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Il n'y a pas de fumée sans feu ! [Jack et Waka]

    Un claquement sonore rompt le silence qui règne dans la bibliothèque. La chevelure de feu ondoie lorsque Waka se lève avec humeur en rejetant le livre qu'elle vient de fermer. Trois jours passés à la nouvelle Ohara, et elle n'a toujours pas pu confirmer que son fruit du démon est bel et bien celui qu'elle espère. Trois jours passés seule pour rien.

    Elle saisit son sac avec colère, l'invective avant de le passer sur son épaule et quitte les lieux. Aujourd'hui, elle est lasse. Lasse de chercher sans trouver, lasse de traîner sa rage et sa peine. La présence de Louise lui manque, aussi. Elle lève le nez au ciel sans voir le dégradé qui le colorent, annonçant la tombée de la nuit.

    ***

    Dans une chambre d'hôtel miteuse, deux souffles paisibles se font échos. Une scène a l'air de déjà vu, mais la situation est bien différente cette fois. Aucune des deux femmes ne dort, pourtant, elles ne font pas mine de bouger, encore sous l'influence de l'endorphine. Waka aperçoit par la fenêtre le dégradé de couleur qui illumine le ciel nocturne. Le soleil est en train de se lever. Elle respire le parfum de sa partenaire, embrasse son épaule dénudée, et se glisse enfin hors du lit, dévoilant le dos mutilé de Louise, à peine dissimulé derrière ses cheveux blonds.

    Avec un pincement au cœur, elle se détourne, se rhabille et prend ses affaires. Jusque là, elle n'avait jamais eu à se séparer de Louise pendant longtemps. Elle a l'impression qu'on lui arrache un bien précieux. Sans un mot – tout avait été dit la vieille-, elle sort de la chambre l'estomac noué.


    ***

    Waka trébuche sur une pierre et sort de sa rêverie. Quelques bières, une nuit d'amour, et elle serait de nouveau d'aplomb. Elle a lu tellement de livres dans ces quelques jours qu'il y a fort à parier que la description du Mera Mera no Mi lui est passée sous le nez sans qu'elle ne la voie. Le vent frais de ce début de soirée vient lui chatouiller la nuque et elle presse le pas tout en laissant son esprit vagabonder.

    Ce soir, elle ne veut rien d'autre que du repos et de la détente ; elle chasse ses idées sombres et se laisse imprégner par le calme ambiant. Rapidement, les maisons nouvellement refaites apparaissent, et elle distingue les citoyens qui regagnent leur domicile ou se rendent à la taverne après une dure journée de labeur. Les maris retrouveront leur femme et leurs enfants chez eux. Les hommes seuls iront prendre du bon temps avec d'autres hommes seuls.
    Avec des femmes seules aussi.

    Waka n'aura que l'embarras du choix, et cette seule idée suffit à la remettre définitivement de bonne humeur. Au diable le fruit, au diable les souvenirs tristes, au diable Louise. Le regard des hommes se fait pensant sur les hanches et le décolleté de la SM qui accentue son déhanché inconsciemment. Elle ne s'attarde pas dans la rue et entre dans la première taverne qu'elle croise. Son teint rougit alors que la chaleur des lieux l'assaille. Quelques regards lubriques lui sont encore adressés, d'autres se font méprisants. La majorité des têtes ne se sont pas levées.

    La chasseuse de prime commande un whisky puis va s'installer à une table encore libre. Elle veut se détendre mais n'est pas d'humeur à partir en chasse. Que les intéressés se présentent à elle, elle fera le tri ensuite.

    Tiens, en voilà d'ailleurs deux qui rejoignent sa table. Trois si on compte l'autre type derrière ? Ou peut-être fait-elle erreur ? Allez savoir...


Dernière édition par Wakajini Shounetsujigoku le Sam 21 Jan - 22:00, édité 2 fois
    Des livres partout. Des liseurs, la blinde. L'silence est pesant. Quelques criss'ments d'vieux pap'lards le meublent. A part ça, nada. On peut pas dire qu'la bibli d'ici soit vraiment funky. Au contraire. Ca sent l'gratte-papier fier d'lui, prétentieux.

    Pas une place pour moi. Moi. J'progresse entre les étagères. A m'dire qu'j'ai rien à foutre ici. Les r'gards qu'pèsent sur ma carcasse sont lourds. Eux aussi trouvent qu'j'fais tache au milieu d'cette chierie. Passant d'vant un présentoir pas drôle, j'laisse courir ma paluche sur l'dos des volumes. Chouette sensation. Et j'repense par la même à c'type qu'j'avais rencontré. Une fois. Francis Austère qu'y s'appelait.

    L'gus était un bobo bien pensant. L'genre qui t'aime parce qu't'as l'air méchant. Et qui croit dur comme fer qu'y va faire d'toi un gentil. Qu'veux t'domestiquer comme un cleps. Mais il avait la manière. Direct, y m'a proposé un pot. Bas... J'ai dit oui. Si c'est gratuit, j'dis toujours oui. On s'est posé. Dans une taverne. L'barman nous a sorti une 'teille et on s'est servi. C'est là qu'ça à commencer. L'sermonage. Une plombe à m'balancer un tas d'connerie. Genre qu'le savoir était au choix une arme ou une armure. Qu'y avait en fin d'compte rien d'plus puissant. Qu'ça te rendait ultime, intouchable. Blablablablablablablablabla. Bla bla.

    Pendant qu'y bavait, moi j'vidais. Verres. Bouteille. Au bout d'la deuxième, ma gueule tournait plus rond. Et lui qui bavait encore et encore. J'lui ai mis un gros pain. Sans prév'nir. L'gus est tombé d'sa chaise. Et m'a r'gardé, pigeant queud'. Là j'lui ai dit:

    Désolé mec. J'croyais qu'ton savoir allait arrêter mon poing. J'croyais qu'y te rendait intouchable.

    J'me suis l'vé et j'ai terminé la gnôle d'un trait, au goulot.

    Mais tu m'as menti.

    Qu'j'ai rajouté, fier d'ma vanne. Et j'suis parti. Haha. Trop drôle le Jack.

    Tu l'as pigé, d'part cette p'tite anecdote: j'adore pas trop les livres. A part pour faire du feu. Ou rouler des clopes. Et pour l'instant, j'ai du papier à tige, et j'ai pas froid. Alors j'me casse. Vive l'air frais. J'passe l'entrée d'ce masta arbre, et m'dirige vers la ville. Le cœur. Sur l'chemin, mes doigts s'agitent. Quelques s'condes plus tard, un sèche fumante orne mon bec. On s'sent mieux. Ça calme l'esprit. Ça permet d'penser à mon problème. C'lui qui m'a m'né ici.

    Un 'blème du nom d'Karl Fougnia, dit "La plaie". Un type surestimé. Idem qu'son surnom. Idem qu'sa prime: 2 000 000. Un type qu'a rien trouvé d'mieux qu'de m'faire les poches, sur l'bateau qui nous portait. T'connais la zik: trop d'gnôle, un sommeil d'plomb, et l'lend'main tu t'réveilles. Sec comme un radis. Deux, trois baffes, et on t'bave l'nom du mariolle. Qu'est déjà descendu. A la Nouvelle Ohara. On v'nait d'quitter l'port. J'ai plonger à la flotte, et j'ai r'joint la côte. facile pour Jack.

    V'là une journée qu'j'cherche ce fils de prostipute. Et j'suis broucouille. Mais j'désespère pas. Cet p'tite raclure de donneuse (comme ça qu'il a eu sa prime. L'a joué double jeu, en donnant des infos aux deux camps. La mouette a pas aimé), s'planque à tout les coups. Doit même pas savoir qu'j'suis à ses trousses. Mais moi j'sais qu'il est toujours là. Une intuition.

    C'la dit, elle attendra d'main. Pas d'navire en partance c'soir. L'temps s'couvre. Ça pue la tempête. Foi d'moi. Le fougnia va pas s'évaporer. Et moi j'ai b'soin d'un r'montant. Ça tombe bien. J'viens d'passer les faubourgs. Et c'est l'pas volontaire qu'j'm'engage dans l'coeur d'la ville. Là où qu'ça bouge. Là où qu'on s'enjaille. Étrange. Y a pas une seul type d'la mouette dans l'coin. D'habitude j'les r'marque. Mais ici. Absence total. Et pourtant c'est pas Las Camp. Plus: bien qu'cette île pue l'repère de grosses têtes bigleuses et bavardes, j'ai comme une impression. Celle qu'ici, les autochtones savent prendre soin d'eux-même. Rapport à des attitudes. Des certitudes. Drôle d'caillou.

    Ma rêv'rie s'casse à l'apparition d'une enseigne. Celle d'une auberge. Ben voilà! Même chez les péqu'nauds, y a d'bonnes choses. J'rentre. L'endroit est sympa. Ambiance détendue. Un peu moins d'puis qu'j'y ai fourré l'pied. Sur l'pas d'la porte, j'marque un temps d'arrêt. L'temps d'me re-décoiffer. 'Stoire d'êt'joli. Les types qui m'mirraient r'tournent à leur drink. Et j'vais m'poser là où j'préfère. Au comptoir. J'capte l'barman, un jeune zig, l'air toujours souriant.

    Hey mec. c'est quoi ton blaze?


    Langley.

    Y m'fait.

    Ben Langley, j'ai dans ma poche un pur billet d'cinq plaques. Alors c'qu'on va faire mon bon, t'vas mettre un verre et une bouteille d'vant moi. J'vide l'verre. Tu l'remplis. T'crois qu'ça peut coller?


    Ouaip m'sieur!


    Langley, on va être copain. J'te l'dis.

    L'gus est sympa, faut l'dire. Un bon barman comme j'les aime. J'aime beaucoup les barmen en fait. J'm'en rend compte. Sont d'honnêtes gens. Alors voilà. On avance comme ça. Langley sert. J'vide. Entre deux, on fait des vannes. Tranquille. Pas de tension. Pas avec lui. Mais ça change. L'incident déclencheur. Qu'apparait. Il a les trait d'une rousse flamboyante. Chaloupée par le diable. Un pur sac à emmerdes à y r'garder. Mais pour c'genre d'emmerdes, je signe. La miss déboule dans l'bar, décontracte. Sûr d'elle. L'pagne qui la cache montre tout. Mais donne quand même envie d'en voir plus. Elle passe entre les gus. Et tout l'monde la ferme. Langley et moi compris. Pour finir, l'incendiaire pose son joli cul sur une chaise. En attente.

    Du coin d'l'oeil, j'capte les groupes d'mâles qu's'agitent. Ça chuchote. Ça s'lance des défis. Ça s'jauge. Et d'jà, trois pey s'lèvent. Vont tenter leur chance. Vont s'manger en fin d'compte. Parce que pas la carrure pour lever une nenette d'cet acabit.

    Qu'est-ce qu'tu penses de cette jolie plante, Langley?


    Ce que j'en pense peut pas être dit tout haut. Ce serait indécent.


    Idem. Et les trois gus qui tentent?


    Aucune chance. J'espère. Pour moi.

    Et j'finis mon verre. En matant la scène. La miss connait ses charmes. Elles laissent venir les prétendant. Pas fermée. Pas ouverte non plus. Elle connait son prix. Et les acheteurs du moment sont fauchés. C'genre de poulette, lui faut d'l'aventure en drap d'soie. Lui faut l'beurre et l'argent du beurre. Héhé. Passe moi l'beurre. Les trois gus en chasse s'font mousser. Chacun tente d'briller plus qu'l'autre. Chacun tente d'ridiculiser son voisin. Et tout l'monde à l'air con. La miss à l'air de s'ennuyer. Elle commence à r'garder ailleurs.

    Langley, si y avait une ouverture, t'f'rais quoi?


    Une ouverture? Du coté de la sublime de la table 7 ?


    Celle-la même.


    J'imagine que je foncerais. J'imagine. J'ai jamais eu la cote pour ce genre d'affaire.


    Hmmm.

    J'vide c'qui m'reste à picoler. Et j'me lève. Sans un mot. Pour m'approcher d'l'arène. J'rentre dans l'cercle d'interaction. Les types autours aiment pas. D'viennent nerveux. M'regardent. Silence.

    Moi. Moi j'leurs concède rien. Pas une œillade. J'vais droit sur la dame. Pour lui dire:

    Petite. J'te sors ce soir, okay?

    Elle a d'abord un p'tit rire, comme un hoquet. A droite, l'un des types cherche à ouvrir son claque-merde. Mais il dit rien. Ma patte s'colle à son visage. Sert. Et y peut plus rien baver. Les autres sont des couards. La ferme sans qu'j'demande rien. La belle est bonne. La belle me mire. La belle se tâte. Ou pas.

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    Verre aux lèvres,Wakajini étudie les paons qui viennent faire la roue devant elle. Celui-ci est édenté et arbore quelques cicatrices, sans doute des blessures de guerre qu'il utilise pour faire roucouler les demoiselles. Celui-là n'a pas l'air de trop savoir pourquoi il est là ; il grogne un peu, comme si ça allait faire fuir les autres prétendants, mais la concurrence le perturbe manifestement. Il tente de communiquer, mais la main du troisième bonhomme vient s'écraser contre sa face. Alors le regard de feu vient se poser sur le propriétaire de la paluche et l'évalue un instant. Lion parmi les brebis, il ne s'embarrasse pas des manières usuelles. Non pas que Waka a l'habitude d'être traitée en princesse, mais le bonhomme n'y va vraiment pas par trois chemins, ce qui laisse la demoiselle mitigée. Elle lui répondrait bien « Je suis pas complètement une salope non plus ! », mais se retient de justesse et vide d'une traite son verre.

    « Avant de me sortir, il faudrait peut-être que tu te débarrasses des autres. Je crois que tu as de la concurrence. »

    D'un geste du bras, elle désigne tous les hommes qui la fixent avec cette intensité dans le regard qui veut tout dire. Nous n'irons pas jusqu'à dire que ça comprend tous les hommes des lieux, ce serait abusif, mais ça représente tout de même une petite dizaine de types. Des beaux, des moins beaux, des vraiment pas beaux, des estropiés, des primés, des couilles molles et des grandes gueules. Au final, un peu de tout, et la chasseuse aime les combats de coqs. Elle aime la sueur et le sang, les démonstrations de force, la violence, la douleur ! Et comme elle n'a pas envie de rendre la partie trop facile à l'impertinent qui essaye de s'imposer, elle décide de faire une sélection par la force de celui qu'elle honorera ce soir.

    « J'offre ma compagnie au plus résistant : le dernier debout sera l'heureux vaincqueur. »

    L'un des trois paons gonfle les joues, prend une teinte cramoisi en même temps que la colère monte. Il doit penser que Waka se paye un peu leur poire, et il veut certainement protester, mais déjà, un quatrième gaillard lui écraser une chaise dans le dos, vlam, parce qu'il a entendu la demoiselle et a compris qu'elle se cherche un champion. Il n'en faut pas plus pour lancer le mouvement, et voilà que ces messieurs s'empoignent, se donnent des coups, s'éclatent des chopes sur la tête et autres joyeusetés. Rapidement, une sorte d'air de combat se forme dans un angle de la salle, tandis que les clients se déplacent pour éviter de recevoir un coup perdu.

    Quant à la rousse à l'origine de ce grabuge, elle prend une chope au hasard sur une table, profitant de l'inattention de ces messieurs, se met au premier rang et admire le spectacle avec un plaisir certain. Elle dévore du regard ceux qui écrasent les autres avec le plus de facilité et savoure sa bière comme jamais.

    [HRP : J'ai fait court, je sais, mais si j'attends d'avoir un coup de génie ce rp va encore traîner. Si souci il y a, ma boite MP est ouverte !]

      La gueuse sous sa charpente Délice miaule un hallali. Un appel à la lutte, au divertiss'ment. Son divertiss'ment. Héhé, la garce. Soyons clair, l'occaz' d'un rencard vaut bien l'cassage de deux ou trois péons. Mais ça manque de panache. Franch'ment. Casser, c'est mon job. Mon quotidien. Non j'ai pas envie c'coup ci. Pas besoin d'crader des tronches pour être un castard. Et j'vais l'prouver. A la miss. Un peu à moi.

      C'sont mes camarades qui débutent la démo. Une 'teille, rak, qui vient d'la gauche, sur mon arrière-crâne. Elle s'éclate en poussière d'verres, et moi, j'reste droit. Partout ça s'échauffe. Tout l'monde veut choper la floche. Les coups d'poings partent. Suivi des coups d'chaises. L'île du savoir. Haha. Un nouveau péon m'cible, pour m'rentrer un crochet dans l'mandibulax. J'tombe sur mon cul, toujours sans broncher. Alors qu'y s'préapare à m'charger, un autre gus l'chope d'derrière. Lui mate le haut du pensant, à coup d'fourchette. Je me relève, gentiment, et check la rosse. Elle est toujours posée, indolente, lascive. Elle apprécie, faut croire. Et ça cogne. Et ça cogne. On m'revient d'ssus. Toujours j'me r'lève. Jamais j'lève le p'tit doigt. Et les gars s'entre-morflent. Et les gars s'plombent. Et les gars tombent. Mais pas moi. Je suis toujours debout. Pissant l'sang, mais digne. Et on est d'moins en moins.

      La cadence ralentit. On s'essouffle. Les derniers pains se donnent, péniblement. Un gros lourd au pardessus cradé titube vers moi, enjambant ses potes. A deux pas, il arme un poing mou et sans conviction, qu'manque sa cible et l'attire au sol, où il s'effondre. Seul, il a fait ça tout seul. Les gens r'trouvent leur lucidité, et les têtes se tournent. Vers la miss. Vers moi. Dans leurs yeux, le doute. Moi. J'bave rien. Pas un mot. Mais tranquille, j'me dirige droit sur l'barman. Mon sang salit l'sol comme les caillou du p'tit Poulet. Langley me r'garde, hésitant. Ralentit l'mouvement d'son essui sur un verre mouillé. L'silence en lourd. J'me cale d'vant lui, fixe ses mires. Et naturellement, j'tend la main sur la caisse, la chope. Langley bouge pas. Ose pas. Si les coups coordonnés d'une entière taverne m'ont pas cassé, c'est pas lui qui m'empêch'ra. Il l'a compris. Une fois l'magot dans les pattes, j'alpague la gueuse:

      T'as assuré ma belle! Juste comme on avait dit! Sur ce... RUN AWAY!


      J'cavale vers la sortie, pas pressé d'me faire emmerder. Ce f'sant, j'profite quand même d'la course pour choper la môme avec moi, par l'épaule. Et eux, z'ont pas l'temps dire "ouf" qu'on a déjà passé la porte! Ciao les blaireaux.
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        « Hein ?! »

        Que… ? Quoi… ? Comment… ?

        Wakajini ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. Dans son envie de briser l’ennui, elle avait invoqué une bataille dans la taverne, et voilà qu’elle se trouve désormais en pleine fuite, à moitié traînée par cet inconnu qui ne lui a laissé que le temps d’attraper son sac à la volée, poursuivie par … par des gens. Beaucoup de gens. Tant de gens ?
        Cet espèce d’imbécile va lui attirer des ennuis, et elle ne peut rien y faire pour l’instant. Eh quoi, est-ce une façon de traiter une demoiselle ? Elle, chasseuse de prime, va devoir se défendre d’avoir organisé un vol dans une taverne à cause d’un type un peu trop fourbe. Oh, s’ils n’étaient pas pourchassés par les quelques courageux parvenus à se remettre debout, elle s’arrêterait sur le champ pour lui apprendre le respect.

        Et elle commence tout de suite la leçon, à l’oral seulement.

        « Comme on avait dit ? Putain, mais tu te fous de qui ? T’étais obligé de m’entraîner dans ta merde ? »

        Je vous passe les autres remarques qui fusent bien vite, la plupart se réduisant à des insultes aussi colorées qu’inventives. Il faut dire qu’elle est trop énervée pour développer une pensée très élaborée, et qu’il est plus facile de lâcher des « connards ! » ou « ramassis d’excréments de Roi des Mers » quand on est pris dans une course effrénée que de faire un long discours exposant le pourquoi du comment elle n’apprécie pas son geste et en quoi il risque de la mettre dans un bourbier improbable si elle est poursuivie par la Marine à long terme.

        Par ailleurs, elle n’en perd pas pour autant le Nord. Si l’autre les a mis dans la panade, elle a les ressources pour les en sortir. Entre deux insultes, elle guide son compagnon d’infortune vers la protection du relèvement de terrain et des bois qui le couvrent, zone délaissée par la population locale. Elle a eu le temps d’explorer la nouvelle Ohara en une semaine qu’elle y étudie son fruit, et ils n’auront certainement aucun mal à trouver un coin où se dissimuler le temps que leurs détracteurs ne renoncent à les pourchasser.

        A moins qu’ils n’aillent trouver les Marines, auquel cas ils n’auront pas la paix tant qu’ils ne quitteront pas l’île. La question ne se pose pas pour le moment toutefois, et c’est avec l’agilité de l’acrobate qu’elle fut que Waka s’empare du butin gardé par l’affreux Jack, avant de grimper en vitesse au premier arbre venu.

        Chat échaudé craint l’eau froide, paraît-il, et elle se sent davantage en sûreté là-haut. Non pas qu’elle croit Jack incapable d’escalader un arbre, mais elle se sait plus agile que la moyenne, et doute fort qu’il puisse lui causer des ennuis sur ce territoire instable.

        « Je peux bien savoir ce qui m’a valu une telle sournoiserie ? », interroge-t-elle finalement avec rage, depuis son perchoir, prête à s’enfuir s’il grimpe à son tour.

        Par contre, s’il essaye de couper l’arbre ou de le déraciner, je pense qu’elle sera obligée de retrouver la terre ferme, mais ça, c’est encore une autre histoire.
        J'ai oublié un truc. A propos des gonzes. Plus elles sont biches, plus elles sont rosses. Faut croire qu'en Haut, z'ont décidé qu'y avait pas moyen d'avoir le pack complet. Tu veux la tranquillité? Chope une moche. La bonne blague.

        Du haut d'son arbre, la mignonne complaint. L'est marrante. Un peu chiante, mais marrante. Surtout qu'du-bas, j'ai l'loisir de mater ses guibolles en contre-plongée. Héhé. L'est gaulée comme jamais la miss, et j'avoue qu'j'en prendrais bien un bout. Mais elle est pas jouasse. ...

        Je peux bien savoir ce qui m’a valu une telle sournoiserie ?

        Sournoiquoi? J'pige pas... T'voulais t'amuser, non? Ben c'tait marrant pourtant. Leurs tronches de sac et leurs airs de crétins! Haha!


        La gamine minaude, sa jolie bouche se pince. Pas l'air convaincue. J'fais mine de m'approcher, mais elle grimpe d'plus belle, dans son arbre. Elle croit quoi? Qu'j'vais la cogner? Elle ou l'tronc? Bwarf, si c'est comme ça. Moi, j'voulais juste qu'on s'amuse un peu. L'avait l'air d'une nana qu'aime l'aventure et l'inconv'nue. Ben apparemment c'est juste un style. Faut croire qu'c'est qu'une jolie pisseuse.

        Bon, pupuce, m'semble qu'on est pas sur la même fréquence, toi, ton p'tit cul et moi. Alors reste sur ton arbre si ça te chante, moi j'me bouge. Puis j'serais toi, j'planquerais cette caisse... Les gus pas content en auront après, et perso, c'est pas pour les douze fois douze berry qu'elle contient qu'j'vais m'fatiguer. Allez, à ciao la rangée.


        Et j'me casse.

        Vraiment. Ouais. Ai plus r'vu la miss. J'suis tombé sur une foule en colère, en pleine rue et j'ai détallé. Une planque s'est offerte à moi, sorte d'vieille cabane dans les arbres. Truc parfait. Doublement. Karl, l'petit voleur qu'm'avait détroussé, qu'j'cherchais, s'y était planqué aussi. La tronche qu'il a fait en m'voyant. La tronche qu'il a fait ensuite, sans ses dents. C'est d'bon souvenir. Mais ça vaut pas c'te sentiment d'moi qu'j'ai. Bien satisfait. Ouais j'suis sûr, la donzelle, avec elle, y avait moyen. Jack, quel mec t'es quand même.
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