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Tout à un rapport avec le chocolat.


Maya était attendue à Logue Town, dans les prochains jours. Mais avant, elle avait une exigence. Une seule, et non négociable. Un ravitaillement de chocolat. Elle arrivait à sec là. Ce n'était pas envisageable. Se retrouver à court de sa drogue sucrée préférée ? Hors de question. Inadmissible. Et c'est d'ailleurs pourquoi, butée, la jeune sociopathe avait tenu tête au capitaine du navire qui l'emmenait au point de rendez-vous. Elle avait beaucoup parlé. Elle qui, d'ordinaire, n'était pas des plus bavardes. Elle avait beaucoup argumenté. Et elle avait même dû aller jusqu'aux menaces pour que le capitaine cède. A contrecœur, mais il a quand même cédé. Un point pour la borgne, zéro pour lui.

Alors il s'était amarré à Suna Island. Juste pour quelques jours, avait-il grommelé, mauvais joueur. Soit. Maya n'en demandait pas plus. Elle avait un grand sac vide à son bras, pour y mettre sa réserve de chocolat, et pleins de billets dans son décolleté. L'endroit le plus sûr, évidemment. Qui oserait porter la main à sa dignité ? Surtout en voyant ce troublant orbite vide qui se cachait sous les mèches blondes.


« A plus tard ! Ne partez pas avant qu'elle ne revienne hein ? Sinon, les haut-gradés du Cipher Pol ne seront pas vraiment contents. Et Maya sera obligée de vous faire avouer sous la torture que vous faites secrètement parti des révolutionnaires. »

Un grand sourire accompagne cette mise en garde très sérieuse. Ouais, elle ne plaisantait pas avec le chocolat la petite blonde. C'était un sujet sérieux pour elle. Cette délicieuse douceur avait été sa seule amie durant son enfance. Encore plus après le décès de sa mère, et toujours plus après le départ de son père. La pauvrette n'avait pas eu vraiment d'amis. Tous la rejetaient. Parce qu'elle parlait d'elle à la troisième personne. Parce qu'elle aimait regarder l'anatomie des choses, des gens. Parce qu'elle était étrangement fascinée par le sang, et le fonctionnement du corps humain ou animal. Et puis après, une fois son départ de l'île, il a fallu rajouter son œil éborgné dans le lot.

Alors le chocolat, on n'y touche pas. Elle le défendra bec et ongles. Et le capitaine l'a bien compris. Elle le lui a expliqué en long, en large et en travers la veille. Elle n'a pas lâché le morceau, comme un chien sur son os. Il a fini par céder, lassé. Vivement qu'elle remonte sur le navire, se disait-il, et qu'on reparte. Plus tôt je la larguerais, plus tôt je serais tranquille, avait-il pesté après la discussion animée.

Rassurée de voir que le bon capitaine hochait la tête, la gouvernementale s'en alla alors, sautillante comme à son habitude. Elle croqua dans ce qui lui restait de chocolat, deux tablettes pour être précise, et se noya dans la foule de vacanciers. Elle devait trouver la chocolaterie. Elle achèterait tout le stock du pauvre tenancier, et elle pourrait repartir en paix. Elle serait tranquille pour... Disons un bon mois. Deux, si elle trouvait un stock assez conséquent... Ouais, le chocolat partait plus vite que les paquets de cigarettes des fumeurs. Assez étonnant. Et malgré tout, elle gardait sa morphologie de jeune fille. Que demander de mieux ?

Bon. Il lui fallait trouver la chocolaterie donc. Et cette foule de touristes, ça ne l'aidait pas beaucoup. Elle passa devant divers commerces. Sucreries, vêtements de vacances, spas, piscines, jeux pour enfants... Ce ne fut qu'après trois bonnes heures de déambulation, alors qu'elle achevait sa première tablette de chocolat distraitement, qu'elle trouva ce qu'elle cherchait. La boutique apparue comme une relique, devant l'œil d'émeraude de la blonde. Elle s'arrêta devant au moins vingt minutes avant d'y entrer, sous le charme.

Puis elle se décida à franchir le seuil. Ses pieds chaussés de bottines plates, dans un cuir brun passé, se posèrent avec respect sur le sol de marbre de la chocolaterie. Les bonnes odeurs qui embaumaient flottaient jusqu'aux narines de la jeune femme, qui ferma l'œil pour mieux en profiter. Une vraie droguée. Ses mains se serrèrent sur le bas de sa chemise blanche. Elle était si heureuse ! Personne ne pouvait comprendre ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Joie. Amour. Bonheur. Liberté. Réconfort. Respect. Les plus beaux sentiments se mélangeaient en elle, alors que sa veste de tailleur noire tombait sur le sol, glissant de son bras gauche.

Se reprenant finalement, l'improbable cliente du magasin entra véritablement dans son lieu de culte. Son pantalon, aussi noir que sa veste, émit un froissement lorsque ses jambes décidèrent de se mettre en mouvement, et une petite clochette alerta le propriétaire du magasin.


« Bonjour ma p'tite dame ! Que puis-je pour vo- Oh ! Mais qu'est-il arrivé à votre œil ? »

Rouvrant son œil unique, la jeune femme se mordit la lèvre inférieure en penchant la tête. Il était vraiment cool ce commerçant. C'était l'un des seuls individus qu'elle avait rencontré jusqu'ici qui s'inquiétait pour elle. Et elle ne le connaissait même pas à vrai dire. Vraiment, quel homme charmant.

« Oh, rien. Un petit accident. C'est guéri maintenant. »

Elle sourit, dévoilant ses dents blanches (ou presque, si on omettait la petite tâche de chocolat sur sa canine droite), et tendit une liasse de billet assez épaisse pour acheter le magasin en entier au commerçant.

« Je veux tout votre stock de chocolat disponible. C'est possible ? »

Le marchand la regarda, un peu interloqué. Mais qui était donc cette gamine défigurée, pensait-il. Il le garda pour lui cependant, et s'empressa d'afficher un sourire radieux. Il prit le temps de compter les billets, se retenant d'écarquiller les yeux avec beaucoup de peine, avant de finalement hocher la tête.

« Pour sûr ma p'tite dame. Mais ça ne sera pas disponible avant demain après-midi. Ça vous irait ? »

Elle réfléchit. Elle n'avait plus qu'une tablette sur elle. Il lui fallait des provisions pour tenir jusqu'au lendemain. Elle reprit d'autorité la liasse de billets, et en compta quelques-uns, avant de les tendre au tenancier.

« J'vous prends un carton de tablettes de chocolat maintenant alors. Et je reviendrais demain avec l'argent pour acheter votre stock. »

S'il était un peu déçu qu'elle reprenne les billets, il n'en montra rien. Il garda sa bonhomie, et se passa une main sur son crâne dégarni. Ses yeux noisettes pétillaient d'excitation.

« On fait comme ça alors. Prenez donc ce carton-là. A demain ma petite dame ! »

Il sourit de toutes ses dents en observant la frêle blondinette porter un carton rempli d'environ trente tablettes de chocolat noir, et le glisser dans son sac de toile blanc. Il remarqua à cet instant une dague, fichée dans un fourreau accroché à la ceinture de la demoiselle. Elle était bien camouflée dans le creux de ses reins. Si elle ne s'était pas penchée, il ne l'aurait pas vue.

« A demain alors ! Sans faute ! »

Elle porta le sac sur son épaule, et sortit en ramassant sa veste, chancelant un peu en manquant de louper la marche.

La grande question qu'elle se posait à présent, inconsciente des rouages qui tournaient dans l'esprit du chocolatier, c'était "Qu'allait-elle bien pouvoir faire jusqu'à demain ?", et son regard éborgné effleurait la foule en quête d'une idée lumineuse.
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Sacré nom de Dieu! Si vous aviez dit à Jeska qu'elle reviendrait à Suna Land, elle ne vous aurez pas cru. Mais c'était surtout parce qu'elle était aveugle qu'elle n'arrivait pas a en croire ses yeux. Et pourtant, l'ange était bel et bien là. De plus les évènements de Février étaient encore bien frais dans l'esprit de l'aveugle. C'est pourquoi elle arpentait les rues en souriant niaisement. Ici, tout lui semblait plus beau et tout sentait meilleur. Bien évidemment, ce n'était pas le cas, mais pour la Lieutenante ailée, c'était tout comme.

Malheureusement, cette fois-ci, elle ne devait pas sa présence à une période de vacances bien méritée. Non, loin de là s'en faut. Jeska était là en mission. Le colonel Chouchou Sushi avait demandé à ce que l'on dépêche une personne avec un flair d'exception pour enquêter sur une terrible fraude au faux chocolat. Les pontes du Quartier Général avaient donc immédiatement pensé à l'aveugle. En effet, la jeune femme ayant compensé sa cécité grâce à ses autres sens, on pouvait dire d'elle sans exagérer qu'elle était un fin limier. Et comme de par hasard, le seul moyen de distinguer le vrai du faux chocolat, c'était au nez. Vous comprenez pourquoi la jeune soldate était là.

Elle passait donc son temps à renifler les étals des épiceries à la recherche d'un chocolat qui ne sentirait pas que le chocolat. Seulement, voilà... même elle, il fallait qu'elle repose son organe de temps en temps, sinon, elle n'y sentirait plus rien. Elle se devait donc de faire des pauses régulières. Pas évident quand on était une dure au mal comme Jeska. Enfin, ce fut en fin de journée qu'elle commença à avoir un semblant de piste. Une femme transportait quelque chose qui ne sentait pas que le cacao. Ce devait certainement être un agent du fameux "El Gringo", le cerveau présumé de ce trafic clandestin.

Avec les deux soldats qui lui servaient d'escorte, elle se décida à suivre cette femme. Et, comment dire, la joyeuse troupe était aussi voyante qu'un troupeau de buffles. Il faut dire qu'expliquer la notion de discrétion à une aveugle revenait à une mission presque impossible. Cette "filature" ne dura pas bien longtemps, au final, la femme bifurqua dans une ruelle adjacente. Ce qui permit son interpellation.

Madame, je suis la Lieutenant Jeska Kamahlsson de la Marine. Je vous prierais de bien vouloir coopérer. Mes hommes vont vous fouiller.

Inutile de dire que la femme que Jeska comptait arrêter n'était autre que Mayaku Miso, l'agent du Cipher Pol!
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Tout à un rapport avec le chocolat. Landscape-38_imagesia-com_phij

Dans les rations alimentaires de la Marine, il y a une chose qui est vivement appréciée, tant par ses qualités gustatives que par son apport calorique important: Le chocolat. Cette friandise mondialement reconnue est en effet ce qui part le plus vite dans les rations. Tout le monde en raffole, il est donc important pour la marine d'avoir toujours un vaste stock de chocolat à portée de main. Et qui dit stock dit fournisseur et il n'est pas simple de fournir une armée entière avec un seul fournisseur. C'est pourquoi, chaque QG a son propre fournisseur de chocolat afin d'éviter les transports inutiles. Ce qui n'est pas négligeable quand on sait la faible résistance du chocolat contre le soleil. Pour South Blue, la tâche de se fournir en chocolat revient à Nicole Ny, la cuisinière du QG. Nany est l’ancêtre de la base et ne se déplace que peu alors, quand il faut refaire le stock de chocolat pour l'année, elle se débrouille toujours pour trouver une bonne poire. Elle est gentille donc on ne peut rien lui refuser. Sauf que dans le QG, tout le monde connaît la date d'approvisionnement en chocolat et chacun se trouve une occupation pour éviter cette tâche ingrate qui revient généralement à un pauvre clampin qui passait dans le coin. Pour cette année, le gagnant c'est moi, Eugène Rastignac.

J'étais de passage dans le coin et je n'ai pas pu refuser la requête de Nany. Alors me voilà en route pour Suna Land. Au moins, ça va aller vite, avec ma taille, en quelques aller-retours ce sera fait. Semblerait-il que chaque année ça prend une journée entière pour faire le chargement. Normalement la base Marine de Suna Land a déjà tout préparé et je n'ai qu'à faire office de grue, ce sera vite plié.

Je ne passe pas inaperçu à mon arrivée mais ma tenue irréprochable et l'insigne de la Marine cousue dessus est gage de sécurité. L'assistance est surprise mais pas inquiète, c'est déjà un bon point. J'essaye de me frayer un chemin dans la foule et je repère facilement le bureau de la marine du haut de mon perchoir naturel. Les gens s'écartent sur mon passage mais mes foulées sont assez gigantesques et je peine à rejoindre le bureau de la marine. C'est dingue le peuple qu'il y a ici. En même temps, c'est un endroit touristique reconnu sur South Blue. Je ne connaissais pas, je n'étais jamais venu jusqu'ici mais l'endroit semble paradisiaque. Ça transpire la bonne humeur. J'déboule devant le QG local et je rencontre la responsable, elle est un peu flippante mais on s'y fait vite. La marine ici est vêtue de façon assez loufoque, je ne cherche pas trop à savoir pourquoi, je me contente de ma mission. La gradée m'explique directement qu'il y a un problème. Que le chocolat est bien là mais que la marchandise est une contrefaçon, une sorte d’ersatz de chocolat et qui en a presque le même gout mais pas les qualités nutritives.

Si la cargaison n'est pas prête, pourquoi m'avoir fait déplacer ?

La gradée comprend et m'informe que le QG a reçu sa missive puisqu'ils ont dépêché un lieutenant pour l'enquête et que l'ordre n'a pas du redescendre à celle qui s'occupe de l'approvisionnement. Elle s'excuse et me demande de participer à l'enquête, que ma "carrure de monstre" sera surement efficace pour délier les langues. J'essaye de lui faire comprendre que je ne fais que rendre service à Nany et que ce n'est pas mon rôle, que je suis de la section médicale. Elle me coupe la parole et m'en intime l'ordre. J'obéis, bien malgré moi. L'officier retourne à l'organisation de je ne sais quoi qui semble lui monopoliser l'attention, elle m'adjoint deux première classe en me lâchant le nom du lieutenant Kamahlsson et celui du fournisseur de chocolat. Pour le reste, je dois me "débrouiller tout seul"...
Antoinette Cadbury
Fournisseuse officielle de Chocolat

    Bon. Pas d'idée lumineuse à l'horizon. La gouvernementale décide alors de se mêler à la foule. Elle fait bien attention aux gens qui risquaient de lui voler son chocolat, gardant précieusement son fardeau contre elle. Son œil unique observait les gens, parfois loufoques, parfois ennuyeux à mourir. Elle laissa son regard dériver sur les vieux, ceux qui avaient une barbe tellement longue qu'ils pouvaient l'enrouler comme un turban au sommet de leur tête. Son œil unique vogua aussi sur les plus jeunes, qui savaient à peine marcher, et qui pourtant s'amusaient joyeusement dans les pataugeoires et les toboggans.

    Elle finit par bifurquer, son chargement de douceurs sucrées toujours serrées contre elle. Elle ne savait pas où elle allait. Elle ne savait pas où elle était dans la ville. Elle en avait juste marre de croiser les regards brillants de convoitise de ces monstres, de ces voleurs : Les enfants. Chaque gosse qu'elle croisait observait son sac de chocolat avec voracité. Sales bêtes ! Ils ne pouvaient pas tous être comme le petit Uriko, et se contenter des friandises habituelles ?

    Dans la rue peu fréquentée, elle était ainsi sûre de ne pas se faire voler du chocolat quand elle ne regardait pas.

    Une voix, par contre, la fit s'arrêter.


    « Pardon ? »

    L'agent se retourna pour voir devant elle une femme et deux soldats. Des Marines. Mais, la fouiller ? Pourquoi ? Elle resserra son étreinte sur son sac contre elle alors que les deux soldats s'approchaient.

    « Pourquoi vous voulez fouiller Maya, lieutenant Kamahlsson ? »

    Elle ne comprenait pas. Elle était de leur côté, elle était étrangère aux débordements qu'il pouvait y avoir sur l'île. Elle ne faisait rien d'illégal.

    « Elle n'a rien fait, elle vient d'arriver... »

    L'un des soldats voulut ouvrir son sac. La blonde montra les dents. On ne touchait pas à son chocolat.

    « Touchez pas à ça, elle vient de l'acheter. »

    Mais le soldat persista, et il tira sur le sac jusqu'à l'arracher des mains de la gouvernementale que le second maintenait.

    « Lieutenant, vos amis ont volé le chocolat de Maya ! Ils ne sont pas bien élevés ! Ils n'ont même pas demandé gentiment... »

    La borgne esquissait une moue boudeuse. Son regard passa outre l'aveugle lieutenant, observant les environs, distinguant une très grande silhouette qui s'approchait, fendant la foule assez facilement.

    Et l'œil d'émeraude de la blonde revint sur les soldats, sur lesquels elle darda un regard furibond. Ils avaient de la chance d'appartenir à la Marine. Sinon, cela ferait longtemps qu'elle se serait servie des techniques du Rokushiki pour leur échapper.
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    Messieurs!

    S'indigna l'ange aux ailes noires. Il faut dire que les soldats qu'on lui avait assignés se montraient particulièrement zélés. Après tout, pourquoi brutaliser autant la malheureuse? Déjà que sa façon de parler traduisait un problème d'ordre mental, il ne fallait pas en plus en rajouter. Et puis, c'est pas marqué sur le front de la borgne qu'elle faisait partie du Cipher Pol. En plus, même si c'était effectivement le cas, ne comptez pas sur l'aveugle pour pouvoir le lire. Bref, un malentendu, encore une fois...

    En entendant la voix de leur supérieure, les deux hommes se montrèrent un tantinet plus doux et eurent même la délicatesse de s'excuser. Quant à Jeska, elle reniflait l'air, cherchant visiblement quelque chose. L'odeur était là. Le chocolat qui ne sentait pas que le chocolat. Le fumet ne trompait pas, c'était dans le sac. Pour s'en assurer, la Lieutenant sortit une des tablettes du sac. La huma. Puis elle commença à effeuiller l'emballage. Il fallait qu'elle soit sûre, alors, sourde aux protestations de la psychopathe qui se nommait Maya, elle goûta le produit. La texture était bonne, la saveur correspondait à ce qu'on était en droit d'attendre, cependant... il y avait une sorte d'arrière-goût étrange. Pas celui de carton des chocolats de mauvaise qualité. Non, ça avait la saveur de l'amande. Le goût rejoignait l'odeur, ce qui était d'autant plus grave que le chocolat n'était pas garni d'amandes. Il s'agissait donc bien du chocolat empoisonné. Du coup, l'ange n'avala pas cette chose et la cracha par terre, malgré le fait que ce soit dégoutant.

    C'est bien ce que l'on cherche, embarquez-là. Par contre, soyez doux. Cette dame n'a pas l'air mentalement très... enfin, vous avez compris. Ne la brusquez pas trop messieurs.

    C'est alors qu'elle prit peur. Jeska n'avait jamais senti auparavant la démarche d'un géant. Et pour elle, c'était rudement effrayant. Si le sol tremblait comme ça, c'était que quelque chose de très gros et de très lourd approchait! Probablement un monstre! Et c'est alors qu'elle sentit que l'ombre. Enfin, il serait plus juste de dire qu'elle percevait que le soleil était masqué par la bête! Elle était terrorisée. Au point qu'elle n'arrivait plus à penser rationnellement. Un monstre, ici? Et personne ne hurle? Ce genre de questions ne lui effleurait même pas l'esprit.

    Enfin, vous aurez compris... Jeska n'était pas rassurée. D'autant plus qu'elle sentit que la chose allait vers elle. Courageusement, elle apostropha la créature.

    Arrière monstre! Vous ne nous mangerez pas!

    Pose à la Gandalf, les jambes flageolantes en plus, elle venait de traiter Rastignac de monstre! Les quiproquos, c'était décidément l'histoire de la vie de Jeska.
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    Bordel, quand on rentre sur la piste...

    J'comprends rien à la situation qui s'offre à moi. Une impasse, des Marines, une civile. Faut dire aussi que je suis un peu dans la lune, j'machouille une fabuleuse barbe à papa géante que j'ai acheté sur le trajet. J'ai aidé la vendeuse pour tourner le bâton dans la machine. J'ai payé l'prix pour 25 barbes à papa mais je ne le regrette pas, ça déboîte. Mais bon, revenons un peu à nos moutonnes. Les deux soldats sur mes épaules confirment que c'est bien le lieutenant Kamahlsson qui mène l'enquête. Par contre, ils me disent que la civile n'est pas Mlle Cadbury, déception, c'était trop facile. J'suis calme, je ne stresse pas la foule mais je ne passe pas inaperçu non plus. La plus part des gens ici n'ont jamais du voir un géant de leur vie, alors un géant mangeant de la barbe à papa... J'vais pour me présenter, je lève la paluche en guise de salutation mais le lieutenant nous hèle.

    Hein ?!

    Je me retourne pour voir ce monstre mais rien à l'horizon. Mon cerveau est un peu ramolli aujourd'hui. J'mets du temps à comprendre que le monstre n'est en fait que mon immense personne.

    Ha...

    J'vais pour la réprimander car franchement ça ne se fait pas de me traiter de monstre. Surtout que ma tenue est quand même à l'effigie de la marine. J'attends pas les civilités usuelles vue ma carrure hors norme mais quand même... Sauf qu'en fait, elle est carrément aveugle la petite. Je n'avais pas tilté avant de me plier en deux pour lui infliger un regard noir. J'module mon introduction.

    Point de panique lieutenant, je ne suis pas un monstre, simplement un géant d'Erbaf Mlle Kamahlsson. C'est le colonel Chouchou qui m'envoie vous prêter mains fortes pour votre enquête. Je suis le Médecin en Chef Eugène Rastignac de la Division Géante pour vous servir.

    On m'explique vite fait la situation, je dépose à terre mes deux subordonnés et j'en profite pour expliquer à la civile le pourquoi de son arrestation impromptue. Elle semble agacée, je peux la comprendre mais aucun mal ne lui a été fait, tout va donc pour le mieux. Je lui demande si elle s'est fournie chez Mlle Cadbury, son manque de réponse m'aiguille et me fait dire que non. C'est visiblement chez un autre quelle s'est fournie, c'est donc un peu plus qu'une arnaque envers la marine. C'est un trafic de chocolat sur l'île entière. Mais à qui profite le crime ?

    Madame, auriez-vous l'obligeance de nous conduire là où vous avez acheté ce chocolat de contrefaçon ? Je vous promets que dès que nous aurons mis la main sur le responsable, vous serez dédommagée pour cette gêne.



      Maya apprécia qu'ils s'excusent. Mais son œil unique ne quittait pas le sac que leur supérieur avait à présent. Elle tressaillit quand elle la vit prendre une des tablettes que contenait le sac. Elle jeta un "Non" tonitruant quand l'officier commença à déballer son précieux trésor. Les soldats durent la maintenir pour ne pas qu'elle aille récupérer son bien. Toucher au chocolat de Maya, c'était la seule chose qui la mettait véritablement au supplice. Elle avait l'œil un peu larmoyant, en voyant que la femme allait croquer dans la tablette. Ses muscles se raidirent. Elle était prête à envoyer valser les deux hommes qui la tenaient quand le lieutenant Kamahlsson demanda à ses sous-fifre de l'arrêter.

      « Mais... Pourquoi ? »

      Elle n'eut pas de réponse toutefois, la silhouette géante se rapprochant, et le lieutenant aveugle ne pouvait pas voir l'uniforme que ce qu'elle qualifiait de monstre portait. Maya, par contre, le vit fort bien. Et c'est un regard intrigué qu'elle porta sur lui.

      Il s'approcha encore, et la blonde aperçut alors deux hommes qui descendirent prestement de l'épaule du géant. Ce dernier posa alors quelques questions, auxquelles la borgne répondit aimablement, sans toutefois lâcher son sac de chocolat du regard.


      « Euh... Oui, d'accord. Mais... Il a quoi ce chocolat ? Il n'est pas normal ? »

      Là, c'était vraiment étrange. Sceptique, la gouvernementale fit néanmoins signe aux Marines de la suivre après un soupir de dépit en voyant qu'on ne comptait pas lui rendre son chocolat.

      « C'est par là. »

      Elle leur montra la direction générale, et commença à mener le petit groupe. Elle se fraya le passage parmi les touristes, qui se reculaient devant la stature du Médecin géant.

      Finalement, ils arrivèrent devant la devanture du marchand. Mais elle était fermée. Perplexe, la borgne s'arrêta devant.


      « C'était ouvert tout à l'heure. Maya en est sûre ! »

      Elle fit la moue, et frappa plusieurs fois à la porte, sans que personne ne vienne relever les rideaux.

      « Ce n’est pas vrai ! Maya devait venir chercher tout le stock du monsieur demain, avant d'aller à Logue Town... »

      Elle soupira, déçue.

      « Maya est désolée monsieur le Médecin en Chef, madame Lieutenant Kamahlsson. Mais pourquoi vous avez pris le chocolat de Maya ? »

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      Jeska n'en menait pas large face au géant. Heureusement que ce dernier avoua être de la Marine au lieu de dire qu'il était venu boulotter de l'humain. Sinon, elle se serait littéralement fait dessus. Enfin, le pire avait été évité, et l'ange affichait une fois de plus sa crédulité hors normes. En effet, rien ne prouvait que ce que disait Eugène était vrai. Mais dans l'esprit de l'aveugle, la parole du médecin chef avait suffi!

      Une poignée de main plus tard. Enfin, il serait plus juste de dire qu'elle avait serré un doigt. Plus épais d'ailleurs que sa propre personne d'ailleurs. Bon, après avoir échangé les civilités d'usage (et pas mal d'excuses aussi), Jeska mit au courant l'encombrant ami sur la situation. De vils trafiquants séchaient les fèves de cacao chimiquement avec du cyanate de potassium (impossible, mais bon, faut bien retrouver l'odeur d'amande) afin de gagner du temps et donc de l'argent par rapport à un séchage naturel. Du coup, on retrouvait du cyanure dans le chocolat. Et donc on avait des problèmes d'intoxication.

      La suite consista donc à suivre la demoiselle zinzin là où elle avait acheté ce chocolat. Le géant déplaçait beaucoup d'air et faisait trembler le sol, ce qui désorientait pas mal Jeska. De ce fait, elle fut forcée d'avoir recours à sa canne blanche pour se déplacer normalement. En trajet, la Lieutenant se demanda comment Rastignac allait faire pour manger. Il en fallait de la nourriture pour caler un estomac de cette taille. Et puis, ce qui est entré doit bien ressortir! Nom d'une biscotte! Les latrines devaient être immenses! Et puis, où diable le malheureux allait-il bien pouvoir dormir? Puis ce fut la fin des questions sur les géants, ils étaient arrivés.

      L'endroit sentait fort le chocolat. Et Maya-la-folle qui frappait à la porte, mais personne en venait. La boutique était donc très probablement fermée. Utilisant ses prérogatives de soldate de la Marine, elle ordonna à un de ses hommes d'ouvrir. C'était fermé à clef, alors, le brave soldat entreprit de défoncer la forte pour entrer. Quelle terrible erreur! L'endroit était piégé et dès que l'homme pénétra dans la chocolaterie, il y eut une terrible explosion.

      Jeska ne savait pas ce qui était arrivé aux autres, mais elle, elle avait bien volé. Elle avait senti le souffle de la déflagration l'emporter. Sa chute, mauvaise forcement, lui avait brisé une aile. Puis, il y avait les brûlures aussi, superficielles, certes, mais bien présentes. Du coup, elle avait très mal. Et, pour finir, un larsen terrible lui vrillait les tympans. Vaillante, elle essaya de se relever. Mais c'était comme si tout autour d'elle tanguait et tournait à une vitesse folle. Elle ne put tenir très longtemps, et finit par tomber à genoux. Et à recracher ses boyaux.

      Quel moment terriblement humiliant. Elle était très en colère contre Maya. Car pour Jeska, tout portait à croire que c'était la borgne qui les avait menés droit dans un piège. C'est pourquoi, entre deux spasmes, elle trouva le moyen de hurler.

      Soldats, arrêtez Maya!


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      Pas d'embrouilles man, pas de litiges, sinon ça va saigner est-ce que tu piges ?

      Pour du chocolat, je trouve que ça prend des proportions un peu sidérantes... Nous sommes à Suna Land et l'entrée d'une maison est piégée, c'est vraiment n'importe quoi... Je suis surpris mais une fois les quelques secondes de compréhension passées je me mets directement au boulot. L'explosion ne m'a rient fait à part chauffer un peu mes pieds. Il en faut plus pour blesser un géant d'Erbaf ! J'souffle un grand coup pour dégager la fumée et voir un peu les dégâts. Il y a de la casse, on a un marine mort, carbonisé par l'explosion et achevé par le souffle. Je ne perds pas de temps, j'attrape un drap dans ma poche, il me sert de mouchoir en temps normal mais là, je recouvre le corps avec pour le masquer à la vue de tous. Je regarde à droite et à gauche, le lieutenant est blessée mais en vie, je m'affaire sur elle. Genoux à terre, lunettes grossissantes sur les yeux, j'essaye de lui poser une atèle mais elle bouge, elle est toute énervée, l'adrénaline. J'lui injecte méthodiquement un léger sédatif dans la nuque ainsi qu'un puissant anti-douleur. Les effets sont immédiats, elle devient vaseuse et me laisse enfin bricoler une atèle. C'est complexe, pour vous imaginer, essayez de faire une atèle à un bébé rossignol et vous aurez à peu près les dimensions. Une fois l'atèle posée, je l'ausculte vite fait, j'ai pas trop de matériel sur moi mais la base n'est pas très loin, j'prends le commandement.

      Soldats, reprenez-vous ! Toi, oui toi, tu fonces au QG chercher le colonel et une équipe médicale, à défaut, un médecin et surtout, son matériels. Toi, tu récupères de quoi me dresser un périmètre de sécurité et tu t'assures que personne ne soulève ce drap. Oui c'est ton camarade, tu ne peux plus rien pour lui à part le préserver des regards indiscrets. Il y a des enfants dans les parages, il est capitale que tu accomplisses ton rôle. Toi, tu restes à côté du lieutenant Kamahlsson et tu lâches cette civile, elle a frappée à la porte, elle aurait très bien pu déclencher le piège et se faire sauter la tronche alors elle n'est surement pas la coupable.

      Tous, encore un peu choqués, agisses selon mes ordres. Je me tourne vers la civile. Je l'ausculte vite fait, elle n'a rien ou presque. Je m'en veux d'être venu en touriste, j'ai pas amené mon matériel. Heureusement que leurs brûlures sont superficiels.

      Vous avez eu de la chance, je vous prie de ne pas vous éloigner, de rester à côté du lieutenant, les renforts arrivent. Vous êtes un témoin clé de cette affaire qui vient de se corser. Je compte sur vous, si vous tentez de fuir pour quelques raisons, vous serez directement affublé du statut de criminel et vous serez abattu sur le champ par ces Marines. Ils viennent de perdre un de leur ami, il va falloir raser les murs.

      Je lui fais signe de rejoindre la lieutenante qui est sous l'emprises de mes injections. Vu le bordel de l'explosion, la colonel ne devrait pas tarder à rappliquer. En attendant, j'essaye de voir ce qu'il y a dans la maison par la porte d'entrée ou plutôt ce qu'il en reste. J'vois rien, trop de fumée, ça m'gonfle. Pourquoi piéger une porte sur Suna Land ? Que cherchait-on à cacher ou qui cherchait-on à tuer ? J'suis en pétard, je me lève, j'agrippe la charpente du toit et j'tire un coup sec vers le haut.

      CrraaccK

      J'imagine que c'est l'attraction car tout le monde me regarde, après l'explosion, forcément, ça a fait fuir pas mal de monde mais ça a aussi attiré des curieux. Mais j'avoue que là, j'en ai rien à cirer, j'pose la toiture par terre, contre la maison et j'mire un peu l'intérieur. Evidemment, rien de particuliers à l'intérieur, c'est qu'une boutique. Je m'attendais à trouver d'autres victimes, le fin mot aurait pu être une simple coïncidence, un rendez-vous privé qui tourne mal mais non, rien à l'intérieur. J'suis perdu, je ne sais pas quoi penser. J'entends la colonel qui arrive. J'vais attendre les instructions.
        Poussant Maya sans délicatesse, le soldat envoyé par Jeska s'acharna a essayer de défoncer la porte. Mais c'était sans compter les pièges, et bientôt, une formidable explosion retentit. Le souffle projeta la gouvernementale à quelques pas de là. Mais ça aurait pu être pire. Juste à temps, la blonde avait mobilisé une rigidité totale de ses muscles, et elle avait ainsi évité de gros dommages. A peines quelques éraflures.

        Se remettant à peine, elle n'eut pas le temps d'aller voir si quelqu'un était blessé. Un soldat arriva, sur l'ordre du lieutenant Kamahlsson, pour l'arrêter. Il plia ses bras sans douceur derrière son dos, cherchant à lui mettre des menottes. La borgne résistait. Juste au moment où le soldat, agacé, allait la frapper pour résister à l'arrestation, le géant parla. Il confirma ce que Maya disait. Elle n'était pour rien dans l'explosion. Elle aurait même pu être blessée gravement, si c'était elle qui avait ouvert la porte.

        Poussant un petit soupir de satisfaction, légèrement revancharde, elle sourit au médecin qui l'ausculta brièvement, et tira puérilement la langue au lieutenant blessé et au soldat. Ce dernier le vit, mais pas le lieutenant.

        Époussetant ses affaires, la borgne obtempéra aux directives du géant médecin.


        « Maya ne s'enfuira pas. Elle n'est pas coupable. Mais elle a des délais à respect-
        — QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI ?
        »

        Une voix tonitruante l'avait coupée. Une voix aux forts accents masculins, malgré une volonté de se féminiser. La blonde se retourna, et avisa alors un homme efféminé en tenue de colonel qui arrivait, l'air fort mécontent. Il (ou elle) scrutait les dégâts d'un regard critique.

        « Lieutenant Kamahlsson ? Des explications ? »

        Le colonel Chouchou Sushi, en personne. Maya se souvenait que le capitaine du navire de la Marine qui l'avait amenée ici en avait parlé. Il espérait ne pas rester trop longtemps, de peur de devoir aller saluer le colonel, et devoir porter une de ces maudites robes à froufrous.

        Devançant Jeska, encore sous l'effet des sédatifs, la blonde répondit, portant un regard sur la bâtisse qui avait maintenant perdu son toit et qui ne ressemblait plus guère à une chocolaterie.


        « Maya a acheté du chocolat ici, et le lieutenant Kamahlsson a dit qu'il était faux. Elle a voulu arrêter Maya, alors que Maya n'a rien fait. Elle venait juste se ravitailler en chocolat avant d'aller au QG des Cipher Pol à Logue Town. Et elle a montré la chocolaterie, mais la porte a explosé quand un des soldats a voulu l'ouvrir. Et le li-
        — Silence !
        »

        Surprise, Maya resta la bouche ouverte un instant, avant de la refermer. Elle était du Cipher Pol, mais le colonel Chouchou était impressionnant(e). Non. Déroutant(e).

        « Docteur Rastignac ? Quels sont les dégâts ? Une équipe médicale est en route. »

        Puis, le colonel Chouchou se retourna vers Maya, la scrutant de son regard perçant.

        « Cipher Pol, vous avez dit ? Mm. Je suppose qu'un navire de la Marine vous a escorté jusqu'ici. Cependant, je n'ai reçu aucune visite de courtoisie. Je serais tentée de croire que vous mentez. »

        L'air un peu boudeur, Maya secoua la tête.

        « Maya ne ment jamais ! Sinon, sa maman ne l'aimera plus. Elle dit la vérité ! C'est juste que le capitaine n'a pas voulu venir vous dire bonjo-
        — Silence, j'ai dit !
        Chouchou Sushi se tourna vers Jeska par la suite, et embraya : Lieutenant Kamahlsson, votre rapport à ce stade de l'enquête ? »

        Marmonnant dans sa barbe, la gouvernementale croisa les bras, fixant son regard sur les hommes en blancs qui arrivaient, armés de trousses médicales en tout genre.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t232-mayaku-miso-curriculum-vita
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        Jeska ne pige plus rien. Dans un premier temps, l'adrénaline lui faisait voir rouge. Enfin, autant qu'une aveugle puisse le faire. Excitée comme une puce, elle n'arrêtait pas de gigoter entre les gros doigts du médecin géant qui essayait tant bien que mal de la soigner. D'ailleurs, pour lui l'ange devait paraitre bien minuscule, mais ça, la Lieutenant n'en avait cure. Le jugement obscurci par un mélange de douleur et de fierté blessée, la soldate ailée voulait coffrer Maya et la cuisiner comme il le fallait. Elle était louche aux yeux de l'ange. Ce qui n'est pas peu dire!

        Seulement, après un shoot d'un cocktail de sédatifs et d'analgésiques, Jeska était dans le cirage. Toutes ses sensations étaient floues. Elle avait l'impression que son corps était en pâte à modeler et que l'air autour d'elle avait la consistance du coton. Sa bouche était sèche et elle avait l'impression que sa langue avait doublé de volume. Et le pire, c'était sa tête. Elle avait l'impression d'avoir les neurones figées dans le calcaire. Penser était pour elle un véritable effort. Au point que même essayer de comprendre ce qu'on lui disait était difficile. Alors imaginez son calvaire quand il s'agissait de suivre une conversation aussi rythmée qu'un échange de tennis entre Nadal et Federer.

        Fort heureusement, le Colonel Chouchou arrivait à asseoir suffisamment son autorité pour avoir le silence quand il parlait. Ce qui simplifiait grandement la tâche de l'ange quand il s'agissait de comprendre les propos de son supérieur. Ce qui était encore loin d'être une sinécure. Mais bon, elle put essayer de faire son rapport. Était-ce l'effet des drogues que lui avait administré Rastignac, mais la jeune femme avait l'impression que sa voix ne lui appartenait plus. Elle sonnait différemment. Bon sang, que cette situation l’embarrassait! Pour quoi allait elle passer devant un haut gradé! Fichu géant, il avait du lui mettre une dose pour ceux de son espèce! Tant bien que mal, Jeska fit donc son rapport. Racontant l'histoire des événements passés, de la traque de Maya jusqu'à l'explosion de la chocolaterie. Plus le temps passait et plus elle sentait les effets se désagréables se dissiper. Ainsi, elle put enfin livrer sa conclusion.

        La chocolaterie était piégé parce qu'on nous y attendait. Ça ne fait aucun doute. Ce qui veut dire que soit on a une taupe dans nos rangs, soit on nous a vu venir. Seulement, avec l'explosion, je ne peux plus rien sentir... il va falloir trouver quelqu'un qui puisse observer la scène au plus près pour nous trouver des preuves visuelles.


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        C’est pas la rue mais l’être humain qui m’attriste, comment leur faire confiance, ils ont, tué le Christ

        J'termine de remettre d'aplomb l'ange, ce n'était pas si méchant, enfin, pas pour moi. Elle va s'en remettre, elle est costaud la petite. C'est comme un petit oiseau pour moi, héhé, c'est drôle, je n'avais jamais eu la chance de croiser des Anges. J'étudie son anatomie sans rien laisser paraître. Leur métabolisme est pas mal fichu également. J'suis concentré pour ne pas faire de bêtises, mes lunettes de précisions sur le nez. J'essaye quand même de garder une oreille ouverte pour écouter le debrifing du Colonel Travelo. Elle est assez effrayante comme femme, ou comme homme, j'sais pas, j'irai pas vérifier. Bref, j'écoute. Elle semble furieuse que ce soit le bazar sur son île. C'est pas comme si l'île était un oasis dans ce monde de brutes. D'ailleurs, il y a même pas cinq minutes, l'officier se faisait passer une soufflante par le Maire de l'île qui exigeait des résultats rapides et efficaces pour stopper le désordre. L'homme politique semblait plus préoccupé par la quiétude de sa bourgade que par la mort d'un soldat de la Marine, étrange mais compréhensible.

        Vous voilà rafistolée Lieutenant, ne forcez pas et tout ira bien, d'ici une semaine vous aurez oublié cet incident.

        J'ôte mes lunettes et je range le peu de matériel que j'ai à ma disposition tout en offrant un sourire rassurant à celle qui a bien failli y passer deux heures auparavant. Le colonel continue de mobiliser ses forces. Toute la caserne est en alerte. C'est du sérieux désormais. Les consignes sont claires, dénicher les trafiquants de chocolats et surtout remettre la main sur le vendeur dont la boutique était piégée. Mme Cadbury semble également abonnée absente. Moi j'attends quelle finisse et je me tire, j'ai rien à faire là. Ha voilà, elle a terminé, tout le monde s'active, moi je m'approche de l'officier qui semble en pétard. Il n'y a que son Sergent Chef encore à ses côtés quand je l'interpelle.  

        Hum.. Commandant, je tenais à vous avertir de mon départ, je me rentre au QG.
        Négatif
        Je ne demandais pas une permission, je ne suis nullement sous vos ordres, je rendais service au QG, vous n'avez pas besoin de moi.
        Ecoutez moi espèce de grand dadais, on est en guerre contre un cartel du cacao, tout le monde est mobilisé ! Vous y compris
        Je ne serais d'aucune utilisé, je suis un médecin, en aucun cas un soldat.
        Parfait, je manque de personnel soignant, vous avez vu ce qu'ils ont fait à mes hommes ? A mes chéris ? Ils vont le payer. Qu'on se le dise, si avant ce soir on n'a pas trouvé ces espèces de bâtards, je me coupe les cheveux !!
        Je...
        Je ferme ma bouche et j'obéis, j'ai déjà appelé le QG, vous êtes affecté ici jusqu'à retour à la normal. Maintenant, prenez vos affaires et foncer perquisitionner avec mes gars les fournisseurs de chocolat de l'île.
        ...


        J’acquiesce, bien malgré moi et je me mets en patrouille avec des soldats de la garnison. Je sens que la journée ne fait que commencer...

        [...]

        Quant à vous ma louloute, vous allez repartir également en patrouille, vous êtes un officier, vous prenez la tête d'une patrouille. Debrifing dans 4h et prime en lingerie pour celle qui déniche une information. Au boulot Lieutenant Kamahlsson.

        [...]

        Et toi petit ange borgne, tu vas me dire qui tu es et ce que tu fais sur une scène de crime. Le géant t'a sauvé les miches mais mes hommes m'ont tout racontés. Tu es dans le coup ? Allez, raconte tout à TataSushi !