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Une permission à l'odeur de retrouvailles.

Enfin le moment que tout marin attendait était arrivé pour Noa, enfin il avait une permission. Cela le rendait joyeux, car ce petit bout de papier signifiait qu'il pouvait rentrer sur son île et revoir sa famille, mais surtout son petit frère ! Notre jeune homme imaginait déjà son petit trésor en train de courir après des papillons, ou de jouer avec les insectes. Il commença déjà à en rire ce qui fit se tourner tout le monde présent sur le bateau vers lui.
 
" Alors c'est vrai Noa ? Tu vas enfin retrouver ta famille ? Pour combien de temps ?

- Ouii ! Je vais pouvoir la voir pendant une semaine entière !

-T'as un frère non ? "
 
À ces mots certains membres de l'équipage lancèrent des regards noirs à celui qui avait osé poser la question, tandis que d'autres lâchèrent d'énormes soupirs. Le marin ne comprit pas immédiatement son erreur avant de voir des étincelles dans les yeux de Noa ainsi que sa soudaine proximité avec lui.
Le grand frère sortit une photo d'Uriko de l'intérieur de sa veste et la colla devant les yeux du pauvre marin trop curieux.
 
" Regarde ! C'est mon petit frère Uriko ! Il est trop mignon non ? Tu devrais le voir manger des tartes, c'est juste trop mignon ! Il est adorable hein ? Hein ? Sa petite bouille trop chou, tu devrais aussi l'entendre parler, un pur régal ! Mon petit Uriko à moi... Tu sais qu'il veut devenir comme moi ? Un membre de la Marine ! Oui Monsieur ! Il viendra même à notre base ! Je pourrais le voir tous les jours et je vous le présenterais à tous !
Sincèrement, il n'est pas trop chou ?!

-O-Oui sûrement, ce serait un plaisir de le rencontrer...je pense...

-C'est vrai ?! Pourquoi tu ne viendrais pas à la maison le voir alors ?! Hein ? Viens aller ! Tu vas voir, tu vas craquer sous son charme !

-N-Non je ne peux pas en ce moment, je...heu...je dois m'occuper des animaux de la ferme !

- Tu ne nous avais pas dit que la ferme était fermée depuis longtemps et les animaux tous vendus ?

-Heu...haha ! Si évidemment ! Mais mes parents ont décidés de réinvestir ! Un truc de fou !

-Ha d'accord ! Bon ben, ce sera pour une prochaine fois sûrement !

-Oui voilà ! Une prochaine fois !...oula... "
 
Noa n'avait pas entendu les dernières paroles du marin, d'ailleurs ses collègues soufflaient à ce pauvre engagé qu'il était passé à deux doigts de la catastrophe la plus royale.
 
...
 
Enfin la terre était en vue ! Notre gentleman la reconnut tout de suite. Ils accostèrent tranquillement, tandis qu'une foule s'était amassée sur les quais pour voir les fiers marins descendre les uns après les autres. Il y avait de tout, des femmes, des pères, des mères, même de jeunes enfants qui étaient émerveillés en les voyants.
 
Naturellement, aucun membre de la famille du jeune soldat n'étaient présents, soit ils travaillaient, soit ils s'occupaient d'Uriko à la maison et il y avait vraiment intérêt que ce soit la dernière proposition. Noa ne pouvait s'imaginer un instant son jeune frère innocent tout seul, sans personne pour le protéger.
 
Il avait pris un petit moyen de locomotion pour rejoindre son village, une banale charrette tirée par un paysan du coin qui allait à Kawai. Son paquetage posé à l'arrière, le marin s'était laissé tomber dans le foin, savourant l'odeur et regardant le ciel bleu. Il discutait tranquillement avec le gentil monsieur qui faisait avancer ce petit véhicule jusqu'à ce que dernier lui indique qu'ils étaient arrivés à destination.
Noa descendit et remercia le paysan en le saluant de la main tout en courant vers sa demeure.
 
Sa maison était quelque chose d'assez traditionnelle pour un art japonais avec un étage. Il ouvrit la porte d'entrée et dit assez fort pour être certain d'avoir été entendu :
 
" Je suis rentré ! "
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Aujourd’hui était une journée bien particulière, Noa avait en effet prévenu qu’il rentrerait suite à une permission, de quoi ravir toute la famille Lhant qui ne voyait pas si souvent l’ainé de la famille. Ce jour devait normalement briller sous le signe du bonheur… En revanche, cette fois-ci, ce n’était pas vraiment le cas pour tout le monde. Car les parents d’Uriko eux, étaient complètement sous l’état de la panique, cette fois-ci, ce n’était vraiment pas le moment idéal pour Noa de revenir à la maison… Et pour cause, généralement, lorsque le grand-frère n’était pas le bienvenu, c’était parce qu’il était arrivé quelque chose au petit garçon.

Uriko était cloué au lit, au repos, et pour cause, tout excité qu’il est habituellement, forcément, il lui arrive parfois de faire des bêtises en jouant. Mais là, sous le coup de la joie d’apprendre que son frère revenait, sa bonne humeur avait été multiplié, et l’inévitable se produisit, en jouant dans le jardin, le garçon, perché sur un arbre, avait fait céder la branche qui le soutenait et était violemment tombé, se cassant le bras. Ne vous méprenez pas, Uriko est habituellement très agile et plein de dextérité, mais force est de constater que forcément, l’enfant grandissait, et l’arbre se fragilisait de toujours devoir supporter le poids du garçon qui grandissait au fil des jours et finir ainsi sur cette catastrophe.

« … Noa va nous tuer… »
« Chéri.. Sacrifie toi pour mon bien ! Disons que j’étais au cabinet médical ce jour-là ! Comme l’homme de la famille, tu dois te dévouer pour sauver l’amour de ta vie ! »
« Quoi ?! Tu ne te défileras pas cette-fois ! Tu te souviens de nos vœux ? Pour le meilleur et pour le pire, à la vie et à la mort ! »
« Jusqu’à ce que la mort, Noa, nous sépare. Je crois qu’il est temps. »
« Tu.. Tu oublies qu’Uriko ne mens jamais à Noa ! S’il le questionne il dira toute la vérité! »
« Argh… Dans ce cas… Essayons de voir si on ne peut pas embobiner Uriko pour rassurer Noa. »

Les parents étaient dans une discussion enflammée, forcément, même si cela n’était pas réellement de leurs fautes, ils seraient tenus responsables par l’ainé des enfants vu que du point de vue de ce dernier, ne pas surveiller Uriko était un crime en soi et tout juste inconcevable. Mais bien sûr, dans cette famille, rien ne va jamais comme il le fallait…

« AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH ! »

On sait maintenant d’où vient le cri d’Uriko. La raison de cette exclamation était, qu’en entrant dans la chambre du petiot, le couple ne voyait que le lit du garçon… Sans le garçon en question. Celui-ci s’était échappé. Erreur d’inattention du duo, sous le coup de la panique, ils avaient complètement oublié que leur fils était tout simplement intenable. Le mettre au repos… Quelle idée, ils auraient dû lui donner un livre de coloriage plutôt. Et là encore, le petiot avait échappé à la vigilance de ses parents trop occupé à préparer un alibi.

« Où est-ce qu’il est partiii ! Cette fois on est vraiment foutuuuu ! »
« ….. »

Clic

« Hein ? Chérie ? Attends… Pourquoi la porte est verouillée ! Qu’est-ce que tu fais ?! »
« Je suis désolée… Mais, il faut que j’aille faire les courses, ce soir il y aura un buffet… Un grand festin. Je m’assure juste que toi au moins tu seras là pour accueillir notre grand garçon. Allez ! A ce soir ! Noa se sera sûrement calmé d'ici là ! »
« QUITTE A PARTIR, AU MOINS VA CHERCHER URIKO PLUTOOOOT ! »

Trop tard, la mère de famille était déjà parti aussi vite que l’éclair enfermant son mari dans la chambre d’Uriko. Si le père aurait facilement pu découper ou défoncer la porte coulissante de style japonais, cela ne ferait qu’empirer la situation auprès de l’ainé souffrant visiblement d’un brother complex. Il était piégé. Mais son corps entier sursauta lorsqu’il entendit s’exclamer la voix puissante de son fils ainé… il était là….

~~~~~~~~~~~~~

Pendant ce temps, Uriko marchait non loin de son domicile, cherchant quelque chose du regard, le platre sur son bras était apparent, presque aussi large que lui. Mais il ne semblait cependant pas avoir perdu de sa bonne humeur habituelle. Après tout, sa mère est docteur, elle eut vite faire de le soigner. Mais que faisait-il vous demanderez-vous ?

« Gnion… Grand frère Noa il revient aujourd’hui mais n’ai rien eu le temps de prépareer… J’vais au moins lui cueillir quelques fleuurs… Il me faut encore une fleur bleu et blanche. Ah, j’me demande s’il m’a ramené un souveniiir ! Ptet qu’il est déjà là ! Faut vite que j’finisse mon cadow pour l’accueillir tout pleiiin ! »

C’est sûr qu’avec un bras en moins, le garçon était beaucoup moins rapide. Sinan il aurait facilement pu trouver autre chose pour faire plaisir à son grand-frère. Mais pour pouvoir rapidement le retrouver, Uriko se hâtait de trouver la flore manquante pour compléter son bouquet. Et quelques minutes plus tard, le voilà qui avait fini. Temps de rentrer à la maison.

Uriko ne s’était pas éloigné trop loin de la maison pour être sûr de pas rater l’arrivée de son frère mais il semblerait que ce soit raté. La porte de la maison était légèrement entrouverte et Uriko entendait beaucoup de bruit. Lorsqu’il rentra c’est alors qu’il pu tomber nez à nez avec son idole. Les yeux de l’enfant s’illuminèrent et rapidement, le jeunot se jeta dans les bras de son modèle.

« Grand frèèèèèèèèè…. Gniah… Ah, atta ! Tiens ! C’pour toi ! N’ai cueilli des fleurs pour toiiii ! »

Bah oui, comment il pouvait lui faire de câlin si d’une, il avait un bras cassé, et si de l’autre, il tenait son bouquet. Maintenant que c’était transmis, il pouvait faire la prise numéro deux.

« Grand frèèèèèèère ! »

La prise était bonne cette-fois. Les joies de retrouvailles entre deux frères. Ah d’ailleurs, ils étaient où Papa et Maman ?
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C'était certain que Noa s'attendait à voir son frère débarquer d'un instant à l'autre, mais alors pas dans ces conditions-là ! Le pauvre petit avait maintenant un bras dans le plâtre et ça devait lui faire atrocement mal vu comment il avait réagi en voulant serrer son grand frère ! Noa pris le bouquet de fleurs machinalement et serra son frère, mais il était en état de choc total.

C-Comment tu t'es fait ça Uriko ?! Tu dois tellement souffrir ! Argh, je souffre tellement pour toi ! Je sens mon bras qui est coupé ! Notre relation est si fusionnelle que je ressens ta douleur !! "

En réalité Uriko était juste accroché un peu trop fort sur le bras en question.
Une fois l'étreinte terminée après deux minutes, ce qui sembla deux secondes pour notre grand frère, il questionna rapidement son petit protégé.


" Où ? Quand ? Comment ? Qui t'a blessé ? Tu veux que je l'emprisonne ? Je peux le torturer si tu veux ! Je peux le mettre à Impel Down y'a pas de problèmes ! Dit moi, que veux-tu que je fasse du responsable ?! "

Puis il se remémora qu'il n'était pas censé être tout seul dans la maison, une certaine forme paternelle ou maternelle devait s'y trouver aussi, ils auraient sans doute les réponses. Il sourit à son frère, lui donna quelques bonbons qu'il s'était procurés sur son île de formation et lui donna son cadeau. Ce dernier était un joli petit maillet en caoutchouc qui faisait des bruits assez rigolos quand on tapait quelque chose avec.

" Attend moi ici d'accord frérot ? Je dois avoir une petite discussion avec Papa ou Maman. Sois sage, je reviens vite et amuse-toi. "

Il se redressa et commença à fouiller tous les recoins de la maison en quête d'un des deux adultes. Il appela son père et sa mère, mais ne reçut aucune réponse en retour. Ils devaient sans doute se planquer. Ils avaient bien raison.
Ils avaient bien raison. Noa sourit nerveusement et monta son poing tremblant de colère à hauteur de son visage avant d'expulser d'un coup de pied la porte faiblarde de l'autre côté de la pièce.
La forme fit un sursaut avant de se révéler, il s'agissait de son père.
Noa fit craquer ses jointures avec sur son visage un sourire forcé.


" Mon adorable père ! Comment vas-tu ?
-O-Oh Noa ! Je ne t'avais pas du tout entendu arriver ! Tu as fait une bonne route ?
-Excellente ! Alors rien de particulier à m'annoncer ? Tout c'est bien passé pendant mon absence ?
-N-Non...rien de particulier, je crois ! Hahaha !
-Oh vraiment ? Il n'est rien arrivé à Uriko alors ? Tu sais mon petit et fragile jeune frère que j'aime tant !
-...
-Alors ?
-C-C'est le chat du voisin ! Il a couru après Uriko, ton petit trésor avait trop peur et du coup, il a voulu fuir, mais à ce moment, un grand homme en noir l'a percuté, il n'était pas du tout content, du coup, il a cassé le bras de ton frère pour se venger ! C'est sa faute à lui ! Retrouve-le vite !
-Papa ?
-O-Oui mon fils que j'aime tant et à qui je ne mentirais jamais ?
-Tu sais ce qui t'attend hein ?
-Une belle accolade avec mon fils dans des éclats de rire ?
-Non.
-Un joli petit souvenir ?
-Non plus.
-Un petit menhir ?
-Sérieusement ?!
-Bon d'accord... Comment me faire pardonner pour ne pas avoir réussi à voir le mal dans cet arbre ? Il respirait le démon ! Je n'ai rien vu !
-Quoi ?! C'est la faute d'un arbre ?! Tu m'a menti en plus ?! Attend...Ne me dit pas que c'est celui que préfère Uriko où je vous ai dit mille et une fois de le surveiller étroitement quand il grimpait la dessus n'est-ce pas ?
-Si je dis oui, je m'en ramasse une ou pas ?
-Tente ta chance...
-Oui... "

Noa asséna un coup sur le crâne du père, de quoi faire juste une bosse pour qu'il s'en souvienne. C'était habituel ce genre d'actes dans cette famille quand Uriko rentrait dans l'équation.

Le jeune homme redescendit voir son frère qui jouait tranquillement. C'était si adorable ! Il lui ébouriffa gentiment les cheveux avant de lui faire un grand sourire.


" À partir de demain, je t'attache à mon dos. "
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Ouaiiis c’était grand frère Noa ! Ca lui manquait, ça faisait un moment depuis qu’Uriko avait pu faire un câlin à son grand frère depuis la dernière fois. Noa a toujours été une icône à idoler, à admirer. Et chaque retrouvailles était un moment de bonheur pour le garçon, le fait qu’il n’ait que quelques permissions de temps en temps jouait pour beaucoup malgré tout. Uriko se demandait bien si Noa voudrait bien lui signer son plâtre en premier… Ouip, il avait gardé la première signature exprès pour lui ! Mais ce qu’il attendait aussi avec beaucoup d’impatience, c’était son cadeau… Noa lui ramenait toujours un cadeau ! Et le gamin ne fut pas déçu, il le connaissait bien son frère ! Il eut comme présent un magnifique marteau aux allures de jouet ! Ouaaah ! Trow bian il fait un bruit rigolo en pluus ! Avec ça, quand il jouera aux pirates et aux marines, il aura une super arme plus joli que tout le monde ! Comment qu’ils vont trop être jaloux ses copains !

D’ailleurs même pas le temps d’expliquer sa situation que Noa était parti parler au père de famille. Oui forcément, ses parents devaient beaucoup lui manquer aussi… D’ailleurs elle était où sa mère ? Ptet qu’on l’avait appelé pour travailler, c’qu’être une docteur dans un petit village, c’pas facile. En tout cas, en attendant que Noa finisse sa discussion avec son père Uriko s’était déjà mis à tester son jouet sur ses figurines de pirates. Et sans même le voir revenir, voilà que Noa était revenu.

« Hé hé. En fait, ne suis tombé de l’arbre ! Tu saiiis celui dans le jardin… Ca faisait suuuuper mal tu sais quand suis tombé ! Mais après, n’étais aussi très triste de voir que l’arbre était cassé lui aussi… J’pourrais plus remonter dessus… »

Et continuant son speech sans prêter attention aux derniers mots de son frère, l’enfant continua, il avait beauuucoup de choses à raconter à son ainé. Le gamin aurait habituellement illustré ses paroles par de grands gestes amples de ses deux bras, mais avec l’un en panne, sa gesticulation paraissait un peu bizarre.

« Noaaa ! Il s’est passé pleiiin de choooses ! Faut que ne te racontes ! Y a mamie Gâto qui a créer une nouvelle tarte elle est trooop bonne, c’avec des fruits rouges et pis de la gêlée faudra qu’on y aille miamer biantôt ! Et pis Hato il a monté en grade à l’école du dojo il était tout conteeent ! Avec les n’amis on a inventé pleiiin de nouveaux jeux aussi ! J’ai rencontré pleiin de nouvelles personnes aussi parce que chuis allé en ville plein de foiis ! D’ailleurs y a…»

5 minutes plus tard ~

« Mais j’lui ai dis que le orange c’était mieux mais il a pris le vert du coup quand même ! Et pis Merudy lui a crié dessus parce qu’elle aussi elle pensait que le orange c’était mieux ! Mais c’pas grave parce qu’au final, on a tout réglé avec le jeu du « Chercher Phalange » et pis… »

5 autres minutes plus tard ~

« Et c’comme ça que ne me suis fait kidnapper par un révolutionnaire. D’ailleurs le soir, maman elle a fait une fondue chinoise pour l’occasion n’était trow content, on en a jamais miamé avec toi donc faudra le faire un jour ! Et pis c’est tout, bref, rien de suuuper important nan plus ! Ah tu veux bian me signer mon plaatre ? »

Décidément, y avait bien que Noa qui pouvait tout écouter avec attention. Mais… y avait comme cette impression que quelque chose faisait tâche dans ce qu’Uriko avait raconté…. M’enfin bref, à force de blablater, le père Lhant fini par rejoindre le duo de garçons. Uriko ne remarqua pas la gestuelle fatiguée du père de famille, sans doute sous l’étourdissement que sa bosse lui provoquait.

« …Erf… Votre mère est partie faire les courses, elle reviendra dans la soirée. Et moi… J’ai bien besoin de repos. Qu’est-ce que vous comptez faire ? »
« Aaah ! Ne veux me promener avec Noaa ! Dis dis, tu me porteras sur ton doos ? Dis diiis ! »

A ce moment là, le père de famille eut un regard presque fourbe l’espace d’un instant, ce dernier avait trouvé une opportunité de se « venger », non pas contre Noa, mais plutôt contre Uriko, car ce n’était pas juste pour lui de toujours échapper à la colère du fils ainé. Ainsi, de la manière la plus naturellement possible, le père de famille demanda :

« Il fait froid dehors. Couvrez vous bien. »
« Ah, oui papa ! On a qu’à prendre des mante…. Ah… Gnian… En fait… Il fait pas si froiid papa ! Ne suis sorti tout à l’heuure ! »
« Il ne fait pas très chaud non plus, tu ne voudrais pas tomber malade quand même ? »
« … Nan… »

Uriko regarda son frère dans les yeux, celui-ci le regardait encore avec des yeux tout content… Mais le jeunot baissa la tête et avança vers l’entrée avant d’ouvrir l’armoire à manteau. Le petit garçon aurait voulu attraper vite fait de quoi se couvrir avant de refermer la porte mais malheureusement, son grand frère ne le quittait pas d’une semelle et s’était même appuyé contre la porte, comme s’il la lui tenait. On pouvait voir différentes doudounes, manteau et autre vestes de tailles et de couleurs différentes, appartenant aux différents membres de la famille Lhant, mais, un qui sortait du lot était un manteau dont on pouvait voir clairement qu’il avait été recoud avec un fil un poil plus foncé que la couleur de l’habit. Uriko, ne fit qu’attraper un vêtement à sa taille.

« … Ne vais prendre celui-là. Grand-frère il a déjà un manteau avec lui alors c’est bon…. Hein ? »

Mais non, ne lui laissant aucune échappatoire puisqu’il tenait la porte, celui-ci le dévisagea avec un air qui disait qu’il attendait quelques explication. Uriko força un sourire. Le père Lhant avait prévu son coup, alors que Noa était en mission, Uriko avait malencontreusement déchiré le manteau préféré de son frère. Et du coup, il avait oublié ce détail et c’était donc la surprise du jour.

« C’est… C’est pas moi... »

L’enfant était un mauvais menteur dans ce genre de situation, surtout vis-à-vis de son frère, d’ailleurs le petiot éviter de regarder son ainé dans les yeux, forcément, cela était un signe de culpabilité. Mais Uriko ne pouvait pas se voiler la face, il savait bien que Noa savait qu’il mentait, lui et sa mère avait des pouvoirs mystiques, ils savaient quand Uriko ne disaient pas la vérité et ils pouvaient tout deviner sur le garçon, comme s’ils pouvaient lire dans les pensées ! Il se rappelle de la dernière fois où sa mère avait deviné que le garçon n’avait pas pris son bain ! Pourquoi lui il avait pas ce genre de pouvoir hein ?

« … Pardon… C’est moi. Mais… Maiiis ! Ne voulais juste le porter parce que Grand-frère il est toujours classe quand il le porte ! Et pis il sent tout comme toiii ! N'ai juste joué un peu dehors avec les autres et pis et pis... Gnion… Pardooon… Dis dis… Tu me pardonnes... ? »

Uriko lança son arme secrète, le Kawai Beam. Le regard larmoyant tout attendrissant super moe auquel personne ne résiste… Ou presque. Mais ce n’était pas un acte, non, il avait juste un peu peur que Noa puisse être en colère contre lui.
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Noa avait tiqué sur le fait que son frère avait été kidnappé par un révolutionnaire, mais il n'eut pas trop le temps d'intervenir et pensa que c'était une imagination trop débordante. Il fut ravi de la proposition d'Uriko de sortir, mais il ne s'attendait pas à une telle surprise. Son blouson adoré était rapiécé, enfin selon lui.
Cependant, le petit savait très bien y faire avec le grand frère. Il lança son attaque meurtrière contre lui auquel personne, même pas Noa, ne peut résister. Il lui sourit :


" Ne t'en fais pas, je comptais te l'offrir de toute manière vue ma nouvelle veste ! Dommage que t'a déjà abîmé ton cadeau ! Bon et si on sortait maintenant ?
Bye bye papa, repose-toi bien !
 "


Noa prit Uriko sur son dos et sortit de la maison. L'air était agréable vu l'heure qui avançait petit à petit, mais une veste n'était vraiment pas du luxe.
Le jeune marine commença son tour de village pour revoir tous ces honnêtes gens qui le connaissent depuis tout petit. Il discuta pendant de longs moments, son frère agrippé à ses épaules. Mamie Gatô offrit des douceurs aux deux frères qui riaient de bon cœur. Toute cette vie qui fourmillait dans le village avait manqué au jeune homme. Mine de rien, rien ne vaut de rentrer chez soi de temps à autre.
Cependant, il sentait que quelque chose avait changé. Tout le monde riait, c'est certain, mais il voyait quelque chose dans le regard des gens. Chaque fois qu'un habitant posait les yeux sur lui, Noa voyait une lueur de joie de voir un enfant du village devenir un fier marine. Cela se voyait aussi quand ils posèrent les yeux sur le katana attaché au côté du jeune homme. Après tout, même en permission, le grand frère représentait quand même une certaine autorité, même si son grade était bas, il était une présence de cette force justicière.

Noa et Uriko s'arrêtèrent dans ce qui ressemblait le plus au parc du petit village. Le marine déposa le petit frère sur un banc et s'assit à côté de lui. Il se remémora tout le temps passé à jouer dans ce parc dangereux, tous ces arbres respiraient le mal pour la pauvre petite bouille à côté de lui.
Le grand frère se tourna vers son précieux trésor.


" Si je te racontais mes aventures à la caserne ? T'en pense quoi ? Hein ? Savoir un peu ce qui t'attend quand tu me rejoindras. D'abord, je tiens à te dire que je suis trop heureux et trop impatient qu'on se retrouve ensemble ! On va bien s'amuser et on fera trembler toutes les mers rien qu'à nous deux ! Tous les méchants du monde trembleront en pensant à notre duo ! En plus, tu... "

Au même moment, deux hommes en noirs arrivèrent à hauteur du duo. Les mains dans les poches, la mine patibulaire

" C'est ce gosse Joe ?
-Ouais, c'est lui. Il m'a échappé la dernière fois, mais cette fois, on le prend et on le ramène direct au patron.
-Pourquoi il le veut ce gosse d'abord le boss ?
-J'en sais rien. Je crois qu'il le trouvait trop mignon ou un truc du genre. Il le veut que pour lui.
-Pff, il me saoule ce patron. Enfin, il nous paye, c'est l'essentiel.
-On ne vous dérange pas ? "

Noa regardait les deux hommes, son visage soudain sérieux, il perdit toute sa joie d'avant.

" Donne-nous-le gosse et il t'arrivera rien mon gars.
-Vous plaisantez, c'est ça ? C'est une blague très nulle et vous allez m'annoncer la chute hein ?
-Joue pas au héros gamin.
-Pas besoin... "

Noa se leva et se servit de l'espace disponible pour dégainer son arme et donner un violent coup sur le nez d'un des malfrats et repousser d'un coup de pied dans le ventre le second. Les deux hommes reculèrent, l'un avec le nez qui saignait et qui gonflait comme une grosse pustule et l'autre calmant ses maux d'estomac.
Le jeune marine profita de ce laps de temps pour se mettre dans sa posture de combat. Ses genoux fléchirent, sa lame se tourna vers l'arrière tandis que la main libre se plaça, la paume vers l'ennemi, le bras légèrement tendu.
Pustule pris la parole.


" Gamin, tu vas regretter ce que tu fais, tu ne sais pas à qui tu t'en prends.
-Jon et Marvin. Surnommé le Duo d'Ombres pour votre horrible goût en matière vestimentaire. Sérieux les gars, le noir pour des méchants s'est dépassé !
-Tu vas bouffer le sol ! "

Noa avait conscience de la présence d'Uriko, il ne voulait pas l'effrayer avec du sang, alors la lame bascula du côté non-tranchant. Estomac-En-Vrac chargea le premier, une matraque dans une main. Le marine l'esquiva sans problèmes et faillit faucher les jambes du bandit, quand Pustule bondit derrière lui avec la même arme que son collègue pour l'assommer.
Notre jeune homme roula sur le côté tandis que la matraque s'abattit sur le sol. Noa se servit de ce moment pour faucher les jambes de Jon et le mettre hors-combat avec un coup de pommeau sur le crâne et sous le menton. Marvin regarda son partenaire tomber, dans les vapes. Ses yeux se rétrécirent, il était vraiment en rogne là. Il chargea Noa, ce dernier se baissa pour éviter le coup et donner un nouveau mal de ventre au malfrat. Le bandit vacilla et Noa sauta sur lui pour le coucher et glisser sa lame sur le cou d'Estomac-En-Vrac.


" Maintenant laisse toi faire.
-Tu vas nous le payer, tu sais ça ? On ne bosse pas seul ! Le patron va te botter le cul !
-Tu crois pouvoir me dire où il se trouve ?
-Tu me penses si stupide pour te dire qu'il se cache dans la forêt, juste à côté de votre rivière misérable !....J'en ai trop dit....
-Merci ! "

Noa lui sourit avant de le mettre hors d'état de nuire avec un coup de pommeau sur la tempe.
Il se leva, s'épousseta et regarda son frère, encore sur le banc, il adressa un immense sourire à son trésor.


" Désolé que t'ai vu ça frangin ! Patiente un peu et je m'occupe de toi ! "

Noa utilisa son Den Den Mushi pour donner l'information à la caserne la plus proche pour venir chercher les deux criminels qui n'allaient pas se réveiller si facilement et indiquer l'emplacement de leur prétendu base. Son interlocuteur lui assura que tout le nécessaire sera effectué et qu'il ne manquera pas de mentionner Noa dans son rapport.
Par précaution, le jeune marine attacha les deux malfrats endormis avec une corde qu'il trouva à proximité et plaça les deux sous un arbre avec un écriteau " NE PAS TOUCHER " dessus.

Le marine se tourna vers son frère et courut vers lui.

" Tu n'as pas eu trop peur ? Hein ? Tout va bien ? Tu n'es pas blessé ? T'as pas une coupure ? Rien ? Certain ? Je t'emmène à la clinique, tu penses ? Sur une échelle de 1 à 10, comment qualifies-tu ta douleur ? "
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Son frère c’était vraiment le meilleur de touuuuus ! Les voyous ils en ont eu pour leur grade ! D’ailleurs comment ça se faisait qu’il y avait des voyous ici ? Y a pas grand-chose à Kawai en plus… En fait c’même étonnant que y en ai des voyous ici vu le nombre de contrôle sur le port d’armes, les marines du coin et les maître épéistes, en voilà qui étaient mal renseignés. Lorsque Noa avait fini son travail de justicier, Uriko ne put cacher ses yeux remplis d’étoiles. Oh que oui tout allait bien.

« Ouaaaah ! Grand frèèèère ! T’es trooow fooort ! T’as fait Bam et Bim et boum et les méchants ils sont hors d’état de nuire ! T’es le plus fort de la mariiine ! T’es mon hérooos ! Moi ca va ! N’ai même pas eu peur ! Dis dis, tu m’apprendras à faire ça hein ? »

Ce n’était sûrement pas quelques rigolos allégé en dorikis qu’allaient effrayer Uriko après tout, il a connu pire il faut dire. Le garçon était vraiment fier d’avoir un grand frère aussi fort que Noa, et sûrement que le village aussi était content de le revoir ! Tout le monde était de bonne humeur aujourd’hui. Bref, le petit contretemps étant réglé, le petiot reprit sa promenade sur le dos de son grand frère, c’est bien plus confortable et agréable que la marche à pied ! L’arrivé de bandit 1 et méchant 2 n’avait fait que titiller encore plus l’excitation du gamin. Aussi, ce dernier s’agitait dans tout les sens essayant de mimer de manière théâtrale l’exploit du marine.

« Moi aussi un jour j’serais aussi fort que toi ! Même au dojo, tout le monde me dit que ne deviens plus fooort ! Même que personne ne réussit à me faire mal ! »

Ce qui est normal considérant que tous savent à peu près à quoi s’attendre si jamais la moindre petite bosse venait à apparaître sur le front de l’enfant. De toute manière, la plupart des membres étaient déjà membre du fanclub d’Uriko, véritable idole du village. Ainsi, la promenade suivit, un petit arrêt à la boutique de bonbons pour faire le plein de sucette et de friandises à partager. Noa il aime bien miamer des sucreries avec lui, c’est encore meilleur quand on partage, surtout qu’en plus c’lui qui paye, la gratuité à un petit arrière gout délicieux. Un vrai frère gâteux ce Noa, ce qui est bien c’est qu’on peut le payer en câlins. Prochain arrêt, le dojo du village, celui de maître Chun.


« Dis dis, Noa, tu veux qu’on s’arrête voir les autres au dojo, t’as ptet envie de voir Hato ! Ah mais chais pas s’il est là… Si on s y arrête, j’veux apprendre à faire comme toii ! »

Et comme Noa ne peut rien refuser à Uriko, les frères Lhant avaient fini devant le dojo, actuellement, on pouvait déjà entendre depuis la façade les bruits et cri des élèves s’entraînant dur, il y avait encore un cours donc mieux ne valait pas les déranger. Cependant, cela n’allait pas les empêcher de s’entraîner devant, surtout depuis son combat face à Grougrou, ils prenaient soin d’enlever toutes traces de peaux de bananes et de cailloux un peu trop gros pour éviter une chute maladroite.

« Ungh… Bouh… C’lourd un boken... Gnion… N y arrive pas… »

Avec un bras en moins, l’enfant ne pouvait pas espérer pouvoir tenir un sabre en bois malheureusement, déjà qu’il n’avait pas beaucoup de force… D’ailleurs, même avec deux bras, Uriko était de ceux qui se servait encore du modèle réduit pour enfant, c’était peut-être pour ça qu’il avait autant de mal, même en faisant trainer l’épée... Heureusement, son gardien s’était proposé volontaire pour aller chercher les modèles enfants. Uriko avait juste à attendre le temps que Noa les récupère.

« N’ai hâte de montrer ce que j’ai appris à Noa, mais… Chais pas si je pourrais le faire avec un seul bras… Au pire Noa il me montrera touuut plein de trucs à la place ! Ptet même qu’il sait le faire avec deux ou trois épées en même teeemps ! Ouaaah ce serait trow biaaan ! Et pis ensuite… Oh ? Ouaaaah ! Un Lapiiiiiiiiiiiin ! »

C’est comme ça qu’en l’espace d’une seconde, Uriko disparu de la zone de confort de Noa pour partir à la chasse au lapin. Les animaux sauvages, il en voit pas tout les jours. Il se fait facilement distraire le petiot. Mais tant que c’un lapin et pas une personne mal intentionnée, tout allait pour le meilleur des mondes… Mais ça, Noa ne le sait pas…
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Tout allait si bien dans le meilleur des mondes. Il allait s’entraîner avec son petit frère ! Il y a longtemps que les deux n’avaient pas partagé ce genre de moments. Il était encore si mignon à vouloir porter un boken de taille normal. Noa tout sourire était partit chercher le modèle réduit pour son tout jeune frère. Le temps était agréablement doux à ce moment.

Le temps a subitement viré à l’orage à son retour ! Enfin, c’était une image, il faisait toujours beau, mais pour Noa, un Buster Call venait d’être déclenché. Ou alors, il fallait le déclencher. Quoi qu’il en soit Uriko venait de se volatiliser ! Disparus ! Pouf ! Plus rien ! Rien qu’un immense et gigantesque rien ! Il lâcha dans un grand désespoir le boken enfant qui tomba par terre, résonnant tristement.
Noa chercha de partout, sans trouver trace de son frère. Il souleva les pierres, regardant dans les buissons, sous les fleurs, sous mamie (avec une jolie baffe en cadeau), non, nulle part !
Il fit fonctionner ses méninges, une chose très compliquée dans ce genre de crises. Si on devait regarder ce qu’il se passait dans son crâne, ce serait une Alerte maximum, tout le monde sur le pied de guerre.
Une seule évidence lui arriva en tête, c’était l’œuvre des malfaiteurs de tout à l’heure ! Obligé !
Il se rua à l’endroit où il avait laissé les malfrats. Ils étaient encore attachés, la Marine autour. Il sauta et fit un high-kick dans le premier brigand qu’il rencontra et qu’il rata. Il tomba par terre et sous l’œil médusé de ses camarades, retourna les voir et prit les deux par le col.


" Oye ! Les deux gros lards !!! Vous avez fait quoi de mon frère !!! Vous avez osé vous en prendre à un petit sans défense tout mignon ?! Vous n’êtes que des ratés ! Des lâches ! Des incapables ! Je vais vous expulsez au plus profond de la plus profonde des prisons ! Je ne sais pas comment vous avez fait votre coup ! Vous glissez hors de ces liens, le kidnapper, le cacher, sûrement lui faire du mal et vous re-glissez dans ces liens comme si de rien n’était !.....Oh….une fois énoncé à haute voix…mon raisonnement est un peu bancal…Hmm…Bien, désolé du dérangement… "

Il lâcha les deux malfaiteurs qui tombèrent, terrorisés et un peu larmoyants. Maintenant, il avait une nouvelle affaire. Passé au peigne fin, l’île entière !
La journée s’écoula comme ça, mouvementée, Noa dégagé de force d’endroits privés, courant comme une fusée pour trouver son frère. Il interrogea même les arbres et faillit en déraciner un avant de se prendre un coup de branche. Violente, ces bêtes-là.
Le soleil commença à piquer du nez quand notre marin, essoufflé, tomba sur un banc. Il avait passé la majeure partie de l’île au crible, échec cuisant. Il ne lui restait plus qu’une alternative…le Buster Call ! Sauf qu’il ne pouvait pas… Donc une autre alternative ! Penser comme Uriko ! Il repéra un papillon, le suivit innocemment, tomba sur une chèvre, la suivit avec joie, tomba sur un serpent, le fuyait avec empressement, tomba sur un lapin et se cogna la tête sur celle de son frère.
Il se massa le crâne et ouvrit les yeux, il eut une vision du paradis. Il courut vers son frère au ralenti (l’image était mieux dans sa tête), l’attrapa avec un grand sourire, le couvrit de bisous et toujours avec un grand sourire, il le ligota sur ses épaules.


" Voilà ! Là au moins je sais qu’il ne t’arrivera rien ! Tu m’as fait peur, tu sais ? Haha haha ! Bon alors, si on rentrait maintenant, il se fait tard, tu ne trouves pas ? Allez ! En route ! "

Il arpenta ainsi le chemin du retour, en faisant bien attention que son frère ne percute rien, allant même faire un regard de tueurs aux oiseaux dans les arbres.
Au bout du chemin, il aperçut la maison familiale.
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Aie, bobo à la tête… Ah bah, il était revenu plus tôt que prévu sur ses pas, puisque le voilà nez à nez devant son frère qui l’attrapa vite fait. Il lui a fait peur ? Bah c’réciproque, un coup de tête surprise ca a de quoi vous faire sursauter ! Mais y a pas mort d’homme, après tout grand frère Noa lui avait fait un bisou magique à son bobo donc pouf, la douleur, bah, elle s’est envolée.

C’vrai que le ciel il était plus aussi bleu que quand ils étaient sortis, il fallait rentrer, en plus, Uriko était sûr qu’il y aurait un graaaand buffet qui les attendraient en l’honneur de Noa. Ca faisait looongtemps qu’ils avaient pas pu prendre un repas en famille tous ensemble ! Qu’est-ce qu’il y aurait au menu ? Des sushis peut-être ? Haaan du luuuxe ! Uriko avait trop hâte en fait ! Sans se questionner sur le fait d’être attaché au sens propre du terme au dos de Noa, le jeunot commença à agiter les bras en signe d’acquiescement.

« « Bouiiii ! Rentrooons ! N’ai faim ! On va miamer tous enseeeemble ! J’veux m’asseoir à côté de toiiii ! »

Le duo passa la porte et furent accueillis par leur père qui leur fit signe de le suivre pour s’installer à table, celle—ci était majoritairement déjà faites, n’attendant plus que tous les plats soient posés dessus. Par ailleurs, le paternel ne prêta même pas attention au fait qu’Uriko soit littéralement scotché à son frère, cela en était presque naturel. Devant le comptoir de la cuisine, la gentille mè…

« Ahem ! »

La gentille JEUNE mère s’attelait à la finition des derniers plats, cette dernière s’interrompu dans sa tâche pour accueillir chaleureusement ses deux fils. Enlaçant l’ainé avec plein d’affection.

« Noa, mon chéri ! Tu es de retour, alors ? Comment vas-tu ? Comme tu as grandi ! Comment ça se passe là-bas ? Tu n’ennuies pas trop tes supérieurs j’espère ! Tu manges bien ? Tu ne travailles pas trop dur au moins ? Et tes collègues, tu t’entends bien avec eux ? Oh là là, tu as maigri non ? Je suis sûre que tu ne manges pas assez bien là bas. Allez ! Installez-vous, je vous apporte le plat ! Il y a tout tes plats préférés ce soir, et ceux d’Uriko aussi ! »

La mère Lhant était une femme très intelligente, et pas uniquement parce qu’elle avait un doctorat, c’était aussi une fine commerciale et une cuisinière hors pair, en plus, elle est JEUNE ! C’est pourquoi elle réussissait toujours à se glisser dans les mailles du filet de Noa sans jamais s’attirer sa colère, faisant complètement oublier la fracture au bras d’Uriko. Du couple, c’était elle la préférée de ses fils, normal, cette dernière était très persuasive… Et accessoirement, c’est elle qui faisait la cuisine… Et elle est JEUNE !

« « Ouaaah ! Tempura au creveeette ! J’peux en avoir troiiis ? Ah ah ! Grand frèèère ! Tu m’échange un morceau de Katsudon contre un peu de calamar friiit ! Papaa, tu pourras me mélanger la salaaade s’il te plaiit ? Mamaan, viaaans ! Quelqu’un peut me servir à boire s’iou plaiit ? »

Et bien oui, avec un bras en moins, le jeunot pouvait à peine se servir tout seul…. Mais c’pas grave, il s’habituait peu a peu. Un bon repas plein d’ambiance, voilà comment c’était au sein de la famille d’Uriko. Plus important, maintenant que Noa était de retour, ils étaient tous intéressés d’en savoir plus sur ce qui se passait de son côté, montait-il en grade ? Des histoires à raconter ? Pas trop de danger ? Il ne serait pas là pour très longtemps donc il fallait rentabiliser le temps.

« « Mamaaan ! J’pourrais dormir avec Noaaa ? J’veux jouer encore avec lui et pis et pis qu’il me raconte des histoiiires ! »
« Hmm… Je ne sais pas, vois avec lui, il doit se reposer aussi. Et il ne faut pas que tu dormes trop tard non plus. »
« Promiiis ! Dis dis Noa ! Je peux alooors ? »
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