-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

[Île du Scylla] Tous unis frères de la côte !

Après de nombreuses aventures, Shoma avait enfin fini par se poser. Voilà plusieurs mois que la marine avait mis sa tête à prix et le poursuivait sans relâche à travers les mers du sud. Shoma avait toujours quelques longueurs d'avance sur ses adversaires marins, mais à force de jouer au chat et à la souris, il commençait à s'ennuyer.

Son dernier coup en date avait complètement ruiné ses voiles. Heureusement pour lui, à ce moment, la nature était avec lui et la mer se déchaîna contre le navire qui le poursuivait, le coulant au plus profond de la mer. Il avait échapper à ce triste sort, mais maintenant il avait besoin de nouvelle voiles pour pouvoir poursuivre ses aventures.

Son navire arriva sur une petite île assez spéciale. Ce qui troubla Shoma d'entrer de jeu était le port de la ville où il se trouvait. Tous les pavillons étaient des pavillons de pirates. Il n'y avait pas un seul pavillon de la ligue du commerce où d'autre appartenant au groupe des civil. Devant un tel spectacle, il se frotta les mains. Si cette île était un paradis pour les pirates, alors il pourrait y rester un moment sans avoir la marine à ses trousses.

La première chose qu'il fit une fois pied-à-terre était de trouver une taverne afin d'en apprendre plus sur cette île. Territoire de pirate, territoire de discorde, la taverne était le lieu le plus facile à trouver. Il y avait des corps qui volaient dans tous les sens. Chaque équipage voulant imposer sa volonté sur les autres. C'était pareil partout où il y avait des fortes personnalités.

À peine avait-il pousser la porte papillon de la taverne qu'il fut l'objet de tous les regards. Combat, musique, jeu de carte, tous se stoppèrent pour regarder qui était le petit nouveau qui venait d'entrer. Un pirate de plus, rien de bien méchant et après un petit silence, le boucan reprit.

Shoma se sentait à l'aise à l'intérieur de la taverne, malgré quelques pirates en colère, l'esprit y était convivial si on aimait les bagarres et l'odeur de l'alcool. Se posant sur un siège, près du comptoir, il commanda un verre d'alcool. Il avait besoin de quelques choses de très fort pour se détendre.

Le barman regarda le pirate et lui demanda s'il avait de quoi payer sa consommation. Une fois n'est pas coutume, ici, on paye avant d'être servi. Le barman était intelligent, face à des pirates, il était préférable d'encaisser l'argent en premier au risque de se faire rouler.

Shoma sortit de sa poche quelques pièces. Il y avait assez pour deux verres. Le premier était un double rhum. C'était une petite mise en bouche qui le revigora. Le barman le fixait toujours des yeux. Cette fois il se demandait pourquoi, il lui avait donné l'argent qu'il voulait, alors pourquoi continuer de le cribler du regard. L'homme lui parla et lui dit que de tous les pirates, ici, il était le plus renommé, le plus célèbre et si les autres ne l'avait pas remarqué, lui l'avait vite compris.

Tournant sa tête en direction des autres affreux, Shoma ne reconnaissait aucune tête. Aucun de ces pirates ne lui parlait. Le barman se mit à rire et lui fit discrètement une description de chaque équipage présent. Ils étaient au nombre de huit. Ils avaient respectivement entre deux et huit millions de Berrys de prime sur la tête de chaque capitaine.

C'était pas mal pour des amateurs, mais Shoma lui sortait du lot. Sa prime dépassait les dix millions de Berry. Malgré le fait qu'il soit le plus connu, il n'était pas pour autant en position de force, car huit équipage entier contre un, ce n'était pas négligeable.

Le barman aussi était un ancien capitaine pirate, à l'époque, il avait une prime de quatre millions de Berry, mais en essayant d'entrer sur Grandline, il avait rencontré un équipage de marin qui écrasa ses rêves et avait réussi à s'échapper, mais en payant de lourds tribus. En effet, il avait perdu sa main et la remplaça par une autre métallique.

Shoma leva son verre à sa santé et lui dit que contrairement à ce qui s'était passé pour lui durant son voyage sur Grandline, quand lui et ses nakama franchiront le cap, alors il deviendra le seigneur des pirates, même si pour cela il devait perdre ses deux yeux et ses bras.




Dernière édition par Mantle Shoma le Dim 15 Jan 2012 - 23:24, édité 2 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
Scylla. Rien que le nom de cet infâme tripot donnait des boutons au Sous-Amiral Kuro. Il rajusta son par-dessus noir et fit un signe de tête à l’adresse d’un de ses hommes. Voilà deux jours que lui, le célèbre Poigne de fer, observait cet amas de pirates qui grouillait ça et là, en dessous de lui. Bientôt, il serait prêt. Ses hommes préparaient le terrain et il assurerait une victoire écrasante en honneur de la Marine. Cet endroit était le refuge des hors-la-loi et autres agitateurs de rue, ses ordres étaient très clairs. Mais ce n’était pas pour autant qu’il cèderait à la facilité. Il leur offrirait une chance de reddition, mais cette chance ne s’offrirait qu’une seule fois. Il vérifia nonchalamment son fusil, attendant que ses ordres soient transmis, puis il le rangea dans son dos. D’un geste, il rassembla ses troupes. Ils se tenaient sur les renforts de l’île, surplombant la ville où la fange et la vermine se répandaient. Tous étaient volontaires pour cette mission, et triés sur le volet pour avoir l’honneur d’en faire partie. Ce serait un carnage, mais Kuro veillerait à ce que cela ne déborde pas. Il tourna le dos aux diverses bâtisses pour parler à ses hommes.

« Nous voilà réunis en ce jour pour un combat crucial à l’encontre de la piraterie. Veillez à ce que personne ne puisse s’enfuir mais ne sombrez pas dans la même barbarie que nos adversaires. Nous sommes des Marines, et nous allons réduire Scylla en cendres. En avant ! » ordonna-t-il à la cinquantaine de soldats qui l’accompagnait.

La petite troupe se mit en branle et, cachés par de sombres oripeaux, ils se fondirent dans la nuit de la petite cité. Dans un chuintement unanime, ils dégainèrent leurs armes et se dirigèrent vers le point de rendez-vous décidé à l’avance. Seul Kuro avançait au milieu des ruelles, parfaitement en évidence. Il arrivait du côté opposé au port, quartiers où seuls les sédentaires s’attardaient, néanmoins assez sages pour s’écarter à son passage. Poigne de fer. Il marchait empreint de fierté, arborant ses décorations comme un roi l’aurait fait de sa couronne. Et alors que les badauds tremblaient face à cet homme qui riait de leur déconvenue, il écraserait les pirates, et ainsi finirait par mettre la main sur cette ordure qui avait eu ses deux frères. En mettant à la forêt. Voilà comment il imaginait les choses. Et cet endroit n’était pas le premier qu’il mettait à mal. Bien d’autres forbans avaient payé le prix cher de leurs actes. Et aujourd’hui, c’était le tour de Scylla.

Un homme, un seul osa lever la main contre lui. Et ce fut l’exemple. Un coup de feu résonna dans la nuit et il sombra aux pieds de Kuro sans qu’il n’ait daigné le considérer. Il adressa néanmoins un léger sourire à celui qui venait d’entamer les hostilités. Un seul ici méritait sa confiance, et il venait de le prouver. Et presque à l’endroit prévu. La foule fut alors parcourue d’un frisson. Mais seul le silence répondit à cette mort. Au loin, un enfant se mit à pleurer. Kuro stoppa sa folle avancée face à la taverne de Scylla, lieu qu’il avait désigné comme le nid principal de ce trou à rat. Et alors que la foule commençait à reculer, cinquante ombres sortirent des ruelles et les entourèrent, les empêchant de fuir. Mais le Sous-Amiral prit alors la parole, ne laissant à aucun d’entre eux le temps de paniquer.

« Au nom de l’Etat-Major de la Marine, je vous ordonne de vous rendre. Nul mal ne vous sera fait jusqu’à votre jugement, et ceux qui nous livreront les plus graves criminels pourraient même s’en voir récompensé. Dès à présent, les canons de la Marine sont braqués sur vous. Rendez-vous, de grâce ou de force. » tonna-t-il, de sa puissante voix.

Il avait même réussi à passer outre le vacarme de la taverne, à qui il adressait en vérité ses paroles. Les quelques badauds présents ça et là avaient eu vite fait de demander grâce, une dizaine d’hommes s’occupait déjà de les rediriger dans un autre lieu. Puis ce furent trente autres Marines qui sortirent des rues et dégainèrent leurs fusils en direction de ladite taverne. Il ne restait à présent qu’à leur laisser la fatidique dernière chance. Et au fond, il espérait qu’ils s’entêtent …

« Moi, Jubei Kuro, vous laisse une dernière occasion de vous rendre. Après quoi nous ferons feu sans sommation. » cria-t-il, ne pouvant cacher un sourire à l’augure de la bataille qui approchait.

Ses hommes encerclaient la taverne, et d’autres encore veillaient à ce que les pirates ne puissent pas rejoindre leur navire en toute hâte en leur en bloquant l’accès. Et, enfin, un dernier corps d’armée, une trentaine, étaient en train d’armer les canons et de les trainer jusque là, profitant du mouvement de panique pour mettre en place cette ultime, et non négligeable, force de frappe.
    Tous ce passait pour le mieux pour Shoma. Il avait commandé son deuxième verres et l'englouti en quelques secondes sans même prendre le temps de l'apprécier. Devant autant d'euphorie dans sa taverne, le barman était de très bonne humeur. Ce soir, il réalisait un très bon chiffre d'affaire. C'était une bonne soirée.

    Assis sur son siège, Shoma rêvassait. Il repensait à la jeune Yasmeen. Où était-elle en ce moment ? Que fessait-elle ? Serait-elle prête à partir quand l'heure du rendez-vous arrivera à terme ? C'était les quelques questions qui lui trottaient derrière la tête. Shoma n'avait plus de sous, le barman le savait très bien, mais pour une raison inconnue, il lui servit un autre verre. C'était la maison qui régalait. Shoma lui dit qu'il n'avait pas d'argent pour régler. L'homme lui dit qu'il allait se tourner et une fois qu'il aura terminé de nettoyer ses bouteilles, il voulait voir le verre complètement vide.

    C'était gentil de sa part, mais qu'il n'attende rien en retour de la part de son ôte. Il ne fallait pas le supplier pour boire un verre qu'il n'avait pas à payer. C'était du bon. De quoi réveiller un mort et le tuer une seconde fois. Maintenant qu'il était lui aussi dans l'ambiance de la soirée, Shoma pensait aller rejoindre les autres pirates et profiter, voir même abuser de leur hospitalité pour se faire payer des verres.

    Dans la salle, un homme quitta son siège, libérant ainsi une place près d'un groupe d'une dizaine de personnes. Tel un moustique, il arriva avec beaucoup de discrétion au niveau de la chaise vide. La tourna et s'incrusta au groupe. Il était passé comme une lettre à Laposte. Personne ne fit attention à lui. L'alcool était présent et il allait attraper un verre quand celui qui venait de quitter son siège rentra. Il était essouffler et avait beaucoup de mal à parler. Il marmonnait des syllabes et des sons s'échappaient de sa bouche. Encore un qui venait de trop boire et venait de vomir à l'extérieur. C'était la seule cause possible à ce qui lui arrivait.

    Tel un excellent doublage de film américain, quand il réussi à parler, une voix qui provenait de l'extérieur se fit entendre. Dans la taverne, le message eut l'effet d'une bombe. Les tables se renversaient, les pirates se jetèrent arme en main sur le sol. Si la marine décidait de canarder, être en position défensive était la meilleure solution.

    Shoma venait de voir en quelques secondes le verre de bière qu'il convoitait sur la table, puis se répandre sur le sol. Que la marine soit à l'extérieur et prête à faire un carnage ce n'était pas son problème. Il avait soif et gâcher de l'alcool aussi facilement ce n'était pas tolérable. Le dieu de la boisson jetterait un sort à l'âme mortel qui venait de faire pareil sacrilège.

    Le pirate qui venait de rentrer confirma qu'il ne s'agissait pas d'un coup de bluff, mais bien d'un assaut de la marine. Tout n'était pas encore joué. La personne qui avait pris la parole affirma qu'il laisserait en vie toutes les personnes qui décidaient de se rendre sans violence. Une récompense était même offerte à ceux qui acceptaient de livrer les têtes ayant une prime sur leur tête. Cette dernière information fut encore plus cruciale que la précédente. Dans la taverne, des têtes avec des primes, il y en avait, beaucoup. Les équipages se retrouvèrent encore plus solidaire, chacun protégeant son capitaine, il ne fallait pas que celui-ci tombe sous le coup d'un ennemi dans le seul but d'obtenir une quelconque récompense.

    Shoma qui était seul fut démasqué. Il recula même en arrière afin d'éviter un coup de sabre. S'ils voulaient lui faire la peau pour ci-peu, il allait lui aussi sortir les crocs.

    Pour ce qu'il venait de tenter, le pirate allait mourir. C'est le barman qui trancha la situation. Il sortit un fusil à faire trembler les âmes sensibles. Il ne jouait pas. Son arme était du gros, très gros calibre. Il ne comptait pas se rendre, après chacun était libre de faire comme il l'entendait. Shoma était de son avis. Il n'allait certainement pas se rendre et encore moins sortit gentiment comme un petit chien, la queue entre les jambes.

    Certains acceptèrent l'offre de la marine et décidèrent d'abandonner leur position pour avancer à l'extérieur. Tirer sur ces faibles ne serait que du gâchis, voilà pourquoi ils réussirent à sortir sans problème. Il valait mieux garder un maximum de plomb pour les marines qui se trouvaient à l'extérieur.



    "Bordel de merde."

    Barman :"Tu l'as dit. Ont va faire quoi maintenant ?"

    "De quoi ont ?"

    "Tu es Mantle Shoma, de tous les pirates ici présents, tu es celui qui as la plus grosse prime. Pourquoi la marine est-elle ici ? Pour nous capturer, toi le premier vu que tu es le plus célèbre."

    Autre capitaine pirate :"Cet homme, ce Kuro Jubei, il ne m'aura pas vivant en tout cas".

    "Jubei Kuro.. Kuro, oh merde."

    "De quoi merde ?"

    "Tu le connais ?"

    "Non, mais ce nom ne m'est pas inconnu."





    • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
    Ils étaient si prévisibles. Kuro laissa échapper un petit sourire satisfait pendant que les premiers pirates sortaient des lieux et rejoignaient les rangs de leurs confrères enchaînés. Voilà qui transformait cette journée maussade et très bonne journée. Le Sous-Amiral laissa échapper un soupir puis posa la main sur le pommeau de son sabre et commença à le tapoter du bout des doigts. Il était impatient d’en découdre, car fatalement, tous ne voudraient pas se rendre aussi facilement. N’était-ce pas cela qui faisait leur charme, au final ? Ces hors-la-loi ne méritaient aucun pardon, et en cela Jubei les remerciait. Il fit craquer sa nuque puis, une fois que le dernier malfrat eut franchit la ligne de Marines, il dégaina son sabre, lentement. Le chuintement de la lame résonna longtemps dans la place, et tous frémirent à l’annonce de ce combat. Kuro leva son épée haut dans le ciel, et avec une patience infinie, il la fit glisser dans les airs, dardant la pointe de cette arme sur la taverne. Un sombre sourire se décelait sur ses traits.
    « Feu à volonté. » ordonna-t-il, simplement.

    L’orage s’abattit alors sur la taverne de Scylla, en une giboulée de balles de plomb tranchant chair et charpente. Une gigantesque explosion retentit alors, l’arrière de la taverne vola en éclat, générant une onde de choc qui fit vaciller le bâtiment. Deux hommes furent expulsés et traversèrent les fenêtres de la taverne, d’où une noire fumée s’exhalait à présent. Le Sous-Amiral ramena son bras sur le côté et d’un geste, il expédia une lame d’air tranchante en direction de la taverne. Pas assez puissante pour raser le bâtiment, mais suffisamment pour faire voler en éclat ce qu’il pouvait rester de portes et de fenêtres, marquant le rez-de-chaussée d’une profonde entaille. Il avança alors d’un pas, et rengaina son arme.

    « Rechargez. »
    hurla-t-il, pour couvrir le vacarme des cris et des pleurs.

    « Tirez ! » ordonna Jubei, une lueur meurtrière dans le regard.

    Et à nouveau, une salve meurtrière de plomb s’abattit sur les pauvres hères qui avaient cru pouvoir se cacher dans la taverne et survivre à l’assaut d’un Sous-Amiral. Celui-ci se frotta les mains et ôta d’un geste négligent sa veste, la confiant à un de ses hommes. Les survivants n’allaient pas tarder à riposter, mais de nouveau, il leva la main. Tout était prêt à présent.

    « Canonniers, à mon commandement ! » jubila-t-il, levant la main.
      Shoma et ses confrères n'eurent même pas le temps de parlementer sur l'origine du nom de l'homme qui venait de parler qu'un bruit puissant se fit entendre. C'était le début de la fin, le début de la descente en enfer pour tous les résistants. À l'extérieur, l'ordre de tirer avait été donné et ses sans retenu, que tous les fusillés appuyèrent sur la gâchette. Imaginer un jour de pluie torrentiel, où la force de l'eau est telle que vous ne pouvez rien faire à part tenter de sauver les meubles. Ben à l'intérieur de la taverne il se passait la même chose.

      Planqué derrière une table qui elle aussi se trouvait derrière des hommes planqués derrière une autre table, Shoma entendait chacune des balles de plomb passer à côté de son corps. Sa table pourtant assez bien protégé réussi à le maintenir en vie. On ne pouvait pas dire la même chose pour tous les autres pirates et crapules qui avaient choisi de se battre.

      Devant lui, un des capitaines qui pourtant semblait décider de combattre venait de recevoir une balle. Destination finale, sa tête. Une balle, une parmi des centaines. Elle avait touché l'homme au point de l'envoyer devant le créateur sans délai. Son équipage, composé de huit personnes ne savait plus quoi, faire. Il était leur leader, leur chef, mais ils étaient tous dans le même bateau. Shoma ne pouvait les laisser perdre espoir sous prétexte qu'ils venaient de perdre la tête de leur groupe. Non pas qu'il s'inquiétait, mais seul il ne pourrait pas sauver sa peau. Il avait besoin de la force de tous pour s'assurer de rester en vie. C'était primordial. La survie avant le reste.

      De l'autre côté de la salle, ce n'était pas une âme qui quittait ce monde, mais trois. Première vague et la résistance pirate perdait un capitaine primé et deux moussaillons. Ce n'était pas beaucoup, mais compte tenu de leur nombre, ils allaient devoir très vite trouver une solution pour ne pas que cette taverne ne devienne un cimetière.

      Prenant les choses en main, survie oblige, Shoma se tourna en direction du tavernier et lui demanda s'il n'y avait pas de passage secret où une trappe qui lui permettrait de quitter le plus rapidement possible son établissement en cas de force majeur. Un peu comme ce qui se passait en ce moment.

      Sur son visage, un sourire béant apparaissait. Il avait tous prévu depuis longtemps. Si jamais son établissement était pris pour cible, il avait fait construire un passage pour le conduire très loin d'ici. Pour cela, il n'avait qu'à se rendre dans sa réserve et soulever la trappe. C'était simple comme bonjour.

      Il est courant de dire que tous problème à sa solution, mais parfois, une solution peut aussi devenir un véritable problème. Alors qu'ils avaient déjà beaucoup de mal à repousser leur assaillant qui se trouvait en face de leur position, une explosion toucha l'arrière de la taverne. C'était violent. Assez pour tuer sur le coup trois hommes et en jeter au moins deux à l'extérieur.

      Shoma ne savait pas quel était le dispositif déployer pour les arrêter, mais s'était impressionnant. Les pirates tombaient comme de petits pains. Malgré leur insistance, leur arme de feu et le plomb qui quittait la taverne et à destination de soldat de la marine, ils y en avaient toujours, toujours plus. À croire que tous un bataillon était sur place.

      Le barman se retrouva sur le sol près de lui suite à l'explosion. Son bras était sérieusement touché. Son arme était sur le sol, mais avec un bras blessé, il était incapable de s'en servir. Il le tendit au seul homme capable de les sauver de cette situation; Shoma. Devant une telle responsabilité, le jeune capitaine refusa. Il envoya l'arme à un pirate qui priait pour rester en vie.

      Le cygne d'argent n'aimait pas les armes à feu. C'était disgracieux et un cygne, ce doit d'avoir la grâce. Même s'il devait mourir, il mourait avec grâce. La réserve du bâtiment était complètement détruite, les débris bloquaient son accès. La voie de secours était complètement fichu. Shoma se retrouvait dans l'obligation de faire face à ce problème. Pas de possibilité de fuite, pas d'esquive. Ils devaient leur rentrer dans le lard.

      Tandis que les balles fusaient dans les deux sens, le bâtiment lui, montrait déjà des signes inquiétants de fatigue. Sa destruction n'était plus qu'une question de temps. Shoma qui n'avait pas d'arme à feu sur lui était le seul à prendre le temps de réfléchir, les autres tiraient dans tous les sens. Tic, tac, tic, tac. C'était une course contre la montre. Le temps était contre lui et s'il n'arrivait pas à résoudre ce problème, il n'osait même pas imaginer ce qui pouvait lui arriver.

      C'était dans ce genre de situation, que Shoma regrettait d'être loin de sa nakama. Yasmeen, elle, elle avait le sens de la tactique. Elle pouvait élaborer des plans dans des situations inattendu. Bref, ils étaient souvent tirés par les cheveux, mais ses plans sonnaient comme la bonne parole dans les oreilles de qui les entendaient.

      Bam. une balle traversa la table et tua le barman. C'était une bonne journée pour mourir. Il avait réalisé un très bon chiffre d'affaire, après le cash, la mort. C'était triste à dire, mais Shoma s'en ficha royalement. Il leva uniquement la tête en l'air et remercia le ciel d'avoir prit la vie de son voisin de table plutôt que la sienne. Dans ce bas monde, tous ce paye. Sans doute que son heure était arrivée.

      Plus les balles quittaient leur réservoir et plus la rage qui animait les pirates diminuaient. Contrairement aux soldats qui se trouvaient à l'extérieur, eux n'avaient pas le code munitions illimités. Ils devaient garder précieusement leur balles et tiré uniquement à l'occasion, car une fois qu'ils n'auraient plus rien, ils ne pourraient plus rien faire, même pas avoir la décence de se tuer. Le suicide plutôt que la prison.

      Shoma se constituait un petit plan dans sa tête. Ce n'était qu'un amas d'idée, mais assembler, cela pouvait donner un début de plan. La part de risque était énorme, mais le résultat était au rendez-vous. Profitant d'un moment de répit, il expliqua en quelques mots ce qu'il avait décidé de faire. Ils avaient le choix, le suivre, où rester à se faire canarder. La seule et unique solution était de tenter une percée à l'extérieur. En l'écoutant, ils l'avaient tous pris pour un fou où pire encore, pour un traître qui voudrait négocier sa reddition. Pour se faire écouter, il dut user de son pouvoir et leur montrer à quel point il était puissant et capable de réussir. Un homme simple qui proposait un tel plan c'était du suicide, mais un possesseur de fruit du démon, c'était autre chose. Les fruits offraient des capacités exceptionnelles à ceux qui les mangeaient, ce qui leur donnaient espoir.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
      Un silence de mort précéda l’hécatombe. Une épaisse chape de plomb s’était comme abattue sur les lieux, et seul le son du bois qui pliait sous son propre poids laissait augurer de ce qu’il avait bien pu advenir de ce lieu. Jubei était toujours là, le bras levé, attendant le moindre signe, l’élément qui déclencherait son courroux. Il allait venir c’était certain, seulement fallait-il qu’il soit opportun. Il n’était pas prompt à dispenser pareille mort, préférant de loin l’ardeur de la bataille, mais l’échec n’était pas permis et la victoire comptait plus que tout : ils devraient tous y passer. Sans exception. Il inspira un grand coup, chassant de ses pensées ses moindres doutes, pour ne laisser que sa détermination de fer au premier plan. Un de ses hommes frémit un instant, l’attente était insupportable, mais cela devait être bien pire pour les pirates terrés dans la taverne en proie aux flammes. Il y avait certes eu un échange de tirs, mais les pertes du côté de la Marine étaient minimales : les pirates ne savaient pas où tirer. Ils gâchaient leurs munitions et leur poudre dans tous les sens et s’épuiseraient bien assez tôt. Voilà ce qu’ils étaient, des rats affolés au fond de leur terrier. Et Jubei avait mis le feu pour les faire fuir. C’était un plant parfaitement adapté à la vermine qu’ils incarnaient. Lorsque soudain, une silhouette sembla frémir à l’intérieur. Un homme avait le cran de se dresser face à lui ? Le Sous-Amiral laissa un sourire dénué de joie se peindre sur ses traits. C’en était si pathétique. Il ferma les yeux et baissa brusquement le bras.

      « Feu. » lâcha-t-il d’une voix grave.

      Et trois détonations retentirent simultanément. Seulement trois ? Oui, cela suffirait pour l’instant : la devanture du bâtiment, ou du moins ce qu’il en restait, vola en éclat et projeta des esquilles dans tous les sens. Un pan de la taverne bascula vers l’arrière et bascula dans le brasier qui commençait à prendre de l’ampleur, générant une gerbe de braises et de fumée. Le vent souffla celle-ci en direction des hommes de Jubei, et leur masqua le carnage pendant quelques instants. Le Sous-Amiral fit signe à quelques uns de ses hommes de recharger puis ordonna aux autres de se munir de leur sabre.

      « Tous n’ont pas péri, j’en suis certain. Inspectez les décombres et occupez-vous de ceux qui sont encore en état, de manière définitive. Vous, restez là, au cas où nous ayons affaire à quelques récalcitrants un peu coriaces. » leur commanda-t-il avant de dégainer à nouveau son sabre.

      Il avança d’un pas déterminé vers la carcasse fumante de la taverne et s’enfonça dans la fumée qui commençait peu à peu à s’élever au dessus du champ de bataille. C’était un bon jour pour faire couler le sang, mais tout cela était beaucoup trop facile. Le Marine en fut presque consterné, mais on ne pouvait pas tomber sur des pointures tous les jours. Ou encore avoir la chance de croiser l’homme qu’il traquait à travers tous les blues. Un jour, peut-être, le ferait-il sortir de son terrier et alors les choses sérieuses commenceraient … il n’était pas revenu de Grand Line pour rien ! Il vengerait ses frères, ni plus ni moins. Mais ce jour n’était apparemment pas venu, le jour où il tuerait enfin Mantle Shoma. Quoi que, un séjour éternel à Impel Down serait un tourment bien plus délectable pour celui-ci. Mais il s’égarait encore en oubliait de se consacrer à l’instant présent, des malfrats attendaient sa lame pour mourir, et il était malpoli de les faire attendre. Ainsi, s’enfonça-t-il dans la zone enfumée lorsque quelque chose sembla attirer son attention sur le côté. Quelque chose venait de bouger, et plutôt rapidement même. Le Sous-Amiral plissa les yeux. Ainsi donc, y avait-il un adversaire qui en valait la peine ?
        La hardiesse, le courage et la volonté étaient des qualités très appréciées dans la taverne. Alors qu'ils n'étaient qu'à quelques minutes de se faire transpercer comme du fromage, Shoma essayaient de rallier le plus d'hommes possibles à sa cause. Il s'agissait d'une course contre-la-montre, une course pour rester en vie. À l'extérieur, sans doute une centaine de soldats peut-être plus prêts à les tués. L'attaque par surprise et la demande de reddition montrait à quel point ils étaient organisés et déterminé.

        Camper dans une auberge ne servirait à rien. Dans le jeu du siège, c'était toujours celui qui avait le plus de ressource qui en sortait gagnant. Dans le camps de la marine, ils avaient tout. Pas la peine de tourner autour du pot. Ils étaient assez puissant pour bloquer les pirates, assez pour les attaquer à revers et faire exploser une grande partie de la pauvre auberge. Les pirates étaient également très fort. Ils l'étaient, mais sur la mer. Sur terre, leur puissance était réduite de beaucoup. Pas assez pour faire face à un siège de cette ampleur. Shoma arrivait à le comprendre, il savait qu'il n'y aurait très peu de monde capable de sortir vivant de ce piège de cristal. La personne qui était derrière cet assaut devait vraiment les détester pour avoir monté une opération de la sorte.

        Un des capitaines pirate rabâcha le nom de Kuro en le traitant de tous les noms possibles. C'est à ce moment que le nom en question sonna dans la tête du jeune capitaine comme une vérité, quelques choses de logique. Oui, il ne se trompait pas. Kuro, c'était le nom des deux soldats de la marine qui l'avaient affronté. La fin de cette histoire, ils mangèrent la poussière. C'était sans doute pour se venger de lui qu'il avait monté une telle opération. Cela sonnait juste. Il était ici dans le but de se venger.

        Alors qu'il rassemblait le plus de pirate à sa cause, les tirs ennemis reprirent. Comparer à la première salve, celle-ci fut plus meurtrière. Comparé à ce qui se passa à l'intérieur de la taverne en à peine cinq secondes, la faim dans le monde n'était qu'une claque sur la joue d'un petit garçon. Avez-vous déjà vu du plomb entrer dans l'arrière d'un crane et en ressortir par l’œil, ou sortir de la bouche d'un homme. C'était l'horreur.

        Ils tombaient comme des quilles. Le décompte était si impressionnant que Shoma n'eut même pas le temps de voir que l'effectif des pirates venait de chuter de moitié. Après les balles, c'était le feu. Il avait sans doute pris sa source avec la première explosion et continuait de progresser à grand pas, ne paissant que très peu de marges aux occupants de l'établissement. Pour couronner le tout, une autre explosion en finit avec la pauvre auberge. L'enfer sur terre, pire encore que la peste. C'était une exécution sommaire. Shoma lui-même n'avait jamais donner la morte de cette manière.

        Les balles qui passèrent n'eurent pas raison de lui, non, elles préféraient le corps des autres pirates. Le feu ? Pas assez important pour le toucher, mais l'explosion, elle, elle était si violente, que le corps du pirate fut repoussé contre l'un des murs de la taverne avant de retomber contre une chaise brisée. Il n'avait pas à se plaindre, bon nombre de ses alliés venaient de perdre la vie.

        Il était encore en vie, mais se trouvait dans une situation délicate. Son corps était entré en contact avec une pointe très tranchante et son bras en fit les frais. Un morceau de bois long d'une bonne dizaine de centimètres dépassait. Son sang coulait comme l'eau expulsé par une fontaine. Pour une personne victime d'une explosion ce n'était qu'un maigre prix à payer, mais ce n'était tout. Il fallait aussi ajouter des éclats de verres qui s'étaient implantés dans son dos. Un mal de crâne atroce. Un bruit puissant et assourdissant dans ses oreilles. Assez puissant pour le rendre aussi faible et inoffensif qu'un papillon coincé dans la toile d'une araignée.

        Les restes de la taverne n'allaient bientôt plus tarder à rentre l'âme, comme bon nombre de pirate. Comme lui, quelques pirates avaient survécu à l'explosion et aux balles. Personne n'étaient intacte. C'était dans ce genre de moment que l'on voyait la loyauté des uns et des autres. Ceux qui pouvaient encore marcher profitèrent du nuage de fumée pour tenter de partir le plus loin possible. Laissant derrière eux ami et capitaine. Shoma coincé sur le sol ne pouvait se relever sans prendre le risque d'aggraver sa condition. Il devait agir avec plus tact. Il devait absolument utiliser son ombre pour s'en sortir.


        "Aide moi "

        "Chacun pour sa peau man."

        Visiblement, l'homme n'était pas prêt à le sortir de ce brasier. Œil pour œil, dent pour dent, d'accord, pas de problème. L'ombre entra en contact avec celle du pirate, le stoppant net. Incapable de bouger, incapable de se débattre. Son manque d'intelligence serait la cause de son décès. Plus tôt il leur avait dit qu'il possédait un fruit du démon. S'il ne l'aurait pas oublié, il aurait pu espérer rester en vie.

        Arrachant l'ombre de son corps initial, il l'ajouta à la sienne, puis se mit à récolter les ombres des autres rescapés de l'assaut. Son but cumulé assez de puissance pour pouvoir transporter son corps sans forcer. Pari réussi. Avec six ombres, il réussi à faire en sorte d'envoyer son moyen de transport le plus loin possible. De sa position, il pouvait voir le nuage de fumée disparaitre de plus en plus. Il ne pouvait plus attendre. Il entendait des mouvements de pas dans sa direction. En un claquement de doigt, il changea de place.

        Il était maintenant à l'extérieur du bâtiment, ou du moins ce qu'il en restait. L'odeur du bois brûlé et de la chair morte commençaient à parfumer le quartier. C'était horrible. Une attaque aussi rapide, aussi meurtrière. Tel était le prix à payer pour avoir défier la marine. Accoudé contre le mur d'une maison située à quelques mètres seulement de sa position initiale, il pouvait voir un le nuage de fumée diminuée et laisser la place à un important dispositif de soldat. Ils étaient tellement nombreux que la perspective de victoire des pirates était complètement réduite à néant. Il devait partir le plus loin possible. Le plus loin serait le mieux. Dans sa marche, il perdait du sang et devait au plus vite se faire soigner.


        • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
        Rien qu’un piètre pirate qui marchait en se tenant la face, recouverte d’esquilles. Il marchait en bégayant, contre le malheur de sa condition. Kubo fit un pas vers lui, l’attrapa par le col et le souleva à sa hauteur. Un chanceux que voilà. Enfin, chanceux, une poutre de la taverne avait du voler en éclat non loin de lui et le priver de son œil en même temps que de la moitié de sa face. Ce n’était plus qu’une bouillie informe qui transformait son visage en un amas disgracieux. Mais il en fallait plus pour écœurer un Sous-Amiral. L’homme reporta alors son attention sur celui qui le maintenait à quelques centimètres du sol et se mit à gesticuler dans tous les sens. Le Marine soupira et raffermit sa poigne, de sa force colossale. Il secoua la tête puis agita son prisonnier afin de s’assurer qu’il se calme. Quelque chose clochait, réellement.

        « Où es ton chef, pirate ? »
        demanda le gradé, avec un air menaçant.

        Tout autour de lui, des soldats de la Marine s’aventuraient dans les décombres sabre au clair, prêts à en découdre à chaque instant. C’était un spectacle assez galvanisant de contempler ainsi la toute puissance de sa force de frappe. Mais Kubo aimait les défis, et il n’avait pas eu sa dose de combat pour l’heure. Il n’avait fait que vociférer trois ordres et lever le bras. Le jour où cela suffirait pour mettre à bas la piraterie n’était pas encore arrivé, raison pour laquelle on avait encore besoin d’hommes comme lui. Comme le pirate hésitait à lui répondre, il le secoua de nouveau.

        « M… Mort, je crois. Pas vu … carnage … » murmura-t-il, à deux doigts de sombrer de l’autre côté, chaque mot lui tirait une grimace de souffrance.

        « Combien ont fuit ? » continua le Sous-Amiral.

        Le pirate hésita encore, sembla rassembler les morceaux épars de sa mémoire. Il semblait fragilisé mentalement, du moins autant qu’il l’était physiquement. Le Marine soupira de nouveau. C’était d’un long …

        « Combien ?! » tonna-t-il.

        « Au …. Aucun. Ombre … mon ombre … »
        répondit le forban, commençant à dodeliner de la tête, relâchant un filet de sang sur la tunique du Sous-Amiral.

        Kubo lâcha sa proie avec une moue de dégoût et agita sa main pour chasser le sang du criminel. La vue du sang ne le répugnait pas, ce n’était qu’un pur réflexe visant à sauvegarder sa tenue encore vierge du sang de ses ennemis. Ah, si cela pouvait durer. Mais immanquablement, il s’en retrouvé maculé, à chaque rencontre. Quelle manie aussi de ne jamais vouloir se rendre en bonne et due forme. Il fit signe à un de ses soldats de s’approcher de lui.

        « Attrapez-le, il divague. Mettez-le avec les autres, un petit séjour au fond d’une geôle lui permettra certainement d’expier quelques uns de ses crimes. Allez, dépêchez-vous soldat. » grommela Jubei en tournant le dos à son subordonné.

        La fumée commençait à se dissiper, et on entendait ça et là des cris d’agonies, et parfois même des suppliques éhontées. Mais les graciés étaient rares. Les blessés graves étaient mis à mort par pure charité, tandis que les autres tentaient vainement de se battre, préférant une mort rapide par le fil de l’épée à une incarcération proche de la perpétuité. Kuro écrasa quelques moustiques d’un revers de la main, mais laissa à ses hommes le soin d’achever les mourants. C’était leur lot après tout, et ils étaient entraînés à bien pire. Soudain, alors que l’odeur de la chair brûlée et de la nourriture carbonisée commençait à devenir insoutenable, un détail de la scène lui sauta aux yeux. Le Sous-Amiral s’accroupir et ôta un gant. Il caressa le sol d’une main curieuses et porta ensuite ses doigts à son nez. Un sourire commença à s’épancher sur ses traits alors qu’il tirait un mouchoir de sa poche. Il s’essuya la main et laissa tomber le tissu blanc maculé de rouge, puis il se releva, tout en demeurant assez proche du sol pour suivre ce qui l’intéressait. Un de ses hommes s’approcha alors de lui et observa curieusement ce qu’il faisait. Jubei se passa une langue avide sur les lèvres. Là, ça devenait intéressant. Il se déplaça, frôlant le sol de ses doigts, sautant par-dessus les corps calcinés.

        « Là. Cette trace. Elle ne suit pas le schéma des autres, elle se dirige vers l’extérieur mais … les gouttes sont trop rapprochées pour qu’il soit projeté, trop espacées pour qu’il soit traînée. Un survivant, qui s’échappe donc. Oh, et puis là, là ça disparaît. Oui, ça bouge plus vite. Regarde l’orientation des gouttes, ronde et évasée, la pointe indique la direction. Quoi, tu ne sais pas ça ? Viens donc voir. Le sang peut nous en apprendre bien plus quand on sait lire entre les lignes, mon gars. Oh. Et cette flaque … il s’est arrêté ici quelques instants avant de poursuivre. Regarde, ça continue. » s’émerveilla le Sous-Amiral, sous le regard admiratif du soldat.

        Non pas qu’il soit un expert en quoi que ce soit, mais c’était une notion de pistage pure et dure. Il suffisait de réfléchir correctement. Tous avaient fuit vers l’entrée, sauf lui. Il s’était arrêté et avait repris sa course. Il avait donc vu ce à quoi il avait affaire. Qui que fut ce gars, il avait une solide envie de vivre, assez pour abandonner tous ces hommes à la mort. Voilà qui s’annonçait plaisant. Mais jamais il ne serait dit que Jubo avait laissé quelqu’un s’échapper, car cela ne s’était jamais passé. Et cette fois ne ferait pas exception à la règle.

        « Hé hé … tu sais pourquoi on m’appelle ‘Poigne de Fer’ mon gars ? Parce que une fois que je tiens un truc, je le lâche pas jusqu’à ce que ça soit réduit en miettes. Alors dégaine ton sabre, appelle moi dix hommes et suis-moi, ça va être marrant. »
        ordonna le Sous-Amiral, avec un sourire grandissant.

        Il huma l’air, nullement écœuré par l’indicible odeur qui gagnait la cité, comme s’il flairait une piste. Que la partie commence.
          Shoma venait d'échapper au pire. c'était parce qu'il avait mangé un fruit du démon qu'il avait réussi à s'enfuir. Ce n'était pas du tout son genre. En temps normal, il aurait brandit son arme et aurait fait face à ses adversaires aussi puissant soient-ils, mais aujourd'hui, ce n'était pas un jour comme les autres. La configuration du champ de bataille et le dispositif de ses assaillants ne laissait aucune place à la résistance. S'il devait prendre les armes, autant avoir une chance de vaincre. Blesser sans même avoir touché le moindre soldat, sa seule chance de victoire résidait dans fuite. Reculer pour mieux sauter comme on dit.

          Marchand le long d'une étroite ruelle, il appuyait à l'aide de sa main sa blessure. Son dos était en feu. Seul dans le noir, il se mit à rigoler tout seul, un peu comme un fou. Comme cela était étrange, était-ce le juste retour des choses ? Le destin d'un pirate était-il de finir ainsi, comme ses autres camarades de soirée. Exterminé par une nuée de balles de soldat de la marine. Sans même avoir une chance de plaider sa cause. Son heure était-il arrivée. A la suite de cela, aurait-il une place au paradis où en enfer afin d'expier ses crimes ? Certainement pas. Même blesser à mort, il ne se laisserait pas mourir. Son destin était bien plus grand. Ce qui venait de se passer n'était qu'une épreuve sur bon nombre à venir, mais comme à chaque fois, il les franchira et en ressortira plus fort, plus vaillant.

          Les coups de feu et de canon tiré par la marine avaient fait fuir la population. Barricadé dans leur maison, ils ne voulaient même pas ouvrir un semblant de fenêtre pour voir ce qui se passaient à l'extérieur. Délivrance de ne plus avoir de pirates et bandits dans leur ville où malédiction qui s'abattaient sur leur principal gagne pain, seul l'avenir le dira. En attendant, profitant de la fermeture de tous les magasins, Shoma utilisa son ombre pour se glisser à l'intérieur d'un petit restaurant. Il n'avait pas faim, ni soif d'ailleurs, mais avait besoin de l'alcool en réserve pour soigner sa blessure. L'alcool est un parfait désinfectant.

          *Je me vengerais $ù*^ù$ censuré $ù*^ù$ *

          A l'intérieur du restaurant, il se rua dans la cuisine, chercha comme un forcené l'alcool qu'il devait certainement y avoir. Tout bon restaurant qui ce doit, doit posséder une réserve d'alcool. Assez pour arroser la gorge de tous les clients. Shoma fini par mettre la main sur une armoire fermée à clé. A l'intérieur, de l'alcool encore et encore. Du rhum, du vin, du champagne même du bourbon. Pas le temps de chercher la clé. Il explosa la vitre à l'aide se sa seconde main et attrapa aussitôt une bouteille de rhum. La déboucha avec ses dents et versa son contenue sur sa blessure.

          Un cri démoniaque sortit de sa bouche. C'était l'expression de toute sa douleur, de toute sa haine. Son bras tremblait tellement la douleur était importante. Il alluma la lumière, se pausa sur le sol et examinait son bras. La blessure était importante, mais aucune veine ni artère ne semblaient détruites. C'était un bon signe, mais il devait faire vite s'il voulait extraire le morceau de bois sans risquer d'importante complications. De plus, avec les éclats de verre dans le dos, il devait faire très attention. Avec le reste du rhum, il arrosa son dos. Il ne risquait plus rien au niveau infection, mais cela augmenta les saignements. Son corps était faible, mais sa volonté de survie était plus forte que jamais.

          Même s'il était à l'abris pour le moment, le restaurant, n'était pas une cachette où il se sentait en sécurité. Il avait perdu beaucoup de sang et une personne attentive aux détails pouvait avoir remarqué son sang et décider de remonter la piste jusqu'ici. Il devait faire en sorte d'effacer toutes les traces possibles. Attrapant une nappe, il se fit un garrot qu'il sera à l'aide de sa main valide et ses dents. Il devait bloquer la circulation sanguine au niveau de son bras blesser. Pas trop longtemps pour ne pas le rendre handicapé, mais assez pour diminuer les traces.

          Quand faut y aller faut y aller. Maintenant que le saignement avait diminué et qu'il ne sentait presque plus son bras, l'opération de fortune allait pouvoir commencer. Il bloqua son bras entre deux tables, respira un grand coup, puis un autre, ferma les yeux avant d'approcher sa main du morceau de bois. Un, deux, trois, Op. Il tira le bout de chaise de son bras. Le retirant complètement de son bras. Un cri digne d'un damné résonna dans tout le restaurant. Assez puissant pour réveiller un mort, assez douloureux pour faire tomber n'importe quel homme. La douleur était telle qu'il aurait préféré à ce moment-la se couper le bras plutôt que de connaître pareille sort. De grosses gouttes de sueurs tombaient de son visage, la fatigue le prenait. Il devait faire au plus vite. Utilisant la seconde bouteille comme désinfectant, il jeta un litre entier sur son bras, ce qui eut pour effet de le faire pousser un second cri de torture. Il n'en pouvait plus. Il retira son bras difficilement, puis alluma le feu. Il devait maintenant bruler son bras afin de ralentir la couler de sang.

          À l'aide d'une cuillère qui posa sur le feu, puis sur son bras, il cicatrisa sa blessure. Ce n'était pas grand-chose, mais ça lui permettrait de ne pas se vider de son précieux liquide. Une fois l'opération finie, il quitta l'établissement par la porte de derrière. Personne dans les rues. C'était bon signe. Il sortit et se mit en route. Sa destination, loin, le plus loin possible. En espérant que personne ne le retrouve.

          • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
          Le sang laissait une piste indélébile sur le pavé. On pouvait y suivre la démarche erratique du fuyard. Qu’est-ce qui pouvait bien l’avoir blessé ainsi ? Les canons, les balles, l’explosion … Peu importait, après tout, tant qu’il y avait de quoi suivre son échappée. Il devait être inconscient ou en profond état de choc pour ne pas penser à masquer ses traces. Les méthodes de traque répondaient toutes au besoin d’indices, et puis vu la quantité déversée sur le sol, on pouvait se demander quand est-ce que cet homme finirait par s’écrouler, vidé de sa substance. Le Sous-Amiral faillit perdre la piste deux fois, la nuit n’aidait pas sa recherche, si bien que lorsque celle-ci déboucha sur une porte close, il crut s’être trompé. Mais il du bien se rendre à l’évidence, à vérifier trois fois ses impressions, il en arriva à la conclusion la plus simple, mais aussi la plus étonnante. Le fuyard était rentré dans cette baraque, dans ce restaurant selon l’enseigne, sans même fracturer la porte. Avait-il prit le temps de crocheter ? C’était bien peu probable. La porte avait du rester ouverte, voilà tout, comme quoi, même la pire des canailles pouvait avoir un soupçon de chance. Bien que dans ce cas, ce n’était que partie remise : Kuro lui mettrait la main dessus, quoi qu’il en coûte. D’un geste franc, il ouvrit la porte, ignorant avec brutalité la barre de fer qui semblait la maintenir close. Le vacarme qui en résultat faisait bien pâle figure par rapport aux coups de feux qui résonnaient de l’autre côté de la rue, ou encore aux cris des pirates quémandant grâce. Mais assez, tout de même, pour alerter quiconque se trouverait ici. Ainsi, entrant dans la bâtisse, le Sous-Amiral fut soulagé de voir qu’il avait vu juste : la piste de sang continuait et l’homme ne devait plus être loin, il commençait à peine à sécher.

          Il fit signe à trois de ses hommes de monter à l’étager, et aux autres de faire le tour du bâtiment. Lui suivrait la piste. Il se glissa donc jusqu’aux cuisines, épée au clair et aux abois. Là, du verre brisé, et il manquait, de manière flagrante deux bouteilles à la collection. Avait-on essayé de désinfecter sa blessure ? Cette pensée lui tira un sourire sadique. Le pirate avait donc quelques notions d’hygiène, intéressant, cela le plaçait déjà bien au dessus de la plupart des soiffards qu’il avait arrêté ce soir. À moins qu’il n’ait simplement voulu s’envoyer une rasade d’alcool pour supporter la douleur. Oh, et là, près de cette flaque carmine, un bout de bois long comme le bras. Maculé dans son ensemble, bien sûr. Ah, voilà donc la source des tourments du forban. Il posa doucement sa main sur la cuillère encore chaude qui trônait à côté du morceau de bois. Il avait du cautériser la plaie. Ce n’était donc pas un imbécile, à en voir par tout le dispositif qu’il avait mis en place … Le grincement de la porte de derrière attira alors l’attention du Sous-Amiral. Il se retourna vivement et, sans prendre le temps de regarder autour de lui, se rua hors du restaurant. Il avait du fuir sans attendre, le couard ! Au milieu de la nuit, son œil habitué distingua une forme mouvante qui disparaissait au loin. Hors de question que cela se passe comme ça ! Il se pencha vers l’avant, et d’un mouvement maintes fois exécuté, envoya une lame de vent à travers la ville, traçant un profond sillon dans la terre, tout en hurlant sa rage.


          « Aucun fuyard ! Revient ici, couard, où je te promets que je clouerais ta peau sur la coque de mon navire ! » tempêta Jubei.

          Et sans attendre, il se mit à courir, à la poursuite de sa propre attaque qui fracassa la charpente de l’échoppe, devant laquelle l’ombre qui fuyait se trouvait quelques secondes auparavant. La Poigne de Fer ne laisserait rien ni personne lui échapper. L’attaque qui avait frôlé sa cible n’était qu’un coup de semonce, et s’il ne s’arrêtait pas, le prochain coup serait beaucoup plus meurtrier …

            La petite opération qu'il venait de se faire était la goutte d'eau qui venait de faire déborder le vase. Le vase de la fatigue était plein. Son corps, ses bras, même ses jambes étaient complètement hors circuit. Il marchait grâce à sa volonté de survie. Le saignement c'était arrêté, mais maintenant c'était l'accumulation de tout ce qui s'était passé qui le rendait fébrile. Il avançait le long des maisons et échoppes pour ne pas tomber. Sous le regard épanoui de la lune, Shoma traînait son corps épuisé.

            Alors qu'il marchait dans la nuit, pensant être seul, un bruit de claquement de dent résonnait près de lui. Ce n'était pas bon signe. La marine était-elle déjà sur ses pas ? S'il s'agissait d'une personne isolée, il devait faire en sorte de l'éliminer au plus vite. Dans son état, il ne pouvait faire demi-tour et encore moins s'enfuir en courant. La seule solution possible et logique était l'élimination. Elle devait être le plus discret possible. Se collant le long du mur d'une maison, Shoma jeta un petit coup d'oeil rapide afin d'y voir plus clair. Op, Op. Une seule ombre, distance, à peu près un mètre. La personne à qui appartenait l'ombre ne semblait pas l'avoir remarqué, c'était idéal pour un assaut rapide.

            Tenant son sabre fermement, il quitta son poste d'observation et tenta de se ruer vers le soldat, mais avant que cela n'arrive, il se stoppa. L'homme n'était pas un marin. Non, il l'avait vu plus tôt dans la soirée. C'était un pirate tout comme lui. Il buvait tranquillement avec le reste de son équipage avant l'attaque. S'il ne se trompait pas, son équipage était celui qui possédait le plus d'âme dans la taverne. Sans doute était-il le seul à s'en être sorti vivant. Triste sort pour un équipage que d'être décimé. Contrairement au Cygne qui affichait une volonté de fer afin de quitter au plus vite cette ville, le pirate était terrifié de peur et la surprise que venait de lui jouer Shoma n'eut pour effet que d'accroitre son état de nervosité.

            Dans son état, le raisonner n'était qu'une perte de temps. Il devait sans doute être victime d'un traumatisme très important. L'attaque que la marine avait mené l'avait complètement bouleversé et même si son corps était en état, son cerveau lui était complètement détruit.

            Instable et un rien dépressif, le pirate représentait une menace pour Shoma. Ce qui s'était passé était d'un niveau trop élever pour lui. Il tremblait de tous les côtés et cela ne semblait pas aller en diminuant. Shoma devait se faire la malle au plus vite avant qu'il ne l'entraîne avec lui sans sa chute.


            "Fuir..fuir...vite...vite..marine...soldats...morts"

            *Oh merde, il divague!*

            Alors qu'il allait filer à l'anglaise, le pirate le bouscula et se mit à courir tel un fou à travers la rue. Il n'avait vraiment plus toute sa tête. Le pauvre con venait d'appuyer sur la blessure du pirate. C'était une chance qu'elle ne s'était pas rouverte. S'en était trop, il n'avait qu'à se faire tuer se pauvre con. Pour plus de sécurité, il était préférable de ne pas suivre le même itinéraire que lui. Question de survie oblige.

            Tournant les talons afin de s'enfoncer dans la ruelle, un courant d'air assez inhabituel lui donna des frissons. Il n'avait jamais ressenti pareil vent. Il était à la fois rapide et semblait dirigé, comme jeter ou tel un projectile. Ses mains en frissonnaient. Ne sachant pas ce que c'était, il se coucha derrière plusieurs poubelles. La ruelle était très peu éclairée, rester debout trahirait sa position. La sensation qu'il avait ressentie n'était visiblement pas un acte provenant d'un démon où d'un ange invisible qui s'acharnait sur les hommes. Elle avait une voix, une voix masculine. Une personne qui voulait que le fou se stoppe et revienne en arrière sous peine d'être utilisé pour le restant de ses jours comme gadget pour un navire. Une explosion. Un cri. Voilà ce qui précéda l'appel de l'homme, mais comment voulait-il qu'il revienne, il s'adressait à un homme complètement détruit de l'intérieur. Alors qu'il reculait lentement, très lentement, un homme passa devant la ruelle où il se trouvait, empruntant le même chemin que le fou.

            A ce moment-la, plus un mouvement, plus un geste, Shoma resta immobile tel un rocher et attendit que l'homme disparu pour se relever avec difficulté, mais tout en gardant pour lui la douleur qui le détruisait. C'était une question de survie, il devait surmonter la douleur et aller de l'avant. Shoma prit la poudre d'escampette.

            Il marcha sur une dizaine de mètres et vit une maison qui avait un local assez grand collé sur son flan. Il était fermer. Il y envoya son ombre avant de changer de place et se retrouver sous une tonne de paille dans une charrette. C'était une grange. Autour de lui, il cohabitait avec des bovins, des moutons e autres bêtes. Allonger Sous la paille, il espérait passer inaperçu et ainsi rester en vie.



            • https://www.onepiece-requiem.net/t1129-mantle-shoma
            Une gigantesque explosion. Encore. Le fond de la rue volait en éclat, et l’ombre inopportune qui s’enfonçait dans celle-ci fut avalée par le feu. Serrant la mâchoire, Kuro pesta à voix basse. Un coup de canon, certainement destiné à quelques autres fuyards venait de balayer sa proie. Littéralement. Il vit le corps calciné jaillir, propulsé par l’incroyable onde de choc, et aller s’écraser contre une échoppe, ainsi qu’un étal et une charrette. Le pauvre hère venait d’être séparé en trois morceaux distincts. Le Sous-Amiral rengaina son épée et soupira de nouveau, tout en secouant la tête. Quelle triste fin pour un survivant. Il ordonna à ses hommes d’aller attester de son identité, s’il restait quelque chose à attester de lui, mais il était fort probable que cela ne mène à rien. Ce n’était que pure curiosité envers un homme qui s’était montré assez intelligent pour s’enfuir, se soigner mais que le destin avait fini par rattraper. Soudain, alors que le Sous-Amiral s’apprêtait à revenir sur ses pas, le son d’une vache beuglant le fit s’arrêter net. Il se retourna, sondant l’obscurité de ses yeux puis, estimant que l’explosion avait du effrayer les animaux, il s’en alla, regagnant ses troupes.

            Quelques minutes plus tard …

            « Rassemblez les prisonniers, ils iront croupir à fond de cale, le temps qu’on les achemine jusqu’à leurs geôles. Et toi, mon, fidèle ami, occupe-toi de prévenir le quartier général, pour leur dire que l’opération est un franc succès. Demande-leur d’envoyer une division ici, que nous investissions la place et nous assurions que nul ne puisse jamais corrompre cette île, à nouveau. » ordonna-t-il, avant de remettre sa veste sur ses épaules.

            Quelques hommes cherchaient à éteindre les flammes, tandis que d’autres fouillaient les décombres à la recherche des derniers morts, ou mourants. Personne ne semblait avoir échappé à son courroux, et la petite bourgade ne savait qu’exprimer face à cette nuit de violence, s’ils hésitaient entre haine et louanges, Jubei ne pouvait que les comprendre. Il leur avait ôté amis, et peut-être amants, mais les avait aussi libérés de leurs tourments pour la majorité. Ainsi, ils verraient avec le temps ce qu’il pourrait advenir de leur cité, et à ce moment là, ils ne pourraient que le remercier d’être venu les délivrer. Ainsi, après deux bonnes heures à écumer les décombres de la taverne et des quelques bâtiments effondrés, le Sous-Amiral estima qu’il en avait assez fait et regagna son navire, plutôt déçu. Encore une fois, il avait réellement espéré retrouver ce Mantle Shoma, encore une fois, il s’était bercé d’illusions.

            « Sous-Amiral. » fit soudain une voix formelle, alors qu’il longeait une allée censée le ramener à son bâtiment.

            Un de ses hommes se tenait non loin de lui, se fendant de l’habituel salut de la Marine. Kuro lui fit signe de parler, coupant court à toutes formalités. Que pouvait-il bien se passer, encore ?

            « Un des prisonniers nous a fait part d’une information qui devrait vous intéresser. » commença-t-il, hésitant.

            Interloqué, Jubei lui fit signe de continuer.

            « Le … l’homme que vous recherchez … Mantle Shoma. Il dit l’avoir vu ce soir, ici. » murmura le soldat.

            Le sang du Sous-Amiral ne fit qu’un tour, alors qu’une haine sauvage s’emparait de ses traits. Conscient qu’il ne devait pas exhaler tant de rage devant ses hommes, il se contenta de frapper le mur d’un poing vengeur, mur qui s’enfonça sous la puissance démesurée de l’homme.

            « Shoma ?! Ici ?! » fulmina-t-il.

            Mais il était trop tard … et pour la première fois, un homme venait de lui échapper.

            [Hrp : j'te réponds pour que tu puisses vite fait mettre en récomp', désolé de la piètre qualité]