Île de Drum. Région de Grand Line au climat polaire accueillant le Cercle des plus éminents médecins de ce monde. Un lieu de science et d'humanité. Ici, la population a vécu loin des heurts durant les cent dernières années, en dépit du tumulte qui agitait le monde entier. Hier encore, tous jouissaient d'un quotidien paisible sous l'égide d'un souverain juste, digne protecteur de son peuple.
Mais nulle paix ne dure éternellement. Les cimes immaculées de Drum ont été rattrapées par la violence et la guerre. Sans crier gare, une frégate révolutionnaire a jeté l'ancre sur les rivages enneigés de l'île. Les intentions de ces hommes qui s'opposent continuellement au pouvoir en place ne souffraient d'aucun doute : renverser l'ordre établi, couper tout contact entre le Gouvernement et les médecins. Les assaillants, supérieur en force et en tactique militaire, n'eurent aucune peine à mettre en déroute les quelques résistants. Le Roi lui-même ne put endiguer le naufrage, défait en duel par le leader des armées ennemies : Hyoga Hijiro. En l'espace de quelques heures, l'île était tombée aux mains des Révolutionnaires.
Le premier informé de ce tour de force impressionnant fut le capitaine pirate pressenti pour devenir le prochain Schichibukai, Krabbs le Grouillant, lui et plusieurs de ses flottes ayant été contraintes à faire escale sur Drum, en quête d'un médecin compétent au plus vite. Les discussions avec les nouveaux maîtres de l'île tournèrent court; en dépit des menaces de l'homme-crabe, aucun homme de science ne fut cédé au pirate.
À la faveur de la nuit, quelques individus encapuchonnés tentèrent sur une embuscade de renverser la situation. L'opération se solda par un échec, qui dévoila par la même l'identité de leurs mystérieux agresseurs aux révolutionnaires; une troupe d'agents des Cipher Pol, qui aussitôt prévenus, avaient mis le cap sur le lieu du désastre. En dépit de ce nouveau succès et de l'enthousiasme de ses troupes, Hyoga Hijiro sut que leur position sur l'île, déjà précaire, allait devenir rapidement intenable. La Marine, probablement informée du putsch par les agents gouvernementaux, allait envoyer une ou plusieurs de ses divisions sur Drum pour y rétablir l'ordre. Il ordonna que l'on hâte les préparatifs, et fixa le départ au lendemain, à l'aube. Mais, alors que le soleil pointait à l'horizon...
Une sentinelle traverse le Campement révolutionnaire à vive allure, pour s'orienter droit vers la tente du leader où se tient une ultime réunion avant le départ. Elle entre en coup de vent et prend parole sans attendre d'y être invitée.
-Capitaine ! Capitaine ! La marine est là !
L'agitation gagne la tente. Deux hommes simplement conservent leur sang-froid. L'un, silencieux, se tient en retrait, dans l'ombre. Son accoutrement désigne sa profession : assassin. L'autre est un fier combattant, physique de fer, regard d'acier : Hyoga Hijiro, impassible, au contraire de ses lieutenants. Eux lâchent des exclamations, des jurons de surprise. Pas lui. L'homme aux cheveux de feu quitte son siège, lève une main pour réclamer le silence, l'obtient sans avoir à dire mot.
-Combien de navires, soldat ?
-Un...un seul.
Le soulagement prédomine. Mais ce qui aurait dû ressembler à une bonne nouvelle tire un regard soucieux à l'illustre guerrier. On s'enquiert du pourquoi de sa réaction. Avant de sortir de la tente, main sur le pommeau de son sabre, il se retourne vers le coin d'ombre tout à l'heure occupé par l'inconnu. Il n'y est plus. Un soupir, et Hyoga se borne à répondre :
-Alerte maximale. Que tous les hommes se préparent à livrer combat.
...
Sur la plage.
La marine a jeté l'ancre. Dans le ciel, l'aube perce derrière un manteau de nuages. Postés en haut d'une crête, on peut apercevoir les deux plus hauts gradés de l'équipage. Un homme d'âge avancé, maintien droit, épaules larges; une femme fluette aux cheveux touchant presque le sol, qui vient à ses côtés, porteuse des dernières nouvelles.
-C'est confirmé. Il s'agit bien de l'équipage de Krabbs. Que devons nous faire ?
-Rien pour le moment. Je ne laisserai pas un corsaire voler à mes hommes le mérite de la victoire.
-Les bataillons seront prêt à marcher sur le camp révolutionnaire d'ici moins d'une heure.
-C'est trop lent, Colonel. Je veux toutes les unités opérationnelles d'ici vingt minutes.
-Bien Vice-Amiral.
Au bout de quelques minutes, un troisième officier, Lieutenant à en juger par ses épaulettes, escalade la pente, accompagné d'un autre individu, civil en apparence. Le gradé vient confirmer que les troupes sont prêtes pour le combat. Le civil n'en est pas un. Il se présente, Marcus Devett, leader du CP6 . Lui et ses hommes ont tendu un guet-apens aux forces révolutionnaires pendant la nuit, sans succès. Il vient offrir ses services. La voix lourde de l'Officier en chef s'élève à nouveau.
-Vice Amiral Aleyn. Voici ma seconde, le Colonel Ayame et le Lieutenant Arnost. Vous avez échoué cette nuit. Nous réussirons ce matin. Ensemble. Nous allons reprendre cette île, Monsieur Devett.
Un combat sans précédent s'annonce. La neige sera pourpre sur Drum.
[...]
Quelque part, sur les mers du Nouveau Monde. Une flotte de plusieurs navires fend le grand bleu, plus tumultueux que jamais. Ici, nombreuses sont les épaves à peupler les fonds marins, rares les moments de quiétude. L'océan en colère n'offre pas ce luxe à ceux qui le sillonnent. Il est un bien plus redoutable ennemi que n'importe quel équipage. C'est à plus forte raison valable pour ces bâtiments là. Ils voguent tous sous un même étendard, qui inspire respect et surtout, crainte. Celui d'un Yonkou. L'un des quatre pirates les plus craints de tous les océans : Ravrak. Loin du conflit qui oppose Le Seigneur d'Ivoire à Mannfred, il parcourt sans relâche les eaux du Shinsekai. Traque les équipages rivaux, intervient sur les points sensibles de la carte au devant de la marine, insaisissable. Partout et nulle part à la fois. Mais aujourd'hui, son esprit est ailleurs. Accaparé par des soucis dont personne parmi ses hommes ne soupçonne la teneur, ni même l'existence. Personne, excepté un. Ludwig van Ghost. Ancien officier de la marine, mais surtout, tueur implacable, aussi loyal à son Capitaine que guidé par son goût pour le sang. Peut-être même plus.
-Mes mouvements sont restreints. Je ne peux pas abandonner le navire. Alors que toi...
-...je peux. Donne moi juste un nom, et un lieu.
Un bout de papier transite d'une main à une autre. Les yeux ambres du second se portent sur les quelques mots griffonés avant de se reposer sur leur auteur, interrogateurs.
-Il aurait été enlevé.
-L'information est sûre ?
-À 100%. Trouve-le, à n'importe quel prix.
-Entendu.
-Prends les Frères Montgolfier, tu gagneras un temps précieux.
-Je pars sur le champ.
Moins d'une heure plus tard, devant les matelots rassemblés sur le pont, un ballon s'élève dans le ciel capricieux du Shinsekai. À son bord, trois hommes, partis pour une mission capitale. Le vent aidant, l'engin gagne en vitesse, jusqu'à ne devenir qu'un point à l'horizon. Quand ce point disparait, Ravrak part s'enfermer dans sa cabine. Le cœur de l'Immortel saigne. Tandis qu'il se sert un verre de rhum, une voix, dans son dos.
-Tu m'en sers un ?
Venir le troubler dans sa cabine est un Crime que le Capitaine ne pardonnera pas. Pas aujourd'hui. Il saisit l'arme à feu qui dort dans sa veste et se retourne pour pointer le canon sur l'impudent. Mais ne tire pas.
-Ne t'inquiète pas, je le ramènerai.
-Comment peux-tu en être si sûr ?
-Je n'échoue jamais.
Et Van Ghost vide son verre, dans un sourire carnassier.
[...]
Marie-Joie.
Le bureau du dernier nommé parmi les membres du Conseil des Cinq Étoiles s'agite d'une douce frénésie. La chasse aux révolutionnaires entre dans un tournant décisif. Plusieurs missives font état de résultat probants. Mais la dernière dépasse toutes les espérances de Ike Basara. Plusieurs fois, le jeune homme parcourt les lignes, pour s'assurer de ce qu'il lit. Non, il ne rêve pas. Cette information, c'est la victoire de la Justice. Sa Victoire.
Le politicien fait
appeler un de ses secrétaires particuliers.
-Prévenez de l'imminence d'un discours diffusé par Visio Den Den Mushi. J'ai d'importantes nouvelles à annoncer.
Mais nulle paix ne dure éternellement. Les cimes immaculées de Drum ont été rattrapées par la violence et la guerre. Sans crier gare, une frégate révolutionnaire a jeté l'ancre sur les rivages enneigés de l'île. Les intentions de ces hommes qui s'opposent continuellement au pouvoir en place ne souffraient d'aucun doute : renverser l'ordre établi, couper tout contact entre le Gouvernement et les médecins. Les assaillants, supérieur en force et en tactique militaire, n'eurent aucune peine à mettre en déroute les quelques résistants. Le Roi lui-même ne put endiguer le naufrage, défait en duel par le leader des armées ennemies : Hyoga Hijiro. En l'espace de quelques heures, l'île était tombée aux mains des Révolutionnaires.
Le premier informé de ce tour de force impressionnant fut le capitaine pirate pressenti pour devenir le prochain Schichibukai, Krabbs le Grouillant, lui et plusieurs de ses flottes ayant été contraintes à faire escale sur Drum, en quête d'un médecin compétent au plus vite. Les discussions avec les nouveaux maîtres de l'île tournèrent court; en dépit des menaces de l'homme-crabe, aucun homme de science ne fut cédé au pirate.
À la faveur de la nuit, quelques individus encapuchonnés tentèrent sur une embuscade de renverser la situation. L'opération se solda par un échec, qui dévoila par la même l'identité de leurs mystérieux agresseurs aux révolutionnaires; une troupe d'agents des Cipher Pol, qui aussitôt prévenus, avaient mis le cap sur le lieu du désastre. En dépit de ce nouveau succès et de l'enthousiasme de ses troupes, Hyoga Hijiro sut que leur position sur l'île, déjà précaire, allait devenir rapidement intenable. La Marine, probablement informée du putsch par les agents gouvernementaux, allait envoyer une ou plusieurs de ses divisions sur Drum pour y rétablir l'ordre. Il ordonna que l'on hâte les préparatifs, et fixa le départ au lendemain, à l'aube. Mais, alors que le soleil pointait à l'horizon...
Une sentinelle traverse le Campement révolutionnaire à vive allure, pour s'orienter droit vers la tente du leader où se tient une ultime réunion avant le départ. Elle entre en coup de vent et prend parole sans attendre d'y être invitée.
-Capitaine ! Capitaine ! La marine est là !
L'agitation gagne la tente. Deux hommes simplement conservent leur sang-froid. L'un, silencieux, se tient en retrait, dans l'ombre. Son accoutrement désigne sa profession : assassin. L'autre est un fier combattant, physique de fer, regard d'acier : Hyoga Hijiro, impassible, au contraire de ses lieutenants. Eux lâchent des exclamations, des jurons de surprise. Pas lui. L'homme aux cheveux de feu quitte son siège, lève une main pour réclamer le silence, l'obtient sans avoir à dire mot.
-Combien de navires, soldat ?
-Un...un seul.
Le soulagement prédomine. Mais ce qui aurait dû ressembler à une bonne nouvelle tire un regard soucieux à l'illustre guerrier. On s'enquiert du pourquoi de sa réaction. Avant de sortir de la tente, main sur le pommeau de son sabre, il se retourne vers le coin d'ombre tout à l'heure occupé par l'inconnu. Il n'y est plus. Un soupir, et Hyoga se borne à répondre :
-Alerte maximale. Que tous les hommes se préparent à livrer combat.
...
Sur la plage.
La marine a jeté l'ancre. Dans le ciel, l'aube perce derrière un manteau de nuages. Postés en haut d'une crête, on peut apercevoir les deux plus hauts gradés de l'équipage. Un homme d'âge avancé, maintien droit, épaules larges; une femme fluette aux cheveux touchant presque le sol, qui vient à ses côtés, porteuse des dernières nouvelles.
-C'est confirmé. Il s'agit bien de l'équipage de Krabbs. Que devons nous faire ?
-Rien pour le moment. Je ne laisserai pas un corsaire voler à mes hommes le mérite de la victoire.
-Les bataillons seront prêt à marcher sur le camp révolutionnaire d'ici moins d'une heure.
-C'est trop lent, Colonel. Je veux toutes les unités opérationnelles d'ici vingt minutes.
-Bien Vice-Amiral.
Au bout de quelques minutes, un troisième officier, Lieutenant à en juger par ses épaulettes, escalade la pente, accompagné d'un autre individu, civil en apparence. Le gradé vient confirmer que les troupes sont prêtes pour le combat. Le civil n'en est pas un. Il se présente, Marcus Devett, leader du CP6 . Lui et ses hommes ont tendu un guet-apens aux forces révolutionnaires pendant la nuit, sans succès. Il vient offrir ses services. La voix lourde de l'Officier en chef s'élève à nouveau.
-Vice Amiral Aleyn. Voici ma seconde, le Colonel Ayame et le Lieutenant Arnost. Vous avez échoué cette nuit. Nous réussirons ce matin. Ensemble. Nous allons reprendre cette île, Monsieur Devett.
Un combat sans précédent s'annonce. La neige sera pourpre sur Drum.
[...]
Quelque part, sur les mers du Nouveau Monde. Une flotte de plusieurs navires fend le grand bleu, plus tumultueux que jamais. Ici, nombreuses sont les épaves à peupler les fonds marins, rares les moments de quiétude. L'océan en colère n'offre pas ce luxe à ceux qui le sillonnent. Il est un bien plus redoutable ennemi que n'importe quel équipage. C'est à plus forte raison valable pour ces bâtiments là. Ils voguent tous sous un même étendard, qui inspire respect et surtout, crainte. Celui d'un Yonkou. L'un des quatre pirates les plus craints de tous les océans : Ravrak. Loin du conflit qui oppose Le Seigneur d'Ivoire à Mannfred, il parcourt sans relâche les eaux du Shinsekai. Traque les équipages rivaux, intervient sur les points sensibles de la carte au devant de la marine, insaisissable. Partout et nulle part à la fois. Mais aujourd'hui, son esprit est ailleurs. Accaparé par des soucis dont personne parmi ses hommes ne soupçonne la teneur, ni même l'existence. Personne, excepté un. Ludwig van Ghost. Ancien officier de la marine, mais surtout, tueur implacable, aussi loyal à son Capitaine que guidé par son goût pour le sang. Peut-être même plus.
-Mes mouvements sont restreints. Je ne peux pas abandonner le navire. Alors que toi...
-...je peux. Donne moi juste un nom, et un lieu.
Un bout de papier transite d'une main à une autre. Les yeux ambres du second se portent sur les quelques mots griffonés avant de se reposer sur leur auteur, interrogateurs.
-Il aurait été enlevé.
-L'information est sûre ?
-À 100%. Trouve-le, à n'importe quel prix.
-Entendu.
-Prends les Frères Montgolfier, tu gagneras un temps précieux.
-Je pars sur le champ.
Moins d'une heure plus tard, devant les matelots rassemblés sur le pont, un ballon s'élève dans le ciel capricieux du Shinsekai. À son bord, trois hommes, partis pour une mission capitale. Le vent aidant, l'engin gagne en vitesse, jusqu'à ne devenir qu'un point à l'horizon. Quand ce point disparait, Ravrak part s'enfermer dans sa cabine. Le cœur de l'Immortel saigne. Tandis qu'il se sert un verre de rhum, une voix, dans son dos.
-Tu m'en sers un ?
Venir le troubler dans sa cabine est un Crime que le Capitaine ne pardonnera pas. Pas aujourd'hui. Il saisit l'arme à feu qui dort dans sa veste et se retourne pour pointer le canon sur l'impudent. Mais ne tire pas.
-Ne t'inquiète pas, je le ramènerai.
-Comment peux-tu en être si sûr ?
-Je n'échoue jamais.
Et Van Ghost vide son verre, dans un sourire carnassier.
[...]
Marie-Joie.
Le bureau du dernier nommé parmi les membres du Conseil des Cinq Étoiles s'agite d'une douce frénésie. La chasse aux révolutionnaires entre dans un tournant décisif. Plusieurs missives font état de résultat probants. Mais la dernière dépasse toutes les espérances de Ike Basara. Plusieurs fois, le jeune homme parcourt les lignes, pour s'assurer de ce qu'il lit. Non, il ne rêve pas. Cette information, c'est la victoire de la Justice. Sa Victoire.
Le politicien fait
appeler un de ses secrétaires particuliers.
-Prévenez de l'imminence d'un discours diffusé par Visio Den Den Mushi. J'ai d'importantes nouvelles à annoncer.