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[L]oft story

Une odeur de terre mouillée, sèves dégoulinantes des arbres environnant, mélangés aux fleurs exotiques et sucrés. Les yeux toujours clos, du coton dans les oreilles et la tête tambourinant fort, dans l’impossibilité de réfléchir convenablement. J’étais dans un drôle d’état, comme à un lendemain de cuite, avec une gueule de bois monstrueuse, de celles qui vous empêchent de vous lever de votre lit. La tête me tournait, me donnait la nausée aussi, et à peine essayai-je de me relevai légèrement à l’aide de mes bras que je retombai immédiatement, face contre terre…
Je sentais sous ma joue le contact de l’herbe humide, la chaleur de la terre qui remontait à moi, mais pire encore, une température ambiante élevée et particulièrement pesante. Des effluves diverses me montaient aux naseaux, me donnant par la même occasion un peu plus mal à la tête. Je plaquais ma main contre mes narines, sensibles aux parfums sirupeux et capiteux qui envahissaient l’atmosphère. J’ouvris les yeux doucement, cherchant à tâtons de quoi me relever. Il n’y avait sous moi qu’une herbe verte et florissante, autour de moi que des plantes par dizaines et magnifiques, au-dessus de moi les arbres grandissant toujours plus vers le soleil.
Roulant pour me retrouver sur le dos, assommée par la chaleur et par la migraine que j’avais, je m’assis doucement en me tenant toujours le nez. Les yeux plissés pour déterminés ma position, je fus contrainte et forcée de constater que je ne connaissais pas l’endroit où j’étais. C’était coloré, vif, exotique… Parfaitement étrange aussi ! L’idée me vint de m’être effondrée probablement dans une serre, ou peut-être dans une véranda après avoir trop bu peut-être, mais l’endroit était un poil plus sauvage. Une forêt ? Mais… est-ce que j’avais bu ?

Mes derniers souvenirs remontaient à la matinée que j’avais passée sur une île dans un petit village de campagne, avec Bee… Et d’ailleurs,… ou était Bee ?! J’écarquillai les yeux en constatant l’absence de mon compagnon de route… Un robot de quatre mètres de hauteur, ça ne se perdait pas comme ça quand même ! Je vérifiai plusieurs fois autour de moi mais qu’importait ou je regardais, il n’était pas là. Je fus prise d’un doute, de panique, d’inquiétude soudainement, pour me lever d’un bond…
Affolée ? À peine. J’étais brusquement terrifiée de l’avoir perdu, de ne pas le voir auprès de moi, de ne pas savoir non plus ou j’étais, ou j’allai, ce que je devais faire ! Mais cette phase passa presque immédiatement lorsque je fus prise de vertige. Ma tête me lançait toujours, l’arrière de mon crâne me faisait mal. J’y plaçai ma main pour trouver au bout de quelques secondes une bosse bien formée et sensible au touché. Mais qu’est-ce qui s’était passé ?

Comment m’étais-je retrouvée là, déjà ?

Impossible de m’en souvenir. Et sur cette île, ce matin, y’avait eu quoi ? Me creusant les méninges pour comprendre ma situation (on ne peut plus cocasse, il fallait bien l’avouer), je fronçai les sourcils et cherchai intensément dans ma mémoire. Notre arrivée avait pourtant été plutôt tranquille, nous n’avions eu de problème avec personne et Bee ne m’avait pas causé de tord avec sa maladresse. Pas d’ennemis, pas de bateaux détruits, pas de bagarre improvisés dans un bar, autant dire que le séjour se passait tranquillement…
Cherchant encore, une voix rocailleuse avec un léger accent italien me revint en mémoire, et l’image d’un homme trapus, des cheveux longs remontés en une queue de cheval, une moustache bien dessiné et vêtu d’une tenue comme dans les films de mafia. Il me parlait, mais de quoi ? Concentrée comme jamais, coupée du monde en essayant de me remémorer ses mots, je ne prêtai attention à rien d’autre. Ce type était la raison de ma présence ici, c’était clair…

« Écoute poupée, yé te propose un pitit contrat qui va te rapporter gros ! Si tu participe, yé t’offre ce que tu veux… »

Pourquoi avais-je accepté ? ça sentait pourtant l’entourloupe à plein nez.

« Yé peux te trouver absolument tout : Berry, armes, esclave,…
- Armes ? »

Ah bah oui, tout s’expliquait maintenant.

« J’aurais besoin d’un canon, pour Bee, avais-je dis soudainement piquée d’intérêt.
- C’est dans la poche poupée ! Si tu signes le contrat et que tu réussis l’épreuve, yé te l’offre ton canon ! Un beau canon tout neuf, un canon vraiment ma-gni-fi-que ! »

Et j’avais signé. A bien y repensait, j’étais vraiment débile. Complètement frappée ouais. Comment avais-je pu faire confiance à des gars comme eux ? Il était louche, ça se lisait sur son visage ! Sûrement m’étais-je pensée plus maligne. En tout cas, la suite de cette histoire, je ne m’en souvenais absolument pas. C’était le trou noir. Et je m’étais réveillée ici…Sans Bee. Que devais-je faire ? Et il y avait-il d’autres gens ici, avec moi ? Et c’était quoi que cette île ? Et le but du jeu ? Et où est-ce que je devais aller ?

« Y’a quelqu’un ?!! »

Au point ou j’en étais… Autant attire les gens à moi ! Je n’allai pas rester seule ici, déjà parce que je n’avais aucun sens de l’orientation, que s’il y avait quelqu’un, nous pourrons certainement mieux nous débrouiller à deux. En plus, j’avais faim.
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D'abord, le vent. Un vent féroce, volontaire, loin des petites brises qui se contente de vous longer pour atteindre une destination bien plus lointaine. Celui-ci souffle de toute sa hargne contre le cuir chevelu, pousse les membres se permet même une sensation glaciale dans un climat où l'eau ne se fige jamais.

Ensuite, le bruit. Lourd, enragé comme un cri qui ne s'épuise jamais. Il est la cacophonie des tempêtes, le chant des bourrasques qui battent contre les tympans. Les informations s'impriment dans la tête du Marine. Il ouvre les yeux sur un paysage onirique. Du blanc partout, contrastés dans des tons que les inuits seraient à même de nommer. Pour lui, cela ressemble à quelques gouttes de lait qui se mélangent au plus léger des thés. Malgré le vent, probablement projeté à 9,81 mètres par seconde, le cocon de soie intangible lui offre une dernière belle image à contempler avant que son corps ne s'écrase sur un paysage qu'il ne peut pas encore déceler.

Hadoc se retourne, laisse ses pieds former le net du piqueur humain qu'il est devenu. Il ne comprend pas ce qu'il fait là, mais il constate, en plaquant sa main dessus, que ses armes sont rangées. La personne qui l'a jetée dans le vide a pris la peine de le préparer, il ressemblerait à un para-commando de la Marine si le parachute accroché à son dos voulait bien s'ouvrir. Gharr inspecte les sangles qui convergent vers une coquille d'escargot grosse comme une mine et plaquée sur son abdomen. Il y a des aspérités dedans assez grosses pour y glisser un petit doigt, mais aucun moyen de l'activer. Les nuages s'écartent tandis que le Capitaine s'efforce de trouver le moyen de faire fonctionner son appareil. Une forêt, ou plutôt une jungle. Immense, trop étendue pour un simple champ de vision humain, même à mille mètres d'altitude.

Les secondes défilent et le vert supplantant le blanc se rapproche. Drôle de forme pour incarner la mort. Drôle de fin pour un marin. Mais elle ne surviendra pas là, pas tout de suite. La coquille sanglée au ventre est un escargolock. Quand elle arrive à un paramètre pré-établi, il s'active pour réaliser une action, souvent bloquer ou débloquer un dispositif. Dans le cas présent, il s'agit de débloquer la toile compactée dans le dos du Marine et d'étendre son parachute.

Le choc qui lui donne l'illusion d'être tiré vers le haut ralentit la chute et augmente les chances de survie. Il ne cesse pas de tomber pour autant, l'appareil s'est activé sur le tard et la prise de vent n'est pas assez bonne pour permettre de planer. Les arbres approchent toujours, Gharr s'écrase le mieux possible dessus, brise plusieurs branches et retombe lourdement au sol. Le choc le fait tousser, mais il est indemne. Bien vite, le guerrier se redresse et défait ses liens. en inspectant ses affaires, il découvre que rien n'a été changé. Il possède toujours ses armes, sa gourde et les traces de la bataille qu'il menait contre la famille Endemolia et leur chef, Beni Castaldi Endemolia, le pire de sa cuvée. Quelqu'un a dû l'assommer, mais impossible d'en avoir le moindre souvenir. Inutile d'en chercher un pour le moment, il y avait plus urgent.

Ce qui frappe immédiatement dans cette jungles aux couleurs chatoyantes, c'est qu'il n'y a aucun chant d'oiseau, aucune stridulement de criquet ni de bourdonnement de mouches. Tout est parfaitement calme, vidé de sa substance vitale. Les plantes vives sont les naturels coupables, elles sont les sinistres reines de cet endroit hautement hostile. Voilà donc le châtiment du Marine ? Errer en vain dans un endroit où nulle nourriture ni eau potable ne pourrait le sustenter ? Beni avait-il lancé des paris sur la mort de soif ou le suicide auprès d'une des empoisonneuses ? En tout cas, il savait maintenant pourquoi il conservait ses armes.

« Y’a quelqu’un ?!! »


Voilà qu'un son perce le mutisme de ce caveau chaud et humide. Illusion sonore ? Peu probable, le samouraï ne craint pas assez le silence pour le couvrir de chimères. La voix est lointaine, féminine. Hadoc l'entend à nouveau, cette fois il est sûr de sa source. A pas de chien, il s'en approche, prudent et patient. Les gettas qu'il a aux pieds ont ça de pratique qu'elles forment un pont salutaire pour éviter le transperçant des jeunes plantes létales et de leurs épines éclosent dressées pour blesser tout être vivant qui s'y risquerait. Les arbres eux-mêmes sont dangereux, car ils se laissent recouvrir de ronces aux tons suspects. Elles les parasitent, eux qui ne semblent rien produire comme poison, mais qui ont pu s'adapter à l’environnement en se nourrissant d'une nappe phréatique viciée. Gharr a eu de la chance de ne pas se blesser contre une flore hostile en tombant, et la voix qui appelle aussi.

La fille est là, dans le champ de vision du Marine. Jeune, sans arme apparente, perdue. Ce ne serait donc pas une battle royale ? Le Marine n'en est pas sûr, mais rien ne lui laisse penser que la présente personne a un raison plus sinistre que lui d'être là. Le dotanuki quitte sont fourreau et quelques gestes dessinent un portail d'accès entre l'inconnue et lui. Elle le voit. Il s'approche d'elle, sabre tenu vers le bas d'une seule main, sans aucune agressivité dans l'attitude. La logique veut qu'elle ne s'effraye pas. Si elle appel à l'aide et qu'un Marine arrive, c'est une bonne nouvelle. Il convient au guerrier de se présenter et d'installer un climat de confiance. Sa voix est calme, son timbre solennel, mais bienveillant et très respectueux. Il s'incline légèrement devant elle et lui adresse les premiers mots de courtoisie.

Gharr Hadoc, Capitaine des Ghost Dogs. Si votre venue ici est aussi involontaire que la mienne, nous sommes alliés.
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Un bruissement soudain attira mon attention : A ma droite apparut la forme d’une porte, découpée dans les plantes grimpantes qui rendaient les excursions pénibles. Un homme, massif et impressionnant, s’y tenait là, avançant calmement jusqu’à moi. Mon appel avait porté ses fruits ! Il avait une façon d’agir et de se mouvoir qui montrait qu’il n’était pas là pour me faire du mal, une bonne nouvelle ! Son calme m’apaisa un instant, le temps que je le détaille un peu plus. Qui était-il ? De toute évidence, un Marine sur la même île que moi. Que faisait-il ici ? Je n’en avais pas la moindre idée. Il se présenta à moi sous le nom de Gharr Hadoc, signalant qu’il était sur cette île pour des raisons encore obscures, comme moi.

« Enchantée... »

Je prononçai ces mots avec l’air plus qu’étonné, faisant face à l’homme avec les sourcils froncés. J’étais, personnellement, ici à cause d’une magouille qui avait mal tourné. Mais lui, c’était-il laissé berner par les mêmes mafiosos que moi ? Si c’était le cas, on avait à faire à de sacrés tordus. C’était un jeu ? Un délire malsain ? Un défi ? Et pourquoi n’avais-je pas pris la peine de lire le contrat qu’on m’avait donné avant de le signer ? J’aurais au moins pu voir dans quoi je m’engageai…

« Euh… Lilou Bennett Jacob... Ingénieur... »

C’était des présentations. Plus ou moins en bonnes formes. Lui avait pris la peine de décliner son emploi, son identité, j’en avais fait du même avec beaucoup moins de certitude et d’aplomb (j’hésitai d’ailleurs à lui donner mon CV). Moins de classe aussi. Mais ça n’avait pas d’importance dans notre situation, actuellement. Non, il y avait bien pire que de mal se présenter à un capitaine ! Comme par exemple… se retrouver coincé sur une île on ne sait ou pour faire on ne sait quoi ! Il y avait-il vraiment un but à notre escapade ? Et si oui, lequel ? J’étais de toute façon beaucoup plus travaillé par l’absence de mon ami, Bee. Ou est-ce qu’il était ? En sécurité au moins ? Peut-être simplement sur l’île en train de m’attendre. Dans tous les cas, je devais me dépêcher pour me tirer d’affaire, et si Gharr Hadoc était un véritable allié comme il le disait, je lui serais probablement utile.

« Est-ce que tu sais au moins pourquoi tu es ici ? Et ce que l’on est sensé faire ? »

Question légitime. Autant aller dans le vif du sujet. Je n’avais pas le temps, ni l’envie, de trainer sur des présentations foireuses. Moi, on ne m’avait averti de rien pour le coup, et je ne pouvais pas être d’une grande utilité (surtout s’il s’agissait d’une course d’orientation, par exemple. Là, nous étions sacrément dans la panade. S’il était question d’autre chose, je pourrais toujours aider)… Mais je désirai franchement que notre rencontre ne soit pas un hasard ou un piège, et que lui en savait plus sur l’endroit et sur notre mission.
J’y plaçai d’ailleurs énormément d’espoir, car à l’inverse, ça aurait des conséquences désastreuses voir mortel… (Je me voyais déjà mourir de faim, ou de soif (au vu de la chaleur caniculaire), ou de devoir le manger pour survivre (j’en aurais pour plusieurs jours au vu de sa taille, mais ce n’était pas dit non plus que ça ne soit pas lui qui me mange) pour au final ne pas être retrouver par les secours). J’en avais déjà marre.
Ma réflexion fut interrompue par le bruit terrifiant de mon estomac, qui en disait long sur ma situation actuelle. Un grognement furieux et suppliant à la fois s’en échappa, perçant un silence de plomb… tiens, d’ailleurs, étrange… Pourquoi n’est-il pas couvert par les bruits des oiseaux, ou des insectes ? Je devais me faire à l’idée que sur l’île ne se trouvait que des plantes colorés et luxuriantes… comestible peut être ? Au vu de leurs éclats et de leurs odeurs, je songeai plus à des « j’t’attire-l’œil-et-je-t’empoisonne ». Mieux vaut, pour ma survie, ne pas y toucher.

« Et est-ce que par hasard, tu aurais quelque chose à manger ? »

Oh, et puis, je tutoyais ce haut gradé de la marine sans même me soucier du reste. Je n’avais vraiment pas d’éducation. Du respect, ça par contre… Restez à savoir si ça le gênait, même si ça ne m’intéressait pas vraiment. J’étais plutôt du genre à ne pas trop m’embarrasser des civilités d’usages qui, selon moi, mettaient plus des barrières entre les gens que l’inverse. Quel était l’intérêt de se cacher derrière des courtoisies usées alors que la situation de prêtait pas du tout à la politesse ?
Après tout, nous étions de toutes évidences coincés ensemble dans un merdier infâme, sur une île mystérieuse, sans plus d’information, ni sans savoir quoi faire pour s’en sortir. Nous devions nous serrer les coudes (c’est ce qui me paraissait le plus logique), et je faisais d’ores et déjà en sorte de ne pas impliquer une distance de courtoisie. Après tout, il pouvait très bien me donner un petit surnom si ça lui chantait, je n’en avais strictement rien à faire. Le tout était d’être à l’aise et de rendre ces instants les moins pénibles possibles.

Un bruissement me sortit de ma torpeur. Un bruissement suspect, suivit d’un éclat de rire. J’avais des yeux ronds fixés vers ce qui me semblait être la provenance de ses bruits. Et pas courageuse pour deux sous, je me filai me planquer derrière la carrure de Gharr Hadoc, bien cachée et surtout, bien protégée. (C’était bien à ça que servait les marines, non ?)

« Je jure que cette fois, c’est pas moi ! »

Comme s’il était possible de confondre les grognements de mon ventre avec un éclat de rire, n’est-ce pas ! Je me demandais surtout s'il y avait une autre personne sur l'île, avec nous...
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Un Marine combattant la famille Endemolia pouvait très bien se retrouver dans un endroit aussi hostile, mais qu'en était-il de la raison de cette Ingénieure ? Aucune trace de civilisation n'est présente en ce lieu où la seule technologie est celle apportée par les pions de cet étrange jeu. Ses règles restent obscures, mais Beni a certainement fait preuve de perversité dans ce concept. Le Marine songeait à une battle royale, mais la rencontre avec la civile lui fait penser à un système de coopération regroupant les qualités de chaque survivant pour s'en sortir. Ce serait le plus enviable des cas de figure, un jeu qui ne s'arrête que lorsqu'une seule personne respire encore compliquerait fortement les chances de s'en sortir.

Lilou Bennet Jacob est franche et directe et bien plus moderne que le Marine. Tutoyer un inconnu, voilà une chose bien opposée à l'éducation traditionnelle du Capitaine. L'attitude de la jeune femme ne le dérange pas pour autant, au contraire. Dans sa culture, cela doit être une marque d'avenance, voire de confiance, si infime soit-elle. Une attitude qui réjouit me samouraï, même s'il ne peut adopter les mêmes codes. L'uniforme l'empêche, mais surtout les principes. Chez Hadoc, on ne tutoie que les personnes liées. Par amitié, par amour, par haine ou vassalité, mais liée. Le vouvoiement n'est pas une forme de distance, mais de respect, d'interdiction de familiarité pouvant amener une personne à la gène ou au malaise. Lilou a le temps de ce périple pour comprendre que la façon dont le Marine lui parlera ne sera pas un refus de sa sympathie.

Tout l'honneur est pour moi Mademoiselle Jacob. Je n'ai qu'un peu d'eau sur moi et vous déconseille celle que vous trouverez sur l'île. Tout ce qui pousse et vit ici doit être toxique. Au moins vos borborygmes appelleront les survivants alentours à se manifester.

A peine la plaisanterie diffusée, un autre animal se manifesta. Proche, bestial, dément. Hadoc laisse l'ingénieure se poseter en retrait tandis qu'il approche de la source du bruit. Les sens en éveil, il tient fermement son sabre et se prépare à tester la résistance au tranchant de tout ce qui pourra sortir des buissons. La créature a repéré le duo, elle jaillit d'un bond impressionnant toutes griffes dehors.

Kikooo...

La boue infiltrée de force entre ses dents lors de son placage au sol l'empêche de terminer sa phrase. Il aurait été coupé en deux si le Marine n’avait pas perçu au final que l'être chargé d'adrénaline n'était en fait qu'un petit homme joufflu et transcendé par quelque chose qui lui a complètement dilaté les pupilles. Plus fou que dangereux, Gharr a levé la jambe, placé son talon derrière le cervelet du dingue et l'a aidé à atterrir en catastrophe. L'homme met du temps à comprendre. il extirpe son visage encrassé du sol et offre à Lilou un sourire plein de terre argileuse entre les dents.

Salut nounou ! *_*


L'homme surexcité par la présence de l'ingénieure, sans doute parce que c'est une femme, veut se relever et la charger tous bras écartés. Il trébuche alors sur une branche en forme de pied de Capitaine et roule-boule avec le maximum de grâce dont il est capable. Sonné, Hadoc s'assure de sa modération en posant une de ses sandales sur sa nuque.

Hey mec, c'pas kawaï ça, t'es missant. >_<


Qui êtes-vous ?

Han mais lolilol quoi, allez laisse-moi me relever et je poste ma prés Very Happy

Hadoc s'exécute. Le petit homme s'assied et sourit bêtement aux deux protagonistes.

Suis Bart De Waver, mais on m'appelle Babar300 XD. Ca va les gens ? Déchirent tes lames. Sont Kel lvl ? T'as agro ça ici ?

Le Capitaine, qui ne comprend pas le langage du nouveau venu, interroge un instant Lilou du regard. Peut-être elle serait plus à même de décoder ?

Monsieur Babar300, savez-vous ce que vous faites ici ?

Ouais j'ai cherché un moment puis j'ai eu la flemme XDD. Mais j'étais furax mon ami, mon vieux devait payer ma rançon, mais ça a buggué. Du coup, j'ai changé de serveur et on m'a dl ici lol. Suis fils de la famille de Waver, les Tenryuubitos hein, pas les bécanes mdr. Encore que c'est la même famille.

Baba300 ?

Oui ? Razz

...

confused

Voilà, c'est mieux. Vous aviez été capturé par la famille Endemolia si je comprends bien ?

Oh le cheater, t'as su ça en regardant la soluce ? XD Ouais m'ont capturé et repopé ici lol. J'ai une carte pour retrouver mon chemin, mais j'avais la dalle et y avait que des baies jaunes à bouffer. Ca m'a détendu chan-mé lol. J'en ai encore, z'en voulez ? Vous en file contre 10 PO.

Non merci, donnez-moi plutôt votre carte.

La map ?

Non, la carte.

Ben ouais, c'est c'que j'dis mdr.

Hadoc prend sèchement le papier des mains de bart qui l'insupporte déjà. Il la mémorise. L'île est grande et infestée de végétation, sauf en son milieu où un grand lac marque une tonsure. il la tend alors à Lilou, déçu.

Aucune indication, il faudra rejoindre le lac ou une bordure pour se situer.

De quoi ? T'as pas activé les repères, c'est plein d'indications. ^_^

De quoi parlez-vous, rien n'est écrit.

Quoi t'as fail ? 404 ?

Bon, là ça commence à user alors vous allez me montrer de quoi vous me parlez et si vous vous avisez d'encore l'ouvrir, faites-le en français correct.

Bart se lève en se gondolant et pointe ses doigts un peu partout sur la carte en affirmant des choses que ni Hadoc ni Jacob ne peuvent voir.

Là, c'est notre position, la clé à molette et le katana pour vous, la manette de console pour moi. Si je clique (dit-il en tapotant la carte) je vois le chemin de la quête qui se trace et va vers le lac où faut pex jusqu'à ce qu'une des bestiole laisse tomber les pièces du "Radeau de la Pieuvre". Rapport à la mafia quoi. Quand ça sera fait, la carte se mettra à jour. ;)

Gharr regarde Bart sans savoir si ce qu'il voit est une forme de perception mystique ou s'il délire complètement. Difficile de choisir entre son rien et le tout d'un être aussi perturbé. Espérant être le seul à ne pas déceler les secrets de la carte, le Marine concerte Lilou dans un ton qui trahi son scepticisme.

Mademoiselle Jacob, que pensez-vous de cette route tracée vers le lac ?
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La bête approchait. Furtive et probablement dangereuse, j’observai de par-dessous l’épaule de mon nouvel allié, marine haut-gradé, protecteur des pauvres gens avec des tendances limites psychorigides. Qu’avais-je fait pour me retrouver coincé ici avec lui, guettée certainement par un animal féroce et sauvage, aussi dangereux qu’indomptable ? J’avais l’étrange impression que le destin s’acharnait contre moi, et j’avais peut être bien raison de croire cela. Car à peine ce songe enfuit qu’une silhouette bondit de l’ombre, lâchant un cri terrifiant (du genre à vous faire dresser les cheveux sur la tête) : Rapide, agile,… ronde ?
Qu’est-ce que c’était que ça ? Son cri de guerre avait de quoi surprendre aussi. Mais le rugissement n’impressionna pas le marin qui le terrassa en un coup bien placé. Sa tête rencontra le sol en un bruit sourd, tandis que je restais planter à ma place, frustrée par cette présence inquiétante. Il releva le regard, le sourire bruni par la terre entre ses dents, me fixant avec les yeux brillant d’une malice que l’on aurait su dire bonne ou mauvaise. Il m’avait repéré, et sûrement avait-il des attentes à mon sujet. La réponse ne tarda pas lorsqu’il me chargea en me hélant d’un sobriquet peu commun :

« …Nounou ? »

Il y avait-il une chance pour que les seules bêtes sauvages rodant dans le coin soient des pervers drogués ? En envisageant notre rencontre, oui, me dis-je comme pour moi-même. Ou alors, nous avions tirés le gros lot en matière de « grand n’importe quoi ». Gharr le remit à sa place une seconde fois, tandis que je m’apprêtais à prendre mes jambes à mon cou pour fuir le bonhomme que nous venions de découvrir. La suite ne fut que plus ahurissante encore, car chaque mot sortant de la bouche de l’inconnu ressemblait à une attaque sordide, du genre qui vous piquez les yeux tellement elles brillaient de bêtises.
J’hallucinai probablement et me frottai les mirettes, me pinçai à trois reprises pour savoir si j’étais bien éveillée. A n’en pas douter, au vu de la douleur que je ressentis sur l’instant. Pourtant, la situation semblait digne d’un remix d’Alice aux pays des merveilles (Mise à part que pour le coup, ni Gharr ni moi n’étions blonde, et que le lapin pressé ressemblait plus à un Hobbit joufflu). Une conversation s’enchaina alors entre les deux autres protagonistes de cette histoire farfelue. Nous avions d’un côté une boule abruti par un produit non-identifié, de l’autre, un homme propre sur lui et bien portant.
Il n’y avait pas à dire, ça relevait du burlesque, et si la situation n’était pas à un point critique, sûrement me serais-je permise d’exploser de rire. Babar300 se présenta tandis que nous l’écoutions avec une attention toute particulière : Gharr semblait pris au dépourvu par le langage original de l’hurluberlu, je me contentai d’hausser les épaules en signe de réponse à son interrogation. Est-ce que je le comprenais ? Pas vraiment. Bee, lui, aurait trouvé de quoi le traduire, mais Bee n’était pas là. La conversation se porta sur la famille Endemolia, attira aussi mon attention. Je posais mes yeux sur Gharr, teintés de curiosité :

« Famille Endemolia ? Qu’est-ce donc que ça ? »

Moi ? Me tenir au courant des actualités ? Ce n’était définitivement pas mon genre. J’avais mieux à faire. Le seul truc dont j’étais sûre, ce que je ne m’étais faite salement entubé par des gus en costume et que j’étais coincée sur une île inconnue avec des inconnus. Sans Bee de surcroit. Babar sortit sa carte et la tendit à Gharr, qui me la passa juste après. Savais-il seulement que je ne savais pas tenir à l’endroit une carte ? Je la regardai sous tous les angles sans savoir vraiment ce que je devais chercher ou y voir. J’étais, de toute façon, tout à fait capable de me perdre dans une pièce de trois mètres carrés, alors sur une île… Je ne parle même pas du massacre…

« Babar ?
- Ouuuuuuuuiiiiiiiii ! *_* »

Evitant de justesse une accolade en me planquant de nouveau derrière la haute silhouette de Gharr, je repris calmement la conversation ou j’avais dû la laisser il y a peu :

« Hum… Il y aurait-il la présence de quelqu’un d’autre sur l’île, comme… d’un canard par exemple ? »

Il me fixa avec un air hébété avant de rire à gorge déployée. Qu’est-ce qu’il y avait de comique à ça ? Oui, ma question pouvait sembler étrange, mais ce n’était pas une raison pour se rouler par terre en se tenant les cotes. Bon, ok ! Les canards ont un potentiel comique assez hallucinant !... Mais pas à leur simple évocation quoi !

« lol xD ptdrrrr t’as pris quoi nounou ? Ça a l’air bien ! lol lol lol ! Un canard kwa ! »

Ça voulait probablement dire non. Je levais les yeux au ciel en essayant de faire passer ma gêne. Pour le coup, il me foutait la honte. Et je n’avais qu’une envie : lui coller mon poing dans le nez pour le faire définitivement taire. Il n’y avait donc que nous trois sur l’île, et nous étions sensés nous aider pour nous en sortir. De ce que j’avais (vaguement) compris de ces explications, nous avions chacun notre utilité dans cette mission. Et Bee ne faisait visiblement pas parti de l’escapade. Ou était-il ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais plus vite nous partions d’ici, mieux ça serait pour tout le monde. Gharr me demanda mon avis…

« Ce que j’en pense ? Répétai-je en levant les yeux vers Gharr avec une mine sérieuse. »

Je retins de peu une injure. Ce que j’en pensais se résumait bien entendu à quelques barbaries sans nom. Je doutais sérieusement de l’état d’esprit de notre nouveau camarade, drogué jusqu’aux yeux, et aussi de l’authenticité de cette carte. Mais ce mec était de toute évidence notre seule issue possible, le seul qui avait encore le pouvoir de faire quelque chose sur cette île. Ou étions-nous ? Impossible de le déterminer pour Gharr comme pour moi. Que devions-nous faire ? Pas la moindre idée. Nous devions nous résigner à suivre un pervers.

« C’est que plus vite on est tiré d’ici, mieux c’est. Et pour l’instant, Babar est un peu notre seule et unique piste. Je ne pense pas qu’on perde grand-chose à le suivre, même si admettre qu’il puisse nous être utile parait aussi invraisemblable que douloureux. »

Je fis une grimace significative pour appuyer mes dires. Babar ne comprit pas un mot de ma pensée, trop occupé à virevolter à côté de nous en rigolant. Mais c’était vrai : devoir compter sur lui me faisait mal à l’égo. Vraiment très, très mal.

« Je suppose que tu n’as pas envie de poireauté ici plus longtemps, et si nous attendons trop, nous allons manquer de vivres. »

Un argument encore en faveur de Babar et de sa carte magique, aussi une fâcheuse vérité. Nous n’avions que peu d’eau, pas de quoi nous nourrir, il faisait une chaleur de plomb et si nous restions trop longtemps, nous allons tout simplement nous dessécher ou nous manger les uns les autres.

« Et puis, je ne sais pas ce qu’il est advenu de l’ami qui m’accompagnait avant d’arriver ici, je préfèrerai autant me mettre en route au plus vite, si ça ne te dérange pas. Enfin, c’est toi le fin stratège entre nous tous, à toi de me dire ce que tu en penses ? »

Je ne pouvais décemment pas être la seule à prendre une décision, pour le coup. Je n’étais pas non plus la plus à même à réfléchir à ma convenance. J’étais agacée, fatiguée, encore un peu sur mes gardes vis-à-vis de Babar et compagnie, ma frustration frôlait le débordement… Enfin, si les choses n’évoluaient pas très vite, j’allai devoir manger quelqu’un, et mon capital sympathie envers Babar300 n’allait pas en sa faveur.
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S'il y a une chose commune à l'ingénieure et au Capitaine, c'est qu'ils voient en Bart une source de problèmes, lui qui apporte pourtant une solution à leur périple. Lilou, fort heureusement, semble tenir la route. Son comportement est loin de faire penser à Hadoc qu'il aura droit à des renforts en cas de combat, mais son avis est logique son calme appréciable. Elle pense même à retrouver son ami, attention qu'apprécie le Marine.

Restez derrière-moi. Monsieur Babar300, vous fermez le rang.

Suivre de près Nounou me pose aucun problème. :3

Hadoc glace un court instant son regard sur le Tenryuubito dont les manières sont loin de la noblesse qu'on leur loue. Il passe sa main dans son dos et en extrait un petit fourreau contenant un sabre de petite taille, comme une dague. Bart s'immobilise, Gharr tend l'arme à Lilou.

Attention si vous vous en servez, la lame peut transpercer un humain rien qu'en poussant le manche de son index.

Le trio se met en route, Babar en retrait pour ne pas tenter sa chère Nounou. Hadoc, légèrement devant, ouvre la marche en taillant toute branche ou épine susceptible d'empoisonner l'un d'eux. Au fur et à mesure de leur avancée, à vive allure, il semble au samouraï que la végétation est moins dense sur un sentier qu'il doit à peine nettoyer pour leur passage. La route indiquée par Babar300 serait donc pertinente. Le soleil baisse d'intensité et tous ont faim et soif. L'impatience, le rythme de la marche et le trop calme pour le noble finit par le forcer à parler.

Hey Nounou, t'as pris quel skin ? T'es une elfe sang-mêlée ? Tu vas prendre quel compétence quand tu seras level 8 ? T'as revendu ton arme de base ou t'attends de bons loots pour en crafter une ? Tu me feras une épée démoniaque ? J'ai pensé au truc trop classe, c'est comme une épée normale en fait, mais quand je m'énerve ou que je suis en danger, elle se teinte de noir et veut boire le sang de mes ennemis. Faudrait que je fasse facilement des coups critiques avec et un bonus de perforation pour les mobs cuirassés. Ah et rend-la magique, comme ça je touche aussi les créatures éthérées sans avoir besoin de farmer du minerai d'argent. Pour le design de l'épée, ce serait cool si la garde se changeait en ailes de démons et qu'elle avait une lueur noire. T'en penses quoi ? C'est original hein ? J'ai eu cette idée tout seul. Very Happy

Hadoc aussi y a droit.

Hey le samouraï,tu peux porter des armures plus balèze que celles en cuir ou pas ? tu peux désarmer les pièges ? T'es un sbire de d'Irenicus ? Quand Nounou m'aura fait mon épée de Cognant le Babar, tu m'apprendras des coups spéciaux ? Des trucs en puissance hein, suis pas fan des trucs de chinetoques. t'as jamais eu de bug de fixes avec ta barbe ? Tu vas laisser pousser pour faire encore plus vieux ? Fais gaffe au moteur physique si tu la laisse longue, elle peut flotter ou te rentrer dans le torse si tu cours. c'est assez moche XD.

Mais le Marine ne répond que très peu. "Oui, non, ..., etc". Son pas se fait de plus en plus vif et il sent que le possesseur de la carte perd vite du souffle en parlant sans cesse alors qu'il devrait penser à oxygéner au maximum son imposant corps. Le silence se fait presque, les questions laissent place à une lourde respiration exténuée. C'est encore plus bruyant que l'estomac de Lilou qui semble être le seul à aimer converser avec Bart.

Huff...huff...attendez, faut que j'afk là.


Pardon ?

Ouais...huff...huff, dois pisser lol.


[color=#4D6DA4]On a très peu d'eau, vous retenir renverrai une partie de vos besoins dans votre organisme. Je vous conseille de n'aller aux toilettes que quand il devient impossible de se retenir.

Ha ha...Huff...koff! koff!....non mais...huff...je dois vraiment...

Alors faites ça plus loin, on vous attend.

Bart de Waver s'éloigne et son souffle devient la balise de mesure de sa position. Gharr regarde Lilou et marque la halte en allant chercher la gourde dans son sac.

Pas besoin de carte pour le situer lui. Tenez, buvez. Je vous conseille de prendre de petites gorgées et deux ou trois seulement. La route est encore longue.

Pendant que l'ingénieure consomme sa ration, Gharr se montre enfin plus locace.

La famille Endemolia est une famille de criminels spécialisés dans le rapt, la détention clandestine, les demandes de rançons. Depuis la démocratisation des escaméras, ils ont lancé une série d'émissions en toute illégalité qu'ils appellent la télé réalité. C'est un ensemble d'émissions malsaines où des candidats victimes doivent accomplir des défis pour survivre. Combats de gladiateurs, concours de natation dans un lac où vit un Roi des Mers, rester confiné dans une villa de luxe et n'arrêter l'emprisonnement que lorsqu'il reste un seul survivant, leur activité consiste à vendre du spectacles aux hautes sphères sociales de différents royaumes. Ce jeu ressemble au concept des singes de la sagesse. ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre. Je pense que nous devons tous collaborer pour nous en sortir et que nos caractères ont été choisis pour rendre l'aventure pénible. Ca amuse les escaméras qui doivent transmettre nos aventures en direct dans plusieurs lofts bourgeois du monde.

Méfiez-vous de Babar. Que des criminels forts en affaires osent capturer un fils de Tenryuubito pour participer à ce jeu, ça me semble incroyable.


Le Marine se méfie aussi de Lilou, par lucidité, mais il est incapable de trouver une quelconque menace venant d'elle pour le moment. l'arme remise ne sera pas un danger pour lui, l'instinct de meurtre empeste suffisamment l'atmosphère pour qu'il le sente à temps. mieux vaut armer une ennemie qu'abandonner une alliée. Sans lui demander ce qu'elle fait là, il s'intéresse davantage à l'histoire de cet ami qu'elle cherche.

Mademoiselle Jacob, pardonnez-moi si je peux vous heurter, mais je doute qu'un canard puisse survivre dans cet environnement. S'il est comme vous un candidat et qu'il n'est pas sur la carte, vous devez redouter le pire. J'en suis désolé.
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J’allai le bouffer. Sérieusement, j’allai le bouffer. Ou alors, par folie, j’allai me bouffer. Babar avait un talent certain pour me taper sur le système, un talent que peu avait habituellement. Sa bêtise dépassait tout ce qui était possible d’imaginer, elle faisait exploser aussi tous mes seuils de tolérance et de patience : comment ne pas avoir envie de le pousser dans un ravin ? Ce mec était une plaie béante, le genre de bouton de moustique situé à l’endroit le plus dérangeant. Lorsque nous nous mîmes en route, Gharr choisit de prendre les devants, me fournissant au passage une arme pour pouvoir me défendre si j’en avais besoin. Une dague, à peine plus longue que ma main, que j’observai avec attention. Je n’étais pas experte en arme blanche et je ne pouvais me vanter de savoir les manier adroitement, mais je savais m’en servir au moins pour survivre.
Je n’étais de toute façon par certaine d’en avoir l’utilité pour l’escapade à venir, mise à part si Babar300 avait l’intention de bondir sur moi durant le trajet (ce dont je doutais sérieusement au vu du capitaine Hadoc qui n’avait pas l’air enclin à le laisser faire. Mais avec un idiot drogué comme l’autre gus, on n’pouvait être sûr de rien). Le Tenryuubito et moi-même sur ses talons, Gharr avançait calmement en suivant les indications qu’avaient donné Babar. L’allure pressée, vive, nous rejoignîmes rapidement un petit sentier, bien qu’étroit, qui menait vers l’intérieur des terres. Les données se vérifiaient, laissant penser qu’il y avait en effet une échappatoire à notre problème.
La chaleur de plomb pesant sur nous épaules, le Marine et moi-même restions silencieux pour nous économiser, mais ce n’était pas de l’avis du Tenryuubito, qui était bien décidé à nous accabler de questions. Inutilement, il s’épuisait et nous tapait aussi sur le système. Etait-ce sérieusement possible d’être aussi casse-pied ? Ses interpellations me puisaient toute mon énergie et surtout, ma patience légendaire. Le plus agaçant dans l’histoire semblait être le statut du Babar qui le rendait presque intouchable, et qui m’empêchait clairement de lui coller la droite qu’il méritait. Je me contentai d’hocher vaguement la tête ou d’hausser les épaules, admirative du calme exemplaire du marin à nos côtés.

Le silence s’imposa progressivement : Babar s’était essoufflé à force de parler, et il fallait l’avouer, ce calme était un véritable délice. Mes oreilles se reposaient enfin. Je poussais un long soupir de soulagement, une main posée sur mon ventre qui, quant à lui, grognait toujours férocement sa mauvaise humeur. La marche me mettait un peu plus en appétit, j’avais faim. Très faim. Me connaissant, je serais probablement capable d’engloutir une vache entière. Songeant au repas que je me ferais après m’être échappé de l’île avec mes deux compagnons, je fus rapidement sortie de mes pensées par Babar qui exigea d’aller se soulager, et Gharr qui intima de s’économiser un maximum. Babar remporta la victoire et s’enfuit, haletant, dans les bois alentours :

« Est-ce bien prudent de le laisser s’éloigner ? Sérieusement, il pourrait très bien se faire manger par une plante ou manger une plante et s’empoisonner pour de bon… »

Les deux possibilités m’allaient à ravir. Mais j’étais peut être la seule à vouloir sérieusement m’en débarrasser. Gharr avait l’air d’un type bien, même si sa patience était mise à rude épreuve par notre troisième luron, il semblait bien portant. Avait-il un secret pour rester aussi calme ? Si oui, il faudrait qu’il me donne l’astuce, parce que je n’étais pas certaine de pouvoir tenir plus longtemps en compagnie de Babar. Gharr me tendit une gourde et me somma de boire un peu pour m’hydrater. Je m’exécutai docilement, donnant par la même occasion toute mon attention au marine qui commença à me parler.
Il aborda le sujet de la famille Endemolia, répondant à la question que j’avais posé tantôt. Je ne savais rien de ce gang organisé, mais au vu de ce qu’il me disait, ça n’avait pas l’air d’être des rigolos. Etait-ce eux à qui j’avais eu à faire et qui m’avait amené ici ? Quel est l’intérêt, et pourquoi moi ? Une émission ou les qualités des participants étaient exploitées pour amuser un public ? Alors quoi ? Mes qualités seraient utiles ici ? D’après ce que j’avais compris des mots de Babar tantôt, un bateau se trouverait au lac ou nous devions nous rendre. A part s’il s’agissait de le monter ou de l’améliorer, il ne valait mieux pas compter sur moi pour le naviguer.

« Nous mettre à rude épreuve ? Je crois que rien que devoir le supporter relève plus du miracle qu’autre chose. »

Ça avait le mérite d’être franc, et surtout vrai. A n’en pas douter qu’il était du même avis que moi. Mais j’enchainai, rebondissant sur ce qu’il disait :

« Mais puisque tu as l’air de croire qu’il n’est pas « fiable » : suspectes-tu à propos de Babar ? Je suis peut être naïve, mais il n’a pas l’air en état de nous faire quoique ce soit pour l’instant, et tant qu’il est sous l’effet du champignon qu’il a mangé, on a de quoi être plus ou moins tranquille. »

La famille Endemolia avait l’air d’être peu commode, mais je pensais Babar trop bête pour être véritablement dangereux, volontairement parlant en tout cas. Je me raclai la gorge et nouai mes cheveux en un chignon haut pour soulager ma nuque de cette chaleur étouffante. Je rendis la gourde à Gharr et ajoutai :

« Aussi, comment ça se fait que tu sois arrivé là, toi ? Pour Babar, la demande de rançon dont il nous a parlé doit être la raison de sa présence ici, histoire de se faire un peu plus de thune sur son dos. Moi, c’est probablement pour mes talents d’ingénieurs et parce que je suis un peu bonne poire -et on m’a eu plutôt lâchement d’ailleurs...- Mais toi ? S’en prendre à un membre de la marine, c’n’est pas commode… »

C’était probablement le plus intrigant. Gharr avait l’air d’être un homme habile, sachant se débrouiller en cas de conflit, fin stratège, plutôt futé. Enfin, pas le genre de gars qu’on a en un claquement de doigts. J’avais sincèrement de quoi me questionner concernant son enrôlement dans le jeu… suffisait peut être qu’il se soit approché trop près du nid de la famille pour qu’ils aient voulu l’en éloigner définitivement… Enfin, je ne savais pas sur quoi il bossait en ce moment, dans tous les cas, je songeai que s’en prendre à lui n’était pas l’idée la plus fameuse que l’on puisse avoir. Ecoutant calmement ses mots, je revins sur ce qu’il disait à propos de Bee, et la possibilité qu’il ne puisse pas survivre ici :

« Oh ! Ne vous en faites pas pour Bee, ce n’est pas un simple canard. C’est un robot avec un fruit du démon. De toute façon, je ne pense pas qu’il soit sur l’île, il m’aurait probablement déjà retrouvé dans le cas contraire. Je crains plus que la famille Endemolia ait décidé de se l’attribuer et de le revendre. J’espère qu’il va bien, c’est tout… »

Je me pinçai les lèvres et lâchai un long soupir. Connaissant Bee, il ne se serait pas laissé avoir si facilement, et connaissant aussi la violence dont il pouvait faire preuve lorsqu’on s’en prenait à moi, probablement qu’il avait mis les bars et bureaux à feu et à sang pour trouver des informations à propos du lieu où je me trouvais. Pour le coup, je ne voulais pas être à la place de ceux qui étaient avec lui en ce moment même (pour canaliser un robot-canard enragé de 4mètres, fallait y aller).

« Ça va beaucoup mieux hé hé hé hé hé hé »

Babar revint devant nous, remontant sa braguette avec un sourire enchanté. Je ne pus m’empêcher de lui offrir un rictus de mépris et de dégoût.

« Nous arrivons bientôt ?
- Ouuuui oui oui oui Nounou ! C’n’est vraiment pas loin ! J’ai le droit à un bisou ?! »

Snobant gracieusement mon acolyte, je pris les devants et continuai sur le sentier. Mais Babar, rebondissant sur ce refus, se tourna vers Gharr, la bouche en cœur :

« Puisque Nounou veut pas, tu m’en fais un, hein hein !? »

Je retins un petit rire, me contentant de pouffer sans jeter un regard en arrière. Si Babar disait vrai, je passerai bientôt à l’œuvre. La végétation autour se faisait de plus en plus dense, mais le sentier restait marqué et nous n’avions pas de problème particulier pour circuler sur l’île. J’observai les plantes autour avec intérêt : un botaniste, ici, trouverait probablement son bonheur en explorant le coin. Les couleurs restaient vives, limite « m’as-tu-vu », les branchages de certains buissons envahissants le chemin tracés, mais je m’attelai à les couper lorsque Gharr ne le faisait pas. La lame de sa dague était affutée, limite dangereuse. Nous passâmes ensemble un buisson plus dense, qui fut, comme les autres, coupés en rondelles, pour voir une énorme étendue d’eau sous nos yeux. Sombre à cause du soleil qui avait du mal a filtré des arbres, elle étincelait quand même grâce aux quelques rayons. Au loin, une petite cascade d’eau donnait un son mélodieux, cliquetis de l’eau qui s’écoule sur elle-même.

« Voilàààààààààààà ! »

Babar bondit et courut vers l’eau, les bras levés en l’air pour montrer sa victoire. En effet, ce qu’il nous avait dit été vrai : il y avait bien un chemin jusqu’à un lac. J’esquissai un sourire en plantai mes mains sur mes hanches :

« Et le bateau alors ? »

A peine avais-je dis cela que des arbres se décrocha un paquet, tombant dans l’eau. La charge semblait lourde, tellement qu’elle provoqua des remous et éclaboussa Babar300. Il gémit de contentement, soudainement rafraichi par la vague. Je pris l’initiative de rentrer dans le petit lac avec précaution, et grâce à Babar (qui daigna se rendre enfin utile), de ramener le paquet vers le bord pour le sortir de l’eau. Il pesait son poids et semblait être une petite embarcation à monter (Rayon « barque » a Ikea, modèle Glouglouplouf).

« Il serait bon de s’assurer que je peux monter la barque ici, ou si, au contraire, il vaut mieux redescendre vers la mer pour la construire, non ? »
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Avant le retour de Bart, Gharr explique les conditions de sa capture. Il résume filatures et interrogatoires pour préserver la confidentialité de l'enquête pour directement en arriver à la soirée coup de filet. Le Manoir Endemolia encerclé d'uniformes blancs, la résistance des membres de la pègre et le combat qu'elle engendre. La Marine était entraînée à mener à bien la mission, ils avaient l'avantage. Mais le Manoir, appelé la Maison des Secrets, était truffé de pièges. Chausse-trappes, murs armés, énigmes, c'était une épreuve pour le corps mais aussi pour l'esprit. Hadoc a tenu à poursuivre seul. Son parcours s'est arrêté après le labyrinthe d'Alice, qui doit son nom au fait que l'air est saturé de gaz soporifique. Le Capitaine avait réussi l'épreuve en ne respirant qu'une fois, visiblement ça avait suffit pour l'endormir dans l'étape suivante. Tout semble encore flou dans son esprit.

Le Tenryuubito revenu de ses nobles déjections, le groupe se remet en route. Hadoc songe à envoyer un avis de recherche pour retrouver le robot de l'ingénieure et éplucher les contacts du marché noir. Pour Lilou, mais aussi contre Endemolia. Ils sont assez malins pour faire d'un être artificiel couplé à un fruit du démon un véritable fléau et rejeter la faute sur la civile. Bee, c'est sûrement lui la cause de l'exil.

J'pourrai venir pex avec toi ? Demande subitement Bart, mu depuis qu'aucun de ses compagnons d'aventure n'a voulu sa salive sur la joue.

Pardon ?

Ta quête !

Vous devriez vraiment songer à prononcer des phrases complètes Monsieur de Waver, je ne comprends pas ce que vous me dites.

Ben ma map indique un nouvel objectif, faut "aller au marché noir pour obtenir des informations sur le prototype du docteur Yumen."

Montrez-moi ça, ordonne Gharr en fixant le bout de papier toujours aussi vierge. forcé de constater qu'il existe un réel lien entre la carte et son propriétaire, il la rend en notant dans sa fiche cérébrale que tout objectif de mission peut être lu par le noble, il ne doit donc pas penser à autre chose que sa mission actuelle.

Alors, je pourrai venir ? ( steplééééééééééé Very Happy )

Non.

Ah....et Nounou elle pourra venir ?


Oui.
WTF! Shocked Et pouquoi elle et pas moi ? Mad Je contacte l'admin moi si on fait du favoritisme. Panda2

Pour l'instant ma seule mission, c'est de veiller sur vous et Mademoiselle Jacob, alors laissez-moi vous protéger et arrêtez de perdre votre salive. Nous devons nous économiser.

Ironise Hadoc qui a maintenu un rythme très difficile à suivre pour le guide en sudation constante. Le ton sec du Capitaine a vexé le noble. Qu'une roturière repousse ses avances, ça peut encore l'amuser. Il ne compte s'acoquiner qu'avec des gens de la haute de toute façon. Mais qu'un Marine, dont le travail est de veiller à son confort, ose le rabrouer, ça le choque, ça le fait marmonner. Le temps passe et le jour tombe. Il fait un peu plus frais et beaucoup plus dangereux. les branches sont quasi invisibles et cette fois Lilou doit prêter main forte pour frayer un chemin. Le silence de Bart se fait un peu lourd, curieusement. Son naturel bavard insupportable troqué contre un boudeur suscite la méfiance du Marine. Est-il seulement en train de les mener au bon endroit ? Pour sa survie, ce serait dans son intérêt.

« Voilàààààààààààà ! »

Première bouffée de bonne humeur depuis un moment. Le lac semble être le bon et, par un phénomène que le Marine ne parvient pas à expliquer, il ne semble pas empoisonné. Le radeau de la Pieuvre apparaît comme par magie et les civils vont le pêcher. Hadoc se surprend un instant devoir le Tenryuubito aider avant de continuer à essayer de capter la menace externe. Il avait parlé d'un monstre à combattre, mais rien, aucune hostilité n'est présente dans les environs. Quand Lilou demande où doit être monté le Glouglouplouf, nom qui fait ronfler de rire le noble, Gharr répond:

Il faut deux personnes pour porter cette charge et on n'y voit plus assez clair en forêt pour se déplacer avec un tel encombrement. Nous allons faire escale ici cette nuit et voir si on a toutes les pièces. Nous verrons aussi si des animaux s'abreuvent ici la nuit.

Mademoiselle Jacob, nous suivrons vos instructions.


Euh...lol, moi je ne vais pas builder, j'ai pas la perk mdr, ça ferait trop d'échecs critiques. XD. En plus ma maman m'appelle, je dois afk.


Sur cette parole, Bart s'allonge et s'endort directement, en une seconde. Le Marine le fixe et le méprise un instant, puis s'en retourne vers l'ingénieure.

Cet homme est loin d'une constitution guerrière et pourtant il a soulevé quasi toute la charge de la caisse, êtes-vous sûre que vous allez bien ? Vous êtes trop faible pour des travaux physiques, laissez-moi m'occuper de tout ce qui pourrait vous fatiguer.
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Voilà le boulet endormi. Tombé comme une masse sur le sol et ronflant bruyamment. Je le regardai, dépitée. Comment pouvait-on s’endormir aussi facilement dans une situation pareille ? Ressentait-il un peu d’angoisse, au moins, d’être sur cette île au milieu de plantes empoisonnées ? Il avait un don pour la bizarrerie, aussi. J’haussai les épaules et regardai la trouvaille de tantôt. Monter cette barque serait d’une aisance enfantine, mais mieux valait attendre avant de le faire et balader les caisses jusqu’à la mer. Nous n’allions pas nous encombrer inutilement alors que tout était confiné actuellement, et donc, plus pratique à transporter. La remarque de Gharr me sortit de ma torpeur et de mes profondes réflexions (si, c’est possible, siiii !) :

« Cet homme est loin d'une constitution guerrière et pourtant il a soulevé quasi toute la charge de la caisse, êtes-vous sûre que vous allez bien ? Vous êtes trop faible pour des travaux physiques, laissez-moi m'occuper de tout ce qui pourrait vous fatiguer. »

Frustration, quand tu nous tiens : pourquoi, bon sang d’bordel de chien de foutre dieu, on en revenait toujours à CA ? Je pinçai les lèvres et secouai brièvement la main pour ne pas qu’il s’inquiète :

« Oui, je vais très bien, il n’y a absolument aucun problème ! C’est juste que… »

‘C’est juste que je ne veux pas que tu me prennes pour un poids, mais j’ai une maladie qui ne me permet pas de transporter de lourdes charges ou de recevoir une claque sans me briser au moins tous les os du corps, voilà tout’ (bon, j’exagère un peu… mais juste un peu). Cela mit à part, tout allait bien. Même si la faim se faisait sentir, tout comme la soif, je m’estimai encore suffisamment en forme pour pouvoir continuer cette aventure, et ceci, contre l’avis du capitaine de l’expédition. En tout cas, je fulminai : je faisais pourtant des efforts pour cacher mon infirmité. Apparemment pas assez… Pourquoi fallait-il que Gharr ait des yeux de lynx pour remarquer le petit manège de tout à l’heure ?
A dire la vérité, cette partie de moi-même était une honte que je cherchai à tout prix à cacher aux yeux des gens : qu’on ne me juge pas, qu’on ne me voit pas qu’à travers ça, c’était le but de toute une vie. J’avais la crainte que les autres ne me résument plus qu’à des os brisés. Il me semblait être autre chose, en réalité, qu’une carcasse mal fichue. C’était certainement pour cela que je fuyais en générale les relations humaines et autres liens que les gens normaux tissent entre eux pour se construire et évoluer. J’avais un robot-canard et ça me suffisait.

« …Je n’ai jamais été faite pour porter de lourdes charges… »

Un demi-mensonge, ou une petite vérité. On ne pouvait pas douter. L’on pouvait aisément confondre ma maigreur avec une morphologie naturelle. C’est lorsque l’on voyait les quelques déformations (petites et peu nombreuses) que m’avaient causée mes nombreuses fractures (notamment aux articulations) que l’on était amené à se poser des questions. L’aventure semblant sur le point de se finir (du moins, dès que nous aurons redescendu la route jusqu’à la plage pour monter la barque de cet endroit), je ne me voyais pas exposé plus à ce propos. Il avait pourtant ce visage sympathique qui amenait les gens à se confier, mais aussi à se sentir coupable lorsqu’ils cachaient un petit secret. Je me pinçai les lèvres, la honte faisant rougir mes joues, avant de dire à mi-voix :

« …Et que j’ai la maladie des os de verres. »

Au moins, c’était dit. Vite : changer de sujet ! Il ne fallait pas s’attarder plus là-dessus, surtout s’il avait entendu distinctement ce que j’avais dit, autant de pas en parler !

« Qu’est-ce que Babar entendait par ‘le prototype du docteur Yumen’ à ton avis ? »

Yumen… Qu’est-ce que ce nom fichait ici ? Et pourquoi « Docteur » ? Et surtout, pourquoi « prototype » ? Parlait-il de Bee ? Me voilà partie dans des réflexions intenses, écoutant d’une oreille distraite ce qu’avait à dire Gharr là-dessus. Assise en tailleur comme je l’étais, fuyant le regard du marin en face de moi, je tournai les yeux vers la silhouette avachie du Tenryuubito qui… glissait… progressivement vers le lac… (?) Qu’est-ce qu’il faisait, cet abruti ?
J’arquai un sourcil, surprise par le petit manège se tramant sous mes yeux, penchant légèrement la tête sur le côté pour voir un peu mieux. La nuit tombant, je ne discernai pas grand-chose, mais le corps partait toujours progressivement vers le lac, trainé sur plusieurs mètres. Mes yeux se posèrent alors sur les jambes de Babar300, prise dans un lien épais et brillant à la lumière encore présente. Ce lien allait vers le lac, d’où sorti un autre appendice gigantesque qui, quant à lui, avança jusqu’à Gharr. Je n’avais jamais été particulièrement doué pour discerner ce qui était dangereux de ce qu’il ne l’était pas, mais au vu de l’allure malfaisante et menaçante de ce membre, je sentais bien que quelque chose ne tournait pas rond.

Je bondis alors vers Gharr, sortant l’arme qu’il m’avait fournie au début de notre voyage pour me défendre s’il y avait lieu de le faire. L’outil pointé vers le membre mouvant, je l’amochai sérieusement avant qu’il n’attrape le capitaine pour le trainer dans le fond du lac. Avais-je seulement le temps de me remettre de cette émotion ? Le tentacule (parce qu’il me semblait bien que c’était ça) recula et s’agita sous la douleur, le sang perlant le long de sa peau brillante. Réactive, je plantai l’autre tentacule pour l’immobilise et l’empêcher de prendre notre boulet (on commençait presque à le supporter, ne gâche pas tous nos efforts !), effleurant du tranchant de la main la peau moite et visqueuse de la créature. J’eus des hauts les cœurs, mais gardai le peu de confiance que j’avais... Babar restait inconscient, toujours dans un sommeil profond. Comment faisait-il ? N’avait-il aucun sens du danger !? Aucun instinct de survie ?!
Sous la colère et la douleur, le bras se défit de son attache, envoyant l’arme valser à un mètre de moi. Je m’en saisi de nouveau avant de reculer promptement. J’attrapai le corps de Babar et tentai de le tirer plus loin, mais rien à faire, il était beaucoup trop lourd… Et perdu pour perdu, je partis me planquer (une seconde fois) derrière le capitaine ! Si le courage et l’adrénaline m’avaient motivé jusqu’ici, elles ne me suivaient plus du tout à présent !… Surtout en voyant les huit autres tentacules qui sortirent de l’eau, furieuses et déchaînées, créant vagues et remous !

« Je me souviens pas avoir signé pour ça ! Dis-je avec le rouge aux joues, les larmes aux yeux et l’angoisse montant un peu plus à chaque seconde qui s’écoulait. »

Le cœur battant à tout rompre dans la poitrine, il s’arrêta à l’entente d’un hurlement, aussi déchirant que terrifiant. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Des monstres comme ça, ça existait vraiment ? Ils étaient sérieux ?! J’étais peut être une casse-cou finie, mais de là à me jeter à l’eau de la sorte, fallait pas abuser non plus… Je n’étais vraiment pas du genre à terrasser un monstre à tentacule. Une chose était sûre, on était sacrément mal barré.

« Déjà qu’il est balèze, y’a des chances qu’il soit aussi empoisonné que les plantes de l’ile… »

Et c’était peu dire, car la peau sur ma main commençait à me démanger sérieusement, se recouvrant de petites plaques rouges. C'était franchement pas le moment de faire des allergies, hein...
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La confidence de Lilou plonge Hadoc dans une certaine honte, celle d'avoir bousculé la vie privée d'une étrangère. Il ne dit rien parce qu'il n'y a rien à dire, pas même un "je suis désolé" qui ne ferait qu'alourdir la gêne. Les gens de sa culture ont pour habitude de se renfermer lorsqu'ils gaffent, Hadoc a conservé, malgré son assimilation au reste du monde, une grande pudeur concernant la déroute des autres. Jacob coupe intelligemment en offrant la diversion attendue, un changement radical de sujet. Elle continue de tourne rle dos au Marine, alors il répond calmement, en observant de son côté des plantes en bord de lac qui semblent avoir été coupées, ou plutôt arrachées.

Quand Monsieur Babar300 m'a parlé de ce docteur, je songeais à aller au marché noir pour trouver des traces de votre Robot, que je pense être la véritable raison de votre kidnapping. Ils vous tuent ici et touchent beaucoup d'argent en revendant votre ami. Pure ironie, ils vous laissent un moyen de sortir d'ici via un navire que vous devriez pouvoir monter. Vous avez là une démonstration de la perversion de cette...

L'instinct de survie se met en route, Hadoc sent un danger près d'ici. Avant de pouvoir en identifier la source, Lilou fond sur le tentacule sorti du lac pour les attaquer silencieusement. L'appendice se rétracte, s'élève et s'agite dans les airs. Il veut ensuite s'abattre sur celle qui vient de l'agresser, mais il se fait détourner par un assaut direct et aérien du Marine qui entaille le plus possible une colonne de chaire trop massive pour se faire trancher. L'ingénieure, n'ayant pas perdu une seconde, aide Babar à se défaire du piège qu'il ne soupçonne même pas. Les tentacules tapent contre la surface de l'eau et la créature pousse un cri abominable, plus chargé de colère encore que de douleur. Comment le Tenryuubito peut-il rester inconscient ? Hadoc se place devant le corps sauvé, Lilou se cache derrière lui. Sous les rayons d'une lune à peine levée et timide derrière les nuages, on ne peut que deviner la taille du monstre marin qui vit dans ce grand bol d'eau. La prudence voudrait qu'ils filent le plus loin possible, mais c'est impossible. Abandonner Bart pour courir en aveugle dans une forêt hérissée de dangers, ce serait se gorger de poison avant les premiers cinquante mètres. De plus, le Tenryuubito avait parlé de vaincre le monstre pour qu'il "laisse tomber les pièce du radeau de la Pieuvre". Aurait-il donc une chose indispensable à la construction du navire. Ce colosse visqueux ne serait pas dans le jeu s'il était possible de l'éviter, il est un point de passage par lequel il va falloir passer coûte que coûte.

Grimpez sur mon dos.

Hadoc place son avant bras gauche en siège derrière Lilou et plie les jambes pour la laisser monter dans un premier temps et bondir dans le second. Un tentacule traverse à vive allure toute la berge et l'ingénieure risquerait de se briser quelque chose si elle devait plonger au sol. hadoc doit un peu la materner, elle seule peut construire le glouglouplouf. La getta du Capitaine prend appuis sur le rouleau concasseur et il saute par-dessus dans un salto le plus délicatement réceptionné. Il y a du choc, mais en s'accrochant bien, rien de cassé. Le combat avec une personne dans le dos n'est pas une première, mais ça n'a jamais été une bonne expérience pour le Marine. Si la personne glisse ou si le porteur choit, on crée des ouvertures et le combat se termine bien trop vite. Heureusement, Lilou est très légère et l'ennemi est loin de la finesse des samouraïs.

Dégainez mon dernier sabre et calez-le entre mes dents. On va l'attaquer ensemble.

L'ingénieure devenue le bras gauche du guerrier, il faut qu'il l'utilise elle aussi en tant qu'arme. Katana dans la main droite, dotanuki en bouche, wakizashi en possession de la civile, il peut employer les techniques de l'école des trois sabres, qui comptent parmi les plus redoutables en dégâts causés contre des cibles plus massives. Hadoc remarque que la main de sa coéquipière est marquée d'une série dense de boutons rouges, réaction au poison probable de la bête. Il faudra veiller à éviter le contact direct.

Comme cette histoire se veut la plus fidèle possible à ce qu'il s'est passé, les mots de Gharr tenant un manche de sabre entre les dents ne seront pas shonenisés. Conscient du souci d'articulation dans sa situation, le Marine remplace simplement les sons par les meilleurs honophones possibles. Veuillez, par égard envers les protagonistes, alouer à ce moment tendu toute la dramatique adéquate. Merci.

A chat loire à taquet en naine temps.

Que j'lui balance en essayant de pas trop lui peloter les miches. Dur dur, même pour un Roi. 'reusement que le truc des tentacules d'en face ne fait fantasmer que ces tordus de japs et que moi je reste plutôt classique dans mes aspirations charnelles. On serait dans un hentaï moyen, te dis pas le sale moment qu'elle passerait le sac en fibre de verre. Ah mais que j'y cogite, l'est pas un peu culture jap le Marine ?

Auteur:Hem, Minos, tu déranges ma scène. (en plus non, il n'est pas de ce genre)

Minos:Sans dec', t'as pas fait pareil toi ? J't'avais dit que j'viendrais te rendre l'appareil.

Auteur:On dit la pareille.

Minos: Ouais, enfin on l'écrit surtout ha ha ha!...Tiens, salut Lilou. Ca va toi ? Tu devrais t'installer sur mon bras, y a plus de place. Puis j't'en ferais un délice de ce gros truc qui ne demande qu'à mijoter dans sa grosse marmite. J'cause du poulpe hein, pas de maldonne.

Auteur: Non mais là sérieux, t'es chiant mon grand. Je ne viendrai plus déranger tes scènes, promis. C'est pas comme si je me dérangeais automatiquement pour les écrire en plus.

Minos: Ben voilà, tu vois quand tu veux. Grouille-toi pour ta tournée de posts d'ailleurs, j'aimerais avancer de mon côté.

Auteur: Je fais de mon mieux, allez, au revoir Minos et à un de ces comptes.

Minos: Tchuss. Et salut Lilou ♥_♥

Auteur: Bon, finalement je vais shoneniser les mots de Gharr, à la Zoro quoi.

Va falloir attaquer en même temps.

Juste le temps de transmettre l'information, un énorme morceau de chaire indésirable brise l'ambiance stratégique de la scène pour forcer Hadoc et Lilou - qu'il sécurise toujours aussi professionnellement - à éviter un nouveau coup de marteau aussi dévastateur que s'il était fait de pierre. De fait, la peau de la bête a beau être gluante, l'intérieur présente une forte résistance à la lame qui jurerait pénétrer dans du bois. La créature serait une forme de vie hybride entre l'animal marin et un arbre colossal ? Un mystère entier pour les participants du jeu, mais l'heure n'est plus aux interrogations. En deux bonds, le binôme atteint une position suffisamment élevée dans les airs pour déclencher l'attaquer avec une puissance majorée.

Tendez le bras armé dans le prolongement du mien.

Hadoc s’exécute de son côté, le binôme tournoie comme une toupie dans les airs dont le bord devient aussi tranchant qu'une disqueuse. Lorsque les appendices du monstre veulent attraper le shuriken géant, ils sont intégralement disloqués à l'impact et la bête végétale hurle assez fort pour toutes les escaméras de l'île. Gharr amortit la chute, plutôt vertigineuse, en retombant avant bras devant lui sur l'un des tentacules tranchés qui continue de bouger nerveusement. Il s'en décolle pour sentir que le liquide flasque du corps ennemi commence déjà attaquer son épiderme. L'avantage n'est que passager, il faut un plan pour en finir définitivement avec cette chose. Après avoir rejoint Bart, Hadoc dépose Lilou et suggère.

Cette chose protège ses points vitaux en les immergeant, impossible de la tuer sans plonger. Je vais divertir notre ennemi, voyez si toutes les pièces nécessaires de notre navire sont là. Si oui, trouvez un moyen de réveiller De Waver et emmenez le glouglouplouf loin d'ici en suivant les indications de sa carte. Si non, il faudra que j'aille chercher ce qu'il manque dans la bête.

Hadoc a beau être aguerri et amateur de défis, la dernière option est de loin la moins séduisante à ses yeux. Sitôt dit, il récupère l'ensemble de ses sabres et file à toute allure vers une autre parcelle de la plage. Ils lui seront tous utiles face à l'abomination.
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C’était à se demander comment la situation était passée de « pas terrible » à « carrément merdique ».

Et en parlant de cette situation, autant dire que ça n’allait pas en s’améliorant. Malgré toute ma bonne volonté pour garder la tête froide et le peu d’assurance que j’avais en matière de combat, je pouvais assurer qu’il ne manquait pas grand-chose pour que je prenne mes jambes à mon cou et que je me tire à la nage de cette île (même si ça nous semblait parfaitement impossible). Ma main me démangeait, me brulait à moitié. Le contact de tout à l’heure avec ce poulpe-arbre-mutant avait laissé ses marques. Et si nous étions sensés l’affronter, autant dire que nous allions y laisser plus qu’un bout de peau. J’étais toujours planquée derrière Gharr, songeant à ce qu’il m’avait dit un peu plus tôt au sujet de Bee…
S’il avait en effet raison, ça allait chier des bulles. Je tentais de me rassurer en me disant que Bee n’était pas du genre à se laisser faire, surtout lorsqu’il s’agissait de sa sécurité, comme de la mienne. Qu’il remuerait ciel et terre pour me retrouver de son côté et que j’étais prête à faire la même chose pour lui. N’empêche que l’angoisse montait progressivement : étions-nous vraiment sensé pouvoir quitter cette île en vie ? Rien ne pouvait à présent l’affirmer, surtout confronté à cette bestiole qui n’avait pas l’air d’avis de nous laisser filer. Quant à la survie de Bee, je n’avais quasiment aucun doute là-dessus… mais la nôtre ? C’était un piège bien monté et bien ficelé, un crime d’opportunité si l’on peut dire.

La réactivité du capitaine était hallucinante, plus fulgurante que la mienne. Telle une fusée, il me protégea d’un assaut d’une des innombrables tentacules du monstre immergé. Il méritait amplement son rang de capitaine, et il avait de la bouteille. Il semblait impassible et sérieux, à peine étonné de trouver une créature comme celle face à nous sur cette île. Son expérience devait faire contre poids de la surprise. Babar300, lui, ne semblait pas du tout tracasser par ce qui pouvait se tramer autour de lui, sommeillant toujours. Morphée le tenait fermement dans ses bras. Son visage rondouillard affichait quelques expressions bienheureuses, tandis qu’autour, le remix de l’apocalypse se jouait.

« Grimpez sur mon dos. »

Je fixai l’homme avec des yeux exorbités, me demandant s’il était vraiment temps de jouer à grimper sur le dos de l’autre. Mais devant son air sérieux et déterminé, j’obtempérai sans essayer de comprendre plus loin. L’homme devait avoir un plan qu’il ne tarderait pas à me communiquer. Je passai mes bras autour de son cou, me tenant fermement à lui. Il se propulsa, fit un salto, évita un énième tentacule pour atterrir sur le sol sans perte et fracas, m’apprenant au passage que j’avais le mal de l’air, surtout lorsqu’il s’agissait d’être la tête en bas. Le cœur faisant des bons dans sa cage thoracique, pressant les poumons et me donnant la nausée, je tentais vaguement de rester lucide et de ne pas m’évanouir pour si peu. Trop d’action, trop d’émotion, trop d’adrénaline, à se demander comment est-ce que je pouvais rester encore consciente dans ces circonstances.
Il enchaina en me demandant de caler un sabre entre ses dents, ajoutant qu’on l’attaquera ensemble. Je regardai son visage par-dessus sur épaule, me demandant si je devais crier, partir en courant, m’évanouir, pleurer, ou tout ça à la fois. Je m’exécutai docilement, attrapant le sabre pour le fourrer doucement dans la bouche du fier guerrier qui me tenait. J’étais pâle, pas vraiment à mon aise. Disons qu’affronter des monstres n’étaient pas mon dada quotidien. L’homme articula pour me dire d’autres instructions que j’écoutai attentivement. C’était incroyablement pesant, de combattre pour sa propre survie. C’était quelque chose que je ne faisais pas tous les jours, et que je ne ferais pas à chaque fois, pour sûr.

L’homme bondit pour éviter une attaque plutôt violente, son saut nous porta suffisamment haut pour surplomber la bestiole immergée. Il m’ordonna de tendre le bras, faisant de moi la deuxième partie de son corps. Et telle une toupie, aux bords aiguisés et tranchant, lancée à toute vitesse, nous nous mîmes a tournoyer au-dessus du monstre (me donnant au passage un peu plus la nausée). Ce dernier nous attaqua, se faisant couper. Cela ressemblait à une véritable boucherie, avec des bouts de tentacules tombant sur le sol. Nous atterrîmes sur l’une de ces tentacules, Gharr en premier qui rentra en contact avec cette substance qui me brulait la main depuis tout à l’heure. Un saut plus tard, il me posa à côté du Tenryuubito toujours endormi, qui n’avait pas bougé depuis tantôt.

Un dernier ordre avant de partir, j’hochai la tête en fonçait vers la caisse en bois dans laquelle se trouvait notre navire. Tirant sur le couvercle, je l’ouvris rapidement. Je la renversai doucement, essayant de ne pas me distraire. Le sort du capitaine m’inquiétait, j’espérai que tout se trouvait à l’intérieur ; pourvu qu’il ne manque rien, me répétai-je inlassablement en sortant les pièces une à une. Tout était à terre, exposé, je tentai de monter la barque sur place, sachant que cela ne me prendrait que quelques minutes… Mais il manquait quelque chose, et c’était bien l’objet le plus important. Et ça confirmait le pire…

Je fis un signe à Gharr, pour qu’il me remarque, mais trop absorbé par son combat pour détourner l’attention de la bête, il ne me vit même pas. Au pas de course, faisant le tour du lac, j’arrivai à quelques mètres de lui pour m’arrêtait soudainement : assez près pour qu’il m’entende, assez loin pour ne pas m’attirer les foudres de la bête sous-marine.

« Gharr ! »

Je pris une mine désolée et sérieuse. Je n’avais aucune envie qu’il aille retrouver la pieuvre, surtout pour lui taper causette d’aussi près, mais pas le choix. Je bondis par-dessus un tentacule coupée qui ne bougeait plus, me plantant à côté de Gharr. Le combat semblait toujours aussi virulent qu’au début.

« Il manque la quille, ces enflures ont enlevé la quille du navire ! »

Comment ça j’étais énervée ? à peine. J’avais juste envie de faire de la bouillie de ces enfoirés de fils de chien. Pour réaliser ce rêve, il fallait rester en vie et quitter l’île sur laquelle nous nous trouvions. Cet objectif n’était pas encore hors de portée, mais soit…

« Je vais réveiller Babar, et nous tâcherons de distraire la bestiole si ça peut t’être utile ! »

J’étais réellement peinée de devoir l’envoyer là-dedans, mais si nous voulions quitter l’endroit, c’était la seule solution : je ne nageai pas très bien, je risquai de me faire broyer rien qu’en mettant un pied dans la flotte, je n’étais pas armée pour l’affronter (j'étais un boulet, donc ! Et me réduire au statut de Babar me fait très très mal !). Pire, je ne pourrais pas construire une quille avec le bois disponible dans cette forêt, qui me rendait encore plus furieuse après moi que tout le reste. Je fis une mine piteuse et évitai l’assaut d’un bras coupé de la bête qui semblait toujours aussi furieuse. Je fis demi-tour, courant vers le corps inerte du gros bonhomme. Un point positif : il n’avait pas bougé et semblait être le seul encore heureux de vivre parmi nous trois.

« Babar ! »

J’arrivai à son niveau et m’abaissai vers lui :

« Rrrrrooooooonnnn piiiiiccccch… »

Son haleine me brulait les naseaux. Je manquai de tourner de l’œil à cause de l’odeur de vieux lait avarié (un mélange de munster et de roquefort, au vu du temps de fermentation) qui se dégageait de sa bouche. Je me ressaisis avant de tomber, attrapant ses épaules fermement :

« Debouuuut !
- Roooooooooooon… »

Je le secouai frénétiquement pour qu’il retrouve conscience. Sa tête pendait en arrière, n’ouvrant pas pour autant les yeux. Ce mec pouvait dormir avec une fanfare à côté de son oreille, c’était l’horreur ! Mais je perdis rapidement patience, envoyant mon pied dans ses côtes si violemment, hurlant à plein poumon en même temps :

« REVEILLE-TOI !
- AAAAIEEEEEE !!!! »

L’homme bondit, se roulant en boule pour atténuer la douleur du coup que je venais de lui mettre. Les larmes lui montant aux yeux, une énorme goutte de morve pendant de son nez, il me regardait avec des mirettes rondes et embuées :

« Mais nounou, j’ai sommeil moi… t’es si vilaine Sad Sad Sad »

Il n’avait pas décuvé, à se demander combien est-ce qu’il avait pris de baie coloré pour être dans cet état... Je l’attrapai par le bras et le levai violemment, l’air déterminé :

« Il faut aider le capitaine Gharr !
- Je veux dormir nounouuuu ! Crying or Very sad
- Pas le temps, regarde ça ! »

Prenant ses joues entre deux mains, lui tournant le visage vers le lac, je constatai alors que l’homme devint tout blanc, tout rouge, puis tout vert, avant de lâcher :

« Shocked BWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! »

Le cri avait probablement réveillé les îles aux alentours. Mais surtout, il avait attiré l’attention de la bête qui se déchainait. Il ne m’en fallut pas plus pour entrainer Babar dans ma course, évitant de justesse une autre offensive du poulpe. Celui-ci avait concentré une grosse partie de son attention sur ses deux nouvelles proies, le Tenryuubito et moi-même. J’espérai au moins que ça permettrai à Gharr de s’en sortir et de trouver la quille plus facilement.

HRP : MIIIIIINOOOOOS *___* I love you
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Les poulpes sont des animaux doués d'apprentissage, le Commodore le constate à son grande désarroi. Constatant que le petit humain pouvait lui trancher un membre avec son sabre, il a décidé de lutter à armés égales. Ne possédant pas de katana ancestral, la monstruosité se débrouille avec des arbres entiers empoisonnés et des pierres non-empoisonnées, mais recouvertes d'une mousse qui l'est. Impossible de se mouvoir dans cette eau, alors le marine gèle le jeu en évitant les lancers de cailloux et contrant l'arbre-gourdin. La créature est plus forte que lui, mais elle ne se sert pas bien de son bâton. Hadoc n'en est pas pour autant à son avantage. Le feu lui ronge les bras, le poisson infiltre son sang vif et le ralentit. Plusieurs fois les pierres l'ont frôlé, on déchiré ses vêtements usé sa peau. Les branches de l'arme organique ont également entaillé sa chair et accentué le handicap. Le souffle commence à manquer et le corps devenir fardeau quand...

« Il manque la quille, ces enflures ont enlevé la quille du navire ! »

Hadoc fait signe du sabre court qu'il a entendu avant de devoir roulé sous le tronc qui lui offre une phase plateforme très oppressante. Ses manières fuient les jurons, mais un équivalent de "eh merde" passe en pensée dans son esprit. Couvrir la fuite, c'était encore envisageable. Vaincre la bête pour chercher une pièce, c'est plonger dans une piscine d'acide pour essayer d'en ôter le bouchon. Survivre à une fouille, dans cet état, c'est impossible. Il faut réfléchir vite et bien, déjà Lilou tente de réveiller Bart dont l'absence est devenue plus pénible que la présence. Un coup porte, Gharr n'était plus assez alerte. La pierre aussi grande que lui le charge, il ne peut plus esquiver. Dans un réflexe de survie, il bloque la lame de son katana contre son avant bras, mais la charge a supporté est trop grande et son arme principale se brise avant que le projectile l'emporte loin de la plage. Le Capitaine a disparu. En fait, il heurte un arbre qui le ralentit et amortit tant bien que mal sa chute dans des feuillages gourmands de son sang. Ils ont de quoi boire. Hadoc aimerait souffler un instant, mais il ne le peut. La créature vit toujours et Lilou comme Bart auront besoin de lui pour la vaincre. Mais comment y parvenir ?

« Shocked BWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! »

De Waver est réveillé, bonne nouvelle. Son cri a probablement attiré l'attention de la bête autant que celle du samouraï, très mauvaise nouvelle. Le marine s'extirpe de la végétation hostile et accepte l'idée de ne pas s'en sortir. Fichu pour fichu, autant vivre une minute pleine que dix dans une agonie stérile. Négligeant le poison des arbres, il grimpe à l'un d'eux comme un homme-singe et saute de l'un à l'autre. L'équilibre se fait précaire, il redouble de concentration pour ne pas chuter. Le jeu de plateforme ne lui permettrait plus aucune erreur.

Nounou! Nounou ! Il est où le warrior ? affraid T'as pas de skill pour tuer le monstre sans ton familier, pais pourquoi t'as pas ton familier d'abord ? Mad


Questionne de hurlements le Tenryuubito qui se cache derrière la frêle femme face au monstre gigantesque.

Je veux pas reroll, ça a déjà été très difficile de passer au level 2. Allez nounou, fais quelque chose, lance-lui des trucs.

Babar saisit un objet à portée et le lance de toutes ses forces sur la bête. Le morceau d'armature du mât fait quatre bons mètres avant de sombrer dans l'eau, hors de portée du poulpe et hors de portée du duo.

Ah non, j'y étais presque. Bon, je vais viser plus à droite.

Mais Lilou l'empêche d'augmenter la liste de pièces manquantes.

Hey, c'est pas moi l'ennemi nounou. Sad Je sais ce qu'on va faire. j'ai vu dans une soluce esacrgonet qu'il ralentit quand il entend de la musique. C'est pour ça que normalement faut un barde pour le combattre en soutien. Je vais chanter pour le ralentir, toi tu vas dans l'eau et tu bourrines F2 F3.

Ode de la magnifique Reine Galanodel, en eflique, Fa 6/7ème. Hmm humm! Loali enëalaaaa laââa oshiiyel&à!çoh yaïhïaïoôôôôh drrrapouââkaaaaaaAAAAAAA... flower


La créature vire au rouge, évapore instantanément l'eau sur sa peau visqueuse et accélère.

AAAAAAAAAAH, il ne comprend pas l'elfique! Vite Nounou, chante en orc!

Le monstre prépare son coup, un fauchage ample qui devrait tuer net ses deux futurs repas. Le coup part au moment où la silhouette sombre de Gharr retombe du ciel sur le tentacule. Deux coup sont donnés. Le sabre court entaille l'appendice à ce qui pourrait se comparer à une articulation, le moyen tranche le tronc en biseau. Le gourdin est devenu trop court pour atteindre les deux autres humains, mais assez long et pointu pour revenir vers le corps de la créature qui s'empale elle-même. Elle s'agite, soufre et ne meurt pas. Hadoc court vers le pieux et le frappe d'un coup d'épaule pour l'enfoncer davantage. Cette fois, la bête ne bouge plus, enfin terrassée. Le samouraï s'effondre contre le tronc, conscient mais épuisé et toujours plus faible face au poison.

Woooh, on a tous level up! cheers bravo guerrier, je dirais plus jamais de mal de la classe orientale. XDD Au fait, vous m'avez ajouté sur facebrook ?

Si Hadoc ne répond pas, ce n'est pas qu'il en est incapable. Un nouveau signal alerte le Capitaine, ça bouge du côté du monstre.

Toujours en vie ?

MDR naaaaaaaan, il clignote parce qu'il va disparaître lol. Quand ce sera fait faudra récupérer la quille. n_n

Clignoter ? Mais c'est absurde.

Et pourtant vrai, le monstre suit la prédiction du noble et bientôt il n'en n'existe plus aucune trace. A la place, la partie manquante du navire sautille sur le rebord de l'eau.

J'y vais, vous dérangez pas.

Babar300, subitement motivé, fonce vers le quille. Il trouve également de l'or, un plastron vert, des potions et des fioles d'encre noire.

Tiens gharrier, c'est un antipoison. Ca va pas te rendre des Hp, mais au moins t'arrêteras de descendre mdr. Nounou tiens, la quille. Et si j'ai un bisou, je peux te filer 300 B. Panda7

Elle accepte la quille et racontera comment elle accueille l'autre proposition. L'antidote fonctionne à merveille, Hadoc peut se lever et récupérer les facultés de son enveloppe.

Au moins, chacun aura servi à quelque chose. Vos connaissances de ce monde ont été utiles monsieur De Waver, merci.
Mademoiselle Jacob, si vous avez toutes les pièces, nous pouvons prendre le chemin du retour.


Le groupe est prêt à repartir, quand un nouveau remou force le Marine à ce retourner. Alors que son épée principale est brisée, qu'il est fatigué, blessé, tiraillé par la faim et la soif et que ses muscles sont saturés d'acide, un nouveau poulpe apparaît, copie conforme du précédent.

Non...

La bête est furieuse et agite ses tentacules autrefois tranchés.

Ah ouais, j'ai oublié lol. En fait elle repope au bout d'une minute, donc il aurait fallu qu'on parte tout de suite.

Et c'est maintenant que vous y pensez ?

Mais...mais..vous étiez blessé. pale Oui voilà, c'est pour ça qu'on a pas fui 👃 . Fallait filer les items et...

Ca suffit, taisez-vous! Je vais l'empêcher de vous suivre. Jacob, vous prenez le commandement du groupe. Filez avec De Waver vers la côte, je ne peux pas l'affronter et vous protéger en même temps. Si j'en finis avec ce truc, je vous rejoins.

Chacun sa croix, chacun son monstre.
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Je détestais De Waver. En fait, je n’avais jamais autant haïs quelqu’un. Du plus profond de mes entrailles, parcourant chacune de mes veines, l’intégralité de mon corps l’abhorrait. J’avais envie de lui arracher la tête, si ce n’est ça, lui coller au moins deux trois baffes pour qu’il se taise enfin. Mais rien à faire, en plus d’hurler à la mort en apercevant notre ennemi, il ne se gêna pas pour compliquer un peu plus la situation. Planqué dans mon dos, tremblant comme une feuille en se disant probablement que j’allai le protéger, il suggérait des choses étranges. Il me remit en mémoire l’absence de Bee, ce qui m’irrita un peu plus.
Et si seulement Bee était là. Il aurait filé un sacré coup de main à Gharr. Certainement même qu’il nous aurait permis de reprendre notre souffle, de partir de l’île sur son dos, sans barque, sans affrontement. Petit à petit, les suspicions de Gharr à ce propos se confirmaient dans ma tête. Oui, on allait chercher à le revendre pour en tirer une petite fortune, et on voulait visiblement se débarrasser de moi, au passage, parce que j’étais gênante. Ironiquement, nous avions une chance de nous en sortir. Elle n’apparut pas sous la forme espérait, mais sous une autre, beaucoup plus surprenante. De Waver.

Lui qui balançait des bouts du navire dans la flotte pour essayer d’assommer l’animal, lui qui faisait n’importe quoi, tandis que je me ruai sur lui pour l’empêcher de continuer à jeter notre seule chance de nous enfuir sur notre ennemi. Lui coller une beigne m’aurait tellement fait du bien. Tellement. Juste une droite bien sentie, qu’aurait fait craquer sa pommette ou son nez, qui lui aurait cassé quelques os. Comment ? Des pensées malsaines ? Ce mec m’en inspirait tellement, des pensées ou il était torturé et conscient. Bwéhéhé. Hum, se ressaisir. Il n’y avait que ça. Ou tout du moins, l’empêcher de poursuivre ses conneries.

Et voilà ce que ce crétin trouvait une solution. Vous n’imaginez pas ce que ça faisait d’être à côté de ce type, de devoir le gérer, s’en occuper alors qu’un de vos coéquipiers se tuait littéralement à la tâche pour vous sauver la vie. Je me sentais inutile, pas à ma place. Une vraie nounou avec un gros bébé qui ne savait pas se tenir. Un sale gosse mal élevé, du genre qui vous fait penser qu’il y avait vraiment des claques dans la gueule qui se perdaient. Un de ceux à qui on avait tout céder, trop capricieux, trop renfermé. Je le plaignais presque. Presque. Car pour l’instant, j’avais juste envie de l’assommer, trouvant absurde et stupide l’idée de tantôt : l’avoir sorti de son sommeil. Sa présence restait un poids, qu’importait comment il s’y prenait. Je tentais d’être impassible devant ses bêtises, fermant les yeux en me pinçant l’arête du nez pour me tenir tranquille. Et voilà qu’il s’improvisait choriste.

« Ode de la magnifique Reine Galanodel, en eflique, Fa 6/7ème. Hmm humm! Loali enëalaaaa laââa oshiiyel&à!çoh yaïhïaïoôôôôh drrrapouââkaaaaaaAAAAAAA... flower »

Sa voix me perça les tympans. La créature, elle, n’était pas d’humeur à l’écouter chanter, encore moins réceptive à son talent. Et quel talent. Ça l’avait mise de très mauvaise humeur, elle se déchainait à présent. De Waver se tourna vers moi encore plus affolé par sa bêtise, espérant une solution. Chanter en Orc, qu’il suggéra. Je me tenais la tempe en attendant de me calmer. La seule solution était de fuir (et ça, je savais très bien le faire). De toute façon, nous ne faisions pas le poids contre cette fichue bestiole. M’apprêtant à pousser Babar300 plus loin et à esquiver l’attaque de la créature, Gharr surgit de nulle part et terrassa la bête. Un coup qui stoppa son offensive, un autre qui l’acheva purement et simplement. Le temps de se rendre compte de l’exploit, Gharr avait reposé pied sur le sol et semblait épuisé. Le combat avait été rude, particulièrement épuisant. Empoisonné aussi, probablement. J’allai vers lui pour vérifier à quel point son état frôlait la catastrophe. Je pourrais peut être soulager sa douleur, pensais-je sans me laisser de répit. La bête disparut, je n’y prêtais pas attention, malgré la conversation farfelue qui se tramait entre les deux autres protagonistes.

De Waver se proposa pour récupérer la quille et les fioles. Il en tendit une à Gharr, sensé stopper la progression du poison, et donc le tirer d’une mort imminente et douloureuse. Le capitaine sorti d’affaire, nous n’avions qu’à nous remettre en route. Je pris la quille entre les mains et la regardai attentivement : elle était en bon état, pas abimée. Nous avions de la chance. Je me levai et allai jusqu’au reste des pièces que j’avais à monter, joignant la quille au squelette démonté que j’avais sous les yeux. J’ignorai au passage la deuxième proposition de Babar, concernant un bisou contre de l’argent. C’était une incitation à la débauche, non ? Un bisou contre de l’argent. De la prostitution, même, je dirais. (genre je suis de mauvaise foi, pffeuh).

Mais la chance tourne. Et avec nous, elle tournait très vite. A peine avions nous eut le temps de nous remettre de l’aventure, prêt à repartir, qu’une créature aussi terrifiante que la première pris la place de celle que Gharr venait d’achever. Inutile de préciser notre stupeur devant le spectacle. De Waver précisa alors que la créature revenait au bout d’une minute, n’ayant pas songé à le dire plus tôt. Gharr le précisa, Babar fut de plus mauvaise foi, mais le capitaine coupa court à la conversation. J’attrapai le tournevis mis à disposition et jetai un coup d’œil à Gharr :

« Ca suffit, taisez-vous! Je vais l'empêcher de vous suivre. Jacob, vous prenez le commandement du groupe. Filez avec De Waver vers la côte, je ne peux pas l'affronter et vous protéger en même temps. Si j'en finis avec ce truc, je vous rejoins. »

Que tu crois, capitaine. Je n’allai pas le laisser l’affronter encore une fois, ça serait courir à sa perte. Et malgré toutes les bonnes manières qu’apprennent les guerriers dans son genre, j’avais de quoi lui sauver la vie. Une opportunité, un talent. Un sourire se grava sur mes lèvres.

Il me fallut quelques secondes pour monter les squelettes du navire, emboitant les côtes, le long de la colonne. Puis, j’y joignis les planches sensées couvrir le fond, hermétiques. S’en suivit le bord du navire, les sièges à l’intérieur, en omettant le mat qui ne nous servirait pas. Il y avait deux rames à dispositions. On savait ramer, non ? Quelques clous sans suivre le plan, de quoi bien tenir, regardant que tout était bien emboité, mis, posé, fixé, je tournai un regard pétillant vers De Waver :

« Bart, attrape une partie de la barque, on décampe.
- Contre un bisou ? I love you
- Contre une baffe ?
- Okay, on décampe. Very Happy ;) Laughing »

Je savais être persuasive. L’homme attrapa les bords de la barque et la porta simplement. L’gus avait de la force, assez pour m’empêcher d’avoir à soulever l’embarcation moi-même. C’était l’idéal.

« Reprends le chemin d’où nous sommes venus, mais ne t’éloigne pas.
- Toujours pas de bisou ? Mad »

Je fis craquer les os de mes doigts d’une pression sèche, regardant le Tenryuubito avec des yeux assassins. On n’avait pas le droit de frapper ces gens-là, mais j’étais du genre à m’attribuer des passes droits. Il fit une moue boudeuse, prêt à faire un caprice. Un caprice au plus mauvais moment d’une vie. L’autorité et moi, habituellement, ça le faisait pas mal… Face à un gamin à qui on cédait tout, ça marchait pas aussi bien. Il m’échauffait un peu plus, posant la barque sans se gêner pour se rouler par terre :

« Oh, s’il te plait nounou ! T’n’as pas le droit de m’le refuser ! GNIIII ! Mad Mad Mad Evil or Very Mad
- Si, j’ai le droit. Et d’ailleurs, je le fais. Maintenant, dégage d’ici avant que je t’en colle une pour de bon ! »

J’avais crié ? Ah bah oui. J’avais crié si fort que Babar avait attrapé la barque, l’avait porté au-dessus de sa tête et était parti en courant, par le chemin que nous avions emprunté à l’allée. Poussant un soupir, je me tournais vers Gharr qui affrontait le monstre. Il était fatigué et ça se sentait. Ses mouvements étaient plus lents, moins précis, mais il tenait encore tête à la bestiole. Je mis les mains à ma taille pour voir ou est-ce que j’avais mis la dague que m’avait passée tantôt le capitaine. Dernier souvenir la concernant ? L’avoir planté dans l’appendice du monstre sans avoir le temps de la retirer. Elle avait valsé quelque part. Zieutant le bord, je la trouvai à quelques mètres, me précipitai vers elle, la ramassai et avançai vers le capitaine.

Celui-ci s’échinait à survivre, concentrait pleinement. Un des bras tenta de le happer mais je le plantai à nouveau, le faisant reculer à grand coup de menace. Furieuse de se voir repoussé, elle voulut m’envoyer valser, mais je l’évitai habillement avant de m’emparer du bras du capitaine et de le tirer en arrière.

« Il est temps de te faire partager mon plus grand talent, capitaine : La fuite ! »

Hop, pas le temps de le laisser réfléchir, je l’embarquai vers l’arrière, le trainant presque sur la longueur qui nous séparait du chemin. Evitant au passage les quelques embuches du monstre qui s’énervait toujours autant, je tournai, toujours en tenant le bras de l’homme fermement, dans l’embouchure de notre arrivée, et parcourrai les quelques mètres qui nous séparait du Tenryuubito et du navire. Nous stoppant précipitamment, manquant de me casser la figure au passage, je repris mon souffle, un peu épuisée par cette fuite.

« Ghaaaaaarrier ! cheers C’est miiiiiignon Laughing »

De Waver prit l’homme dans ses bras, embarqué dans un élan de joie.

« On devrait regagner la plage et partir d’ici, capitaine. Je ne veux pas t’exténuer encore alors, si tu veux faire une pause… »

J’étais plus d’avis de déguerpir et en vitesse, quitte à ramer moi-même s’il le fallait. Un sourire bienveillant aux lèvres, De Waver qui attendait les ordres en tentant d’imiter son nouveau modèle guerrier, nous étions à son écoute.
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Une sabre brisé, un autre perdu dans la bataille. Il reste au marine son dotanuki qu'il serre à l'extrême, moins pour ne pas risquer de le perdre que pour sentir la corde du manche s'enfoncer dans sa peau. L'épuisement et la peau brûlée ont complètement endormi son corps, il n'agite plus qu'un mannequin de coton qui, malheureusement pour lui, est toujours aussi important pour le maintenir en vie. La créature, abominable, élance un tentacule de façon latérale, exactement le même coup que lors de la première rencontre. Elle a tout oublié. C'est une avantage appréciable, Gharr parvient à sauter au-dessus et tend son bras vers le bas pour laisser l'appendice ripper sur son tranchant. La douleur reprend chez la bête en même temps que chez le samouraï, le frottement de l'air lui-même se fait aussi pénible qu'une bande de caoutchouc qu'on passerait sur une peau irritée. Aucun doute, il n'en réchappera pas cette fois.

Le membre à moitié tranche du monstre s'agite à nouveau et le Capitaine veut s'élancer vers le corps pour tenter dans un dernier élan de fierté de lui occasionner le plus de dégâts possibles. Son saut échoue, un autre bras du poulpe le fauche en plein air avant qu'il n'atteigne le corps. Plus assez rapide. La douleur ne suffit plus à saturer le marine d'adrénaline. Il est à bout, ses gestes et répliques deviennent basiques, pingres en talent et ingéniosité. Il ne voit pas ses compagnons. Lilou doit être assez loin maintenant, Bart et elle sont saufs. En suivant la carte, ils s'en sortiront. Plus rien ne justifie qu'il lève l'épée, qu'il gagne du temps. Sa mort au combat a la forme d'une monstruosité. Ce n'est pas si mal de mourir face à une telle chimère, surtout après avoir eu le mérite de l'avoir battue. Pourtant, la lame file d'un côté à l'autre et repousse la mort. Perdre oui mais pas sans faire mériter à la chose. "Ce ne sera pas une victoire pour toi, mais une égalité" ironise l'esprit du Marine qui regrette d'être trop dans le vague pour narguer à voix haute. Ca ferait une bonne dernière phrase. Un coup est encaissé de plein fouet. "Toujours vivant". Le même tentacule revient à la charge, mais il loupe lamentablement sa cible de trois bons mètres. Les dieux semblent intervenir en personne pour l'aider, Hadoc leur adresse une briève pensée. Un autre coup arrive et toujours pas de cadrage. Gharr ne comprend pas, il se demande à quoi joue la bête. Elle ne joue pas, elle affronte quelqu'un d'autre.

Lilou ?

Un bras étonnement puissant tire le marine et une voix qui ne pourrait pas être là le tire de cette semi-inconscience. Le petit bout de femme laisse Hadoc sans voix, elle s'encombre de lui et esquive néanmoins les attaques du monstre. Gharr aide, instinctivement, en la suivant dans ses mouvements. Mais il ne comprend toujours pas ce que ses yeux lui montrent et il la suit comme un Charon. Elle lui parle, sa voix est ferme et bienfaitrice. il lui ignorait ce charisme.

« Il est temps de te faire partager mon plus grand talent, capitaine : La fuite ! »

Hadoc reste muet une seconde. Il l'avait sous-estimée, elle est aussi forte que lui. Dans un corps plus fragile et une formation loin d'être aussi poussée dans ce genre de situation de survie, mais elle avait en plus d'un courage notable une humanité touchante qui venait de lui sauver la vie. Le Samouraï laissa échapper un petit rire fatigué, mais sincère.

Je t'ai donné le commandement, nous ferons selon tes ordres.

Il était impensable pour un guerrier du bushido d'accepter d'interrompre un combat, et pire, de le fuir. Mais il l'était davantage de refuser d'admettre la force des autres et celle de l'ingénieure venait d'avoir raison de sa volonté. Il la suivait, volontaire et fier d'elle. Et parce qu'il n'était plus un marine accompagné d'une civile mais un humain aidé par un autre être humain, il avait accepté de la tutoyer, de baisser sa garde pour lui parler en tant qu'homme.

Arrivés à hauteur du tenryuubito, un commentaire qui fait aussi partie de l'imbécilité humaine contraste radicalement avec la noblesse de la prolétaire. Pire, le petit homme flasque colle son gros corps contre Gharr qui constate intérieurement qu'il perd radicalement au change. Point positif, toute la peau du marine est empoisonnée, de Waver ne tarde pas à relâcher son étreinte pour afficher une joue et des paumes extrêmement rouges par rapport à sa peau blanche.

WTF ?!? Je need! je need! Un médigel, un stimpack, une fontaine d'elfe, il me faut une potion de soin ! Ah, mais j'ai une potion de soin.

Et alors qu'il a devant lui un homme ravagé par la douleur, le petit bourgoies gentilhomme décapsule deux bouteilles d'un breuvage épais comme du sirop et les engloutit dans une panique semblable à celle d'un homme fraichement mordu par un black-mamba. Les potions agissent vite, il récupère son teint livide et rote deux fois en se calmant petit à petit.

Ce serait bien si vous pouviez m'en donner une aussi, Monsieur de Waver.

Euuuuuuuhhhh.... Very Happy Je crois que j'ai pris la dernier. lol Mais on peut casser des plantes, parfois ça lâche des items.

Laissez tomber, j'imagine que votre vie passait en priorité.

Il n'est plus à ça près. Et comme il ne va de toute façon pas tuer le drégon pour lui faire payer toutes les erreurs commises depuis sa naissance, autant prendr ela chose avec philosophie et passer à la suite.

« On devrait regagner la plage et partir d’ici, capitaine. Je ne veux pas t’exténuer encore alors, si tu veux faire une pause… »


Je te remercie, mais il faut éviter que je dorme. Babar, j'ai besoin d'exercice pour ne pas sombrer alors laissez-moi le devant de la barque et vous contrôlerez à l'arrière. Je vais aussi vous demander de ne pas arrêter de parler, il n'y a aucun bruit dans cette forêt et je dois concentrer mon attention sur quelque chose.

Lilou, si tu me permets toujours de t'appeler comme ça. Economise-toi, nous aurons besoin de toi sitôt en mer pour faire le reste. j'espère que tu sais naviguer d'ailleurs, je ne te promets pas de rester éveillé tout le voyage. Toi aussi, si tu veux parler, ça pourra m'aider à garder les idées claire. J'ai peur de ne pas tout comprendre à ce qu'expliquera Babar300.

Je t’offrirai le plus opulent repas de ton existence quand nous serons en sécurité.


Hadoc sourit. Lui aussi a très faim. Le groupe se met en marche. Le marine teste le poids de l'embarcation et se dit que le contact contre la peau est douloureux, mais que c'est plutôt un avantage. Bart prend en charge sa mission dès le début de la mission.

Nounou tu vas te spécialiser quand tu seras level 12 ? Surprised Moi je te conseille la classe inventeur, en plus de réparer les objets tu pourras en créer. What a Face Avec l'utilisation de dials c'est mé-ga-bour-rin. Tu devrais droper une armure de mousseline aussi ou aller à l'hôtel des ventes. Si tu me donnes une somme de berries, je peux te trouver les meilleures offres selon. ^_^ C'est comme ça que j'ai commencé moi. XD D'ailleurs en rentrant je vais vous filer mon escargophone. Faudra se refaire ça un week end, moi je suis dispo après ma visite chez le dermato. lol j'ai attrapé des démangeaisons au dos et aux jambes après avoir été dans un hôtel quatre étoiles. ⭐⭐⭐⭐ pale A mon avis ils n'avaient pas changé les draps. Papa a loué tout l'hôtel un jour et s'en est servi comme cible d'exercice. Razz Tout était détruit quand on a rendu les clefs au maître d'hôtel MDRR!!! Ah et vous savez pas la meilleure. On n'a oublié de prévenir le personnel, ça a pété qu'ils étaient encore dedans. cheers Quand j'ai su ça j'ai dit "ah non mais lol quoi". J'étais ptdr il a fallu qu'on me masse le ventre pour faire partir les crampes. Ca me rappelle d'ailleurs cette visite chez les....
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Gharr était sain et sauf. Et ça, c’était une très bonne nouvelle.

Je m’en félicitai, intérieurement. J’étais plutôt fière de mon action, de l’avoir tiré des tentacules de ce monstre. Il n’était pas au mieux de sa forme, mais il était en vie, et c’était tout ce qui m’importait. Comment aurais-je pu vivre avec la mort d’un capitaine de la Marine comme lui sur la conscience ? Il avait, en quelques heures seulement passé en sa compagnie, détruit les préjugés que j’avais sur la plupart de ces gens qui adhéraient aux idées de cette justice. Non pas qu’habituellement, je détestais les Marines, qu’on s’entende bien. Non, j’avais des appréhensions, des idées reçues par l’expérience, surtout après avoir fréquenté durant toute mon enfance des gens qui détestaient cette police des mers et qui n’hésitaient nullement à cracher dessus ou à les briser, en prétextant qu’ils gâchaient leurs rêves.
La vie était de toute façon ainsi faite : ces deux clans, ennemis pour la vie, se confronteraient toujours pour imposer des idéaux, des désirs, que l’on nomme Liberté et Justice.

Mais le plus important de cette aventure, était que j’avais, pour la première fois, coopérer avec une personne sans avoir un intérêt particulier, ou quelque chose à décrocher à la clef. Seule la vie de cet homme avait eu son importance pour moi, elle avait pris toute sa valeur, et la conservait avait été ma plus belle œuvre. J’étais fière,… Fière de mon action, fière de l’avoir sauvé. Quitte à m’être mise en danger pour le tirer de là. En fait, je m’étais mise en tête que si nous avions été mis dans ce pétrin ensemble, il fallait qu’on s’en sorte ensemble. Et c’était soit tout, soit rien. Et puisque nous avions encore cet espoir de pouvoir quitter l’île vivant, pas question qu’une personne ne manque à l’appel.
C’est ainsi que l’on se retrouva tous les trois autour de la barque, De Waver enserrant le capitaine dans ses bras, je les regardai avec un sourire amusé. J’étais un peu essoufflée, la course avait sollicité une bonne partie de mon énergie, et l’adrénaline qui s’écoulait encore dans mes veines me faisait tremblait. Non, je n’avais définitivement pas l’habitude de me battre contre des monstres comme celui-ci.
Plus jamais pareil. Plus jamais.

De Waver, empoisonné par l’étreinte de tantôt, utilisa pour se guérir les dernières fioles mises à notre disposition. Le Capitaine n’en ayant plus pour lui, il préféra prendre ça avec philosophie, combien même son état laissait clairement à désirer. Je lançai un regard assassin à Babar300, effarée par son comportement, son égoïsme, l’estime qu’il se portait. Ce moins que rien, j’allai sérieusement finir par lui coller une mornifle digne de ce nom.
Oui, une droite, un coup de pied, un coup de tête… J’en fantasmai d’avance. Il suffisait d’attendre le moment opportun, car pour l’instant, nous avions besoin de lui. Gharr lui avait demandé de prendre l’arrière du navire, tandis que lui supporterait l’avant. Je n’étais pas d’avis de laisser le capitaine s’occuper de cela seul, mais je n’avais visiblement pas le choix. Je m’inquiétai de savoir s’il tiendrait le coup jusqu’en bas de l’île. Il fit en sorte qu’on l’aide à rester conscient. Il fallait parler, dire des choses, tout plein de choses. Il me somma de m’économiser, car c’était sur moi que l’on comptait pour retourner vers la civilisation.
Est-ce que je savais naviguer ? Hm.

« Je pourrais maintenir le cap si tu me l’indique, et si de temps à autre tu vérifies que nous sommes bien dans la bonne direction. Après, je ne fais pas de miracle, et mon sens de l’orientation est quasiment nul. »

Au vu de cette annonce, je fis un soupir, et ajoutai à la suite :

« Je ferais au mieux, promis. »

Pas la peine de l’inquiéter, ni d’inquiéter Babar (qui pourrait nous assommer à cause de parler s’il venait vraiment à s’inquiéter). Ça n’avait rien de sorcier, je le faisais régulièrement pour passer d’une île à l’autre avec Bee, lorsque nous étions que tous les deux. Bee était plutôt doué, il suivait les flux avec facilité, se laissant guider par le vent et les courants. Je n’avais pas son aisance, mais j’avais fini par me débrouiller.
Nous nous mîmes en route jusqu’à la plage, De Waver tenant la conversation tout du long. Lui derrière, Gharr devant et moi suivant le capitaine et me tenant à côté pour voir s’il ne nous tombait pas dans les pommes, je sentais la fatigue et la faim me gagnait au fur et à mesure du parcours et de la descente.
Manger. Je rêvais d’un repas, d’un immense repas avec tout plein d’aliment. Je songeai à des desserts plein de chantilly, de glace et de chocolat. Bon dieu, rien que d’y penser, ça me donnait encore plus faim. Nous devions tous être dans le même cas, mais depuis le début de l’aventure, l’état de mon ventre me turlupinait. J’avais réussi à l’oublier brièvement, mais voilà qu’il recommençait à me harceler. Si Gharr n’en avait pas parlé, sûrement que j’aurais pu ne pas y penser encore quelques heures.

Plage en vue, nous nous arrêtâmes un instant, le temps de mettre l’embarcation à la mer. Gharr et de Waver s’exécutèrent et grimpèrent à l’intérieur. Je passais à Bart les deux rames qui étaient mis à notre disposition, lui demandant de faire ce que je lui disais. Les négociations furent très dures : la prochaine île contre un bisou. Beurk.
Mais pas le choix. Je demandai quelques indications au capitaine et lui proposai après coup de se reposer vraiment. Il ne se fit pas prier, conscient de ses faiblesses, de sa fatigue, de ses blessures, du poison qu’il faudra prendre le temps d’évacuer de son organisme. Une nuit pourrait lui faire du bien. J’avais donc les rennes du navire, ne sachant pas vraiment si mon talent en navigation nous mènerait sincèrement quelque part. Le tout était de ramer, de toute façon. D’avance, tout du moins. Maintenir un cap.
Ce n’était pas bien compliqué.
Tout du long, nous nous reléguâmes Bart et moi pour avancer. La fatigue se faisait sentir, mais au loin perçait, après quelques heures, les lumières d’une île. La plus proche, celle que nous avions quittée avant cette aventure. Un sourire perça mes lèvres, je lançai un regard vers mes deux acolytes sommeillant dans la barque, ramant toujours en direction de l’île.



« Allez, debout ! »

Au petit matin, j’accostai la barque au premier pont possible, tirant sur la corde pour nous rapprocher de la terre ferme et de la civilisation. Il ne devait pas être plus de sept heures, les quelques passants nous regardaient complètement éberlués. Nous n’étions pas vraiment présentables, sales comme pas deux, avec des vêtements déchirés et à présent importable après les évènements sur l’île. Je secouai Gharr pour le faire sortir de ses songes, ainsi que Babar.
Tous deux sortirent peu de temps après de l’embarcation et montèrent sur le quai.
J’avais toujours une sensation, en arrivant quelque part, qui me serrait les tripes. Un petit chatouillement qui disait « c’est la fin de quelque chose. Le début d’autre chose ». Pour le coup, c’était quasiment la fin de notre collaboration, à nous trois, le début du cassage de figure en règle qu’allait subir la famille Endemolia qui nous avait mis dans ce merdier infâme. Me tournant vers Gharr, je le pensais assez reposé pour pouvoir écouter mes réclamations… ce n’était pas tout de quitter l’île, il fallait maintenant que je retrouve mon ami, et ça comptait tout autant que le reste.

« Eh Capitaine, t’as une idée d’où pourrait être Bee ? »

Je marquai une pause, gardant mon regard rivé sur lui.

« Il faut que je retrouve mon compagnon. Et j’ai aussi l’intention de mettre la main sur ces crétins qui nous ont envoyé là-bas, histoire de remettre les pendules à l’heure. »

Pas besoin d’en dire plus. C’était à lui de me guider, parce qu’il en savait long sur cette famille. Il n’aurait cas me communiquer les endroits qu’il suspectait, je m’occuperai du reste, malgré la fatigue et la faim.
Et pour les menaces de violence intimées… il prendra ça comme il voudra. Le tout étant de remettre la main sur Bee.
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« Allez, debout ! »

Hadoc ouvre un oeil, puis deux. Le rêve le poursuit encore un peu, un drôle de rêve où lui et son équipe avait échappé à une attaque pirate. Judge s'était pris une balle au ventre et Gharr avait passé la moitié du rêve à lui confectionner une gaine à l'aide de ses cordes. Ensuite, il s'est retrouvé dans une pièce exagérément blanche, une petite cellule cylindrique où nombre de lampes l'éblouissaient. Il avait aussi quelque chose sur le visage, quelque chose de lourd et qui le faisait suffoquer. Puis, plus rien. Un mauvais cauchemar, mais relativisé au réveil. Les souvenirs de la veille sont encore vagues, le passage sur la barque très chimérique et le marine constate aux chocs de l’embarcation contre le quai qu'ils sont bien arrivés à un endroit civilisé. Le sens de l'orientation de l'ingénieure n'avait pas été défaillant.

Après s'être relevé, le Capitaine fait un bilan sur sa santé. Sa peau est toujours marquée de plaques, mais ça ne fait plus spécialement mal. Son organisme avait digéré le poison. Il ressent une certaine satisfaction, celle d'avoir pu dépasser ses limites. L'expérience de la veille lui a appris de nouvelles choses sur lui et il se sait plus fort de cet enseignement. Les Endemolia voulaient le tuer, mais ils auront droit à l'amer goût de l'échec total quand les Ghost Dogs se mobiliseront à nouveau à leurs portes. Lilou aussi en serait, elle a démontré de loin son utilité au combat et si la créature canard qu'elle possède est toujours aux mains de la mafia, il faudrait la rassurer et la rendre au plus tôt à sa légitime propriétaire. Durant ce repas promis aux estomacs creux, le Capitaine proposerait à la civile une place à bord du Passeur en tant qu'ingénieure attitrée. Elle pourrait ainsi embarquer avec eux et voguer jusqu'à leurs ennemis. Gharr ajoutera que, sitôt Bee récupéré, elle pourra rester à bord aussi longtemps qu'elle le souhaitera. Le navire aura bientôt beosin de travaux et avoir avec soi une mécanicienne deviendra vite indispensable.

La voilà qui se renseigne pour poursuivre l'aventure, pressée de récupérer son ami et de se venger. Le samouraï la comprend, mais veille à tamiser sa fougue.

Les décisions importantes doivent être prises dans le calme. Depuis que nous avons quitté l'île, plus aucune escaméra ne nous a filmé. Ils ignorent précisément où nous sommes ou si nous nous en sommes sortis. C'est une carte à jouer pour les prendre par surprise avant qu'ils s'y attendent. Mais nous ne leur donnerons aucun fil à retordre si nous partons dans cet état. Accorde-moi deux heures. Deux heures durant lesquelles nous mangeront tout ce que nous désirerons, tribut pour avoir échappé à la mort. Durant ce repas où tu ne veilleras qu'à ton plaisir, un coup d'escargophone sera donné. Il signalera aux Ghost Dogs que je suis vivant et que la mission de démantèlement du réseau Endemolia continue. Sitôt rassemblés, nous changerons de vêtements, récupérerons un équipement décent et irons ensemble disputer l'assaut final. Mais avant cela, nous aurons rendu monsieur de Waver à sa famille. Je ne tiens pas à risquer la vie d'un Tenryuu...

Naaaaaaaaaan !!! >_< Je veux venir ! On forme une bonne équipe. Sad

Je ne peux risquer votre vie, mais je n'ai pas dit que nous ne ferions plus équipe.

confused

Votre connaissance des bestiaires est assez impressionnante, ainsi votre don pour lire les cartes. Donnez-moi votre fréquence den den et nous vous consulterons pour affronter l'ennemi, vous serez...

The master of the quest ? study

Je ne sais pas, j'allais dire nos yeux et nos oreilles.

Ca roxxe du ponay qui tousse *_* Tu serais fière de moi nounou ? Embarassed

Elle le serait monsieur Babar. Tout comme moi.

Cool! Cool Mais si vous me rendez à ma famille, on se reverra quand ? Neutral

Si votre famille accepte de me laisser approcher de chez vous sans lâcher les chiens et les chasseurs de primes, je viendrai vous rendre visite de temps en temps.

Et Nounou aussi ? ♥️_♥️

J'imagine, s'il le faut.

\o/ Merci! What a Face

Hadoc sourit à Bart. Un dragon céleste qui remercie des roturiers, c'est plutôt notable. Dommage qu'il soit aussi cyan.

Ah, Lilou, juste une chose. Quand nous retrouverons mon équipe, ne sois pas surprise si je te vouvoie à nouveau. La marine a la fâcheuse tendance à oublier cette forme de respect et je dois parfois rappeler à mes propres soldats que je ne suis pas leur ami ni leur cousin et qu'on ne porte pas l'uniforme pour aller à la chasse aux papillons. S'ils me voient te tutoyer, certains vont se mettre en tête qu'on peut tous être familiers les uns envers les autres et je vais mettre des heures à rectifier le tir. Quand nous serons en présence d'autres personnes donc, je te vouvoierai.

Et maintenant, mangeons.
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