Un claquement sonore rompt le silence qui règne dans la bibliothèque. La chevelure de feu ondoie lorsque Waka se lève avec humeur en rejetant le livre qu'elle vient de fermer. Trois jours passés à la nouvelle Ohara, et elle n'a toujours pas pu confirmer que son fruit du démon est bel et bien celui qu'elle espère. Trois jours passés seule pour rien.
Elle saisit son sac avec colère, l'invective avant de le passer sur son épaule et quitte les lieux. Aujourd'hui, elle est lasse. Lasse de chercher sans trouver, lasse de traîner sa rage et sa peine. La présence de Louise lui manque, aussi. Elle lève le nez au ciel sans voir le dégradé qui le colorent, annonçant la tombée de la nuit.
Dans une chambre d'hôtel miteuse, deux souffles paisibles se font échos. Une scène a l'air de déjà vu, mais la situation est bien différente cette fois. Aucune des deux femmes ne dort, pourtant, elles ne font pas mine de bouger, encore sous l'influence de l'endorphine. Waka aperçoit par la fenêtre le dégradé de couleur qui illumine le ciel nocturne. Le soleil est en train de se lever. Elle respire le parfum de sa partenaire, embrasse son épaule dénudée, et se glisse enfin hors du lit, dévoilant le dos mutilé de Louise, à peine dissimulé derrière ses cheveux blonds.
Avec un pincement au cœur, elle se détourne, se rhabille et prend ses affaires. Jusque là, elle n'avait jamais eu à se séparer de Louise pendant longtemps. Elle a l'impression qu'on lui arrache un bien précieux. Sans un mot – tout avait été dit la vieille-, elle sort de la chambre l'estomac noué.
Waka trébuche sur une pierre et sort de sa rêverie. Quelques bières, une nuit d'amour, et elle serait de nouveau d'aplomb. Elle a lu tellement de livres dans ces quelques jours qu'il y a fort à parier que la description du Mera Mera no Mi lui est passée sous le nez sans qu'elle ne la voie. Le vent frais de ce début de soirée vient lui chatouiller la nuque et elle presse le pas tout en laissant son esprit vagabonder.
Ce soir, elle ne veut rien d'autre que du repos et de la détente ; elle chasse ses idées sombres et se laisse imprégner par le calme ambiant. Rapidement, les maisons nouvellement refaites apparaissent, et elle distingue les citoyens qui regagnent leur domicile ou se rendent à la taverne après une dure journée de labeur. Les maris retrouveront leur femme et leurs enfants chez eux. Les hommes seuls iront prendre du bon temps avec d'autres hommes seuls.
Avec des femmes seules aussi.
Waka n'aura que l'embarras du choix, et cette seule idée suffit à la remettre définitivement de bonne humeur. Au diable le fruit, au diable les souvenirs tristes, au diable Louise. Le regard des hommes se fait pensant sur les hanches et le décolleté de la SM qui accentue son déhanché inconsciemment. Elle ne s'attarde pas dans la rue et entre dans la première taverne qu'elle croise. Son teint rougit alors que la chaleur des lieux l'assaille. Quelques regards lubriques lui sont encore adressés, d'autres se font méprisants. La majorité des têtes ne se sont pas levées.
La chasseuse de prime commande un whisky puis va s'installer à une table encore libre. Elle veut se détendre mais n'est pas d'humeur à partir en chasse. Que les intéressés se présentent à elle, elle fera le tri ensuite.
Tiens, en voilà d'ailleurs deux qui rejoignent sa table. Trois si on compte l'autre type derrière ? Ou peut-être fait-elle erreur ? Allez savoir...
Elle saisit son sac avec colère, l'invective avant de le passer sur son épaule et quitte les lieux. Aujourd'hui, elle est lasse. Lasse de chercher sans trouver, lasse de traîner sa rage et sa peine. La présence de Louise lui manque, aussi. Elle lève le nez au ciel sans voir le dégradé qui le colorent, annonçant la tombée de la nuit.
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Dans une chambre d'hôtel miteuse, deux souffles paisibles se font échos. Une scène a l'air de déjà vu, mais la situation est bien différente cette fois. Aucune des deux femmes ne dort, pourtant, elles ne font pas mine de bouger, encore sous l'influence de l'endorphine. Waka aperçoit par la fenêtre le dégradé de couleur qui illumine le ciel nocturne. Le soleil est en train de se lever. Elle respire le parfum de sa partenaire, embrasse son épaule dénudée, et se glisse enfin hors du lit, dévoilant le dos mutilé de Louise, à peine dissimulé derrière ses cheveux blonds.
Avec un pincement au cœur, elle se détourne, se rhabille et prend ses affaires. Jusque là, elle n'avait jamais eu à se séparer de Louise pendant longtemps. Elle a l'impression qu'on lui arrache un bien précieux. Sans un mot – tout avait été dit la vieille-, elle sort de la chambre l'estomac noué.
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Waka trébuche sur une pierre et sort de sa rêverie. Quelques bières, une nuit d'amour, et elle serait de nouveau d'aplomb. Elle a lu tellement de livres dans ces quelques jours qu'il y a fort à parier que la description du Mera Mera no Mi lui est passée sous le nez sans qu'elle ne la voie. Le vent frais de ce début de soirée vient lui chatouiller la nuque et elle presse le pas tout en laissant son esprit vagabonder.
Ce soir, elle ne veut rien d'autre que du repos et de la détente ; elle chasse ses idées sombres et se laisse imprégner par le calme ambiant. Rapidement, les maisons nouvellement refaites apparaissent, et elle distingue les citoyens qui regagnent leur domicile ou se rendent à la taverne après une dure journée de labeur. Les maris retrouveront leur femme et leurs enfants chez eux. Les hommes seuls iront prendre du bon temps avec d'autres hommes seuls.
Avec des femmes seules aussi.
Waka n'aura que l'embarras du choix, et cette seule idée suffit à la remettre définitivement de bonne humeur. Au diable le fruit, au diable les souvenirs tristes, au diable Louise. Le regard des hommes se fait pensant sur les hanches et le décolleté de la SM qui accentue son déhanché inconsciemment. Elle ne s'attarde pas dans la rue et entre dans la première taverne qu'elle croise. Son teint rougit alors que la chaleur des lieux l'assaille. Quelques regards lubriques lui sont encore adressés, d'autres se font méprisants. La majorité des têtes ne se sont pas levées.
La chasseuse de prime commande un whisky puis va s'installer à une table encore libre. Elle veut se détendre mais n'est pas d'humeur à partir en chasse. Que les intéressés se présentent à elle, elle fera le tri ensuite.
Tiens, en voilà d'ailleurs deux qui rejoignent sa table. Trois si on compte l'autre type derrière ? Ou peut-être fait-elle erreur ? Allez savoir...
Dernière édition par Wakajini Shounetsujigoku le Sam 21 Jan - 22:00, édité 2 fois