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Explosion d'cervelle.

Pourquoi t'écris cette bouteille? Tu sais pas. T'en as envie c'est tout. L'envie t'a pris d'un coup et t'écris. T'écris comme un damné. T'écris à t'en cramer les mains, à t'en péter le poignet. Y a quelque chose qui t'anime, qui te saisit. Quoi? T'en sait rien. Rien du tout. Et ça continue encore. Ce sentiment puissant, violent. C'est pas de l'ivresse, c'est pas une émotion. C'est rien en fait. Le Witz. Une étincelle qui déclenche un incendie. Un truc qui te prend aux tripes. Alors t'écris. Tes mains glissent encore et encore. Tu racontes ta vie. Ta misère. Et tu la caches dans cette bouteille, sur ce papier. En espérant que la personne qui la trouvera n'en comprenne rien. Ouais. Ca te frustrerait que quelqu'un la trouve hein? Encore plus qu'il te la ramène mon vieux. Et tu le sais au fond de toi. T'écris pas ça pour quelqu'un d'autre. T'écris ça pour toi, parce que t'en as besoin. Un besoin grandissant. Un besoin qui te dépasse. Qui te ronge. Ces gens-là autour de toi. Ton monde. Tout. Tout varie trop vite. Tes yeux te font défaut sûrement. Tout passe rapidement d'une odeur agréable à une fade saveur. Le monde tel qu'il était l'instant d'avant, pur, lumineux, infini, n'est plus qu'une vaste terre à l'agonie, un dernier appel à l'aide d'une espèce qui s'achève. Et voilà. Voilà ce qui sort de ton crâne. Une bombe. Une putain de bombe qui mine ton esprit. Une putain de bombe à l'acide. Et tu sais qu'elle fuit cette bombe. Elle te ronge. Elle te grignote comme un putain de rat. Et tu comprends pas. Tu penses qu'en écrivant ça tu la feras sortir. Que tu la feras disparaître. Oui. Tu es mal en point. Ta tête est en vrac et tu déprimes. Tu sais pas pourquoi. Tout est parti. Le goût, les saveurs. Elle. Surtout elle. Cette image que tu gardes en toi comme un ultime symbole. Elle reviendra peut-être. Tu n'en sais rien. Ecris, ecris plus vite! Tantôt en colère, tantôt triste. Tu ne comprends pas ce qui t'entoure. T'as déjà essayé d'y échapper. Oui. Tu sais exactement de quoi je parle. Le grand saut. Dans le vide. Dans le néant. Là, où personne ne se relève jamais. T'es de ceux qui en ont eu assez et qui ont essayé. Mais t'as raté ton coup. Et tu comprends bien que c'est pas en partant que tu stopperas cette bombe dans ta tête. Ce monde te rend fou et ça tu le sais par contre. Depuis le premier instant, tu n'as jamais cessé de te le répéter. Et pourtant, Elle. Oui. Différente. Elle est différente. Quelque chose en toi a réagi différemment à partir du moment où tu l'as vue. Ca aussi c'était fort. Plus que tout. Et tu as su que tu voudrais la suivre jusqu'au bout du chemin. Mais tu la fais souffrir. Alors tu écris. Pour oublier un peu tout ça. Pour voir que les autres ne sont qu'un vulgaire amas de cellules comme toi. Seul. Tu as toujours vécu seul. Dans l'idée de faire ta vie seul. Tu avances seul. Mais maintenant c'est plus pareil. Tu voulais rester dans ce monde changeant pour souffrir comme un saint. Et tu sais très bien que c'est pas comme ça que tu le deviendras. Tu es un Homme, comme tous les autres. Pas plus beau, pas plus laid. Sauf que vous êtes tous différents. Et toi tu es bien plus sensible qu'eux. Beaucoup plus sensible. La moindre chose te fait réagir. On dirait que tes capteurs sont un peu pétés mon gars. Alors le monde te comprend pas. Et tu comprends pas ce monde qui te comprend pas. Enfin, tu refuses de le comprendre. Sauf Elle. Elle te déchire en deux de son aura flamboyante, elle te fait exploser en milles morceaux pour que tu puisses te voir, t'admirer tout entier. Elle te fait vivre. Alors tu écris. T'es bizarre mon gars. Tout ça pour dire quoi? Tu sais pas. Ca vient comme ça. Que tu chantes parfois le soir dans ton lit quand t'es triste? Passe encore. Et qu'en plus ça veut rien dire. Tu chantes seul des psaumes tout seul le soir dans ton lit quand t'es triste. Espèce de merde. Ca sert à rien nan? Et pourtant ça te fait du bien. Pourquoi? Tu sauras jamais. C'est comme ça et c'est tout. Elle est pas très structurée ton histoire là non? Tu t'en fous de toute manière, personne la comprendra jamais. Elle est pour toi. OUH. Métaphore imagée. Elle ou l'histoire? De toute on s'en branle. Ca commence à gicler d'partout mon gars. Assez complexe ton bordel. Un bout d'cervelle qui s'masturbe. Un pan entier même. Un lobe. Lequel? J'sais pas j'ai pas fait médecine. Ecrire? Pourquoi écrire? Parce que ça te permet d'extérioriser les choses, de leur donner un aspect ludique. T'écris ça et tu sais bien que tu te reliras jamais mais tu t'en fous. Ca sort de toi, tu te purifies c'est important. Ca te fait penser à quelque chose mais tu sais plus quoi. Ah oui. Tu mens pas cette fois. D'habitude c'est plus fort que toi. Tu mens pas énormément. Juste un peu que tu te dis. Tu rajoutes ce qu'il faut pour que l'anecdote marrante passe de marrante à épique. Et ça te plait. Les gens aussi ça leur plait. Mais ils sauront jamais que tu leur as menti. D'ailleurs, tu te demandes combien de tordus comme toi peuvent faire ça. Ils sont beaucoup? J'sais pas. Tu lâches ton pavé et tu t'en vas. Comme quand tu vas faire popo.
Bref
Le débit diminue/ Alors M&M's t'as perdu ton flow? T'es le Khan bon dieu. Trouves un truc cool à dire. Non ça risque pas. Tu gicles juste bien salement tout ton nectar sur un paquet de feuilles. C'est ce que t'as de mieux à leur offrir. De l'encre. Encore et encore. A flots réguliers. Brrrr. Ca t'en filerait presque la chair de poule. Ouais. J'disais qu'ta tête c'est comme un labyrinthe en bordel. Une chambre-labyrinthe en bordel. Tu ranges plein de choses pis t'oublies. Marrant ça. Même des trucs bien hein. Des bons souvenirs. Les mauvais tu les oublies pas non. Ah ça mon pote t'inquiète pas! Ca reste gravé en toi et pour longtemps. La preuve, pourquoi t'écris ça déjà? Ludmilla? Nope. Tu sais plus. Trop tard. Encore perdu dans ton foutu labyrinthe chambre-cervelle mal rangé. BIM BIM BIM t'enchaînes. Tu tiens à retrouver ce que tu viens de perdre. Alors tu tournes à gauche. Et là PAM. La vision. T'as cette sensation. La même que t'as en ce moment. T'es dans la rue et tu cours. Pourquoi tu fais ça dès que t'as cette sensation? T'en sais rien. Ca t'explose le physique en même temps que le mental. Une forme d'équilibre ça nan? Alors c'pour ça que tu t'tapes ces courses seul dans la rue comme un con alors que tu te tamponnes de l'avis des gens comme de leur chien rose fluo? Tout ça pour une putain d'branlette psychologicophysique. Nice. Mon pote si quelqu'un savait tout ça. Fyuuuuuu. Direction l'asile. Quoi qu'ta tête ça l'est déjà. Ca renferme toutes ces conneries. ATTENTION M'SIEUR Y EN A QUI S'ECHAPPE LA! Sur le papier vite! Sale balance de merde... C'est trop tard. L'idée a explosé sur le papier. Elle a fait des mots, s'est reproduite bien sauvagement comme une gourgandine qu'elle est et elle t'a fait des phrases. Incohérentes pour celui qui a pas la clé. Personne l'aura jamais nan? Personne? Elle si. Elle pourrait bien en comprendre un bout. Tout? Tu penses pas. Fin' si elle comprend tant pis. Ta cervelle a déjà balancé de toute.
OULAH. Plus de lignes. Feuille suivante.

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Et ca continue. Ce qui a en toi se doit de sortir. Tu veux te purger de cette merde. De ce monde de merde. T'sais quoi, y a des jours où t'as vraiment envie de te foutre en l'air. Tu donnes tout à ce putain d'monde. Ton temps, tes sentiments, ta vie. Et t'as quoi en échange? Quelques crachats de merde. Trois putains de crachats de merde qui te tapissent le visage au moment où tu pensais avoir fait quelque chose de bien. J'ai jamais rien demandé à personne bordel. Pourquoi je suis là? Je veux être seul. Juste seul. Avoir mon monde à moi. Plus rendre de compte à personne. Et v'là que ces crevures se permettent de te faire la morale. Ce monde ne t'appartient pas. Tu le sais et ils s'amusent à te le rappeler. Et t'enrages. Tu peux rien y faire. T'as une âme toi. Pas en très bon état mais elle tient bon. Tous des putains d'hypocrites bon dieu. Comment tu peux vivre là toi? T'es un saint. Ou juste un truc qui peut pas être plus souillé que ce qu'il est déjà. T'aurais demandé qu'une chose avant qu'ils t'abîment. De la reconnaissance. Et t'en auras jamais malgré tout ce que t'as fait. T'as envie de tuer. Oui. Le sang tu veux le voir couler. A flots. Histoire de te baigner dedans. D'hurler. De crier. Et v'là qu'ils te coupent la lumière. Ils veulent te voir rôtir dans le noir. Ouais. T'as plus rien pour te cacher. On coupe la lumière à la source. Et elle voit pas tout ça. Elle voit rien. Tu vis dans un monde de merde et tu te vides un peu plus chaque jour. Tu t'abîmes comme un jouet. Où est l'putain de disjoncteur qu'on arrête tout hein? Où est-cette putain de source que j'aille te la démolir. Et voilà qu'ils te parlent avec une voix de miel. Ils ont besoin de toi en plus. Pour pouvoir t'cracher dessus, t'faire du mal sans s'en rendre compte. Ouais tu sers à ça. T'es comme une chaussette. On t'enfile et on te jette quand tu pues. Une putain d'chaussette. Mais sans toi ces débiles ont froid. Le monde est fade. Et ca te crache dessus. Elle est trop pure pour que tu lui dises ça. Faut la préserver de tout ça. Ses yeux sont purs. Immaculés. Toi non. Tu vis dans ta fange mentale. Et c'est ça qui t'déglingues. Tu peux pas sortir d'là. C'le monde du jugement qui t'nique. Ca juge, ça jauge, ça gruge. Tout ça pour pouvoir atteindre un putain d'objectif que d'autres t'ont mis dans la tête. Le monde c'est d'la merde. Ouais. D'toute façon on en sortira jamais. Ils s'rendront pas compte qu'ils s'butent tous seuls. Et ils crèveront. Entourés mais seuls, intelligents mais profondément cons pour pas avoir vu les vraies richesses qui s'offraient à eux. Ca sent l'texte à l'acide? J't'emmerde c'pas vrai. Moi j'ai pas besoin d'ça pour planer. J'ai quelque chose qu'vous aurez jamais. Ma fange. Mon monde intérieur. Là aussi la merde ruisselle à flot et dégouline sur tout. Mais vous y avez pas accès. Ca vous nique ça hein? Z'auriez bien aimé pouvoir m'entamer plus que ça? Fuck. Là c'est ma zone. Mon bled. Tu peux pas test. Et quand j'dis stop à la merde, elle s'arrête de couler. Ca vous en bouche un coin hein? J'garde juste la place pour la bombe qui ruine mon crane, qui mine mon âme. Comme un putain de démineur difficile. TIC TAC TIC TAC. Là où chaque BOUM casse une part de toi, la saccage comme pas possible. De toute manière tu t'en fous nan? La bile te monte même plus. T'es juste vide, cassé. Comme un jouet pour enfant. V'là c'que t'es. Un putain de jouet. Tantôt pris, tantôt jeté. Pis on t'casse. T'es plus au goût du jour. Jusqu'à c'que tu tombes sur une merde pire que la précédente. Et elle t'emmerde jusqu'à te casser encore un peu plus. Et ca écrit toujours plus vide. Pas comme sur la première page. Juste de manière moins rythmée. Plus saccadé. Voilà en rimes. C'propre nan? Oui monsieur? Ta gueule c'moi qui raconte. Celle là elle est pour moi. A moi d'vous cracher mon mucus dessus, d'vous rincer au vitriol. Pardon si ça fait mal mais ça fait vrai.

Chacun pour soi et Dieu pour tous. Ce concept vous plait hein. On isole les faibles, on appuie les forts. Comme d'hab. C'juste qu'on a offert d'beaux déguisement et d'beaux titres à tout le monde pour que ça soit plus discret. C'est plus cool pour abîmer ce monde à la dérive nan? En plus de ça, vous voyez pas ce qui pourrait vous rendre meilleurs. Non. La lumière s'éloigne pour vous. Loin, très loin. C'est qu'un putain de rai de lumière maintenant. Vous pouvez plus trop le voir. Alors vous le maudissez. Vous abîmez tous ces bouts de lumière qui auraient pu rendre votre vie meilleure. Blâmez les justes, niez les honnêtes. Ou pire. Faites semblant de les honorer. Saletés d'hypocrites. Pas un millième d'entre vous n'en a quelque chose à foutre. C'est juste que vous tournez comme ça sans vous rendre compte de c'que ça fait. De la merde. Un gros dépôt fécal immense. V'là comment il est le monde. Une bonne grosse bouse avec des p'tites pépites de cookie qui commencent à moisir à force d'étouffer à l'intérieur. Et moi j'suis quoi dans tout ça? L'odeur d'la merde? Nan. J'suis la Terre qui l'accueille. Un emplacement. Ouais. J'suis un putain de stack dans votre inventaire. Un truc que tu droppes easy et que tu jettes tout aussi facilement. Ca vous fait bien marrer nan? Voir la panique que vous foutez dans l'esprit des gens ça vous fait bouillir nan? Ouais. Et Elle verra jamais ça. Nope. Ca c'pas possible. T'es le seul à voir les choses comme ça. A part comme on dit. Différent HAHAHAHAHA. Et ca continue en cyclique. Des hauts, des bas. Une sorte de bout d'cookie qui prend des montagnes russes. Vantard va. T'es qu'une merde comme les autres. T'assumes juste ton odeur.  

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Donner pour reprendre. Vous connaissez? Argent. Eau chaude. Parfum. Habits. Mode de vie. Confort. Voilà tout le genre de chose dont les gens ont besoin. Bah dis toi que moi non. J'marche plus pareil. Pas le droit de marcher comme ça. Ca reviendrait à dire que t'es à peu près normal. Alors non. Tu marches pas pareil mais t'as pas le droit de le dire. De toute manière tu t'en fous nan? Vu que t'es différent? Et pourtant y a toujours cette putain de part de toi qui s'y est habituée. T'es malade mon pote. Dans tous les sens du terme. Et là y a rien qui peut te guérir. C'comme la toux que tu trimballes depuis 3 jours et que personne remarque. Ca s'voit pas mais c'est là. Ancré en toi. Et y a ce bout que t'aimerais pas qu'elle voie. Alors BIM.

Et t'es lucide sur ta condition. Enfin. Tu finiras par devenir aveugle comme tous les autres. T'as vu la lumière pourtant. Le Soleil. Elle. Et tu finis quand même par redevenir comme Eux par moment. Con. Stupide. Hypocrite. Moqueur. Cassant. Cynique. Lâche.
Faible.
Tout ce que tu détestes. Bah parfois tu l'es. Détestable. Haïssable. Le pire des maux. Tu es une forme de virus autodestructeur. Tu t'inocules toi même ta propre merde. Enfin c'est ce que disent les médecins. Sont qui pour t'traiter comme ça? Juste des putains d'gars qui ont eu assez d'argent et d'ruse pour en arriver là. Des parvenus. Comme tous les autres. A user des concepts que d'autres ont posé avant Eux, à souiller des idées que d'autres ont eu avant Eux. Une sorte de pandémie mondiale. Dure chose que le savoir hein? Et où se tient la limite entre le savoir et le pouvoir? Tu le sais pourtant. Tu sais comment il te faudrait agir. Et pourtant tu ne peux pas. Tes mains tremblent. Tes cordes vocales aussi et pourtant aucun son n'en sort. Tu as mal à la gorge désormais. Elle est sèche. Tes yeux troubles. Foutue poussière. Il fait noir. La lumière est allumée mais dans ta tête il fait si sombre que tu n'y vois pas à un mètre devant toi. Toujours à marcher dans cette fange opaque dans un bruit de froissement. Où? Tu savais pas jusqu'ici. Vers la lumière. Voilà ce qui compte. Essayer de rejoindre la lumière, quitte à crever en chemin. D'toute manière t'es négligeable. Comme un animal pris entre les phares d'une voiture. Ca freinera pas de toute.

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Ca va. Tu patauges mais ça va. Bois pas cette boue mon gars. Ca ira. Tu sais que ça ira. Comme toujours. Surnager dans la boue c'est un truc que tu sais faire. Merci Valjean, tu nous as sauvé. Enfin bref. Ca va. Même quand on a tout coupé en deux. Comme le Grand Schisme. Sauf que là tu savais que ça allait être comme ça. Tu te berçais d'illusions comme tous les enfants savent le faire. Inévitable. Voilà comme cela était. Alors tu survis depuis. Tu vivotes. Deux fois plus de matériel pour deux fois moins d'immatériel. Et dire que je me croyais spiritualiste. Apparemment, la vie te laisse pas le choix. Alors tu restes comme ça. Dans cet état de choc semi-conscient. Pendant combien? Une bonne année? Ouais. V'là l'trip. Une bonne année. Le schisme ça te perche loin. Et quand tu te reprends tu en reviens à tes besoins primitifs. C'qui fait de toi un bonhomme. Alors tu pars en chasse. Numéro 1. Tu cibles simple. Un truc qui décore ton environnement et qui te rend meilleur que ce que t'es en réalité. Un truc qui se marie bien avec ton décor. Nan pas un truc que t'aimes comme Elle. Juste un truc qui décore et qui te permettra de t'assouvir comme t'es. Bah nan. T'as oublié que t'étais cassé mon gars? Alors tu reposes le numéro 1. T'espères pas trop l'avoir déçu. Tu voulais pas le feinter comme ça non plus. Et tu te prends un méchant retour de flamme. Le 1 va avec le zéro. Combo de la mort. -10 HP. Ca fait foutrement mal. Tu regardes ta jauge de PV. Ouille ça fait mal. Surtout que ça a abimé ton environnement. Tu te sens humilié. Mais t'inquiètes ça va durer encore un bon moment. Une bonne année encore? Sors de ton hibernation grand ours. Ouais. Et tu te laisses marcher dessus parce que tu te sens plus la force de riposter. De toute, tu l'as bien mérité. Pourquoi? Tu te souviens plus. C'est toujours ta faute de toute manière. T'as bien du commencer. Alors tu subis. Jusqu'à ce qu'elle arrive. Tout reprend des couleurs. On oublie la jauge de PV on oublie tout. On s'concentre sur l'aventure. La vie. Et c'est vrai que tu trouves un sens à tout ça. Cet agglutinement de déchets est pas si sale après tout. Acceptable même. Tu le vois même beau desfois mais ça t'oses pas trop le dire de peur de l'admettre une bonne fois pour toute.
TIK TAK TOK TIK TAK TOK
Surprise. Tu croyais m'avoir oublié? Et non! J'suis le reflet de ton échec. De ton incapacité à la protéger de tout ça. A l'isoler du reste. Ouais. Trop compliquée l'équation de la vie. Tu devrais peut-être t'en abstraire. L'équation du néant te tente bien. Elle est trop loin pour résoudre le reste seul. Mais le néant tu sais que t'as pas les couilles pour. Peur d'y mourir? Hahahahahaha. MAIS FERMES LA PUTAIN. Tu te prends pour qui à déblatérer tout ça? Tu crois être le premier à larguer tout ça comme ça? A vomir ton incertitude sur le monde? Tu sais c'qu'y a en vrai? T'as peur de vivre. Ouais. Une putain de frousse bleue. La frousse de vivre. La frousse de pas réussir ta vie comme tu rêverais de la mener. Et donc tu te caches pauvre pleureuse. Derrière de faux arguments. Sous prétexte d'avoir raté le début tu peux pas réussir la fin. T'aimerais hein? Mais tu sais que c'est pas possible ça. Que les gens comme toi peuvent pas. Alors t'écris.

T'écris à en perdre la raison, t'écris à te rompre les os. T'es détraqué mec. Comme tes capteurs. Tu planes très haut tu tombes très bas. Une balle rebondissante. BOING BOING BOING. Sauf que tu tires sur la corde des autres. Tu perds de ton inertie. De ton impact. Ca commence à faire long toutes ces pages. Tu t'en fous. Personne les lira jamais. A la fin on les brulera ou le cyberespace les mangera. T'en as rien à péter. Ca continuera encore et encore. Jusqu'à ce que tout s'éteigne.

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