Le Tourment du Malvoulant

Posté Mar 29 Nov 2022 - 15:13 par Izya

- C'est encore loin ?
- Tu vois la crevasse là bas ? C'est au fond.
- Bordel...
- Tu n'étais pas obligé de venir...

Franchement Red ? Ça doit faire une putain d'heure qu'on est tous à bout, entrain de trainer nos corps meurtris de la bataille qu'on vient de livré, encore chaud du sang de nos ennemis qui maculent nos êtres et nos âmes, et c'est que maintenant que tu me sors ça ? Alors que depuis une putain d'heure je galère à marcher convenablement, m'appuyant sur cette fille, ancienne esclave de plaisir de Teach qui tente l'air de rien de soulager certaine de mes douleurs pendant la marche.

- Pour te laisser te faire de nouveau tuer ?
- Ça sera différent cette fois...
- Oui. Parce que je suis là. Et NON Reyson, pour la dernière fois, si tu utilises ton putain de fruit sur moi, je te jure que cette fois je te tue avant de tuer Teach !

J'en reviens toujours pas que Red le lui ai rendu après tout le mal qu'on s'est donné à lui enlever. On était enfin tranquille, sans avoir besoin de s'occuper des conneries qu'ils pourraient faire, mais non, Monsieur est de nouveau opérationnel pour faire toute la merde du monde !
Rah bordel, qu'est ce que j'ai mal à ma jambe.

- Tu veux toujours pas t'arrêter ?
- Non, je veux juste en finir. En finir avec toutes ces conneries.

Et si il n'y avait pas eu autant de monde ayant voulu venir avec nous, l'Empereur serait déjà mort... Mais voilà, pour une raison que je ne comprends pas, Red a tenu à offrir l'opportunité à sa chérie qui me donne envie de vomir, sa fifille lapin, l'autre grognasse de traitresse d'Armada et mon abruti d'ex de nous accompagner tandis que Keiko nous guide au travers de l'île de Teach en direction de son repère secret, tout en me servant de béquille.

Franchement, c'est pas comme si, épuisée par les événements qui nous ont frappé, je n'avais plus la force de me changer en dragon pour nous faire voler d'une traite jusqu'à notre destination ! Cela dit, j'aurai bien aimée être capable de faire apparaitre un nuage pour me faire flotter jusqu'à l'endroit plutôt que d'être obligée de boiter comme une handicapée...

Mais soit. De toute façon, tout ça sera bientôt terminé. La crevasse qui donne accès à l'antre de Teach est maintenant devant nous, et au vu de la luxuriante végétation qui semble prospérer dans cette grotte, il n'y a peu de doute à avoir quand aux informations que nous à fournis la femme aux cheveux roses.

- Suffit de descendre, y'a pas trente six milles chemins...

Et même si l'endroit n'est pas un labyrinthe, on comprends tout à fait pourquoi le lieu est resté secret : à bien y regarder, la végétation dense invite clairement à ne pas s'y aventurer.
Mais ça, c'était avant.

- Si c'est juste en bas, alors mieux vaut que tu restes là.

Je me redresse alors, serrant les dents sous la douleur de ma jambe tandis que je m'appuie à nouveau dessus. Et sans regard à qui que ce soit, je puise dans mes réserves pour me transformer et adopter ma forme hybride de vol, celle que j'apprécie le plus et qui, comme toutes mes formes hybrides, à le mérite de recouvrir ma chair d'écaille, ce qui me libère d'une quelconque gêne qui serait lié à l'embrasement de mon corps...

Argument Décisif en main, je génère alors des flammes dans mon membre jusqu'à ce que celle ci aille enrober ma lame et, d'un geste vif, le lance sur les plantes dans une lame d'air tranchante enflammée, dégageant le passage mais aussi faisant grimper en flèche la température de l'endroit.

- Allons-y.

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Posté Mer 30 Nov 2022 - 17:58 par Red

La faille qui s'ouvre devant nous semble un avant gout de l'enfer. Une plaie béante ouverte dans la roche noire de Treize et d'ou exhalent des fumées volcaniques venue de la fournaise qui bouillonne la dessous. Mais ce n'est pas un désert aride et brulant qu'on découvre en descendant dans les entrailles de l'ile, mais une véritable jungle souterraine, site probable de culture des étranges plantes de Teach. Un enfer vert, sombre, poisseux, inquiétant. Après le froid et la blancheur glaciale de notre traversée jusqu’à Treize, après le feu et l'acier mortel de l'affrontement dans la Tour, notre traque du monstre n'est toujours pas terminé, et toujours pas exempt de nouvelles épreuves.

L'humidité ambiante et l'odeur étouffante générée par la combustion des plantes nous fait rapidement renoncer à la méthode d'Izya, nous contraignant à nous frayer un chemin lent et pénible à travers la jungle. Le sol sous nos pieds est une boue noire et collante à l'étrange odeur de sang et de chair morte, ou chacun de nos pas s'enfonce et s'arrache péniblement dans de désagréable bruits de succions. Au pied des plantes, des cadavres à divers stades de décomposition nous renseignent sur ce qui sert de compost dans le coin. Il fait chaud comme au cœur d'un four et l'humidité omniprésente rend chaque respiration difficile, moite, brulante. Une pellicule poisseuse et épaisse nous colle à la peau, mélange de transpiration et de la sève épaisse comme du sang des plantes que nous tranchons pour nous frayer un chemin à travers la grotte.
- Le bruit est bizarre non ?
- Quels bruits ? J'entends rien.
- Ben justement. C'est ça qui est bizarre. On est dans une jungle et on entend rien.
- Il n'y a rien de vivant ici à part les plantes.

Ce n'est pas juste une jungle, c'est autre chose, un jardin macabre ? Un charnier dément ? Un piège ? Ici aussi la présence de Teach a déformé, modifié, laissé son empreinte inhumaine sur les lieux et les choses. Pas un animal vivant dans cette jungle non, juste ces plantes inconnues aux formes étranges, et ce sous bois inquiétant pourtant plein de mouvements furtifs et reptiliens qu'on perçoit du coin de l’œil quand une racine semble vouloir se dérober à notre vue, qu'une épine évitée vous griffe soudain la jambe, ou qu'une liane noueuse évite un coup de machette en vous laissant l'impression de l'avoir simplement loupée. Toucher une plante peut vous laisser la main couverte de cloques brulantes, une feuille dentelée d'apparence anodine vous tranche comme une lame, le pollen soulevé par une plante qu'on remue se transforme en un dense nuage qui vous fait tousser et vous brule les yeux et la bouche.

Mais après les épreuves déjà traversée, il en faut bien plus pour arrêter la bande qui se taille un chemin dans les dernières défenses de Teach.

Posté Mer 30 Nov 2022 - 20:56 par Jeska Kamahlsson

"Non, mais… franchement!" Soupiré-je exaspérée.

Déjà que j’ai l’impression que tous me snobent et font comme si je n’existais pas. Là, c´est le pompon! Je les vois s’échiner à essayer de brûler ou de trancher les plantes alors que bon… je suis là! Moi l’utilisatrice du fruit de poison. Moi qui ai développé une toxine spécifiquement pour lutter contre les abominations de Teach. Et pourtant… et pourtant… personne ne fait appel à moi? Alors voilà, je finis pas en avoir un peu marre et je prends les devants. Je bouscule sans ménagements ceux qui sont devant moi pour arriver en tête du cortège. Face à moi, un mur végétal. L’obstacle ne paraît pas infranchissable mais, à voir comment les débroussailleurs sont en sueur, l’adversité s’avère retorse. Il faut dire que l’humidité de cette jungle n’aide pas.

Lors de la précédente bataille, j’ai pris pas mal de sales coups, mais j’ai eu la chance de ne quasiment pas utiliser mon poison. Je suis donc très loin d’être à court de jus. Alors je ne fais pas dans la demi-mesure et je déploie toute la puissance de mon liquide desséchant : l’agent orange se révèle être terriblement efficace. La dessiccation se propage au fur et à mesure que je progresse. Et, très vite la flore luxuriante laisse place à un paysage de mort. Les plantes vivaces se sont rabougries, ce ne sont plus que des ersatz brunis qui craquent sous nos pas comme des gaufrettes.

"Ne me remerciez pas." Gromellé-je, irritée.

Notre progression se fait alors plus rapide. Entrecoupée uniquement par mes épandages de poison. Et finalement, on arrive en vue d’une zone plus dégagée. Nous sommes dans une grotte de roche brune veinée de noir. Et , on distingue au loin une épave brisée en deux morceaux. La poupe se situe au sommet d’une petite falaise. Quant à la proue, elle se trouve quelques mètres en contrebas. Je me demande par quel prodige un navire à pu arriver ici, et surtout dans quelle partie du bâtiment se trouve notre ennemi.

Posté Jeu 1 Déc 2022 - 20:07 par Lola Coelho

Pas de Repos

Direction l'empereur:

Lorsque je me suis réveillé, le combat était finit. Tobi me donnait des soins pendant que maman me tenait en sécurité. Je me rappelle vaguement de ce qui c'est passé. J'ai quelques images de moi en train de sauter de la tour en portant maman et une autre personne. Mais je ne me souviens pas comment j'en suis arriver à là. Je me souviens de l'androïde et après, plus rien. Je demande alors à maman et à Tobi ce qui c'est passé. Tobi n'était pas avec nous alors il se contente de regarder Jeska qui semble gêner de devoir répondre. Pour le moment elle ne veut pas me dire ce que j'ai fais et me demande de rester ici avec Tobi. Je vois qu'un groupe se forme et je sais très bien pourquoi, Teach n'était pas dans la tour et donc il est encore en vie. Je pourrais bien rester ici à me reposer, j'ai déjà donner beaucoup pour cette bataille et je pourrais partir la tête haute, mais non, je ne peux pas. Je suis venue ici pour le voir mourir, pour aider à ce qu'il périsse. Ce monstre manipulait mon ancien équipage de son influence qui a sûrement trompé Edward et nous a fais tuer des tas d'innocents. Il est hors de question que je ne sois pas là lorsqu'il sera frapper par ce qu'il a engendré.

Je commence à me relever ce qui fait immédiatement réagir Tobi qui me hurle dessus de me reposer. En réalité, je suis fatigué mais je n'ai pas tant mal que cela. Mes os ont repoussé et mes autres blessures ne sont pas à tomber au sol. Mère se relève avec moi et me demande si je suis bien sûr de vouloir cela. Je suis incapable de rester derrière. Je ne veux pas regretter et rester sur une bataille dont je ne me rappelle même pas. Alors je hoche la tête pour montrer ma détermination à suivre le groupe. Tobi soupir et me demande de ne pas trop en faire alors qu'il retourne aider les blessés avec l'équipe médical. Lorsque tout le monde fût près, nous sommes parties en direction de l'empereur. Je n'ouvre pas la marche bien sûr mais je suis le groupe refusant de rester à la traîne.

Maman commence alors à nous dégager la voie et semble en colère, se plaignant qu'on ne la remercie pas. Parfois des gestes sont plus forts que des mots alors je me contente de lui mettre main patte sur l'épaule et de lui sourire. Si je peux au moins lui donner un peu de réconfort, ce sera pas mal. Et alors nous arrivons après avoir traverser cette forêt nauséabonde. Deux morceaux de bateau se trouvent devant nous. Et tout semble à croire que Teach se cache dans l'un d'eux. La question se pose dans le groupe de trouver la planque du buisson. Cette fois je passe devant et m'arrête à une distance à peu près égal des deux bouts de bateau. Je connais l'odeur de Teach, elle est forte, puante, répugnante et envahissante. Alors je prends une grande inspiration par le nez. Je ressens l’environnement avant de me tourner vers la partie du bateau se trouvant sur une petite montagne. Je ne dis rien et pointe du doigts l'endroit où se trouve l'empereur. Je n'ai aucun doute, quand une odeurs me marque autant, je ne l'oublie jamais, c'est comme un instinct de survie qui me dicterais de rebrousser chemin. Mais pour cette fois.

Lola Il est là haut, nous l'avons enfin retrouvé.

Posté Ven 2 Déc 2022 - 14:54 par Reyson D. Anstis

C’est… compliqué.

Non pas pour me déplacer, par rapport à d’autres je n’ai qu’une épaule de blessée et je peux réguler la douleur avec hormones. Dommage qu’Izya n’en veuille pas, elle en aurait bien besoin mais j’ai reconnu son visage typique du refus où il vaut mieux ne pas insister.

Non, ce qui est compliqué c’est plutôt la lutte interne, toute cette énergie et ces stratagèmes que je mets en place pour ne surtout pas voir ce qui se joue en moi depuis longtemps maintenant. Depuis cette lutte fratricide où Red me tenait dans sa main et où Izya m’a carbonisé sans retenue. Depuis qu’elle m’a dit que nous n’avons été qu’un pansement l’un pour l’autre. Depuis… depuis bien plus longtemps en réalité.

Mais je ne veux pas faire face à ce vide en moi. Je ne veux pas. Je n’en ai pas la force. Alors je plonge dans toutes les opportunités, je fuie où je peux. En l’occurrence cette bataille. Tant que je lutte ailleurs, je ne vois pas le conflit en moi. Alors je me lance dans le projet de Red. Je me noie dedans. L’île de glace, la tour de métal, et maintenant la jungle. Une guerre contre un Empereur, le danger omniprésent, le combat pour que Red ne périsse pas cette fois. Tout est raison à éviter l’introspection.

Mais depuis que j’ai perdu l’ouïe, c’est… compliqué. Avec les sons, les bruits, beaucoup de distractions se sont envolées. Moi qui pensais n’avoir sacrifié que la voix d’Izya en perçant mes tympans, c’est en réalité mon corps qui me rappelle à l’ordre quant à mon âme. Le vide sonore faisant écho au vide intérieur.

J’ai préféré la traversée de la jungle sans le poison de Jeska. Je pouvais me concentrer sur autre chose. Mais je ne pouvais pas le dire : ce serait avouer le problème, devoir y faire face.

Peut être est-ce pour ça que je me suis mis en avant lorsque nous sommes parvenus aux morceaux d’épaves.

« Je vais vérifier qu’il n’y a pas de danger. Ne t’inquiètes pas, je te laisse Teach. » dis-je à Red.

Après tout c’est là mon rôle : épauler Red dans son combat. Cette fois il vaincra son fantôme. Cette fois je n’aurais pas à porter le deuil de son trépas.

Ou est-ce une nouvelle distraction pour mon esprit ?

Sourd, je n’ai pas entendu les éventuelles réponses, ni l’indication précédente de Lola. Et je m’engouffre donc en éclaireur… dans la mauvaise partie de l’épave.

Posté Lun 5 Déc 2022 - 7:50 par Nakajima D. Aoi

Je me demande dans quel camp je suis. Me bats-je pour Red? Pour Kiyori? Ou pour moi-même?! En venant sur Treize, j'ai pu lire dans le journal la plus grande blague du Gorōsei. Huit Empereurs?? Tant que ça! Et maintenant, en réaction, la Déesse-Enfant organise un évènement grandiose et me convoque sur Tetsu Island. Est-ce le signe que le vent tourne? Le Conseil des Cinq ne semble plus savoir comment réagir et l'autorité de l'Impératrice en prend un coup. Chacun avance ses pions sur l'échiquier. Et je ferais sans doute mieux de revoir mes plans et saisir les occasions qui s'offrent à moi. Rossignol me voit comme une vulgaire opportuniste. Finalement, il n'a peut-être pas tort... Je suis tellement perdue dans mes pensées que je manque de peu l'information divulguée par la lapine...

Sortant de mes songes, je constate l'épave du navire coupé en deux. Pourquoi descendre alors qu'il fallait rester en haut? Je garde ma médisance en moi et je continue de marcher, faisant plus attention cette fois à l'environnement. Mon combat contre Klein, puis, contre Hespéride m'a particulièrement éprouvé. Je ne serais pas étonnée d'y voir ma plaie à la hanche se rouvrir si jamais je force encore. La dernière fois sur Thriller Bark, j'avais bien enchaîné jusqu'à me retrouver face à Teach lui-même, mais j'avais entre-temps bénéficié des hormones de Reyson. Aujourd'hui, je fais pâle figure. Les médecins du rouge ont bien voulu me redonner un petit coup de boost, mais quelques remontants et quelques bandages ne suffiront pas à me maintenir jusqu'au bout. Et pourtant, je veux voir le Malvoulant tomber, être témoin de la chute d'un Yonkō. Si Red en est capable, alors pourquoi pas moi avec un autre? Je suis consciente qu'il me manque encore certaine expérience, mais je ne reste pas passive et j'apprends. En tout cas, ma présence ici est à la fois pour faire un rapport complet et en même temps pour me rendre compte de ce que ça fait de prendre la place d'un autre.

La jungle n'a pas été si compliqué à traverser. N'y a t-il pas un système de défense ultime? Ça me semble trop simple. Où est le piège? Reyson semble vouloir jouer les éclaireurs dans la mauvaise direction. Le laissant inspecter sa zone, on emprunte désormais un escalier rudimentaire tantôt en pierre creusé à même la roche, tantôt en pont de singe et en racine. L'atmosphère y est étouffante, ce qui me rappelle la Déchetterie. Sommes-nous à côté? Quoiqu'il en soit, j'ai la sensation que c'est plus dangereux ici qu'ailleurs. Avec un tel ressenti, je pourrais presque affirmer qu'on est sur la bonne voie. Je me demande comment la gamine en forme de lapin ne sue pas d'angoisse, car plus on s'approche, plus ça devient pesant et étouffant. L'emprise du lieu est telle qu'elle me donne des frissons dans le dos. Et pourtant, je ne suis pas à ma première bataille contre l'Incarnation du Mal. Suis-je la seule à me sentir mal à l'aise?

Finalement, on parvient à atteindre le sommet et à pénétrer dans la seconde partie du navire déchiré. À part le son du vent qui vient s'engouffrer et le bois qui craque sous nos pas, rien ne vient briser le silence de mort qui entour cet endroit. Instinctivement, sans se rendre compte, nous nous approchons des uns des autres, toujours plus sur nos gardes. Il n'y a qu'une seule pièce qui nous intéresse. La cabine du capitaine. Alors, est-ce donc là que Teach prend son dernier repos?? Je prends conscience que s'il s'apprête à vaciller, risquerait-il de nous emporter tous dans un ultime affront?

Posté Lun 5 Déc 2022 - 19:57 par Red

- IL N'Y A PLUS DE VRAIS PIRATES.

La voix sépulcrale du Malvoulant semble surgir de nulle part, ou de partout. Comme si le vieux monstre se tenait la, juste en face moi. Ou au contraire juste à coté, marmonnant à mon oreille en se penchant par dessus mon épaule. Et pourtant personne, je le sens bien. Personne. Même les autres n'ont pas suivi a l'intérieur du navire...

- IL N'Y A PLUS DE VRAIS PIRATES.

Et si c'était au haki que je ne pouvais pas me fier ? Après tout c'est un sens comme un autre et il n'y en a aucun qui soit sans faille et qu'on ne puisse pas tromper. Aucun qui soit vraiment fiable.. Je me retourne brusquement quand le souffle d'une respiration pesante m'effleure la nuque. Mais non, personne. Je suis tout seul. et pourtant. Pourtant ils étaient avec moi non ? Ou alors ils ne sont pas rentrés ?

Aucune importance, je n'ai pas besoin d'eux pour en finir...

Laissant derrière moi la brèche dans la coque qui m'a laissé rentré, j'avance dans les cales. Sous mes pieds le bois semble ancien, mais étrangement préservé de la pourriture. Malgré l'humidité qui règne à l'extérieur, le bois semble juste, ancien...

- Il Y EN AVAIT AUTREFOIS. JE M'EN SOUVIENS. ET JE LES AI AFFRONTÉS ET VAINCUS. L'UN APRÈS L'AUTRE..
Je traverse prudemment des compartiments déserts tout aussi étrangement préservés que la coque du navire. Des couchettes ou les draps sont depuis longtemps retournés à la poussière, des soutes aux tonneaux vides, des canons encore amarrés dans leur position de navigation. Et a mesure que j'avance, des traces de la présence de Teach. Partout dans les boiseries du navires serpentent des racines. Ou plutôt non, c'est comme si le navire lui même était la source. Comme si le navire entier était une étrange plante, ou lentement en train de se faire digérer par un arbre...

Je n'ai qu'a le trouver lui. Lui qui me parle quelque part dans les profondeurs de son navire. Qui se cache ? Qui me tend un piège peut être ? A moins qu'il ne soit déjà mort et que la voix que j'entends ne soit plus que dans ma tête ? C'est peut être pour ça que je ne sens personne ? Et que je déambule dans un navire fantôme...

- JUSQU'A CE QU'IL NE RESTE QUE TORESHKY...

- Toreshky est mort !

Est ce que cette voix est dans ma tête ou est ce que je l'entends vraiment ? Et est ce qu'elle m'entend ? Je continue ma progression dans la pénombre du navire. Mais est ce que je suis encore dans le navire ? Autour de moi l'endroit ressemble de plus en plus à une sorte de terrier, un terrier oppressant et sombre, aux parois couvertes de racines noueuses.

- MORT OUI. MORT ET POURRI. TOUS MORTS, TOUS POURRIS ET RONGÉS PAR LES VERS... TOUS...

Alors il m'entend ! Il est vraiment la, quelque part, assez prés pour m'entendre, me répondre, me parler. Presque à portée de main alors ? Pour enfin en finir !

- Sors de la Teach ! Assez de ces petits jeux ridicules ! Sors ! Bats toi et décide toi à mourir !

- MOURIR ? OUI, C'EST L'HEURE DE MOURIR. MAIS PERSONNE N'EST ASSEZ FORT POUR ME TUER.

Et soudain il est la ! L'éclat de son crochet surgit d'une ombre au moment ou les racines s'animent autour de moi pour me saisir les jambes et me figer sur place. Nous nous heurtons dans l'espace étroit, son crochet à un pouce de mon cœur, ses yeux jaunes et brulant plantés dans les miens, son sourire ricanant devant mon visage.

- SOURIT ! LE PETIT ROSSIGNOL VA MOURIR !

Mon crane s'écrase avec force sur son visage, une fois, deux fois, pendant que je le saisis pour l’empêcher de reculer, Mais il est aussi fort que moi et les racines me gênent, me bloquent dans mes mouvements, d'une torsion de poignet il échappe à ma prise, libérant son crochet et me balafrant le bras avec. Le sang coule, les racines deviennent folles. Les crocs de Teach se plantent dans mon bras et sous la douleur je lâche prise, libérant le monstre et le laissant replonger dans l'ombre pendant que je me débats contre les assauts du navire. Mais impossible de me libérer, mon pouvoir m'échappe, les lianes sont si coriaces qu'elles pourraient aussi bien être en granit marin !

C'est peut être ça d'ailleurs ? Cette sensation de faiblesse, cette incapacité à frapper, à détruire, à combattre. Un piège ? Tout ça n'est qu'un piège et je me suis jeté dedans ? Et les autres ? Les autres qui ne sont pas la, qui m'ont laissés seuls. Est ce qu'ils sont piégés comme moi ? Morts ? ou est ce qu'ils m'ont abandonnés, trahis ?

- TOUT SEUL OUI ! JE N'AI JAMAIS EU BESOIN DE PERSONNE !

Teach surgit derrière moi et sa lame trace un sillon sanglant et brulant à travers mon dos. La douleur se répand dans mon corps comme si mon sang se mettait à bouillir. Du poison ? Le crochet jaillit à nouveau, et je frappe, trop lentement, bien trop lentement. C'est comme si je me déplaçais dans une épaisse mélasse, comme si j'étais prisonnier d'un corps que je ne maitrise plus et qui n'est plus que douleur, Teach se rit de ma pitoyable défense, et au lieu de lui briser le bras mon coup se perd dans le vide, pendant que son crochet me plante dans le gras de la paume, me tranchant trois doigts en se retirant dans un nouveau pic de douleur..

Mais...

Est ce que je n'ai pas déjà vécu ça ?

Je n'ai pas le temps de m'accrocher à cette pensée fugitive, le monstre revient déjà à la charge. Et encore une fois je suis trop lent. Trop lent. Et le Malvoulant joue avec moi comme un bourreau avec son condamné. Une blessure après l'autre, faisant durer le plaisir, étirant la douleur, prolongeant soigneusement la souffrance pendant que je reste impuissant, incapable de me libérer de cette emprise, de ce combat que je sais que je ne peux pas perdre, et que pourtant je perds.

Est ce que c'est finalement ça qui m'est arrivé la dernière fois ? La douleur ? La défaite ? L'oubli ?

Je ne me souviens toujours pas. Et de toute façon pourquoi faire ? C'est déjà trop tard. Je me vide de mon sang par beaucoup trop de plaies, abreuvant de mon sang les lianes qui se nourrissent de ma vie et sapent mes forces, ma vision se trouble, mes yeux se ferment sans que je leur demande, je ne vois plus que les yeux jaunes et brulants, l'éclat du crochet et des dents...

Quand est ce que je suis tombé à genoux ?

JAMAIS !

Mes mains se referment sur les lianes et les serrent, les arrache, me libèrent ! Et je me redresse droit vers le crochet qui s'abat sur moi pour le coup de grâce. Mais ce n'est pas encore l'heure du tomber de rideau. Mes deux mains se referment sur l'avant bras du monstre, bloquant le crochet, mes doigts s'incrustent dans sa chair, du sang coule, des os craque, et c'est au tour de Teach de grogner de douleur au moment ou je brise son avant bras comme une vulgaire branche avant d'arracher son crochet de son moignon !

- Viens Salopard ! Viens donc te battre ! Viens voir quel gout a ton crochet !
- CE N'EST PAS LE MIEN.

Je ne comprends pas. Pas le sien ? Mes mains rapprochent le trophée de mon visage, j'essuie le sang qui me coule sur les yeux pour essayer de faire le point sur le crochet dans ma main. Je connais cette lame. Je la connais !

- C'EST UN CADEAU QU'ON M'A FAIT.

Bruit de glissement sur le sol, un coffre me heurte le tibia. Un tout petit coffre. Bruit clair du crochet qui heurte le sol pendant que mes mains se saisissent du coffre et qu'un coin de ma tête se demande quand est ce que je suis a nouveau tombé a genoux pour ne pas penser à cette horrible pensée qui est en train d'hurler sous mon crane.

Ce n'est pas possible non ?

Elle allait bien.

Elle allait bien et j'ai combattu le Malvoulant pour qu'il ne regarde que moi !

Le couvercle bascule et mon esprit sombre en enfer avec lui. Mes mains touchent les anglaises noires et délicates encore tachées de sang, effleurent les paupières et les yeux verts et morts qui me contemplent depuis le coffre.

Rachel...

- SURPRISE ! ARHARHARHARH !

Je vois Rachel rire, me sourire, me parler, je sens son odeur quand elle s'approche, la pression de ses lèvres sur les miennes. Je pense à cette joie qu'elle m'apportait, cet espoir, cette vie qu'elle m'avait rendue. Tout ça pour quoi ? Pour finir ici ? Comme ça ? A cause de moi ? Encore...

Je me souviens de cette question qu'elle me posait quand je me perdais dans mes vieux souvenirs. Un truc venant de son père qui pensait que la forme donnait un sens et que l'esprit de chaque individu possédait une architecture différente sur lequel il fallait mettre un nom...

A quoi ressemble ton esprit aujourd’hui Red ?

Oublié le grand entrepôt de métal, toujours soigneusement rangé et plongé dans une pénombre agréable, calme et apaisante. Oublié la cabine confortable ou retrouver Rachel dans les profondeurs protectrices du Fenrir.

A quoi ressemble ton esprit aujourd’hui Red ?

A un champ de ruines.

C'est pour ça que les gens vivent à deux Red. Pour que celui qui reste debout rattrape celui qui trébuche...

Qui va me rattraper maintenant Rachel ?

Et a quoi bon?

Dans ma main le crochet à un gout de miséricorde.

La fin m'appelle.

Posté Mar 6 Déc 2022 - 0:03 par Izya

Il était là.

Je ne l'ai lâcher des yeux qu'une seconde. Qu'une unique seconde le temps de m'appuyer sur la paroi grinçante de l'épave, reposant ma hanche douloureuse et brisée du poids de mon corps avant qu'un vent ne souffle sur nous et me plonge dans la solitude.

- Red ?

Pas de réponse.

Pourtant il était là, devant moi ! J'en suis sûre ! Mais maintenant, je suis seule. Seule au milieu de cette épave recouverte de végétation dense qui louvoient telles des serpents guettant prudemment leur proie.
Mon regard s'assombrit soudain tandis que je commence à comprendre ce qui m'arrive...

- Teach...

Alors c'était ça, ce vent ? Une attaque visant nos esprits ? Finalement, il faut croire que Red avait raison et que je me trompais : le Malvoulant n'a pas eu le temps de reprendre assez de force pour nous affronter de nouveau, à telle point qu'il n'a plus que sa volonté Royale pour se défendre... Hin, une volonté qui ne fait certainement pas le poids contre la mienne !

Il n'a pas idée.
Il ne sait rien.
Il ne comprend rien !

Mon seul but aujourd'hui, c'est de le voir mort. Le voir mort et en finir avec cette histoire, avec ces rêves que je désirais, avec ces sentiments que je nourrissais.

Je veux une fin ! Pas forcément heureuse... Non celle là je n'y crois plus depuis quelques temps déjà. Juste... Que ça s'arrête.
Que tout s'arrête. Pour lui, pour moi, pour ce nous qui ne viendra jamais.

- Alors quoi Teach ? C'est tout ? C'est tout ce que tu as à me faire ?! M'enfermer dans une vision où je suis seule ? Es-tu donc encore plus minable que je ne le pense ?!

Pas de réponse, encore. Quoi que soudainement, il y a un bruit, une voix venant de loin, en bas, dans les entrailles du navire... Alors, lentement, je me redresse et serre les dents tout en avançant, brûlant d'un revers de mon sabre enflammé toutes ces plantes qui oseraient se mettre sur ma route.

Le murmure, lointain, comme dans une autre pièce... Une pièce close, sous un dôme de verre. Et arrivant au pont de l'épave juste au dessus de la cale, je le vois enfin, lui, le Malvoulant, se battant à l'étage inférieur contre...

- RED !

Immédiatement j'essaye de le rejoindre mais je me heurte à cette bulle de verre protégeant sa réalité. Protégeant ce duel au sommet tandis que leurs voix me parviennent de loin.
Et qu'une nouvelle résonne à mes oreilles.

- Tu ne peux rien pour lui.

Je me retourne vivement, tentant de trancher d'un coup d'Argument Décisif le Malvoulant qui se désagrège tel un fantôme avant de réapparaitre devant moi.

- Qu'est ce que tu en sais, toi ?!

Rageuse, je rengaine Argument Décisif, comprenant que le combat n'aura rien de physique cette fois, me replongeant dans la contemplation de ce duel qui se déroule sous mes yeux.

- Ce n'est pas toi qu'il a choisi.
- Et alors ?
- Il n'a pas besoin de toi. Personne n'a besoin de toi.
- Tu crois que je ne le sais pas ça ? Je le sais si bien que j'en ai plus rien à foutre de crever tant que je t'emporte avec moi !
- Et que penses-tu de le voir mourir lui ?
- NON !
- ARHARHARH ! REGARDE ! REGARDE ET CONTEMPLE LE TOUT ABANDONNER POUR UNE AUTRE !
- RED !

Je le vois. Je le vois fixer ce coffret contenant la tête brune de Rachel.
Rachel, cette femme qu'il aimait lorsque l'on s'est rencontré. Cette femme qui a choisi le Gouvernement plutôt que l'amour, alors même que c'est pour elle que Red est devenu pirate.

L'amour de sa vie. Un amour contre lequel je ne peux pas lutter. Contre lequel je ne serais jamais que la fille de son ami et rival.

Red.

Là, à genoux derrière cette bulle de verre, mes larmes roulent sur mes joues tandis que le rire du Malvoulant résonne dans tout mon être et que le désespoir s'impose.

Red.

Vais-je encore devoir te perdre ? T'abandonner à ce sort que tu sembles trouver systématiquement face à cet empereur ? Vais-je une nouvelle fois devoir pleurer ta perte et tenter de me reconstruire sur ton souvenir ?

Red !

Non. Je ne peux l'accepter ! Si je suis là, c'est pour toi ! Pour toi et toi seul ! Parce que tu as besoin d'avancer, parce que tu as besoin de tourner cette page trop longtemps restée coincée ! Tu es fort, tu es puissant et plus que tout, tu as un cœur énorme que tes blessures et tes ambitions tentent de camoufler !

Alors cette fois : je ne t'abandonnerai pas !

Mon corps se change pour se recouvrir de pointes tandis que mon poing écailleux s'entoure de noir et de feu, frappant de toutes mes forces cette bulle de verre ! Celle qui m'empêche d'atteindre Red ! Qui l'empêche de me voir ! De m'entendre !
Mon coup résonne, puissant, ébranlant la structure mental mais sans la fissurer. Et je recommence encore, et encore, hurlant ma colère, hurlant le nom de Red pour le réveiller, hurlant ma rage et mon impuissance ! Frappant encore et encore et encore cette paroi invisible et indestructible tandis que la voix du Malvoulant tambourine toujours à mes oreilles de son rire si fort, malfaisant, horripilant !

Encore et encore tandis que Red ne bouge toujours pas et que, sous mes coups et ma rage, Teach s'approche lentement de son corps immobile.

- NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !

Mon hurlement chargé de toute la puissance de mon Haki Royal fissure l'épave et les plantes autour de moi ! Balayant tout objet, toute poussière, tout ! Et surtout : brise enfin la protection de verre ! Et immédiatement, je me jette dans l'esprit de Red, le rejoignant d'un soru, l'attrapant et disparaissant aussi vite que je suis arrivée sous les yeux de Teach encore sonnée par la violence de mon fluide royale.

Remontée à l'étage, Red assis sur le sol devant moi, je prends son visage dans mes mains, l'obligeant à me regarder, à m'écouter tandis que mon cœur bât à cent à l'heure sous l'urgence de la situation.

- Red ! Reprend toi ! Il est dans nos têtes ! Rien n'est réel ! Alors bats-toi ! Tu te souviens ? C'est toi qui doit le tuer ! Pour Rachel ! Pour toi ! Pour Armada et tous ceux qui comptent sur toi ! Qui croient en toi Red ! Alors reprends toi !

Mais déjà dans mon dos, je sens le monstre retrouver ses esprits bien plus rapidement que celui qui est censé le tuer. Le temps me manque, la force me manque. Sans Red, suis-je réellement capable de vaincre ce monstre ? Même si nous sommes dans son esprit, même si ma volonté à le protéger est sans faille, qu'importe ses sentiments, qu'importe qu'il ait choisi Jeska plutôt que moi... En suis-je réellement capable ?

Mais quitte à mourir, autant le faire avec panache, non ? Et surtout, sans aucun regret.

Alors, pour la première fois depuis que nous nous connaissons, depuis toutes ces années que nous avons partagées ensemble, je me penche vers lui et pose mes lèvres sur les siennes, scellant ainsi cet amour qui me fait tant de mal dans un simple geste.
Puis de le concrétiser par des mots.

- Je t'aime Red. Et je crois en toi.

Je me relève brutalement pour lui tourner le dos, mais finalement, je lui jette un dernier regard... Le dernier.

- Adieu.

Avant d'aller me jeter seule d'un soru face au Malvoulant.

Mon haki royal m'entoure de cet aura de flammes symbole de mon espoir et de ma détermination. Les coups de mon meitou enflammée chante ma colère et ma foi en frappant la lame du Malvoulant qui résiste sous mes assauts. Une fois, deux fois puis je sais : la troisième Argument Décisif frappe son arme sur son point faible. Elle se brise sous le choc ! Mais Teach ne recule pas ! Sa jambe me cueille à la hanche, celle blessée, et sa lame brisée m'ouvre le ventre pendant que je lui tranche sa deuxième main qui reste accrochée à sa garde...

Hurlant de fureur et de douleur, mes flammes spectrale et réelles augmentent de concert, augmentant la température de la pièce tandis que d'u geste j'arrache l'arme de l'empereur et son moignon et les jette au loin. Teach lui reconstitue ses bras de ses plantes, riant comme un dément. Sa voix résonnant tout autour de moi, jusque dans ma tête ! Mais je l'ignore ! Ma fureur et ma détermination son telle que je ne l'entends pas !

Et je me rue une nouvelle fois contre lui.

La réponse de l'empereur est immédiate, ses lianes tentant de me barrer le passage vers son corps, brûlant avant même de me toucher. Jusqu'à ce que le haki du Malvoulant viennent les protéger alors qu'elles se tissent pour s'épaissir, venant me frapper, m'érrafler ! Mais je m'en fous ! Usant de mon haki comme armure, je fonce, enragée, hurlant ma haine et mon amour. Hurlant à la face de ce salaud tout ma rancœur et ma douleur, toute la tristesse et ma colère, tout mes rêves gâchés, irréalistes, que je dois abandonnée. L'agressant de mes sentiments par mon haki royal, je me fraie un chemin jusqu'à lui. Ses lances végétales me percent le ventre, mais je m'en fous, j'avance ! Je brûle ! Et je plante !
Mon meitou s'enfonce profondément dans le cœur de Teach, le consumant de la puissance de mes sentiments. Son sourire de dément sur le visage, sentant sa fin venir, ses yeux me défient tandis que sa main végétale vient s'enrouler sur mon cou et serrer, serrer, serrer...

Mon regard flamboyant défiant ses yeux jaunes, mon feu contre ses plantes, mon royal contre le sien, je me fous de le suivre dans la mort.

Tant que je l'y conduis. Au moins dans ce monde.

Au moins ici.

Que Red puisse l'emporter dans le réel.

Qu'importe mon sort...

Car cette fois, c'est la fin.

Posté Mar 6 Déc 2022 - 12:26 par Reyson D. Anstis

A chacun ses démons.
De la plus grande légende au soldat anonyme, du protagoniste au personnage secondaire, de l’Empereur au simple matelot, de...
Tous.
Tout le monde porte un fantôme. Seulement, certains sont plus aveugles que d’autres.

Le mien je l’ai trouvé sous une vieille toile, dans un miroir poussiéreux. Le Malvoulant était là à me fixer comme s’il voyait à travers moi, avant de laisser place au pire de mes démons : mon reflet. Ou presque.
Il est là, droit et fier, inébranlable même, une main posée sur la poignée de Shusui comme pour signifier qu’il ne craint rien ni personne. Pourtant un détail morbide dénote du reste : ce Reyson n’a pas de yeux. Du manche je nettoie le miroir, retire la poussière comme si ça changerait l’image. Et là, au dessus de mon reflet, un mot se forme comme de la buée : « pathétique ».
Je cligne des yeux et le mot a changé : « quand vas-tu les ouvrir ? ».
Je me détourne alors du miroir, je n’ai pas le temps de jouer aux énigmes avec un miroir. Je dois aider… une liane s’agrippe à mon épaule valide, me force à me retourner et appuie si fort que je m’affale sur le tabouret. Hum ? D’où vient ce tabouret ? Pas le temps de chercher plus loin, mon regard est attiré par le miroir où une nouvelle personne me fixe : Red.

« C’est lui que tu cherches ? »

Cette fois ces mots résonnent dans ma tête. Mais je n’entends plus les sons, alors comment ? Ces mots ne sont pas adressés à mes oreilles mais directement à mon esprit, à mon cœur. Je vois Red se retourner et avancer vers un ennemi au loin : Teach. Attends moi ! J’essaie de me lever, de le rejoindre, mais des lianes m’empêchent de bouger. Je vois Red affronter Teach seul. Attends ! J’arrive t’aider ! Je te l’ai promis ! Red tombe à genoux, en sang, meurtri, des doigts manquants, des plaies partout, et un crochet meurtrier… Non !
Je ferme les yeux.

« Tu fais toujours ça. Fermer les yeux. »

Les yeux clos, je vois cette caverne creusée au sein de Red Line, où j’ai trouvé refuge et réconfort, où…
« Tu as détourné les yeux pour oublier la mort de Red dans les jolies bras d’Izya. »
C’est vrai, Red a péri face à Teach et c’est dans les bras d’Izya que j’ai trouvé la force d’avancer.
« Avancer tu dis ? Tu as oublié, mis de côté, remplacé ! Souviens toi, elle l’a dit elle-même : vous étiez le pansement l’un de l’autre ! Ça ne guérit pas, ça cache seulement la blessure dessous ! »
Tais toi ! J’ouvre les yeux en criant ces mots qui pourtant ne sortent pas de ma bouche. Une autre liane me serre la gorge, je suis totalement immobilisé. Dans le miroir je vois Izya sur une île céleste : elle se bat pour être reconnue comme reine. Elle se bat pour être reconnue tout court. Et je la suis, la soutien, l’aide dans ce projet. Comme j’ai aidé Red dans son combat contre l’Empereur, dans la formation d’Armada, dans…
« Pansement, pansement et encore un pansement. Tu penses t’investir pour les autres mais en réalité tu ne fais que t’oublier dans les autres ! »
Red, Izya, et avant eux Tahar et l’équipage des Saigneurs dont je faisais parti. Les visages changent et se succèdent.
« Tu penses les aider ? Tu ne fais que les contaminer de ta faiblesse, de ce dont tu détournes les yeux. Vois ce qu’ils deviennent. Vois ce que ton soutien leur apporte ! »
Red est mort face à Teach. Izya rejette tout autour d’elle, jusqu’à elle-même, ses sentiments et sa propre vie. Tahar n’est plus depuis longtemps. Les Saigneurs nous ont oublié, n’ont pas levé le petit doigt lorsque j’étais enfermé à Impel Down. Curtis, mon plus vieil ami, était devenu chasseur de primes pour m’aider et il a terminé pirate par ma faute, toujours pour m’aider… Ma propre île natale et l'ensemble de ses habitants ont été rayé de la carte par ma faute, par ma simple existence...
« Tu n’aides pas les autres ! Tu les corromps de ta propre blessure et tu détruis leur vie ! »
Alors qu’est ce que je dois faire ?
« Tu n’es que poison ! Incapable d’ouvrir les yeux, tu ne fais que partager ton mal. Tu sais quoi faire ! Tu as déjà essayé, mais tu étais trop lâche pour aller jusqu’au bout ! »
Je me retrouve à Impel Down, dans cette cage gelée où le froid a eu raison de moi. Mes souvenirs, ma volonté, jusqu’à mon identité. Tout s’était envolé, il ne restait plus que la mort à attendre.
Je me retrouve à Logue Town, sur ce célèbre échafaud où j’avais abandonné tout espoir. Où j’ai attendu la mort.

Je rouvre les yeux et je suis de retour dans cette cale. Les lianes et le tabouret ne sont plus. Dans le miroir je vois mon propre reflet, debout, et une dague familière à la main. Une vieille amie perdue depuis longtemps. Oubliée. Et encore une fois, cette voix dans ma tête : « Que fait on avec un pansement ? »
On l’arrache.
La dague se pose sur ma gorge comme une douce caresse, promesse d’un salut depuis trop longtemps espéré, trop longtemps ignoré. Mon salut.

Posté Mar 6 Déc 2022 - 19:07 par Jeska Kamahlsson

Alors que j’ai bien le souvenir d’avoir pénétré dans l’épave avec les autres, me voilà seule. La vieille coque de noix devait être jadis un fier navire, mais à présent, il n’est plus que l’ombre de lui même, tout souillé des ronces de l’empereur qu’il est. Ces dernières recouvrent les murs telle une tapisserie serpentine et malveillante. J’essaie donc de me tenir éloigné de ces horreur végétales, tout en appelant mes compagnons. Red, d’abord. Lola ensuite. Et enfin je me résous même à invoquer Izya. Mais seul le silence me répond. L’inquiétude me gagne alors que je m’enfonce dans les entrailles du vaisseau et que le lierre recouvre aussi le sol, maintenant.

Soudain, je sens comme une présence derrière moi. Pas le temps de me retourner que … rien. Je regarde avec méfiance autour de moi, mais, hormis la lumière vacillante des torches, je suis seule, définitivement et désespérément seule. Pourtant, il y a quelque chose en moi qui me hurle de ne pas rester là. De fuir, sans jeter un regard en arrière. Mais je suis une ange obstinée et je ne compte pas rebrousser chemin pour si peu. Tout d’un coup, je vois Red. Mon cœur bondit dans ma poitrine, mais il est mal en point, le Malvoulant est en train de le réduire en pièces, dans une vision d’horreur et de sang. Mais en en faut bien plus pour me faire vaciller. Je ne laisserai personne malmener ainsi l’homme que j’aime, alors je me précipite sur les lieux, mais soudain, des lianes surgissent d’on ne sait où et m’entravent. Nom d’une biscotte, je n’ai pas de temps à perdre! J’exsude mon poison orange et ces saletés sèchent et je recroquevillent. Enfin libre de mes mouvements, je me rue en direction de mon âme sœur qui est en train de s’apitoyer sur un coffret dont je ne vois pas le contenu.

Tout ça pour me faire griller la politesse par cette traînée d’Izya qui profite de mon absence pour embrasser mon homme et lui avouer ses sentiments. Et Red, passif comme un cadavre, ne la repousse même pas. Rien ne se brise comme un cœur. Alors que mon visage blêmit et fond à cause du chagrin, le sol se dérobe sous mes pieds et je tombe à genoux. Je voudrais crier, pleurer, hurler, mais tout ce que j’arrive à faire c’est hoqueter de pathétiques sanglots. Et alors que mon amour se reprend au sol comme du verre brisé, ma force de volonté s’étiole et la forteresse de mon esprit s’effondre.

Et maintenant que l’on âme est à vif, Teach profite de la brèche et envahit violemment mon esprit. Incapable de résister, je m’affaisse comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Je sens son esprit pousser mon égo et prendre possession de mon corps. Ma carcasse se relève. Lentement. Comme si chaque mouvement était décomposé au maximum. De ma main droite, je sens qu’il contrôle les plantes. De la gauche, il produit du poison. Mon poison… et mes yeux brillent d’une lueur jaune.

Posté Jeu 8 Déc 2022 - 9:07 par Lola Coelho

Se vaincre soi même

Quel choc:

Mes sens sont complètement perduré d'un seul coup. Je me retourne dans tout les sens mais je ne vois plus personne. Je ne sens plus ma mère ni le reste du groupe. Pourtant nous nous suivions de prêt lorsque nous sommes entré ici. Je ne comprends rien, les odeurs sont étranges. Elles sont là mais elles sont bizarres. Je décide de continuer ma progression pour tenter de trouver ce qu'il se passe. Mais plus j'avance, plus le décor autour de moi s’assombrit. Comme si tout autour de moi commençais à disparaître. C'est oppressant alors je commence à courir sans réfléchir. Et alors que j'entre dans une pièce qui se trouve être la cabine de Teach, plus rien. Je suis plongé dans un noir complet. Je ne ressens plus les murs, plus le toit, plus rien. Suis-je morte ? Je peux encore tenir debout sur un sol bien étrange qui n'est d'aucune matière que je connais. Mais en marchant je me rends compte que l'endroit ou je me trouvais à totalement disparu. Je peux courir dans tout les sens, je ne trouve aucun mur et en sautant, aucun toît. Je suis totalement seule.

Teach Seule...Complètement seule...

La voix de l'empereur me fais sursauter et je le cherche du regard mais je ne le trouve pas. Je ne sens même pas son odeur. Je comprends rien de ce qui se passe ici et je hurle à Teach de se montrer. Tout ce que j'ai en réponse c'est son rire putride qui semble bien se foutre de ma gueule.

Teach Edward, Klaus, Kitsuna, Paulli, Kaiba... Ils t'ont tous laissé...Seule !

Lola La ferme ! Tu ne sais rien d'eux alors ne parle pas !

Teach Seule...

Papa ? Je ne rêve pas, c'est mon père devant moi, je veux lui courir dans les bras mais son regard me fige de peur. Il ne m'a jamais regardé comme ça. Sa voix étrange comme à me dire que je lui fais honte, que je suis devenue un monstre et qu'il ne veut plus de moi. ARRETEZ ! Je me cache les yeux et les oreilles avant de me rendre compte que Kaiba est devant moi. Cette fois je n'ose pas m'approcher alors que lui aussi commence à me dire qu'il me déteste, que j'ai gâché sa vie et que son père avait raison de me martyriser. ARRETEZ ! Klaus et Kitsuna maintenant... C'était mes nakamas, je ne voulais pas les quitter... Mais les deux ensembles commencent aussi à raconter que je les ai abandonné, trahi et blessé. Que j'ai détruit une partie de l'Ouroboros et qu'il n'aurait jamais du m'emporter à Orange. ARRETEZ ! C...Capitaine... Je ne veux pas encore en entendre... pas ça... Et pourtant il ne m'écoute pas et me répète ces derniers mots, je suis une conne, je devais simplement l'écouté, je suis faible, je n'avais aucune chance de le vaincre et maintenant je suis seule...

ARRETEZZZZZ !

Et là, ils sont tous autour de moi, je suis prise dans un cercle de réprimande et de remords. Je me bouche et les oreilles et hurle à tout ce monde que je suis désolé, je leur supplie d’arrêter mais rien n'y fait. Je ne comprends rien de ce qui se passe ici. J'étais sensé affronter le Malvoulant avec le groupe, comment tout ce monde a pu... A pu venir ici ? C'est un vrai cauchemars... Un vrai cauchemars ? Ne me dis pas que je me suis fais avoir à nouveau dans l'aura de Teach !? Je me débouche les oreilles et observes toute ces silhouettes autour de moi. C'est ne pas eux, ça ne peut pas être eux. Teach espèce de sale merde. Je me laisserais pas avoir par ton jeu !

Lola Teach ! Amène toi au lieu de m'envoyer des mirages ! Jamais mes amis et ma famille ne dirait de t-elle chose ! Vient me voir toi même si tu n'es pas trop lâche !

Je déploie mes os en forme Hone Hone Boom pour créer une forme sphérique et conductrice. Si je suis dans la tête de Teach, je vais lui rallumer le cerveau à ce buisson de malheur. J'envoie alors un coup d’électricité dans mes os pour voir si quelque chose se passe. Je commence à mieux maîtriser ce courant alors j'envoie juste ce qu'il faut pour créer une réaction mais pas pour faire l'explosion d’électricité qui pourrais me faire à moi aussi du mal. J'entends alors un râle sombre d'agonie alors que les personnes que je voyaient disparaissent. Et là, il apparaît d'un seul coup devant moi, l'empereur en personne m'envoie un poing de l'enfer en plein dans le ventre. Mes os qui était à l’extérieur de moi explose en mille morceau et je vol très loin dans les ténèbres de cette endroit. Mais c'est bien ce que je pensais, j'ai mal oui mais je ne suis pas blessé, c'est comme lorsqu'on se fait mal dans un rêve, on ressent la douleur mais elle ne nous fais rien dans la réalité. Je me relève alors sans broncher car je sais maintenant qu'il ne peut pas me faire grand chose ici. Mais je me trompais...

Teach Tu auras dû rester dans mon camp... Tu serais devenue le monstre que tu rêvais... Tu vas mourir ici petite traîtresse.

Mourir ? Mais comment c'est possible si mon corps n'est pas réellement blessé ? C'est donc ça un vrai Haki des Rois d'un empereur. Il est assez puissant pour tué notre esprit et laissé notre corps sans vie même si nous n'avons eu aucune blessure physique. Si je suis ici, peut être que d'autre affronte Teach dans la réalité. Je peux essayer de les aidé depuis ici ? Attends ! Quand j'ai envoyé un petit flux d’électricité, Teach est apparu de lui même et les mirages ont disparues. Le problème, c'est que soit il est dans ma tête, soit c'est moi qui suis dans la sienne. Si j'envoie une onde trop puissante, je me blesserais moi même... Mais je dois sortir d'ici au plus vite. Je n'ai pas assez de force pour battre même un mirage de cette homme, mais, je suis capable de me battre moi même.

Teach Tu as compris, c'est la fin.

Lola Oui, la fin de tout tour de magie.

La lapine sourit alors à l'empereur et déploie un os de la paume de se main gauche. Celui si par vers l'avant, à l'arrière sa main droite fait de même, sur la gauche son pied et sur la droite son genoux. A ce moment, tout les os de Lola sortent en ligne droit dans la plus grand sphère conductrice que la la lapine n'ai jamais créé. Ses yeux sont presque jaunes alors que son aura électrique commence à prendre en intensité.

Teach Pauvre folle, tu vas juste te tuer.

Lola Faux, je vais me redémarrer. Soit je suis dans ma tête et je vais couper la connexion entre nous, soit je suis dans la tienne et je vais te griller les neurones. Les deux me vont.

Teach – Je te dis adieu alors.

Lola Nan, à toute à l'heure !

Hurlant pour déployer au maximum sa puissance, Lola accumule le plus d'électricité possible dans le but de faire s'éteindre son propre cerveau et de donner un coup de jus à l'empereur si possible. Lola ne se prive pas de rassembler autant d'énergie qu'elle le peut alors que le mirage du Malvoulant s'évapore laissant la lapine se suicider. Lola sait que l'empereur l'entends alors avant d'imploser, elle lui rappelle que oui, elle est folle, complètement barge et qu'elle pourrais se tuer, mais elle ajoute alors que c'est en frôlant la mort qu'elle devient plus forte de jour en jour. Elle conclue en annonçant à Teach que si il y a bien quelqu'un qui finira seul, c'est lui même.

!! BONES HELL !!

Quelque part, là où se trouve les personnes pris au piège dans le Haki de Teach, le corps de la lapine s’écroule au sol, complètement inerte et semblant sans vie. Mais, il y a t-il vraiment quelqu'un pour voir que Lola est en train de mourir ? Meurt-elle vraiment pour commencer ? La seule chose qui est sûr, c'est qu'elle a coupé la connexion. Mais étais-ce au prix de sa propre vie ?

Posté Jeu 8 Déc 2022 - 15:06 par Nakajima D. Aoi

Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il se passe?! L'épave disparaît d'un coup. Je me retrouve subitement seule face à Teach. Il est en pleine forme et semble plus menaçant que jamais. Le paysage autour de moi est d'une apparence brumeuse. Rapidement, j'en devine le château de Thriller Bark derrière le Malvoulant. La bataille fait toujours rage. Comment est-ce possible?? Je ne peux me fier à ma raison pour savoir si c'est la réalité. L'Empereur n'attend pas une seconde pour propulser un amas de tentacules fongoïdes et de racines épineuses dans ma direction, m'emprisonnant dans la foulée. Son Haki de l'Armement me broie comme une vulgaire brindille et je commence à suffoquer. Je saigne. Je doute. Je redoute. Suis-je réellement en train de mourir ou vis-je une chimère?! Je ne peux pas réfléchir, car l'angoisse me pousse à me concentrer sur l'instant présent. Je lutte psychologiquement pour m'extraire de cette emprise étouffante, mais ma force de conviction vacille.

— « Ce n'est pas... Ce n'est... Pas possible!! »

De la peur la plus tangible nait une vive colère. Je ne peux accepter ce destin. Bien que je sois seule face à l'adversité, je ne peux me résoudre à l'abandon. Je veux résister, je veux montrer mes ambitions, je veux dévoiler ma puissance. Portée par une haine farouche, ma flamme intérieur devient si vif que j'éveille le monstre qui est en moi. Je me mets à chauffer aussi ardemment que possible, brûlant avec une lueur d'espoir la végétation qui m'étreint.

— « TU N'ES RIEN, NAKAJIMA. TES ESPOIRS ET TES ARDEURS SONT VAINS. SEULS, CEUX QUI ONT L'ÂME D'UN CONQUÊRANT SONT DIGNES! »

Sa voix raisonne dans ma tête et me martèle son point de vue. Les plantes oppressantes qui m'enlacent tiennent le coup et se resserrent encore plus. Plus je me débats, plus elle me brise les os. La douleur s'intensifie au fur et à mesure que j'étouffe. Et pourtant, je n'ai toujours pas dit mon dernier mot! Toujours plein d'ardeurs, je bous littéralement de colère et d'haine. Mon corps meurtri est une fournaise magmatique qui cherche à se défaire de l'emprise végétale.

— « SEULS, LES FOUS PEUVENT CROIRE EN SES PAROLES INCENSÉES! MES AMBITIONS ÉRASENT MES ENNEMIS!! »

Je m'accroche toujours à ce que je crois aussi dur que le fer. Je me suis toujours relevée de mes chutes, je me suis toujours remise sur pied même après avoir vacillée et je me suis surtout mise à avancer même après le doute. Non, je ne peux pas perdre maintenant. Pas ici. Pas aussi proche de mon but! En plus de lutter contre la douleur, je dois faire un effort considérable dans mon esprit pour ne pas sombrer dans l'incertitude.

— SOLAR ERUPTION!!

Cette fois, je m'explose sous une forme de sphère qui embrasse les plantes diaboliques et me permet de me libérer. Aussitôt au sol, le timbre sinistre de la voix vient encore ronger mon esprit.

— « TU CROIS ÊTRE À LA HAUTEUR DE M'AFFRONT, NAKAJIMA?? PITOYABLE ET MISÉRABLE CLOPORTE, TU NE FAIS QUE RETARDER L'ÉCHÉANCHE! »

À la manière de ma technique phare, il assène un puissant coup par terre avec son extension tentaculaire de ronces et de moisissures infectes.

— CALL FROM HELL!!

Et aussitôt happée par le sol qui se dérobe, je me retrouve coincée dans les entrailles, brûlée par mon propre magma. Comment mon pouvoir peut-il se retourner contre moi? Plongeant ses deux bras vers le bas, il pénètre ses lianes épaisses à la surface, puis, les étend jusqu'à moi. Saisie par des ronces au niveau des pieds, je sens l'inévitable s'approcher. Aspirée par les tréfonds de la terre, mon corps se fait érafler de tous les côtés et mon visage se fait mutiler de part en part. Telle sa vindicte, je me désintègre au fond des enfers, je perds toute ma puissance, mais surtout, toute ma crédibilité. Ne suis-je pas celle qui représente le mieux la force du volcanisme et la colère de la planète?!

— « Je... Impossible! Ce... Ce n'est pas terminé! »

Emportée dans les abysses, je retourne à la poussière, je ne suis plus. Mon existence a été aussi insignifiante que brève. Ma conscience se fait broyer plus violement que mon ventre. Je lâche petit à petit prise, je réalise finalement que je ne suis pas à la hauteur, que je suis ridicule face à un Yonkō. En fin de compte, je reste faible même si je représente une menace pour beaucoup. Et si je ne fait pas plier la volonté de mon adversaire, alors je ne suis rien. La seule chose qui m'effraie plus que tout, c'est de ne pas pouvoir marquer les esprits, que mon nom ne raisonne pas dans l'éternité. Je ne veux pas qu'on m'oublie. Je suis en proie à la peur, au doute, au manque d'ambition. Toutes mes croyances viennent de voler en éclat.

Qui suis-je?

Posté Jeu 8 Déc 2022 - 17:25 par Red

Red ! Reprend toi !
Le voile de la réalité se déchire autour de moi comme un rideau de théâtre qui s’effondre. C'est comme sortir d'un bain glacé et s'approcher d'un feu. Ou émerger d'une grotte et faire quelques pas hésitant au soleil. Le crochet tombe de ma main et disparait avant de toucher le sol, le coffre s'efface sous mes yeux, emportant son macabre cadeau.

Il est dans nos têtes !
Autour de moi tout semble identique, et pourtant tout a changé.

Rien n'est réel !
Tout est vrai maintenant.

Je sens a nouveau les compagnons qui m'ont accompagnés, Tombés dans les mêmes cauchemars que moi. Piégés dans les méandres pourris du même esprit tordu, maléfique, immonde. Je sens l'amour et la haine qui irradient et brulent dans l'esprit d'Izya et de Jeska avant de les consumer. Je sens la caresse douce amère des vieux souvenirs de Reyson et le froid de la lame sur son cou qui s’apprête à tirer un trait sur tout ça. J'entends le hurlement de défi de Lola crahant un dernier défi dans l'oeil du monstre. Je ressens les doutes et la peur soudaine d'Aoi face a un ennemi plus insidieux et vil que tous ceux qu'elle à déjà rencontré.

Alors bats-toi !
Et surtout je le sens enfin lui. Juste la. son esprit rongé par la folie jouant au marionnettiste avec ceux qui l'assaillent. Je sens la malveillance diffuse qui nous entoure et tente de nous broyer de sa haine.
NUL N'A JAMAIS SURVÉCU QUI M'AIT DÉFIÉ.

Reprend toi !
Je sens l'odeur de pourriture qui empeste l’atmosphère, une odeur bien humaine de maladie, de chair pourrissante en décomposition, de mort prochaine. Une odeur d’hôpital de campagne, de charnier, de mouroir. Le Malvoulant est la oui. Et il n'ira nulle part ailleurs que dans nos têtes.

J'AI TERRASSÉ TOUS CEUX QUI SE DRESSAIENT FACE A MOI ! JE ME SUIS NOURRI DE LEURS PEURS. JE LES AI AFFRONTÉS ! VAINCUS ! DÉTRUITS !

Je me relève péniblement. Mon corps ne porte aucune blessure mais je ressens chacune des plaies que m'a infligé le monstre alors qu'il possédait mon esprit, alors que sa volonté tentait d’annihiler la mienne. Mais la douleur est une vieille amie que j'accepte avec joie maintenant qu'elle me permet de savoir ou je suis.

C'est toi qui doit le tuer !
Quelques pas, quelques pas seulement. et me voila au chevet du vieux monstre, gisant sur son lit de souffrance, déja presque un cadavre. Autour de l'empereur gisant, de nombreuses pièces métalliques étranges témoignent des efforts d'En Marche pour le sauver. Mais visiblement cela n'a pas suffit. Teach n'est plus qu'une plaie. Les cicatrices de notre affrontement sont toujours la, béantes, affreuses, couvertes de pourritures et de gangrènes. Et il n'y a guère que le sourire grimaçant et ses horribles yeux jaunes qui attestent encore que le Monstre est en vie.

- IL N'Y A PLUS DE VRAIS PIRATES. ET C'EST ÇA QUI ME TUE...

Teach ne fait pas un geste quand je me penche sur lui. Et comment le pourrait'il ? Son étrange pouvoir aussi à tenté de le guérir. Des lianes ont jailli de ses plaies, fusionnant avec le navire dans une tentative de le garder en vie, de le soigner peut être ? Avec plus de temps ? Mais l'heure est venu et l'empereur le sait aussi bien que moi...

- TU ENTENDS ROSSIGNOL ?! CE N'EST PAS TA FORCE QUI M'A VAINCU ! C'EST TA FAIBLESSE !

C'est toi qui doit le tuer !

Ma main se couvre de Haki et s'écrase sur le visage de l'empereur dans un écœurant bruit d'écrasement qui ne stoppe pas la logorrhée du mort vivant ni n'éteint l'éclat de ses yeux.

- TA FAIBLESSE !

Alors je frappe encore, penché sur le lit de mort du plus terrible des empereurs, m'acharnant sur un cadavre inhumain qui refuse de mourir, je frappe, frappe, frappe, jusqu’à réduire le crane du monstre en pulpe, jusqu'a ce que mon bras soit couverts d'humeurs répugnantes et de sang noir, jusqu'a ce qu'enfin ce regard se ternisse s'efface, me relâche...

Je n'aurais pas du laisser mourir Toreshky...

Et que la voix du Monstre se taise à jamais.

Je t'aime Red. Et je crois en toi.

Enfin.

Posté Jeu 8 Déc 2022 - 20:56 par Nakajima D. Aoi

Une faille? Une faille dans une faille? Ne suis-je pas morte au fond de ce trou? La terre est remuée. Je sens un bras me tendre une perche au milieu des tréfonds, mais peine à m'atteindre. Quelqu'un s'évertue de me tirer de là. Mon salut? Comme une seconde chance, une nouvelle pensée vient m'animer, me revêtir mon esprit. Il s'agit d'une volonté forte qui vient investir mon être, m'extraire de cette fatalité, m'arracher de ce mensonge grossier. Une vérité refait surface dans ma tête. Je suis appelée à grandir, à m'élever parmi les plus grands. Et bien que mon parcours soit plus long que d'autres, il continue d'aller dans la même direction.

Hum, pourtant, ce n'est pas ma propre volontaire qui m'extirpe. Comment se fait-il que je reprends vie, que je retrouve force et confiance en moi? Ne me bats-je pas contre celui qui incarne la peur? Du morceau brisé, il est possible de recoller. De l'homme tombé à terre, il est possible de relever. De l'âme égarée, il est possible de le remettre sur les railles. Une force extérieure me pousse dans la direction, me donne juste l'élan nécessaire pour que je reprenne ma vie en main, que je puisse assurer ma destinée. Qu'importe ce que c'est, et je ne le saurais sans doute jamais, je me relève. De la terre encore fumante de lave qui me recouvre, je m'élève. À nouveau, je fais face à un Teach agglutiné dans un amas végétal visqueux et ténébreux. Ma présence ne l'enthousiasme pas.

— « Ce n'est pas très malin de m'engouffrer dans les enfers... »

Connectée au magma, moi, la Reine Écarlate, j'offre le plus terrible spectacle pyrotechnique à l'Incarnation de la Peur. La croute terrestre se met à gronder, faisant jaillir des flots de lave. Puis, des geysers se mettent à propulser leur liquide ardent dans le ciel. Enfin, l'apothéose, c'est toute la surface du champ de bataille qui se fracture de part en part jusqu'à ce que l'explosion de la terre délivre sa plus grande puissance, soufflant tout sur son passage. Le paysage de Thriller Bark s'estompe d'un coup, je me retrouve près de Red qui semble avoir martelé le vrai Malvoulant. Je n'ai aucun mérite. Je réalise que j'ai simplement subis le plus effroyable des tourments, et que ce n'est que grâce à lui que j'ai pu m'en sortir.

Le fait de savoir que je ne suis pas seule me rassure. Oui, tout n'a été qu'un subterfuge pour nous faire douter. Après tout, venant de l'Empereur qui inspire la crainte, ça ne m'étonne pas! Encore sous le choc de cette chimère, je peine à retrouver mes esprits. Cette fois-ci, c'est bien la réalité? Je cligne plusieurs fois des yeux. Je me surprends à vaciller. Ma hanche me fait terriblement mal. Oui, la douleur me certifie que je suis plus dans un sombre cauchemar. Alors, c'est terminé pour de bon? J'admets d'être plutôt intriguée par cette facilité. Au final, je n'ai strictement rien fait durant cette guerre. Tant que Rossignol estime que j'ai fait mon devoir, alors je me sens libre et je peux faire mon rapport auprès de Kiyori. Je pousse un soupire de soulagement en constatant que c'est enfin le tournant d'un nouveau chapitre.

Un nouvel Empereur vient d'acquérir son titre et j'en suis témoin. Désormais, à mon tour de suivre le sillage de la réussite! Il est temps de revoir mes plans de conquête et de montrer, au moment venu, que j'en suis aussi digne!! L'aube se lève dans le Nouveau Monde.

Posté Jeu 8 Déc 2022 - 23:16 par Izya

Allongée sur le sol du pont de l'épave, la vision floutée par la douleur et l'incapacité de mes sens sous la violence de l'assaut mental du Malvoulant, j'arrive tout de même à discerner Red, seul debout, avançant lentement vers le lit de l'empereur.

Et chaque coup qu'il donne à Teach résonne dans mon cou, là où sa main végétal à serrer, serrer, serrer jusqu'à ce que je ne puisse plus respirée.

Peut être est ce le manque d'air finalement qui brouille ma vision. Mais heureusement, je le distingue quand même. Et quand enfin le Malvoulant pousse son dernier souffle, la pression sur ma gorge se relâche et mon corps prends une grande inspiration douloureuse, comme sortant d'une apnée bien trop longue...

Ma vision redevient net qu'une seconde avant que les larmes remplacent le manque d'oxygène et que j'hésite. Assise au sol, mes yeux ne lâchent pas Red durant de longues secondes, imprimant sa silhouette, ses cheveux, son profils qui dévisage encore le Malvoulant comme s'il ne voulait pas y croire, comme s'il avait peur que ce ne soit pas vrai, que le moindre relâchement lui rende la vie.

Mais le Mantra est formelle, lui comme moi l'avons senti : Teach est bel et bien mort cette fois. Et déjà ses plantes se fanent autour de nous, ayant perdu leur source de vie.

Alors cette fois : c'est bel et bien fini. Tout est bel et bien fini. Pour lui.
Pour moi.

Dans un effort qui m'est encore plus douloureux que les blessures que je me traine, je me décide enfin à tourner la tête, croisant alors le regard de l'ange aux ailes noires qui se réveille tout juste. Et malgré toute l'aversion que je peux ressentir pour elle, je me force à le lui dire...:

- Tu as gagné. C'est toi qu'il a choisi. Non, ça, je n'arrive pas à le dire. Car même si c'est vrai, ça fait trop mal. Beaucoup trop mal.

Et parce que je n'attends pas de réponse, je décide de partir, sans rien dire de plus. Usant du soru pour disparaitre de l'épave avant de me transformer en dragon et m'envoler jusqu'au sommet de la crevasse où Keiko attendait.

La pauvre est prostrée, roulée en boule sur le sol... Alors lentement je me pose à ses côtés.

- Même ici tu étais trop proche de lui c'est ça ?

Elle ne répond rien, hochant simplement la tête rapidement, les larmes aux yeux tandis que je comprends qu'elle aussi a subit le tourment du Malvoulant.

- Je te l'avais promis : cette fois il est mort. Tu es donc libre de faire ce que tu veux maintenant...

Mais a peine ai-je parlé que ma fatigue et la tristesse me trahissent, me rendant ma forme d'ange avant de me faire tomber au sol sous ses yeux.

Pour le reste, je ne sais pas... Je ne me souviens que du noir me rappelant ses ténèbres si réconfortante que je ne retrouverai peut être jamais...

Adieu Red.
Adieu.

Posté Dim 11 Déc 2022 - 11:58 par Lola Coelho

Une nouvelle aube

Un nouvel ère:

Putain ! Je me réveille en sursaut en commençant à tousser du sang. Je regarde péniblement autour de moi les compagnons encore sous la prise du Malvoulant. J'ai la tête totalement engourdie après m'être éteinte moi même. C'était une prise de risque énorme mais j'ai survécu. Je distingue Red se rendre dans la chambre que nous n'avions pas réussi à atteindre. Je rampe au sol vers maman qui est encore prise dans le tourment. Je ne suis pas plus forte que toutes ces personnes, leur tourment doivent sûrement être beaucoup plus intense que ceux que j'ai eu. Et personne ici, à part moi, n'est assez bête pour s'auto tuer afin d'en sortir. Je prends maman dans mes bras quelques instants pour essayer du lui donner de la chaleur et des ondes positives qui pourraient peut être l'aider à sortir de l'hypnose. J'entends alors Teach et Red échanger de dernière parole. Je pose délicatement ma mère au sol, me relève avec difficulté et titube jusqu'à la chambre.

La première chose que je vois, c'est Red qui commence à marteler la tête de l'empereur. Il la déforme et ne s'arrête pas comme si cette chose était encore immortel. Je me reconnais presque la dedans, lorsque nos sentiments nous poussent à commettre des choses immondes sans plus refelchir. Je ne suis rien pour Red mais je ne peux pas rester sans rien faire. Je sais ce que c'est d'être aveugler dans la violence. Alors, à ma moindre échelle, je fais ce que je peux. Alors que le nouvelle empereur continue de défoncer le crâne d'un homme déjà mort, j'attrape difficilement son poing pour stopper cette hérésie de violence. Évidemment, la force de Red me pète les os de la patte instantanément mais cela suffit à mettre une pause à ce déchaînement de haine. Ma patte tremble complètement et Red me regarde comme si j'avais gâcher son moment. Mais je sais qu'il n'en ai rien.

Lola Il est mort Red, c'est finit.

Je lâche alors son poing sans lui dire qu'il me l'avait exploser. Il ne me réponds pas et reste de marbre en regardant le cadavre de l'ancienne empereur. Ça y'est, c'est finit, l'empereur Teach est mort et quelqu’un vient de prendre sa place. Quant à moi, je n'ai pas ma place ici dans ce lieu voyant naître un nouveau dominant des mers. Alors, après avoir fait mon action qui n'a nullement de grand impact sur le monde, je quitte la pièce laissant Red et les personnes se réveillant qui vienne le voir. Je n'ai pas ma place ici, c'est la cours des grands. Ce n'est qu'un enchaînement de hasard qui m'a mené dans ce combats. J'ai rencontré Kitsuna et l'Ouroboros sur Orange qui était une action du Malvoulant. J'ai vogué jusqu'à l'arbre sacré, lui aussi dans les plans de l'ancienne empereur. Sans le savoir, j'ai changé de camps en étant secouru par Jeska et accepter quelques temps dans les rangs de Red. Et je me suis retrouvé alors dans la guerre pour le titre d'empereur. Mais je suis faible comparé aux autres ici, je n'ai pas mon mots à dire et je le sais. C'est pour cela que je me suis juste contenté de stopper le poings de Red, je n'ai aucun droit de faire plus que cela en réalité. Alors, je le laisse avec ses proches et ses suivants.

Je retourne au près de ma mère qui se réveille enfin. Je n'ose imaginer ce qu'elle a subi dans ses cauchemars causé par le pouvoir du Malvoulant. Tout ce que je sais, c'est que pour nous deux, cette guerre est finit. Alors je m'assieds péniblement à côté d'elle et me blottit tendrement pour lui offrir de la chaleur après cette instant horrible. Je ne sais pas ce qui se passe à côté et je m'en moque. Tout ce qui compte pour moi c'est de savoir que ma mère va bien. Aussi, je ne m'étais pas rendu compte de la pression immense qui nous avais accompagner depuis Toreshky, et maintenant que tout est finit, elle se relâche enfin. Je me mets à pleurer de soulagement, de fatigue et de pression. Je ne fais que répéter à Jeska que c'est finit, qu'on a gagné. Mais au vue de nombre importants de personnes qui sont mortes au combats, pouvons nous réellement parler de victoire ? La guerre est finit c'est sûr, mais est-ce que un camp l'a vraiment emporté sur l'autre ? J'ai plutôt l'impression que les deux parties se sont lapidés autant l'un que l'autre. Mais je m'en fous, ce n'était pas ma guerre, alors, pour le moment, je veux juste rester blottit contre ma mère adoptive. J'ai tenu parole, j'ai aidé Red comme je l'avais promis, je suis donc libre maintenant et je ne sais pas ce que l'avenir me réserve. Tout ce que je sais, c'est que la fin de la guerre veut aussi dire que bientôt, je quitterais ce groupe pour retourner dans les mers qui me sont destiné. Je crois que c'est pour cela que je pleure autant, car je comprends que à partir d'aujourd'hui, les jours que je passerais avec ma mère sont comptés.

Mais je veux jamais lui dire adieu, lorsque je repartirais, ce sera pour devenir plus forte et un jour revenir sur le nouveau monde. J'ai encore des choses à accomplir ici mais, c'est encore trop tôt pour moi. Maman est assez forte pour ce monde, mais je ne peux pas rester éternellement dans son ombre. Au diable tout cela, pour le moment, nous allons enfin pouvoir nous reposer. Je suis juste heureuse d'une chose, c'est que cette fois, je ne finit pas une guerre ou un combat en m’évanouissant. Je suis peut être en piteuse état, mais je suis réveillé et consciente. Assez consciente pour réaliser pas mal de chose, nous avons un nouvel empereur sur les mers, et, à mon grand soulagement, la guerre est enfin finit. L'ère du Malvoulant est derrière nous, nous entrons à ce moment dans une nouvelle ère. C'est une grande page de ma vie qui se tourne aussi, et pour cette prochaine ère qui commence, je compte bien prendre la place qui m'est dû. Cette ère sera celle ou je retrouverais l'origine perdu de ma race, et celle ou je deviendrais la plus grande Minks qu'ai jamais connu ce monde. Certain rêve de devenir empereur, moi je n'ai que faire d'un telle titre, mais je compte bien redonner à mon peuple une unité. Et dans cette tourmente de la guerre, j'ai pris conscience d'une chose, si je veux être la plus connu des Minks un jour, je ne dois pas juste devenir célèbre ou réputer. Je dois viser le sommet comme l'ont font les gens autour de moi ici, je dois devenir, la renne des Minks !

Posté Lun 12 Déc 2022 - 14:37 par Reyson D. Anstis

La dague dans ma main tombe en poussière, disparaît comme le lointain souvenir qu’elle est. Ma main se pose machinalement sur ma gorge. Je sens encore le sang couler là où… là où quoi ? Il n’y a rien, ma peau est intacte. Pourquoi il devrait y avoir quelque chose d’ailleurs ? Malgré tout je ressens un contact froid. Pas sur mon cou, c’est plus profond. C’est similaire à l’enfer glaciale d’Impel Down, ce froid qui s’immisce en vous, vous paralyse la peau, les muscles, les os et qui continue plus loin, plus profondément, qui gèle tout sur son passage, qui ne laisse que…

Le vide.

C’est le froid caractéristique du vide que je sens en moi. Un quelque chose d’enfui si profondément qu’on a oublié que c’était enterré là, un souvenir tombé dans l’oubli. Un voile ténue, invisible, qui gît là, tout au fond.

Je ne peux plus le fuir, je ne peux plus fermer les yeux. Mais en même temps, je ne peux pas y faire face non plus. Je ne sais pas comment faire. Voilà trop longtemps que je détourne le regard.

Je suis désolé Red. Tu as vaincu mais mon cœur n’est pas à la fête. Ton fantôme se meurt tandis que le mien se meut. Mais c’est ton moment, tu l’as attendu si longtemps, espéré trop de fois. Je ne peux plus faire semblant, je ne peux plus cacher ce qui se joue en moi. Alors je te demande pardon Red, parce que je ne serai pas à tes côtés pour célébrer ta victoire. Parce que je ne veux pas que mon vide te contamine, sape ton moment.

Et parce que je ne sais pas faire autrement.
Parce que je ne sais faire que ça.
Je fuis.

Pardon Red.
Bravo. Savoure. Je suis content pour toi, mais je suis incapable de le montrer présentement.
Savoure ton moment.
Bravo.
Pardon.

Dernière édition par Reyson D. Anstis le Mar 13 Déc 2022 - 9:48, édité 1 fois

Posté Mar 13 Déc 2022 - 0:20 par Jeska Kamahlsson

Je sens le Malvoulant s’insinuer en moi. Je le sens me pénétrer et prendre le contrôle. Quant à moi, je suis spectatrice à l’intérieur de mon propre corps. Je le vois, impuissante, mais réjouie, éviscérer cette catin d’Izya avec ma main droite et ses plantes tandis que la gauche lui balance un jet de poison qui lui fait fondre le visage. Reyson vient bien l’aider, mais il le paralyse avec mon poison innervant et lui arrache les deux bras avec ses lianes. Bien que ce ne soit pas un mauvais bougre, je ne le regretterais pas. Soudain c’est Nakajima qui surgit, bon sang ça n’aura jamais de fin? Cette fois, le combat se passe au corps à corps où il utilise ma maîtrise du haki de l’armement pour faire des ravages, tant est si bien que là lieutenant de Kiyori, malgré les capacités régénératrices de son logia, finit au sol, les os brisés et les organes internes pulvérisés. Je vois son regard devenir vitreux et je souris. J’ai eu mes vengeances, je suis satisfaite. Maintenant, je n’ai plus qu’à récupérer Red.

Sauf que, dans les yeux de mon aimé, il n’y a que du dégoût. Quoi? Pourquoi? J’ai écarté tous les obstacles à notre bonheur! Sans ses imbéciles, plus rien ne nous empêchera d’être heureux, non? Je ne comprends pas. Même Lola me regarde en coin. C’est quoi le problème? Je suis moi, je suis Manfred D. Teach. Si ça ne leur plaît pas, je vais les tuer. J’ai toujours procédé ainsi. Ceux qui me résistent meurent. C’est une loi immuable. Non! Je ne suis pas lui. Je suis moi. J…qui déjà? Qui suis-je? Je ne sais plus. Mais l’homme en face de moi m’attaque. Une fille lapin aussi. Réflexe d’auto-défense et expérience du combat, j’élimine la gamine. Pourquoi ça me fait ça? Une drôle de sensation dans la poitrine. La mort de ce cloporte me provoquerait-il pas du chagrin tout de même. Je suis le Malvoulant, mon nom fait trembler les plus braves sur les sept mers! Le décès de cette minable ne devrait rien me faire et pourtant…

Cette instant de doute permet au Rossignol de me frapper. Tss… celui là… encore une rêveur chapeauté. Il ne vaut pas Toreshki. C’est un idéaliste niaiseux. Comment pourrais-je perdre face à lui? Le Pirate Rouge me frappe, mais pas dans l’illusion que j’ai projeté. Non, il frappe mon vrai corps! Vite, il faut que j’y retourne! Que je l’empêche! Que… quoi? Alors… il te restait un peu de force d’âme, insignifiante femelle ailée.

"Oh oui, mon joli, tu as osé venir à l’intérieur sans y être invité, ne crois pas un instant que je vais te laisser filer."

Je retiens ce salaud en moi, pour ne pas qu’il empêche Red de le tuer. Mais dans ce lien inexplicable qui nous unit, Teach et moi, je ressens son agonie. Chaque coup que lui donne mon amour, c’est comme si, moi aussi, je le prenais dans le visage. La douleur dépasse de loin la limite de ce que je pensais soutenable, alors, malgré moi, je finis par lâcher prise et laisser échapper ma proie. Avant de partir, cet ignoble individu me nargue une dernière fois.

"Il se lassera de toi, il te remplacera par Izya. L’idiot! S’il savait de quel sang tu es… "

"Quoi? Que sais-tu de mes origines, Teach!"

Je n’ai comme seule réponse qu’un éclat de rire dément qui finit par disparaître comme un mauvais rêve. C’est fini, on a gagné. J’émerge difficilement. Je sens la chaleur de ma fille à mes côtés. J’entends aussi la voix d’Izya me dire que j’ai gagné. Je ne comprends pas trop pourquoi elle me dit ça. Considérait-elle notre rivalité amoureuse comme un jeu? Ce serait stupide de sa part, mais… c’est la princesse de pacotille, ça fait longtemps que je n’attends plus rien d’elle. Péniblement, je me relève, j’embrasse le front de Lola avant de l’allonger délicatement au sol. Puis, à bout de forces, je titube vers lui, vers Red, vers l’homme que j’aime. Tendrement, j’essuie son visage du sang et des bouts d’os et de cervelle qui le maculent. Puis mes lèvres rencontrent les siennes dans un long baiser passionné.

"Tu as gagné, mon amour. Ce cauchemar est enfin terminé." dis-je après notre étreinte.

Puis nous quittons le navire, avec Lola et Aoi. Le soleil impérial s’est couché sur la vie de Teach, il se lève sur celle de Red.

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