant, il essaya de ne pas se montrer trop agressif.

    Mais qu’est-ce que …
    Va prévenir les autres, je me charge du prisonnier, vite !

    Le marine hocha simplement la tête et se retourna. D’un geste habile, Seido le frappa derrière la tête, assommant son interlocuteur. Même s’il avait commencé à apprécier le marine, une alarme allait à l’encontre de son plan. Le prisonnier ne comprenait surement pas pourquoi un marine venait d’attaquer l’un de ces alliés.

    Nous n’avons pas beaucoup de temps devant nous, un nouveau garde risque de venir. Je suis un pirate, infiltré pour embêter ces marines. Je viens te libérer dès que j’aurais caché le corps de ce marine.

    Voyant une porte sur la droite, Seido y pénétra, trainant le corps du jeune homme. Il remarqua le corps d’un autre marine, sans doute le garde du pirate. Son instinct de médecin prit le dessus. Le pirate constata qu’il était encore en vie, heureusement. Haussant les épaules, il sortit de la pièce et libéra le pirate de ces menottes.

    Oh … Je reviens, je vais aller attacher les deux autres !

    Sans attendre la réponse de son interlocuteur, il se précipita dans la pièce, et attacha les deux marines ensemble. Il prit évidemment le soin de passer les menottes par la cage. Seido revint peu de temps après, en prenant le sabre du gardien.

    Voilà ce que je te propose. Il y a un autre prisonnier. On le libère et on met la pagaille sur le navire. Il ne part qu’au matin. Qu’est-ce que tu en dis ? On pourrait faire croire que je te transporte vers l'autre cellule...
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    Rain était debout sur la plus haute marche menant au palais du conseil des cinq. Il venait tout juste d’être élu amiral en chef et avait à ce titre tout pouvoir sur les Blues et sur une très grande partie de GrandLine. C’était ce qu’il avait toujours souhaité. Avec un tel pouvoir entre les mains, il allait pouvoir retrouver son ennemi de toujours, Aikaze et lui faire enfin la peau. Il se mit au garde à vous en attendant qu’on lui épingle sur le torse la médaille de l’ordre suprême qui ferait de lui un des personnages les plus importants du monde. Il se retourna et vit la foule qui l’acclamait. Un sourire jusqu’aux oreilles, il ne put s’empêcher de sauter en l’air en brandissant le poing. Le public était en délire et la sécurité avait du mal à contenir les gens venus voir leur nouvel idéal de justice et d’intégrité. Il descendit l’escalier pendant que l’orchestre symphonique entamait une parade majestueuse. Soudain, la barrière vola en éclat et des centaines de demoiselles, toutes plus ravissantes les unes que les autres coururent vers lui pour le toucher pendant que les canons tiraient à blanc pour fêter l’événement.

    BOUM ! BOUM ! Boumboumboum !!

    Rain se réveilla en sursaut. Quelqu’un tambourinait sur sa porte avec une force démesurée. Qui osait foutre un bordel pareil à cette heure-ci ? Il se leva rapidement et ouvrit la porte brusquement, le poing serré. Il reconnut un des marins qu’il avait aidé à charger la veille. Celui-ci semblait exténué, comme s’il venait de courir un cent mètres. Rain décrispa son poing et sortit à regret des dernières bribes de son rêve qui subsistaient encore.


    -Tu as intérêt à avoir une super bonne raison pour interrompre un si doux rêve, dit-il avec une voix encore ensommeillée.
    -Vice-lieutenant ! C’est une catastrophe ! Vous nous aviez demandé de faire des rondes régulières. C’était Henry qui en était chargé mais au bout d’un moment, ne le voyant pas revenir, je suis allé voir ce qu’il faisait ! Il était ligoté, lui ainsi que le gros Robert ! Ils sont inconscients, et ne peuvent pas donner un signalement de celui qui a fait ça, mais une chose est sûre, le prisonnier s’est échappé !

    D’un coup, l’attention de Rain fut à cent pour cent sur le qui-vive. Le prisonnier ? Echappé ? Lequel ? Pourvu que ce ne soit pas ce pirate de pacotille qui s’amusait à foutre le bordel au bar de Tanuki ! Impossible, il n’aurait pas pu assommer deux gardes et s’évader vu l’état dans lequel il se trouvait. Un traître dans les rangs ? Mouais... Difficile d’imaginer qu’un marin puisse renier son organisation pour libérer un simple pirate qui ne lui apporterait rien. En tout cas, il fallait le retrouver avant qu’il ne foute le bordel. Cette mission ne DEVAIT pas échouer, il en allait de l’avenir du vice-lieutenant dans la Marine, il le sentait.

    Il courut dans sa chambre, enfila sa chemise en vitesse pour ne pas attiser trop la jalousie de ses hommes face à une musculature parfaite et sonna dans la corne de brume à trois reprises. Trois longs TUUUUUUUUUT. C’était le signal de la bouffe. Bien qu’il fût plus d’une heure du matin, tous les hommes accoururent, certains ayant encore les yeux à moitié fermé. Ca marchait à tous les coups.


    -Messieurs, l’alerte est donnée ! Un prisonnier s’est échappé et a mis hors service deux de nos gars, en particulier le gros Robert. Fouillez le navire et ramenez le moi par la peau du c....ou !

    La solidarité, le respect de l’autorité, la peur d’avoir un prisonnier en liberté... On n’aurait sur dire ce qui motivait les hommes, mais une vague de motivation traversa les troupes et tout le monde partit à la recherche de l’évade. Le bateau n’était pas très grand. Vingt hommes auraient vite faits de ratisser toutes les salles et de revenir. Rain de son coté, descendit aux cales pour s’assurer de l’identité du prisonnier. Il avança dans le couloir et finit par arriver à celle du fond. Comme il le craignait, c’était l’homme au crochet. Le scientifique se pencha vers Henry qui était au sol, sans connaissance et lui tapota la joue pour le faire revenir à lui.

    -Hey ! Ça va ? Il est partit où ?
    -Ch...Charr....les....

    Et il retomba dans les pommes. Le choc avait du être assez violent. En tout cas, il n’avait pas saisit ce qu’il lui avait dit. La cellule d’à coté aussi était vide mais Rain ne parvenait pas à se souvenir du visage de ce prisonnier. Apparemment, on avait même deux prisonniers échappés. Soudain, il entendit un bruit juste derrière lui.
      Il avait décidément une chance à toute épreuve, du moins pour éviter de se faire tuer. La mort se refusait à lui tellement souvent que ça en devenait presque insolent. Alors qu’il voyait déjà les deux marines face à lui l’abattre comme on le faisait pour un évadé, l’un d’eux assomma l’autre. Il resta un moment les yeux écarquillés et l’air béat. Non mais c’était quoi ça ? Depuis quand les marines se tapaient dessus ? Un paquet de scénario de complot et de guerre civil lui traversa l’esprit. Mais finalement il se rendit compte qu’il avait (encore) tout faux. L’assommeur n’était en fait qu’un simple pirate venu mettre le boxon sur le navire de la marine, et non le membre d’une association secret de marine visant à renverser le gouvernement comme il avait pu se l’imaginer. Dommage ! Il trouvait que son idée aurait été plus amusante, mais ça n’avais aucun rapport. Son libérateur attacha, le gros Robert qui avait la mâchoire totalement ensanglanté et le visage tuméfié et le marine dont le nom lui été inconnu et ça n’avait pas d’importance. Si cela n’avait tenu qu’à lui il les aurait tués sans plus de cérémonie. Sa haine des marines pouvait prendre le dessus d’un moment à l’autre et briser le crane d’un ou deux ne lui poserait aucun problème de conscience, loin de là.

      Voilà ce que je te propose. Il y a un autre prisonnier. On le libère et on met la pagaille sur le navire. Il ne part qu’au matin. Qu’est-ce que tu en dis ? On pourrait faire croire que je te transporte vers l'autre cellule...

      Galowyr resta de marbre. Mettre le boxon sur le navire des marines hein ? De toute manière il n’avait rien à faire à Tanuki, et ses poches commençaient à devenir désespérément vides. Ah la vie de malfrats, une vraie vie de chien. Vivre sans but ni idéal, certains considéraient ça comme une liberté, mais qu’est ce que ça pouvait être ennuyant, si ce n’est plus. Voilà qu’il recommençait à déprimer, ce n’était pas bon signe ça. Il lui fallait un boulot, des combats et de quoi fumer. C’était la recette de son bonheur qui n’était qu’éphémère. Il poussa un soupir, de toute manière il fallait faire regretter à ses types de l’avoir mis sous les verrous. En plus il devait y avoir des trucs intéressants à voler sur ce bateau, des armes notamment, de quoi se remplir un peu les poches et l’argent bah … c’était bien ! En plus trancher un ou deux de ces ordures de marine, le détendrait … beaucoup. Fixant de ses yeux gris toujours aussi froids et inexpressifs :


      Je ne sais pas comment tu t’appelle toi mais tu me plais. Je voulais juste me tailler rapidement et me faire oublier en partant le plus vite possible pour Luvneel mais je n’ai pas l’habitude de dire non lorsqu’on me propose de mettre des bâtons dans les roues aux marines. Je le fais même avec un certain plaisir. On va jouer à ton petit jeu si tu veux. Par contre je te préviens, si j’ai l’occasion de tuer un marine, je ne ferais pas prier. Je n’ai rien de ces guignols qui se nomment pirates et qui ne font que pousser la chansonnette et j’ai surtout des comptes à régler avec ces ordures de militaires. Après si ça ne te dérange pas je suis ton homme. Ah en fait mon nom est Galowyr Dyrian, c’est long et plutôt bizarre, donc tu peux m’appeler par le surnom qui t’amusera tant que ce n’est pas « le manchot » qui risque de vite m’énerver. Bon et bien allons y libérons le deuxième prisonnier. Pas besoin de me remettre les liens, il suffit que je garde les mains dans le dos.

      Il croisa ses mains derrière son dos, et se mis à avancer. Son compagnon le suivait. Suivant les indications de ce dernier, ils avancèrent vers le fond du couloir où se trouvait la seconde cellule. Il n’y avait pas de garde. Le gros Robert avait été le seul chargé de la surveillance cette nuit. C’était plutôt un avantage ils n’auraient aucun mal à le libérer. Il regarda le détenu un instant. Il semblait endormi.

      Bon on le sort de là. Passe-moi les clefs !

      Tournure polie qui signifiait qu’il arrachait les clefs des mains de son compagnon. Cela ne pris que quelques instants. Le prisonnier se réveilla rapidement les yeux gonflés par la fatigue il dit encore à moitié endormi.

      Qu’… est … ce qu’il y a ?

      Tu poseras des questions plus tard, on se fait la malle.

      La réponse du balafré eut plus d’effet qu’une dizaine de tasse de café, et le voleur fut aussitôt sur ces pieds prêts à se tirer. Soudain un bruit de corne se fit entendre. Merde qu’est ce que ça pouvait être, à cette heure là à part une sorte d’alarme il ne voyait pas.


      Bon bah je crois qu’on va laisser tomber la version du plan on y va discret pour la version que je préfère ...

      Il eu un sourire qui dévoila toutes ses dents.

      Celui on où se taille en tranchant dans le lard de quelques marines, mais avant ça il me faut une flingue ou un truc de ce genre et pour mon camarade de cellule aussi.

      Ecoutant son instinct il ouvrit la porte la plus proche de la cellule. Ou plutôt il la défonça d’un immense coup de pied. La pièce n’était pas l’armurerie, comme il l’avait espéré, mais contenait un nombre de caisse assez importante. Sans doute la cargaison que transportait le navire.

      Hé ramenez-vous les gars ! Si on doit sortir en force autant qu’on ne le fasse pas à mains nues.

      Il ouvrit une des caisses au hasard, il contenait des pistolets ainsi que de la poudre et quelques balles. Parfait ! Il en prit deux qu’il chargea au plus vite, sans regarder ce que ses camarades faisaient. Il prit l’un des flingues dans sa main droite, et coinça l’autre dans le haut de son pantalon. Il entendit alors des bruits dans le couloir. Déjà là ces marines, pour des fonctionnaires ils allaient plutôt vite à faire leur boulot. Il était temps de s’amuser maintenant. Il fonça rapidement dans le couloir, un homme s’y tenait et semblait observer les cellules vides. Sa tenue n’indiquait pas un grade très élevé. Sans doute un sous officier, c’était déjà ça … Il braqua l’arme sur lui en souriant d’un air mauvais.

      Mais que fait un marine ici à une heure si tardive. Tu ferais mieux de faire attention, mon petit soldat les nuits sont dangereuses à Tanuki. Maintenant tu vas nous laisser partir toi et tes larbins, sinon je te troue le front avec grand plaisir ordure. Tu auras une place toute trouvée dans les flammes de l’enfer, enfin s’il existe.

      Il ne savait pas si les deux autres l’avaient suivis mais tant pis, il était bien capable de se débarrasser de ce type, il n’avait pas l’air bien fort.


      Dernière édition par Galowyr Dyrian le Lun 12 Déc 2011 - 17:50, édité 2 fois
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      Cette soirée allait longtemps rester dans la mémoire du jeune pirate. Agression d’un marine, vol de son uniforme, usurpation d’identité et libération d’un pirate emprisonné. Si on le lui avait dit qu’il aurait commis tant de délits en une soirée, Seido ne l’aurait pas cru. Rencontrer un pirate le faisait sourire. Cela faisait quelques temps déjà qu’il en cherchait. Cependant, le dénommé Galowyr Dyrian ne correspondait pas vraiment à l’idée que se faisait Seido par rapport à un futur nakama. Le meurtre gratuit ne faisait pas partie de ses habitudes.

      Moi c’est Noroma D. Seido, tu peux m’appeler Seido. On n’est pas là pour faire des manières ! Allons libérer l’autre prisonnier.

      La cellule n’était pas bien loin, seulement au bout du couloir. Seido avança au même rythme que son compagnon, faisant mine de lui tenir les poignets. Il fût ravi de constater que personne ne gardait cet endroit. Cela devait être son jour de chance ! Lorsqu’on lui demanda les clés pour libérer leur futur allié, Seido n’eut même pas le temps de réagir qu’on lui ôta les clés des mains. Décidemment, il avait à faire avec un pirate fort nerveux. Alors que celui-ci se montra fort rustre, le médecin se présenta de la même manière que précédemment. Il n’eut pas le temps de demander le nom de son interlocuteur qu’un alarma sonna.

      Déjà ? Ils sont bien rapide …

      Bon bah je crois qu’on va laisser tomber la version du plan on y va discret pour la version que je préfère ... Celui on où se taille en tranchant dans le lard de quelques marines, mais avança il me faut une flingue ou un truc de ce genre et pour mon camarade de cellule aussi.

      Seido poussa un petit soupir. Lui qui avait mis en place un joli plan, voilà que tout tombait à l’eau. Au moins, maintenant, il pouvait enfiler son manteau et son chapeau ! Il se sentait un peu nu sans …

      Hé ramenez-vous les gars ! Si on doit sortir en force autant qu’on ne le fasse pas à mains nues.

      Le médecin constata avec stupeur ce que contenait la pièce voisine. Il n’aurait jamais pensé à chercher la cargaison près des cellules. Seido n’avait pas vraiment besoin d’armes. Il portait déjà deux sabres à la ceinture, du côté gauche, et son précieux revolver à droite. Cependant, il plaça quatre pistolets dans son sac. Avec le sabre qu’il avait volé au marine, revendre le tout lui procurerait une belle petite somme. Il songeait déjà à ce qu’il allait faire avec… Prendre un navire, inviter des filles à sortir,
      renouveler sa garde-robe… En fait, il aurait sans doute besoin d’en revendre plus. Malheureusement, il remarqua que Galowyr s’en allait. N’ayant pas envie de voir le sang coulé inutilement, il le suivit sans rien prendre de plus, mettant son sac sur ses épaules.

      Allez, tu viens aussi toi ! On doit partir d’ici sans tarder !

      Ainsi, accompagné par le bandit sans nom, Seido rejoignit le manchot, qui braquait déjà son arme vers un marine.

      Mais que fait un marine ici à une heure si tardive. Tu ferais mieux de faire attention, mon petit soldat les nuits sont dangereuses à Tanuki. Maintenant tu vas nous laisser partir toi et tes larbins, sinon je te trou le front avec grand plaisir ordure. Tu auras une place toute trouvée dans les flammes de l’enfer, enfin s’il existe.

      D’un geste rapide, Seido dégaina son revolver, une arme unique en son genre. De sa main libre, il ôta le barillet gris, et inséra un autre, de couleur blanche. Il remarqua que le marine avait vu ses vêtements.

      Si ça peut te rassurer, je ne suis pas un marine. J’ai piqué l'uniforme d’un gars, un certain Charles. Quel idiot ...
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      Il y avait effectivement un bruit derrière le marin. Avant qu’il n’ait eu le temps de faire le moindre mouvement, il sentit un point glacé au niveau de sa nuque. Bien que cela ne lui soit jamais arrivé auparavant, il n’avait pas le moindre doute de ce dont il s’agissait. Le bout d’un canon de révolver. Le petit déclic caractéristique du barillet confirma ses craintes. L’alarme n’avait pas été sonnée depuis longtemps mais Rain avait tout de même pensé que les prisonniers se seraient carapatés sans perdre de temps. Il avait été négligent et maintenant, il était en position défavorable. Il avait été négligent et s’en voulait.

      -Mais que fait un marine ici à une heure si tardive. Tu ferais mieux de faire attention, mon petit soldat les nuits sont dangereuses à Tanuki. Maintenant tu vas nous laisser partir toi et tes larbins, sinon je te troue le front avec grand plaisir ordure. Tu auras une place toute trouvée dans les flammes de l’enfer, enfin s’il existe.

      Fort heureusement, un scientifique à toujours quelque chose sur soi. Il plaça discrètement sa main dans sa poche, sans faire de mouvements brusques, afin de ne pas sembler avoir une attitude agressive. Même s’il était bien plus fort que le prisonnier en combat, il avait très peu de chance d’esquiver une balle à bout portant. Il pouvait essayer de l’arrêter avec les dents mais bon, ça passait mal quand même. Après un instant, il remarqua un autre homme, un marin ! Rassuré, il tourna la tête dans sa direction mais vit que celui-ci aussi pointait une arme à feu dans sa direction. C’est quoi ce délire ?

      -Si ça peut te rassurer, je ne suis pas un marine. J’ai piqué l'uniforme d’un gars, un certain Charles. Quel idiot ...

      Oh putain.... Ca s’annonçait mal mais ca expliquait pas mal de choses. La libération, les deux gardes assommés.... Bon, il y avait quoi dans ces poches alors ? Une dose de poison... Pas très utile, il faudrait qu’il puisse l’enfoncer dans la cuisse des deux en même temps. Non, restons réaliste, il aurait une balle collée entre les deux yeux avant d’atteindre le deuxième adversaire. Un sachet de poudre noire ? Ca c’était mieux ! Il sortit délicatement la main et chercha à gagner du temps pour pouvoir chercher son briquet.

      -Vous êtes mignons tout les deux. Mais mes hommes sont en train de fouiller le navire, ils peuvent débarquer d’un instant à l’autre. Et quand ils seront tout là, vous n’aurez plus la moindre chance de vous en sortir. Même si vous me tuez d’ailleurs, ca ne changera rien. Un coup de feu, les feraient arriver en quatrième vitesse et vous seriez foutus.

      Tout en parlant, il tapotait lentement le sachet afin que la poudre, noire et donc très difficilement visible sur le plancher, se répande entre le marin et les pirates. Il finit par trouver son briquet, le garda crispé dans sa main et releva la tête lentement. Depuis tout à l’heure, il était toujours accroupi et dos tourné à ses ennemis. Il n’avait même pas le prisonnier dans son champ de vision, ce qui était gênant pour prévoir son plan de sortie. Il fit semblant de regarder quelque chose sur le mur pour détourner l’attention et, la main droite dans le dos, fit jaillir une étincelle. Rain était heureux d’avoir toujours un briquet sur lui. Tous les chimistes se devaient d’en avoir un pour allumer leur bec bunsen. Et maintenant, ca allait surement lui sauver la vie.

      L’étincelle s’envola et atteignit le tas de poudre. Un flash aveuglant emplit la pièce et une grande flamme s’éleva, tandis qu’une fumée noire envahissait la pièce. Rain avait déjà roulé au fond de la cellule, sachant sa fuite couverte par la fumée dense. Mais il devait sortir de là. Il sauta dans la fumée, les bras tendu, espérant frapper les deux pirates au passage. Il se dégagea en jouant des épaules car le couloir était assez étroit et que les individus gênaient le passage. Dans la confusion, il ne savait même pas s’il avait réussi à les frapper, mais en tout cas, il était dehors et eux toujours dans le couloir des cellules. Ils ne pouvaient sortir que par là. Et avec cette fumée, il n’allaient surement pas y rester très longtemps. Rain ouvrit la porte de sa chambre et souffla rapidement dans sa corne. Les hommes n’allaient pas tarder à rappliquer pour le soutenir. Il venait d’enfiler ses poings américains à lame et les attendait.


      -Allez les gars ! Ramenez-vous ! Vous vouliez ma peau ? Venez la chercher ! Et si tu te demandais si l’enfer existe, la réponse est oui. Je vais d’ailleurs vous en montrer le chemin.

      Une fois la peur passée, il sentait la colère monter en lui. Ces deux enfoirés risquaient de faire foirer toute la mission. Alors qu’il avait été indulgent et comptait les faire libérer, voilà comment il en était remercié. Il aurait mieux fait de le faire exécuter séance tenante comme l’auraient fait beaucoup de chef mains à sa place. Sa gentillesse le perdra. Il détestait les pirates sans morale comme ceux-ci, prêt à ôter la vie au premier qui ne se pliait pas à leur volonté. La vie c'était sacré, bordel! Ils en avaient une seule, comme chacun en ce bas-monde! Il bouillonnait intérieurement et sentait des spasmes parcourir ses bras et des tics nerveux agitaient son visage. « Le Fou » allait arriver, les pirates auraient plutôt intérêt à fuir ou à être prêt à se battre. Ça allait être violent !!


      [HRP]Perte d'une dose de poudre noire[/HRP]
        Galwoyr sourit ils le tenaient, Seido l’avait lui aussi dans sa ligne de mire, il ne manquait plus qu’à faire de jolie petit trou dans le bel uniforme du marine. Comme quoi on avait beau dire, mais le travail d’équipe ça avait parfois du bon, quand tu te coltinais pas une bande de bras cassés doublés d’idiots complets, ce qui lui était malheureusement arrivé trop souvent dans ses petits boulots. Le doute qui commençait à ronger le marine était un spectacle délicieux à ses yeux. Il voyait la peur dans ses yeux, un grand sourire aux lèvres il s’apprêtait à appuyer sur la gâchette. Mais le marine se reprit en disant avec confiance :

        -Vous êtes mignons tout les deux. Mais mes hommes sont en train de fouiller le navire, ils peuvent débarquer d’un instant à l’autre. Et quand ils seront tout là, vous n’aurez plus la moindre chance de vous en sortir. Même si vous me tuez d’ailleurs, ca ne changera rien. Un coup de feu, les feraient arriver en quatrième vitesse et vous seriez foutus.

        D’une certaine façon, ça lui sauva la vie. Le balafré s’apprêtait à répondre avec sa verve habituelle, et toute son arrogance aussi. Renforçant sa prise sur son pistolet, il fut soudain intrigué par le regard fuyant du marine qui semblait regarder le mur droit du couloir. A peine le balafré eu-t-il détourné le regard qu’un immense flash vint l’aveuglé.

        Quelle belle enflure ce marine !

        Les capacités limitées de Galowyr ne lui permettait pas de comprendre ce qui avait bien put se passer, mais un immense nuage de fumée noir avait enveloppé le couloir, rendant sa respiration difficile et l’aveuglant totalement. La rage bouillait en lui, ce type lui tapait sévèrement sur le système, il n’avait plus qu’une envie l’envoyer rôtir en enfer, chaque marine en vie constituait une insulte vivante à son père. Il allait se faire un plaisir de débarrasser le monde de l’un de ces outils d’un gouvernement sans volonté. Submergé par la rage et la haine, il en oublia totalement Seido et l’autre prisonnier, toutes ses pensées allaient vers le marine sur le pont qui les provoquaient sur de sa victoire :


        -Allez les gars ! Ramenez-vous ! Vous vouliez ma peau ? Venez la chercher ! Et si tu te demandais si l’enfer existe, la réponse est oui. Je vais d’ailleurs vous en montrer le chemin.

        Il s’imaginait pouvoir les tuer. Quelle blague ! Il allait se faire un immense plaisir de lui donner tort. Peu lui importer que le marine soit plus fort ou plus faible que lui à présent, où que ces larbins se pointent ou même son évasion. Il voulait se battre, rien de plus rien de moins. Il garda le pistolet qu’il avait à la main, et fonça vers la direction d’où provenait la voix.

        Galo’s stealth kick !

        Hurla-t-il en exécutant une variante étrange d’un coup de pied sauté lorsqu’il sortit de la fumée. Un sourire aux lèvres montrait qu’il était plutôt content du nom qu’il avait donné à cette pseudo-technique. Mais cette attaque si bien nommée ne fut en réalité d’aucune utilité puisque ne voyant pas sa cible il frappa largement à coté. Mais il se ressaisit facilement, et fixa son adversaire droit dans les yeux. Il sentait ce mélange de peur et d’excitation qui montait en lui, cette sensation unique que seul un combat pouvait lui procurer, cette sensation qui le faisait se sentir vivant.

        Son adversaire se battait avec d’étranges armes. Deux pièces de métal qui prolongeaient les excroissances des articulations osseuses de sa main et qui se prolongeaient d’une lame. Il n’avait jamais vu ce genre d’arme, de toute façon il n’avait qu’une main ça lui aurait servi à rien ce genre de truc. Souhaitant prendre l’initiative, il couru vers son adversaire, et frappa à l’aide de son crochet de taille. Son opposant esquiva facilement en faisant un bon en arrière. C’est à ce moment là que Galowyr pointa son flingue sur lui et fit feu. Mais il avait tiré trop vite, la balle se contenta d’érafler l’épaule du marine, il n’eut même pas le temps de rager sur son manque de précision, un coup de poing vint le cueillir en plein ventre, lui coupant le souffle, suivi rapidement d'un uppercut lui fit faire un vol plané qui l'envoya valsé au sol de l'autre coté du pont. Les poings du marine faisaient terriblement mal. Mais il se mit à rire en se relevant.

        Que c’était bon, cette douleur, cette angoisse. Le coup avait fait tomber son arme, si Seido n’agissait pas rapidement il ne donnait pas cher de sa peau. Mourir comme ça sur le pont d’un navire marine … Une jolie ironie de la vie, mais la mort avait tendance à toujours refuser ses invitations, qu’en serait-il pour cette fois ?

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        Pointant son arme vers le marine, Seido réfléchit à la suite. Il était assez évident que le bruit d’une détonation allait attirer les autres marines. Cependant, ce n’est pas ce qu’il l’ennuyait. En effet, même s’il se retrouvait face à trois ennemis, le marine était calme, beaucoup trop calme. De plus, ne pas le voir entièrement n’arrangerait rien à cela. Qui sait, c’était peut-être un leurre ?

        Alors qu’il s’apprêtait à répliquer aux paroles du marine, le flash lumineux le surprit. Un alchimiste, et un doué en plus ! Ebloui par la lumière, le pirate se cogna la tête contre le mur, faisant tomber son chapeau. Mais cela ne s’arrêta pas là ! En voulant le ramasser, quelqu’un le frappa à la tête et le renvoya contre le mur. Par réflexe, et fort heureusement, il réussit à protéger sa tête avec son bras gauche. On a toujours conseillé d’éviter les commotions cérébrales.

        Quelle belle enflure ce marine !

        Seido hocha simple la tête, un peu étourdi à cause du choc. Ce marine allait regretter d’avoir croiser sa route. Il cherche son compagnon du regard, mais ne le trouva pas. Il devait déjà avoir rejoint leur adversaire. Le pirate trouva quand même un peu dommage d’affronter le marine. En effet, ils auraient pu s’échanger leur connaissance, ou parler de leur création. Mais le destin en avait décidé autrement.

        Allez les gars ! Ramenez-vous ! Vous vouliez ma peau ? Venez la chercher ! Et si tu te demandais si l’enfer existe, la réponse est oui. Je vais d’ailleurs vous en montrer le chemin.
        Galo’s stealth kick !

        En attendant cet échange, Seido n’eut plu aucune hésitation. Galowyr affrontait le marine. Alors qu’il s’apprêtait à aller rejoindre son compagnon, Seido se souvint de l’autre prisonnier. Le bonhomme ne semblait pas vouloir venir. Ainsi, de sa main libre, Seido le traina hors de la fumée pendant qu’une détonation se faisait entendre.

        Allez, suis-moi ! On ne va pas laisser tout l’amusement à Galowyr quand même !


        Bien entendu, alors qu’ils arrivaient, les deux autres étaient déjà en pleine action. Le marine se battait à l’aide de coups de poing américain, et le pirate à l’aide de son crochet. Pour le peu qu’il avait vu, Seido estima que le marine avait l’avantage, ce qui n’était pas un bon signe. Voyant trois autres marines arriver, le pirate n’eut d’autres choix que d’aller à leur rencontre. Il changea une nouvelle fois le barillet de son arme.

        Dès qu’il aperçut ses cibles, une étrange et pourtant très familière sensation parcourut son corps. Juste avant un tir, il avait souvent l'impression d'être seul, comme si les choses autour de lui n'était plus là. Une fois passée cette phase, le temps semblait être ralenti, lui laissant l'occasion d'ajuster son tir. Une fois cela fait, le pirate ouvra le feu.

        La première balle toucha le deuxième marine à la jambe, du côté intérieur de la jambe. Le genre de blessure qui empêchait de marcher. La deuxième, elle, toucha le marine le plus proche au flanc gauche. Ce n’était qu’une blessure légère, mais une abondante quantité de sang s’en échappait déjà. La troisième balle ne fit qu’effleurer sa cible. Seido poussa un soupir. Deux cibles sur trois, c’était déjà pas mal. Il changea une nouvelle fois de barillet et dégaina le sabre qu’il avait volé et se prépara au combat rapproché.

        Un peu avant que son adversaire soit près de lui, Seido tira une nouvelle fois. Mais il rata son adversaire d’un moins un mètre et le tire passa derrière le dos de Galowyr. Mais dès que la balle toucha le mur, un flash lumineux parcourut la pièce. Seido, le sourire aux lèvres, venait d'user du même stratagème que le marine.

        Galowyr, j’espère que cette distraction t’es utile, on devrait se replier avant de se faire encercler !
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        Comme il s’y attendait, les pirates ne tardèrent pas à sortir pour venir à sa rencontre. La fumée qui se dégageait de sa poudre était rapidement irritante et ils n’avaient guère le choix. Rester dans les geôles leur aurait offert une mort par suffocation des plus misérables. Le premier, qui se nommait Galowyr, sortit du couloir et tenta de l’avoir par surprise. Son arrivée fut spectaculaire et seul un magnifique réflexe de Rain lui permit de ne pas se prendre un coup de pied latéral en plein face. Il vit le pirate lui foncer dessus de manière assez grossière et esquiva d’un bon vers l’arrière. Il n’eut pas le temps de comprendre, alors qu’il allait contre-attaquer, il vit son adversaire sortir son révolver et tirer. Un léger picotement dans l’épaule lui apprit qu’il avait été touché mais il ne perdit pas de temps à savoir si la blessure était sérieuse ou pas. Il continua dans sa lancée, ne prêtant pas attention à la balle et lui enfonça son poing dans le ventre, et, profitant qu’il se plie en deux, l’atteignit au niveau du menton pour l’envoyer valdinguer.

        Du coin de l’œil, il vit que ses hommes l’avaient rejoints et croisaient le fer avec le premier pirate, déguisé en marin. Rain voulait essayer d’envoyer le premier au tapis avant de s’occuper de l’autre. Même s’il dominait en un contre un, il n’était pas sur de pouvoir tenir face aux deux, surtout avec des armes à feu dans l’équation. Il fonça vers Galowyr et se mit à tourner sur lui-même, ses sabres rasant le sol.


        -Bouncing Dragon !

        Sa technique consistait à faire rebondir ses lames sur le sol dans une trainée d’étincelles et de crissements stridents. Les oscillations que faisaient les lames en rebondissant rendaient leur trajectoire très difficile à anticiper. Il s’agissait plus de percer la défense adverse que de réellement blesser même s’il avait déjà clos des affrontements avec cette tactique. Diversion visuelle, diversion auditive et double attaque difficilement anticipable. C’était un bon cocktail !

        Il s’immobilisa une fois le coup porté et prépara toute sa force pour porter un coup de grâce magistral au pirate à crochet. Mais un flash lumineux le stoppa net au beau milieu de sa course. Il s’était fait avoir à son propre piège. Y aurait-il un chimiste chez les ennemis ? Ou aurait-on récupérer un peu de sa propre poudre qui n’aurait pas été touchée par les flammes ? En tout cas, il perdit cinq secondes de visions et quand il rouvrit les yeux, son adversaire avait disparu. Deux marines étaient à terre, vivants, mais peut-être pas pour longtemps.

        Les vingt marins avaient finit par arriver. Les deux pirates en face faisaient pâle figure en comparaison mais leurs révolvers leurs donnaient un avantage pour le combat éloigné. D’un mouvement du bras, Rain fit signe à sa troupe en hurlant.


        -Chargez, messieurs !

        La fureur du combat s’était emparée du scientifique. Suivi par dix-huit marins, il avait bien l’intention de défoncer ces deux là, ces deux pirates qui mettaient en péril sa mission, ses chances de promotions et donc sa future carrière ! Il n’allait pas les laisser s’en tirer aussi facilement. Il tenta une attaque directe de la droite, se retourna et, emporté par son élan, sauta en avant, se retourna en l’air et lança la lame de sa main gauche, sa moins forte, dans le dos de son adversaire.

        -Dragon Arrow

        Lancer une lame aussi tranchante dans le dos de quelqu’un qui venait d’encaisser ou d’esquiver un coup, ca assurait quasiment à tout les coups le jackpot. Les attaques à distance sur un adversaire n’étant pas bien poser sur ses appuis et un choix stratégique qui avait souvent donné des résultats concluants. On verra bien, il reste toujours une lame de toute façon.


        Dernière édition par Rain Maniko le Lun 12 Déc 2011 - 20:43, édité 1 fois
          Il frappait fort l’enfoiré, trop fort même. Surtout que les jointures métalliques de ses armes rendaient l’impact de ses coups encore plus puissants. Le balafré n’avait pas l’habitude de se battre contre plus fort que lui, lui son boulot consistait le plus souvent à frapper sur les plus faibles, domaine dans lequel il fallait bien avouer il se débrouillait plutôt bien. Une chose était sûr c’est qu’il ne ferait pas long feu contre un adversaire de cette trempe. Bien qu’il détestait toujours se retrouver en position d’infériorité, car c’était un homme fier et maudissant la faiblesse, il aimait plus que tout se sentir au pied du mur. Peur, excitation, espoir et douleur. Il ne retrouvait cette sensation si plaisante nulle part ailleurs. C’est pourquoi même dans cette situation, il ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire carnassier et de rire froidement au nez de la mort. Il fit bouger sa mâchoire inférieure pour vérifier que le coup de poing ne l’avait pas trop abimée, à son grand étonnement il n’avait rien de grave. Il était plus solide qu’il ne le pensait. Enfin il ne fallait pas non plus en abusé de cette solidité quatre cinq coup comme ça et il allait vraiment finir par déguster. Il fit craquer son cou, tout en fixant le chef marine.

          Quitte à se répéter il lui avait quand même mis une sacrée mandale. Des bruits de l’autre coté du pont attirèrent un instant son regard, Seido avait entamé le combat avec d’autres marines. Il se battait à l’arme blanche de façon respectable et semblait avoir le dessus dans son combat. Pff s’il aimait s’amuser avec le menu fretin c’était son problème. Le balafré lui était bien décidé à se farcir le commandant, et à transpercer sa jolie tête d’un bon coup de crochet. Non mais sérieux pour qui il se prenait cet imbécile avec ces faux airs de beau-gosse et cette paire de lunette violette. Comme si Galowyr Dyrian pouvait perdre contre un clown pareil, le marine n’avait pas en effet une corpulence de combattant au corps à corps loin de là. Non impossible qu’il puisse perdre contre ce mec. La suite des événements donna malheureusement tort à notre pirate …


          Boucing Dragon !

          Voilà ce que le marine hurla en entamant une rotation sur lui-même. Galowyr avait juste retenu le nom de la technique, non mais quel nom ridicule. Un nom de technique moche ça gâchait tout … Mais c’est vrai que tout le monde n’avait pas forcément son talent pour nommer les attaques. Heu mais ce n’était pas le moment là il était en plein combat. Dans un bruissement métallique et une nuée d’étincelles, le gradé frappa de ses deux lames. Il sentit une douleur sur ses flancs. Le sang du balafré jailli. La blessure n’était pas trop grave mais il n’avait rien pu faire. Son adversaire voulut profiter de la surprise pour placer un coup plus puissant pour clore le combat rapidement et définitivement. Il n’aurait pas le temps d’esquiver. Ainsi se finissait les aventures de Galowyr Dyrian, plus bandit que pirate, il tomberait vite dans l’oubli. Soudain un flash lumineux vint aveugler un court instant son adversaire. Galowyr en profita pour exécuter une roulade, ou du moins un mouvement qui y ressemblait, sur le côté pour se mettre à l’abri. Les dieux ne voulaient vraiment pas de son âme. Enfin son sauveur n’avait rien de divin, il s’agissait de Seido. Ce dernier semblait comprendre que la situation ne tournait pas véritablement en faveur des pirates et lui hurla :

          Galowyr, j’espère que cette distraction t’est utile, on devrait se replier avant de se faire encercler !


          Il lui aurait volontiers répliqué, que peu importait le nombre de marine, il se ferait un malin plaisir de tous les envoyer en enfer, mais il n’allait pas abuser. Il avait frôlé la mort après tout. Combattre oui, mourir de façon si minable non. Alors qu’il commençait à fuir, Rain ne semblait pas disposer à le laisser partir gentiment. Le balafré esquiva un coup du gradé qui venait de la droite. Mais son adversaire bondit en l’air, et lança l’une de ses lames.

          Dragon Arrow !

          La lame s’enfonça dans son épaule gauche, lui arrachant un juron et une douleur atroce. En colère il arracha la lame de son corps. Oh qu’est ce qu’il aurait voulu lui massacrer sa jolie petite tête. Mais il n’en avait absolument pas les moyens.

          T’as raison, on ne va pas abuser de leur hospitalité !

          Puis regardant à nouveau son adversaire, il lui adressa un sourire narquois.

          Retour à l’envoyeur. Galo Arrow !

          Il avait lancé la lame vers son propriétaire de sa main droite. Sans regarder si son attaque avait atteint sa cible, il en profita pour prendre la poudre d’escampette. Tout en tenant son épaule endolorie. C’était une blessure de fillette ça. Une bonne clope un petit verre et il ne sentirait plus rien. Ceci dit ça lui faisait souffrir le martyr. Un marine vint lui faire face, un coup de genoux dans son ventre et un coup de boule, lui firent comprendre que Galowyr n’avait pas de temps à perdre. Il sauta du pont et se mit à courir sur les quais. Il espérait que Seido et l’autre prisonnier le suivaient. Il allait avoir besoin de leur matière grise, parce que là il avait beau se creuser la tête … bah il ne trouvait pas d’idées pour échapper à ces chiens de marines.
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          Poussant un soupir, Seido fût soulagé de voir que son tir avait eu l’effet désiré. En combattant son propre adversaire, il avait clairement vu l’étrange attaque du chef des marines, dont le nom plaisait beaucoup à Seido. On pouvait clairement voir que les pirates n’affrontaient pas n’importe qui. Malheureusement pour eux, c’est ce genre d’adversaire qui pouvait les mettre en prison.

          Sly Move !

          Voulant en finir au plus vite avec son adversaire, Seido tenta l’un de ces mouvements. D’un geste vif, il donna un coup vertical en tenant le sabre à une main. En jouant avec ces épaules, il modifia la portée de la lame, qui était précédemment plus courte. N’ayant pas l’habitude de ce genre de mouvement, son adversaire ne réussit pas à le parer complètement. Même s’il était maintenant blessé à l’abdomen, celui-ci contre-attaqua directement, voulant profiter de l’ouverture que Seido laissait sur son flanc droit. Pivotant sur lui-même, il esquiva le coup en faisant glisser la lame sur son revolver et donna un puissant coup de ce dernier sur la tempe du marine.

          Dragon Arrow !

          Le geste du marine laissait le pirate sans voix. Lancer son arme ainsi montrait sa grande dextérité. La lame s’enfonça directement dans l’épaule gauche de Galowyr, qui battait en retraire. Pas très content, il ôta la lame d’un mouvement sec et la lança vers le marine, à croire que les deux hommes aimaient se lancer des choses… Une fois à l’abri, Seido devrait s’occuper de la blessure de son compagnon. En parlant de compagnon, que faisait donc l’autre prisonnier ? Regardant autour de lui, le pirate le vit finalement.

          Quelques instants plutôt, un groupe d’une vingtaine de marine arrivaient sur les lieux, pour le plus grand bonheur des pirates. Le prisonnier, au nom inconnu, s’était aventuré dans le couloir d’où venaient ceux-ci. Le pauvre homme n’avait pas de chance. Etant déjà entouré par quatre personnes, son destin était déjà sceller. Laissant échapper un soupir, Seido courut afin de rattraper Galowyr, laissant son autre compagnon là. On ne pouvait rien faire pour lui.

          Quoi que, il y avait bien une chose à faire. Ouvrant son arme, Seido fit tourner le barillet afin de choisir une balle en particulier. Visant le plafond, entre les marines et lui, Seido tira, et se mit à courir. Dès que la balle toucha le plafond, elle explosa, laissant échappée une épaisse couche de fumée.

          *J’espère que ça va les ralentir un peu… Le temps de préparer l’autre surprise au moins…*


          Ayant rengainé sa lame, Seido pouvait jouir de sa main libre pour changer une nouvelle fois de barillet. Une fois cela fait, il pouvait se permettre de courir plus rapidement, en espérant rattraper son compagnon. Lorsque le pirate arriva sur le pont, Galowyr courrait déjà sur les quais. On dirait qu’il avait, comme on dit chez Seido, le feu aux fesses.

          Hey ! Attends-moi !

          D’un bond, il sauta du navire. N’étant pas un bon acrobate, l’atterrissage se passa plutôt mal. Son fessier subit un rude choc. Se relevant, il entendit la voix du chef des marines qui donnait des ordres à ses hommes. Ils n’allaient pas tarder à le rejoindre.

          Avec les compliments de Noroma D. Seido ! *BANG*

          Pointant son revolver vers le navire, il tira vers une partie en bois un rien à l’écart des marines. Avant même d’atteindre sa cible, la balle s’ouvrit, laissant la place à une autre plus petite entourée de… flamme ! Le sourire aux lèvres, Seido partit dans la direction qu’avait prise son compagnon. Il n’avait pas besoin de regarder pour connaître la suite, l’odeur suffisait. En effet, la parcelle du navire que le pirate avait visé prenait feu. Pour ne pas abîmer leur précieux navire, et ce qu’il contient, les marines devaient s’en occuper tout de suite. De quoi les occuper un moment.

          Au bout de quelques minutes, Seido finit par retrouver son compagnon, appuyé contre un mur. En l’examinant brièvement, il était assez évident que la blessure le faisait souffrir.

          Ne t’inquiète pas, je suis médecin. Allons dans un endroit tranquille, je pourrais regarder un peu mieux ta blessure. Tiens, applique ça déjà. Ca va piquer un peu …

          Seido sortit un petit bocal de son sac, qui contenait une substance pâteuse.
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          La lame avait eu l’effet désiré et était allé se ficher droit dans l’épaule du pirate au crochet. En voilà un qui ne poserait plus de problèmes pour le moment. Rain décida de s’occuper du second pirate, celui qui s’était fait passer pour un marine. Ce dernier semblait utiliser essentiellement un révolver. Sa maîtrise du sabre n’était vraiment pas bonne et on sentait qu’il ne s’agissait pas de son arme de prédilection. Il s’avança vers lui avec la ferme intention de lui faire mordre la poussière lorsqu’il sentit une douleur dans le mollet droit. Il trébucha sous la surprise et se retint de justesse à la barrière du navire. Un rapide examen lui montra qu’il avait été victime d’un retour de flamme. Galowyr lui avait renvoyé sa lame et avait fait mouche. Cela pouvait être un point positif, au moins, il avait de nouveaux ses deux armes fétiches.

          -Ha ba si, en fait il me fera chier jusqu’au bout celui-là....

          Le marin se releva en grimaçant et, surpassant sa douleur, reprit sa route. Sa jambe le lançait à chaque pas mais il pouvait toujours marcher. Et la machine à baffe était en parfait été en tout cas ! Il vit avec plaisir que le troisième compère venait de se faire chopper lorsqu’une détonation se fit entendre tandis qu’une fumée épaisse s’élevait du couloir des geôles. Encore une diversion de fana des flingues ! Ces munitions à effet multiples étaient très intéressantes et mériteraient d’être étudiées de plus près. La fumée se dissipa lorsque le prisonnier tenta de s’enfuir en se frayant un chemin. Rain fut le plus rapide et lui coupa la route. Un bras, une tête, de la vitesse et...... coup de la corde à linge !!! Celui-là était bon pour retourner dormir dans sa cellule. Les deux autres par contre.... Où ils sont ceux-là ?

          -Là-bas ! Tirez !

          Un des marins avait repéré les deux protagonistes en train de se faire la malle sur les quais. Bande de lâches ! Venez affronter ce que vous avez volontairement provoqué ! Les marins qui n’étaient pas à terre se saisirent de leur fusil et commencèrent à canarder. Ils étaient loin mais pas hors de portée. Soudain, une secousse légère se fit entendre. Rai n’y préta pas attention mais fut vite dérangé par une odeur de brulé. C’était le navire, il commençait à partir en fumée au niveau de la proue. Surement une facétie du tireur, encore une fois. Il réagit immédiatement.

          -La moitié descend sur le quai et me pourchasse ces enfoirés ! L’autre s’occupe de maîtriser ce début d’incendie ! Exécution !

          Pour sa part, il avait bien mieux à faire. La surexcitation qui le gagnait toujours lorsqu’il découvrait quelque chose était en train de le submerger. Il venait de buter contre une douille de Seido, le pirate aux revolvers. Il la ramassa et la mit dans sa poche. Il tenta de se souvenir du point d’impact de la seconde. C’était quelque part vers le couloir. Il avança et se mit à chercher dans les murs, un quelconque impact. L’odeur de fumée était encore très présente et désagréable. Il finit par trouver ce qu’il cherchait près de l’angle formé par le mur et le plafond. Il parvint à extraire la balle et la mit avec l’autre. Des coups de feu éclatèrent sur le port. Impossible de savoir de quel camp les coups de feu venaient. De toute façon, le vice-lieutenant n’en avait plus rien à faire à présent. Qu’ils aillent au diable ! Il venait de faire les frais d’une technique extrêmement ingénieuse qui pourrait bien lui servir ultérieurement, s’il se penchait sur la question. Un marin vint se placer face à lui au garde à vous. Il lui tendit la main au milieu de laquelle se trouvait la troisième balle, incendiaire. Rain se mit à sautiller en ricanant, la balle à quelques centimètres de ses yeux pour en voir tout les détails. Le matelot regardait le playboy sautiller comme un débile. Il ignorait que « le fou » agissait toujours de manière absurde lorsqu’il réfléchissait ou était content d’une trouvaille.

          -Euh... Le feu à été contenu.....Vous vous sentez-bien ?
          -On ne peut mieux mon gars !

          Il finit par se calmer et remit une mèche de cheveu en place. Il rangea ses nouveaux échantillons et analysa la situation. Après quelques instants de réflexion il ordonna aux marins restants d’aller soutenir ceux descendu sur le quai. Si l’affrontement se poursuivait, ils aideraient au combat. Dans le cas contraire, que tout le monde rentre au navire. La cargaison était bien plus importante que ces deux voyous même pas primés.

            Il avait couru comme un dératé, ce n’était pas tellement son genre mais que voulez vous quand on est rattrapé par son instinct de survie on ne peut pas faire grand-chose. Surtout quand on tient d’une bête dans une bonne partie de son comportement. Il se fit une promesse d’éclater la tête de ce pseudo beau gosse la prochaine fois qu’il le croiserait. Et qu’il n’en resterait rien, enfin rien de regardable en tout cas. Mais en attendant sa blessure à l’épaule lui faisait un mal de chien, si ce n’est plus. Son super manteau était recouvert de sang, il en perdait trop. Enfin c’est ce qu’aurait dit une de ces petites frappes qui polluaient North Blue. Lui c’était un dur, un vrai. Il s’arrêta de courir, et s’adossa contre le mur de la ruelle dans laquelle il avait débarqué, avant de se laisser tomber sur le sol. S’il s’asseyait c’était juste pour se reposer un coup les jambes hein ! Son séjour en geôle l’avait affaibli, aucun rapport avec sa blessure à l’épaule… Ah ce qu’il aurait donné pour un truc à fumer, il n’avait jamais de clopes quand il fallait. Enfin, il lui en fallait tout le temps … Il réfléchit à ce qu’il pouvait faire maintenant. Ces putains de militaire n’étaient pas du genre à abandonner leurs proies si facilement. Surtout que le gogol aux poings américains avait plutôt l’air du genre agressif. Bah même avec un bras en moins, il s’en sortirait. Il s’en sortait toujours. Soudain une silhouette apparut au bout de la rue, il s’apprêtait à se lever pour s’occuper de cette potentielle menace. C’était Seido, Galowyr n’avait pas particulièrement confiance mais il le laissa approcher. Mais que fabriquaient donc les marins ? Son compagnon, si on pouvait l’appeler ainsi, lui expliqua qu’il avait fait diversion en mettant feu au bateau. Ce qui fit sourire le balafré.

            Ah bah tant mieux, ça les occupera ces enfoirés Kuahaha!

            Rire, raviva la douleur de son épaule et son visage se crispa. Seido le regarda et se mit à examiner la blessure. Non mais qu’est ce qu’il foutait lui à l’inspecter comme ça ?

            Ne t’inquiète pas, je suis médecin. Allons dans un endroit tranquille, je pourrais regarder un peu mieux ta blessure. Tiens, applique ça déjà. Ca va piquer un peu …

            Un toubib ? Il avait tiré le gros lot, en plus celui-ci lui couterait rien, ça tombait bien il n’avait pas les moyens de s’en payer un. Non mais par contre il le prenait pour une fillette avec son « ça va piquer un peu » ? Pfff … imbécile. Il appliqua l’onguent. Il serra les dents, bon ok il voulait bien admettre que ça picotait un peu. Un coin tranquille hein ? Où est ce qu’ils pouvaient bien aller ? Il avait beau se creuser la tête il n’avait aucune idée d’où il pourrait se planquer. Encore moins accompagné du toubib. Il avait toujours cette vieille bâtisse abandonnée dont les gens parlaient en ville, et qu’il avait vue en se baladant avant d’être capturé. Cela tombait bien il n’était pas loin. Il se dressa difficilement sur ses jambes. C’est bon ça allait mieux. Son épaule lui faisait déjà moins mal.

            Il y a une vielle baraque pas loin on y sera tranquille les bouseux du coin disent qu'elle est hantée mais qui peut croire ce genre de conneries en plus les chiens ont l’air d’être rentrés à la niche.

            Ils marchèrent aussi discrètement que possible dans les ruelles, la nuit était sombre. Les marines semblaient avoir abandonné la poursuite. Il n’allait pas s’en plaindre, se battre avec un seul bras ce n’était pas tellement son truc. Ils finirent par arriver devant la petite maison qui tombait en ruine. Elle ressemblait tellement au stéréotype de la maison hantée que le pirate était persuadé qu’aucun trouillard de marine n’oserait jamais y rentrer. Lui ne croyait pas à ces conneries, il s’approcha lentement de la porte avant de lui décrocher un coup de pied pour l’ouvrir.

            On va se cacher la dedans jusqu’à demain on y sera tranquille. Ces idiots vont sans doute rester à protéger leur navire. J’éspère que t’es pas du genre pétochard ou maniaque. Puis pour mon épaule ne t’inquiète pas le toubib ça passera tout seul.


            Spoiler:
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